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Paimpol

commune française du département des Côtes-d'Armor De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Paimpol (/pɛ̃.pɔl/) est une commune française côtière située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne. Construite autour de ses bassins, Paimpol est l'un des principaux ports de pêche et de plaisance donnant sur la Manche.

Faits en bref Administration, Pays ...

L'actuelle commune de Paimpol résulte de la fusion, le , des communes de Paimpol, Plounez et Kérity.

Paimpol appartient au pays historique du Goëlo.

Les habitants de Paimpol sont les Paimpolaises et Paimpolais.

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Géographie

Résumé
Contexte

Une altitude variée, oscillant entre -1 mètre en dessous du niveau de la mer, à 99 mètres au-dessus. Son altitude moyenne s'établit à environ 39 mètres[1]. Ce relief relativement doux, entre mer et collines, reflète le charme typique des paysages bretons, offrant des vues contrastées entre le littoral et les terres intérieures la commune s'étend sur 23,km2[2].

Localisation

La ville est située au bord de la Manche[3], à proximité de l'estuaire du Trieux[3].

Situation

La commune est située au nord de la Bretagne, à l'extrémité ouest de la baie de Saint-Brieuc, au fond de la baie de Paimpol[3].

La ville est sur l'ancienne route nationale D 786 de Saint-Malo (116 km à l'est) et Saint-Brieuc (préfecture, 37 km au sud-est) à Lannion (sous-préfecture, 34 km à l'ouest) et Morlaix (72 km au sud-ouest). Guingamp (sous-préfecture) est à 30 km au sud, Rennes à 142 km au sud-est[4].

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Loire-Bretagne. Elle est drainée par le Quinic et le Traou[5],[6],[Carte 1].

Le Quinic est un petit fleuve côtier[7], qui prend naissance dans le sud de la commune de Kerfot et alimente les bassins du port de plaisance de Paimpol avant de se jeter dans la Manche[7]. Il sert de limite de communes avec Plourivo au sud sur environ 1,4 km.

Le ruisseau de l'Étang (sur Plouézec) du moulin de Danet (sur Paimpol), s'écoule sur Paimpol en direction de l'abbaye de Beauport[réf. nécessaire].

Le Poullou, qui prend source vers Kergall Vihan (sur Ploubazlanec), sert de limite avec cette commune sur pratiquement tout son parcours, commençant à Kergoff (sur Paimpol). Il prend le nom du ruisseau du Traou à la hauteur du hameau du même nom, jusqu'à son embouchure vers l'ancienne chapelle du hameau des Salles près du port de Texier[8].

Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang de Beauport (1,01 ha)[Carte 1],[9].

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Réseau hydrographique de Paimpol[Note 1].

Communes limitrophes

La commune est bordée du nord-ouest au sud-ouest par le long estuaire du Trieux, petit fleuve côtier dont l'embouchure est encadrée d'amont en aval par Pleudaniel puis Lézardrieux à l'ouest, et Plourivo puis Paimpol puis Ploubazlanec à l'est. Ainsi, Paimpol serait contiguë à Pleudaniel et Lézardrieux si l'estuaire qui les sépare n'était pas considéré comme un bras de mer et donc « hors territoire » à proprement parler. Techniquement, l'estuaire du Trieux commence vers le moulin à marée près de Porz Lec'h sur Pleudaniel, avec en face Toull ar Huiled sur Plourivo[10]. Ce début de l'estuaire est d'ailleurs entièrement couvert par la ZNIEFF des « Prés salés du Trieux »[11] (voir paragraphe « Patrimoine naturel » plus bas).

Cadre géologique

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Carte géologique du Massif armoricain, avec au nord-est le batholite mancellien et ses nombreux plutons de granite cadomien (Trégor, Lanhélin, Louvigné, Vire, Avranches…). Ce batholite dessine une ellipse de 150 km (d'Alençon à la Rance) sur 90 km (de Vitré à Vire)[12].

Située à l'extrémité orientale du plateau du Trégor, Paimpol est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagnes successives. Le site géologique de Paimpol se situe plus précisément dans l'unité de Saint-Brieuc formée d'un bassin sédimentaire essentiellement briovérien (constitué de formations volcano-sédimentaires) limité au sud par le décrochement dextre nord-armoricain (faille de Molène – Moncontour)[13], au nord-est par un important massif granitique cadomien, le batholite du Trégor, et au sud-ouest le pluton de Lanhélin qui font partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien[Note 2],[14].

