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Nicolò dell'Abbate

peintre italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Nicolò dell'Abbate ou Niccolò dell'Abbate ou Niccolo dell'Abate (né en 1509 ou 1512 à Modène (Italie), mort en 1571 à Fontainebleau, en France) est un peintre italien de la Renaissance tardive dont l'Oeuvre a subi d'innombrables et irréparables dommages et destructions.

Faits en bref Naissance, Décès ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Tous les membres masculins de la famille Dell'Abbate, de père en fils, furent vouée aux arts. On cite avec honneur parmi les peintres modénois, son père Jean, son frère Pierre-Paul, son fils Jules-Camille, son petit-fils Hercule, et son arrière-petit-fils Pierre-Paul.

Formé à Modène, Nicolò fit son apprentissage dans l'atelier d'Alberto Fontana et fut un des élèves d'Antonio Begarelli.


En 1540, il entre au service des seigneurs de Scandiano, à 27 km de Modène. La guerre entre les armées pontificales et impériales venait de cesser et la citadelle médiévale avait perdu toute fonction militaire. Comme ses voisins, le comte Giulio Boiardo, s'entoure des meilleurs artistes pour rendre plus humaine l'austère bâtisse la Rocca di Scandiano, que lui a léguée son père. Il ne reste plus rien de ces travaux, et les fresques du Cabinet de l'Enéide[1], morceau de bravoure de Niccolò ont été détachées à la fin du XVIIIe siècle pour compléter l'apparat fastueux du palais ducal de Modène. Elles sont aujourd'hui dans la galerie Estense de cette même ville.

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Rocca dei Boiardo, Scandiano.

Entre 1540 et 1543, il décora également la Rocca des princes Meli Lupi à Soragna au nord-ouest de Parme. Les fresques furent partiellement détruites à la fin du XVIIIe siècle, et les réaménagements successifs ont rendu leur attribution difficile.

Nicolo en 1546, a donc déjà une solide réputation de fresquiste et d'autres riches praticiens de Modène l'ont choisi pour décorer leur demeure.

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Rocca dei Meli Lupi, Soragna.

Il travailla ensuite à Bologne entre 1548 et 1552, au service d'une clientèle fortunée d'ecclésiastiques et de banquiers :

  • au palais Torfanini, il fit revivre le siècle de Tarquin le Superbe, monarque étrusque chassé de Rome pour avoir laissé son fils violer la chaste Lucrèce. Ces fresques longtemps masquées par des réaménagements datant du XVIIIe siècle furent identifiées lors d'une restauration en 1925 du palais Torfanini devenu le palais Zucchini Solimei. Ces grands panneaux remontés sur toile montrent les visages d'Alcine et de Roger, deux des héros du Roland furieux de l'Arioste. Ils sont aujourd'hui conservées à la Pinacothèque nationale (Bologne) ;
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Fresques de l'Orlando Furioso du Palais Torfanini
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aujourd'hui conservées dans la pinacothèque nationale de Bologne
  • dans les années 1550-1551, à Bologne, le cardinal Giovanni Poggi lui demanda de décorer ses appartements, selon un programme iconographique associant l'Antiquité, le culte de la Nature et la recherche des plaisirs. On peut encore admirer ces fresques aujourd'hui dans le palazzo Poggi qui abrite l'Institut des Sciences[2].

À Bologne, son style subit l'influence du Corrège et du Parmesan. Ses nombreux portraits évoquent ceux de Pontormo.

Invité en France en 1552 au service d'Henri II pour seconder Primatice[3], il y passa le reste de sa vie. Il participa au projet de la galerie d'Ulysse. Il fut un précurseur de Nicolas Poussin et de Claude Lorrain grâce à ses paysages avec des personnages de la mythologie. Il décora la grotte du château de Meudon pour le cardinal de Lorraine.

Niccolò dell'Abbate mourut en 1571 à Fontainebleau.

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Œuvres

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Portrait d'un jeune homme en chapeau à plume, collection privée.
En Italie[2]
En France
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Sébastien de Rabutin tuant un loup-cervier en 1548, salle de bal du château de Fontainebleau.
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Bibliographie

  • « Nicolò dell'Abbate », Charles Weiss, Biographie universelle, ou Dictionnaire historique contenant la nécrologie des hommes célèbres de tous les pays, [détail des éditions].
  • (de) Allgemeines Künstler-lexikon, vol. 1, Francfort-sur-le-Main, Literarische Anstalt Rütten & Loening, (lire en ligne), p. 1
  • Nello Forti Grazzini, « Pour Nicolo dell'Abate en France : la Sophonisbe retrouvée », dans Elsig, Frédéric (dir.), Peindre en France à la Renaissance. II : Fontainebleau et son rayonnement, Milan, Silvana Editoriale (coll. Biblioteca d'arte), 2012, p. 49-61.
  • Sylvie Béguin, « La galerie du connétable de Montmorency à l'hôtel de la rue Sainte-Avoye. Le décor de Nicolo dell'Abate », Bulletin de la Société de l'Histoire de l'art français, année 1977, 1979, p. 47-66.
  • Frédéric Reiset, « Niccolo dell'Abbate et les peintres de Fontainebleau », Gazette des Beaux-Arts, 1ère année, t. III, juillet-septembre 1859, p. 193-209, 266-277.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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