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Margot Friedländer (survivante de la Shoah)

survivante allemande de la Shoah De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Margot Friedländer (survivante de la Shoah)
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Margot Friedländer (aussi Margot Friedlaender), née le [1] à Berlin sous le nom de Margot Bendheim et morte le , est une survivante allemande de la Shoah.

Faits en bref Naissance, Décès ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Les parents de Margot, Artur Bendheim et sa femme Auguste, née Gross, étaient employés de commerce[2]. La famille était de confession juive. En 1937, Artur et Auguste divorcent[3],[2] et Margot vit dès lors avec sa mère et son frère Ralph, de quatre ans son cadet, à Berlin-Kreuzberg. Ils tentent à plusieurs reprises d'émigrer, sans succès, avec notamment un refus d'immigration des États-Unis en 1938. En 1942, le père de Margot est assassiné dans un camp d'extermination. Le , Margot, sa mère et son frère planifient leur évasion d'Allemagne, mais Ralph est arrêté par la Gestapo. La mère de Margot laisse un sac à main avec son carnet d'adresses et un collier d'ambre chez des voisins avant de se rendre à la police pour accompagner son fils Ralph[3]. Les voisins transmettent également à Margot le message verbal de sa mère : « Essaie de faire ta vie ». La mère et le frère de Margot seront assassinés dans le camp de concentration d'Auschwitz.

Dès lors, Margot vit dans diverses cachettes. Elle teint ses cheveux noirs en rouge Titien et remplace l'étoile juive par une chaîne avec une croix. Elle se fait opérer ou modifier le nez afin de ne pas correspondre au préjugé sur l'apparence des Juifs et ainsi d'être reconnue comme Juive. Elle trouve refuge chez des opposants au national-socialisme, bien que son sort ait également été exploité[pas clair][3]. Au printemps 1944, elle est contrôlée par des « Greifer »  des Juifs censés traquer et livrer d'autres Juifs pour le compte des SS[4]. Elle est arrêtée et emmenée au camp de concentration de Theresienstadt. Là, elle rencontre à nouveau Adolf Friedländer, qu'elle connaissait grâce à son travail de couturière auprès de l'Association culturelle juive, où il était chef de l'administration. Lui aussi avait perdu toute sa famille.

Ensemble, Margot et Adolf survivent à la Shoah, se marient et se rendent à New York par bateau en 1946. Ils prennent la nationalité américaine et modifient leur patronyme pour « Friedlander ».

Margot Friedländer travaille à New York comme couturière et agente de voyages. Adolf Friedlander meurt en 1997. Après la mort d'Adolf, Margot a suivi un cours d'écriture biographique pour seniors au Y, l'institution culturelle juive où son mari avait travaillé. L'une de ses premières histoires parle de sa libération du camp de concentration. À travers la publication de ses histoires, Margot rencontre un documentariste qui réalise un documentaire avec elle dans son ancienne ville natale de Berlin. En 2003, Margot Friedländer accepte une invitation du Sénat de Berlin pour les « citoyens persécutés et émigrés » et se rend dans sa ville natale. Son autobiographie Essaie de faire ta vie (Versuche, dein Leben zu machen) est publiée en 2008. Après de nouvelles visites dans sa ville natale, elle décide de retourner y vivre en 2010[5] et récupère sa nationalité allemande. Ensuite, Margot Friedländer se rend dans des écoles et d'autres institutions dans toute l'Allemagne jusqu'à trois fois par semaine pour raconter son expérience[3]. À cette occasion, elle porte parfois le collier d'ambre qu'elle a reçu de sa mère.

En 2011, elle se voit décerner la croix fédérale du Mérite, qu'elle reçoit le au château de Bellevue du président fédéral Christian Wulff[6].

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Prix Margot-Friedländer

En 2014, la Fondation Schwarzkopf a décerné pour la première fois le prix Margot-Friedländer. Le prix et le concours associé visent à motiver les élèves et les enseignants à traiter de l'Holocauste et de la culture de la mémoire et à utiliser les connaissances acquises pour s'impliquer dans la lutte contre l'extrémisme antisémite, le national-socialisme et néonazisme, et l'exclusion[7].

Publications

  • Margot Friedländer avec Malin Schwerdtfeger, « Essaie de faire ta vie ». Cachée à Berlin en tant que juive. Rowohlt Berlin, Berlin 2008 (ISBN 978-3-87134-587-6).
  • Je n'avais pas encore vécu, Dans : Tina Hüttl, Alexander Meschnig (eds.) : Vous ne nous aurez pas: des enfants juifs cachés racontent. Piper, Munich 2013 (ISBN 978-3-492-05521-5), p. 46–65. Courte biographie à la page 65f.
  • Matthias Ziegler, J’adore Berlin. Margot Friedländer à l’occasion de son 100e anniversaire. Un portrait. Livre illustré, Lexxion Verlag, Berlin, 2021 (ISBN 978-3-86965-381-5).

Décoration

Prix et distinctions

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Films documentaires

  • 2004 : Don’t Call It Heimweh, film sur les visites de Margot Friedländer à Berlin par Thomas Halaczinsky (États-Unis), 60 minutes[23]
  • 2010 : Späte Rückkehr, par Thomas Halaczinsky, 45 minutes[24],[25]
  • 2021 : Margot Friedländer : Témoins du siècle, un récit sous forme d’un dessin animé par Martin Priess et Michaela Kolster, 45 minutes[26]
  • 2023 : Ich bin! Margot Friedländer, Docudrame, scénario Hannah et Raymond Ley, UFA Documentary pour le compte de la ZDF, 90 minutes[27]
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Audioguide

Depuis , les expériences de Margot Friedländer pendant la Seconde Guerre mondiale à Berlin et sa déportation au camp de concentration de Theresienstadt sont présentées dans un audioguide. Lors d'une visite interactive de la ville de Berlin, les auditeurs peuvent se promener dans différents endroits et cachettes[28].

Références

Liens externes

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