L'histoire géologique du plateau du Trégor est marquée par le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ 4 000 m[15] et regroupait à cette époque (avant l'ouverture de l'océan Atlantique) des terrains du Canada oriental, d'Angleterre, d'Irlande, d'Espagne et de Bohême[16]. Cette ceinture cadomienne se suit à travers le Nord du Massif armoricain depuis le Trégor (baie de Morlaix) jusqu'au Cotentin. À une collision continentale succède une période de subduction de l'océan celtique[17] vers le sud-est, sous la microplaque Armorica appartenant alors au supercontinent Gondwana. Des failles de direction N40°-N50°enregistrent un raccourcissement oblique, orienté environ NNE-SSW[18]. Au Précambrien supérieur, la région est soumise à un régime extensif, associé à l'évolution post-orogénique cadomienne, qui contrôle la sédimentation briovérienne alimentée par l'érosion de la chaîne. La tectonique régionale entraîne un métamorphisme à haute température et basse pression, les sédiments sont ainsi fortement déformés, plissés, formant essentiellement des schistes et des gneiss[19]. Les massifs granitiques du Mancellien (notamment le massif côtier nord-trégorrois, le granite de Plouha, les diorites et gabbros de Saint-Quay-Portrieux), dont la mise en place est liée au cisaillement nord-armoricain[20] scellent la fin de la déformation ductile de l'orogenèse cadomienne[21]. À leur tour, ces massifs granitiques sont arasés, leurs débris se sédimentant dans de nouvelles mers, formant les « Séries rouges » qui se déposent dans le bassin ordovicien de Plouézec-Plourivo, hémi-graben limité au nord par la faille de Trégorrois. Les grands traits de l’évolution géologique du Trégor sont alors fixés. L'altération a également transformé les roches métasédimentaires en formations argilo-sableuses. Enfin, au Plio-quaternaire, les roches du substratum sont localement recouvertes par des dépôts récents issus de l’action du vent (lœss, limons sur les coteaux)[22].

La région de Paimpol comporte ainsi, au-dessus d'un socle granitique (750-650 Ma), une épaisse séquence volcanique et sédimentaire (600 Ma), elle-même intrudée par de nombreux plutons gabbro-dioritiques (580 Ma) contemporains de la déformation[23]. Elle correspond à la subduction d'un domaine océanique vers le sud-est sous la marge nord du Gondwana, entraînant un métamorphisme à haute température et basse pression (subduction engendrant un bassin intra-arc ou une zone de chevauchement, les deux hypothèses restant débattues)[24].

Touristiquement, la région de Paimpol montre que cette partie de la Bretagne était autrefois une terre de volcans : dans la mer briovérienne ont surgi des îles volcaniques dont les produits (coulées de laves et projections) se sont déposés sous les eaux. Des témoins de ce volcanisme sous-marin très ancien (640 millions d'années) sont visibles à la pointe de Guilben. À marée basse, on peut en effet faire le tour de l'extrémité Est de cette pointe pour observer de nombreux types de roches dont des laves bréchiques (vertes à enclaves violettes), des pillow lavas (laves en coussins)[Note 3], des tufs verts (bancs interstratifiés entre les coulées de lave), des tufs à aspect schisteux, verts et violacés, très riches en calcite[25] (schalsteins (de)). Toutes ces roches sont des spilites qui dessinent une bande de 1,5 km environ de largeur qui s'allonge en direction E.-W. jusqu'aux environs de Lannion[26]. Un peu au nord, la butte de Kerroc'h offre une vue imprenable sur la baie. La tour qui la surmonte a été construite en partie en rhyolite rouge violacé : une lave récupérée un peu plus bas sur le rivage. En contrebas de la tour, en effet, on trouve les traces d'un autre volcanisme paimpolais (de 550 à 530 millions d'années celui-là). Ici, la roche renferme des fiammes formées à la suite d'une nuée ardente. De l'autre côté de Paimpol, au sud vers Sainte-Barbe, se trouvent les volcanites de Plouézec (environ 470 millions d'années)[27].

Économiquement, les spilites de Paimpol ont été exploitées depuis une époque reculée (croix monolithes rapportées au Moyen Âge, moellons dans le temple de Lanleff, dans l'abbaye de Beauport) bien qu'elles constituent a priori un matériau de construction ingrat du fait de leur hétérogénéité texturale[28].

Climat

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[29]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[30]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique[31]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[32]. Elle est en outre dans la zone H2a au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[33],[34].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 0,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 676 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[29]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune d'Île-de-Bréhat à km à vol d'oiseau[35], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 760,5 mm[36],[37]. La température maximale relevée sur cette station est de 34 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −9 °C, atteinte le [Note 8].

Davantage d’informations Mois, jan. ...
Source : « Fiche 22016001 » [PDF], sur object.files.data.gouv.fr/meteofrance/data, édité le : 06/10/2025 dans l'état de la base (consulté le )
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
9,9
5,8
75
 
 
 
10,1
5,6
67,2
 
 
 
11,6
6,5
54,7
 
 
 
13,4
7,7
56,5
 
 
 
15,9
10,2
51,4
 
 
 
18,5
12,7
43,9
 
 
 
20,6
14,6
42,8
 
 
 
21,1
15,2
51,9
 
 
 
19,6
14,1
44
 
 
 
16,6
11,8
82,7
 
 
 
13
8,9
91,4
 
 
 
10,6
6,6
99
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Pour afficher une liste d’indicateurs climatiques caractérisant la commune aux horizons 2030, 2050 et 2100 et pouvoir ainsi s'adapter aux changements climatiques, entrer son nom dans Climadiag-commune[38], un site de Météo-France élaboré à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020.

Transports

Routes

Outre l'ancienne route nationale D 786 de Saint-Malo à Morlaix, Paimpol est desservie par trois départementales de moyenne importance :

la D 7, qui commence à Paimpol, mène vers Saint-Brieuc en passant par Lanvollon (elle devient la D 6 vers Lanvollon) ;
la D 15, qui se confond avec l'ancienne voie romaine sur la commune de Paimpol, rejoint au sud la N12 au niveau de Louargat en passant par Pontrieux[4].

Trains

La gare de Paimpol est le terminus nord de la ligne Paris Brest venant de Guingamp, qui est empruntée tant par les TER Bretagne que par La Vapeur du Trieux.

Aéroports

L'aéroport de Lannion est à 36 km, celui de Saint-Brieuc à 37 km et celui de Morlaix à 82 km. L'aéroport de Saint-Malo (119 km à l'est) est aussi fréquenté, et celui de Caen267 km) pour certaines destinations britanniques. D'autres aéroports sont présents dans la région[39].

Transport maritime

Paimpol est un quartier maritime dont les initiales sont « PL »[40].

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Urbanisme

Résumé
Contexte

Typologie

Au , Paimpol est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[41]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paimpol, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[42],[43]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paimpol, dont elle est la commune-centre[Note 9],[43]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[44],[45].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[46]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[47].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (31,8 %), zones agricoles hétérogènes (30,2 %), zones urbanisées (21,8 %), forêts (11 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,4 %), zones humides côtières (0,5 %), eaux maritimes (0,3 %), zones humides intérieures (0,1 %)[48]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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Toponymie

La commune est appelée Paimpol [pɛ̃.pɔl] (nom officiel, utilisé en français) ou Pempoull [pɛmˈpul] (nom breton).

Le nom a été attesté sous les formes suivantes: Penpol en 1184, Penpul en 1198, Pempoul et Penpol en 1202[49]. Il provient de penn [ˈpɛnː] «tête» et poull [ˈpulː] « étang », soit « l'extrémité de l'étang »[49],[50], ce qui a donné Pempoull en breton moderne, francisé en Paimpol.

Histoire

Résumé
Contexte
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Abbaye de Beauport, Kérity (Paimpol).

Chronologie

Moyen Âge

En 1325, le comte de Goëlo Henri, baron d'Avaugour et son épouse Jeanne d'Harcourt ratifièrent le don fait par Jean de Keraoul d'un terrain donné à l'église Notre-Dame de Paimpol pour y faire un cimetière, qui fut béni par leur oncle[Note 10] Jean d'Avaugour, alors évêque de Saint-Brieuc. En 1370, le château de l'Estang appartenait à Charles du Halgoët, chevalier et seigneur de l'Estang[51].

Un port morutier célèbre depuis le Moyen Âge

Paimpol est célèbre pour avoir été au début du XXe siècle un des ports de la grande pêche, au large de l'Islande. Pierre Loti en fera un roman en 1886, Pêcheur d'Islande.

L'Europe découvre, dès le début du XVe siècle, grâce au commerce portugais, un poisson : la morue, et la consommation croissante de ce produit entraîne une augmentation considérable des flottilles pour pêcher en haute mer (Voir Goélette paimpolaise).

En France même, des navigateurs bretons de Paimpol et de Saint-Malo, des marins normands de Barfleur et de Dieppe, enfin d'autres de La Rochelle et du Pays basque partent pêcher la morue au large des côtes du Canada et dans le golfe du Saint-Laurent. Tous ces hardis équipages se retrouvent au large d’une grande île qui pourrait être celle de Terre-Neuve, nommée sur les cartes marines de cette époque « île de Bacalaos » (Iles des morues en portugais) en compagnie d'autres vaillants navigateurs portugais, irlandais, anglais, vénitiens et hollandais. La Ligue hanséatique contrôle le marché européen de la morue, et s'enrichit avec ce commerce florissant en tenant fermement les ports de l'Europe centrale (mer du Nord, mer Baltique). En France, dès le début du XVe siècle, les marins-pêcheurs français payent la dîme au roi de France sur « les Pescheries des terres neufves ». Il en est de même pour les pêcheurs morutiers bretons qui paient la dîme sur la vente de la morue depuis le milieu du XVe siècle. Cette redevance est consignée notamment dans les actes de transactions établis entre les moines de l’abbaye de Beauport à Paimpol et les habitants de l'île de Bréhat[52].

Temps modernes

En 1591, les Anglais choisirent Paimpol pour en faire une place de sûreté, trouvant le port, et la position du bourg, avantageux. Paimpol appartenait alors au comte de Vertus Odet d'Avaugour[51].

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Carte de Cassini de Paimpol et des paroisses avoisinantes (1790).
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Plan de la ville et du port de Paimpol en 1795.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Paimpol en 1778 :

« Paimpol, trève de la paroisse de Plonéis [erreur, de Plounez]  ; à 7 lieues au Nord-Ouest de Saint-Brieuc, son évêché et son ressort, et à 27 lieues de Rennes. Cette trève relève du roi ; c'est un membre de la baronnie d'Avaugour. On y compte 1 800 communiants[Note 11]. Le prince de Soubise en est le seigneur. La cure se présente par l'évêque. Les juridictions sont : le comté de Goëlo , haute justice, à M. le prince de Soubise ; l'île de Bréhat , haute justice, à M. le duc de Penthièvre ; l'abbaye de Beauport, haute justice, à M. l'abbé ; (...)[51]. »

Révolution française

Au printemps 1794, « chaque nuit, dans toute la région paimpolaise, à Plouézec, à Lanloup, à Yvias, à Ploubazlanec, des paysans en bande, tète nue, disant leur chapelet ou récitant les litanies, visitent les chapelles dispersées dans les campagnes »[53].

Le XIXe siècle

Paimpol vers le milieu du XIXe siècle

En 1841 11 navires de grande navigation chargés et 35 sur lest sont entrés dans le port de Paimpol, dont 40 venant d'Angleterre ; il en est sorti 30, dont 8 pour la pêche à la morue et 18 allant en Angleterre ; ces statistiques ne prennent pas en compte le cabotage, constitué au départ principalement de grains et oléagineux à l'arrivée de bois et marériaux divers[54].

En raison des épidémies de choléra qui sévissent en août 1832 (cette épidémie fit 126 morts parmi les 2 000 habitants et il fallut creuser deux fosses communes, autour de la chapelle de Lanvignec car le cimetière de la ville était saturé) et 1849, les Paimpolais érigent quatre statues de la Vierge placées dans des niches sur quatre façades de maisons. Chaque été entre le 15 et le , et jusque dans la décennie 1960, une procession nocturne, dite « des vœux », fut organisée, dédiée à Marie, avec une halte devant chacune de ces quatre « Vierges du choléra »[55].

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Paimpol en 1853 :

« Paimpol (sous l'invocation de la Vierge, Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle) ; ville ; commune formée de l'ancienne trève de Plounez. (...) Paimpol, et en breton Pempoul,c'est une jolie petite ville,situe sur le versant d'une colline schisteuse qui est élevée d'environ 60 mètres au-dessus des plus fortes marées. Une seule rue, celle de l'Église, compose presque toute cette ville, avec la place du Martray, qui est assez grande et entourée de maisons d'un aspect élégant. L'église était autrefois trève de Plounez, et le curé de cette dernière paroisse prenais le titre de curé de Plounez-Paimpol. Depuis 1789 cette dernière est devenue cure et a même absorbé tout récemment la petite paroisse de Lanvignec, dont l'église à continué à être desservie. On y officie avec pompe le jour de la Saint-Vignoc, patron de cette ancienne paroisse, .dont le vrai nom était Lan-Vignoc[56]. »

Les mêmes auteurs écrivent aussi que « les, quais forment la plus belle partie de cette ville ; ils sont larges et bordés de maisons, d'apparence élégante », que « le port, ou plutôt les ports de Paimpol, sont formés par un bras de mer qoù les eaux de la Manche font sentir chaque jour le flux et le reflux, c'est où les navires de toute grandeur abordent le long d'un beau quai ; l'un de ces ports est extérieur : il s'étend de la Pointe du Guilben à celle de Gren ; l'autre est intérieur : il s'étend de cette dernière pointe au quai proprement dit ». Ils précisent aussi que deux batteries sont installées, l'une à la pointe de Bilfaut, l'autre à droite de l'entrée de la baie de Paimpol, pour défendre le port, qu'il y a marché chaque mardi et deux foires dans l'année et qu'on y parle le breton et le français[57].

Les « Islandais »

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Second bassin du port de Paimpol à l'époque de la pêche en Islande (vers 1895).
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Morutiers de Paimpol : bénédiction de la flottille, avant le départ (1913).

En 83 ans, entre 1852 et 1935, on compte 2 644 bateaux et 65 000 marins embarqués partis pour des campagnes morutières en direction de la mer d'Islande depuis Paimpol et les autres ports de la région ; on estime que 120 goélettes disparurent et qu'au moins 2 000 pêcheurs de la région de Paimpol se sont noyés (en mer d'Islande principalement) entre 1852 et 1932[58]. Les plus grands dangers encourus étaient les tempêtes, les collisions dans le brouillard, mais aussi l'alcoolisme[59].

Le premier bateau parti pêcher en mer d'Islande fut l'Occasion, un brick de 73 tonneaux en 1852 dont l'armateur était Louis Morand et qui fut commandé par François Druel, de Fort-Mardyck (ce bateau sombra en 1854 lors d'une autre campagne de pêche) ; 14 goélettes parurent en 1856, 74 en 1894 ; le déclin commence en 1907, année où seulement 53 goélettes partent[60].

Le Petit Journal écrit en 1898 : « Avant de courir les terribles dangers, d'éprouver les fatigues inouïes de la pêche d'Islande, les bons matelots organisent une procession solennelle. Celle de cette année a été particulièrement importante en raison sans doute des sinistres considérables de l'an dernier. Les Islandais ont demandé sa bénédiction à l'évêque de Saint-Brieuc, ce qui sera trouvé fort ridicule par certains que je prierai seulement d'aller faire un an campagne avec ceux qui partent, nous verrons ce qu'ils en pensent en revenant[61] ».

À la fin du XIXe siècle, le taux de mortalité sur les bancs de Terre-Neuve est estimé à 15 , alors qu'il est de dans les eaux islandaises[62].

Le XXe siècle

La Belle Époque

La nouvelle église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, construite à l'initiative en 1899 d'Henri Fromal, alors curé de Paimpol, fut terminée en 1914 sous les ordres de l'architecte Ernest Le Guerranic. L'église contient un triptyque flamand du XVe siècle et un tableau de l'école espagnole du début du XVIIe siècle représentant la mise au tombeau du Christ. Le Pardon de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle a lieu le premier dimanche de décembre, et le Pardon des Islandais le deuxième dimanche de février, avant le départ des marins à la mi-février[63]. L'orgue, qui a été restauré en 1986, date du début du XXe siècle.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts porte les noms de 107 soldats morts pour la Patrie, dont 72 pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, 15 au moins sont des marins morts en mer ; trois au moins sont morts sur le front belge en 1914 ou 1915 ; Joseph Camy est mort de maladie à Malte où son bateau avait fait escale ; Henri Appert est mort en captivité en Allemagne en 1916 ; la plupart des autres sont morts sur le sol français[64].

Environ 80 élèves de l'École d'hydrographie de Paimpol, encouragés par leurs professeurs, embarquèrent pour Plymouth dès le [65].

L'Entre-deux-guerres

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Paimpol ː déchargement des bagades des marins d'Islande (carte postale Tirel-Hamon, vers 1920).

Paimpol arme ses dernières goélettes pour la pêche à la morue en 1935 (alors que 167 bateaux de 9 ports du Goëlo et des bords de Rance pratiquaient encore cette pêche en 1885) : le Butterfly et la Glycine sont les deux derniers à partir cette année-là, le premier cité se perdant d'ailleurs en mer ; l'adoption de moteurs à partir de 1926 ne suffit pas à assurer la survie de ce type de pêche[66].

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Paimpol porte les noms de 33 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles 7 au moins sont mortes en mer ; Jules Delafargue est mort à la frontière belge lors de la bataille de France au printemps 1940 et Charles Frigaux des suites de ses blessures au Royaume-Uni le  ; Henri Marie, quartier-maître à bord du Dunkerque, a été victime de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir le  ; André Marchais[67], résistant, Croix de guerre 1914-1918 (France) et Croix de guerre 1939-1945, a été décapité à la hache à la prison de Cologne le  ; Jeanne Le Fem, résistante, est morte au camp de concentration de Bergen-Belsen le [64].

Pendant la guerre, dans la petite périphérie paimpolaise (Plounez) plusieurs crimes de guerre ont été commis traumatisant le hameau entier sur plusieurs générations, en témoignent des familles[68].

le 17 août 1944 La libération de Paimpol fut sanglante, dernier bastion allemand, huit patriotes donneront leurs vies pour libérer la ville, une rue commerçante porte leurs noms en mémoire[69]

En 1944, le curé de Paimpol, Guillaume Thos, fit le vœu solennel d'offrir une couronne précieuse à la Vierge et à son Fils, si Paimpol était épargnée par les bombardements ; comme ce fut le cas, les Paimpolais offrirent des bijoux pour financer cette couronne en 1946[70].

L'après Seconde Guerre mondiale

Une liste composée exclusivement de 23 femmes, toutes épouses de marins de commerce, dite « d'Union pour la défense des intérêts des marins » se présenta aux élections municipales du . Les marins constituaient alors environ 30 % de la population paimpolaise[71].

L'École nationale de la Marine marchande de Paimpol ferme en 1986.

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Héraldique

Thumb Blasonnement :
D'azur au vaisseau de trois mâts d'argent avec son ancre du même pendant à dextre.

Politique et administration

Résumé
Contexte
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Hôtel de Ville.

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Depuis la Libération, dix maires se sont succédé à la tête de la commune.

Davantage d’informations Période, Identité ...

Finances locales

Cette sous-section présente la situation des finances communales de Paimpol[Note 15].

Pour l'exercice 2024, le compte administratif du budget municipal de Paimpol s'établit à 15 794 000  (15 794 000 2024)[82] en dépenses et 14 006 000  en recettes[A2 1] :

En 2013, la section de fonctionnement[Note 16] se répartit en 9 108 000  de charges (1 133  par habitant) pour 9 597 000  de produits (1 193  par habitant), soit un solde de 489 000  (61  par habitant)[A2 1],[A2 2] :

  • le principal pôle de dépenses de fonctionnement est celui des charges de personnels[Note 17] pour une valeur totale de 4 931 000  (54 %), soit 613  par habitant, ratio supérieur de 19 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (513  par habitant). Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 563  par habitant en 2011 et un maximum de 613  par habitant en 2013 ;
  • la plus grande part des recettes est constituée des impôts locaux[Note 18] pour une valeur de 4 308 000  (45 %), soit 536  par habitant, ratio supérieur de 20 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (448  par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio augmente de façon continue de 463  à 536  par habitant.

Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Paimpol[A2 3]. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2012[A2 3] :

La section investissement[Note 19] se répartit en emplois et ressources. Pour 2013, les emplois comprennent par ordre d'importance[A2 4] :

  • des dépenses d'équipement[Note 20] pour 2 028 000  (57 %), soit 252  par habitant, ratio inférieur de 35 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (385  par habitant). En partant de 2009 et jusqu'à 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 129  par habitant en 2011 et un maximum de 278  par habitant en 2012 ;
  • des remboursements d'emprunts[Note 21] pour un montant de 1 044 000  (29 %), soit 130  par habitant, ratio supérieur de 65 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (79  par habitant).

Les ressources en investissement de Paimpol se répartissent principalement en[A2 4] :

  • nouvelles dettes pour une valeur totale de 1 900 000  (49 %), soit 236  par habitant, ratio supérieur de 195 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (80  par habitant). Pour la période allant de 2009 à 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 73  par habitant en 2012 et un maximum de 236  par habitant en 2013 ;
  • subventions reçues pour 171 000  (4 %), soit 21  par habitant, ratio inférieur de 70 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (70  par habitant).

L'endettement de Paimpol au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 22], l'annuité de la dette[Note 23] et sa capacité de désendettement[Note 24] :

  • l'encours de la dette pour 11 716 000 , soit 1 457  par habitant, ratio supérieur de 65 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (881  par habitant). En partant de 2009 et jusqu'à 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 1 315  par habitant en 2012 et un maximum de 1 457  par habitant en 2013[A2 5] ;
  • l'annuité de la dette pour une valeur totale de 1 436 000 , soit 179  par habitant, ratio supérieur de 60 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (112  par habitant). En partant de 2009 et jusqu'à 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 157  par habitant en 2010 et un maximum de 179  par habitant en 2013[A2 5] ;
  • la capacité d'autofinancement (CAF) pour 964 000 , soit 120  par habitant, ratio inférieur de 34 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (181  par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio fluctue et présente un minimum de 120  par habitant en 2013 et un maximum de 189  par habitant en 2011[A2 6]. La capacité de désendettement est d'environ 12 années en 2013. Sur une période de 14 années, ce ratio présente un minimum d'environ 6 années en 2004 et un maximum en 2013.

En 2022, la dette totale de la commune de Paimpol s'élevait à environ 10 millions d'euros. Cela représente une dette par habitant de 1 336 euros, un montant bien supérieur à la moyenne des villes comparables, qui est d'environ 5,4 millions d'euros. Paimpol affiche également une annuité de dette (c'est-à-dire les remboursements annuels du capital et des intérêts) de 1,2 million d'euros. Sa capacité de désendettement est estimée à 5,7 ans, ce qui correspond au nombre d'années nécessaires pour rembourser la dette en utilisant son épargne annuelle[83]

Jumelages

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Population et société

Résumé
Contexte

Langue bretonne

La charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le .

À la rentrée 2018, 31 élèves étaient scolarisés à l'école Diwan (soit 6,8% des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[84].

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[85]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[86].

En 2023, la commune comptait 7 341 habitants[Note 25], en évolution de +2,36 % par rapport à 2017 (Côtes-d'Armor : +2,18 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 7481 6791 8491 9002 1082 0122 0432 0762 136
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 0322 1162 1662 0172 0352 3632 2112 2132 473
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 7372 8052 8732 8022 6902 6712 5282 7812 795
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
7 7137 7238 1767 9947 8567 9327 7887 7567 293
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[87] puis Insee à partir de 2006[88].)
Histogramme de l'évolution démographique

Presse écrite

Manifestations culturelles et festivités

En saison, Paimpol est le point de départ et d'arrivée du train touristique la Vapeur du Trieux.

Festival du chant de marin

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Joueur de cornemuse côté de Cabestan, pendant le festival Celtic-Maritime international, festival du chant de marin.
Panorama du port. À gauche le quai Morand, à droite le quai Duguay-Trouin.

Tous les deux ans, une fête a lieu en août sur le port de Paimpol, qui est clôturé pour cette occasion. Appelée « Fête du chant de marin » jusqu'à l'édition de 2005, elle se nomme dorénavant « Festival du chant de marin »[89] en raison de son importance croissante (les trois dernières éditions[Quand ?] ont recensé plus de 100 000 entrées payantes).

Au cours de cette fête de trois jours  du vendredi au dimanche , le port est réservé aux spectateurs, musiciens, chanteurs et exposants. Il s'y déroule des spectacles et des présentations de métiers à caractère maritime autour d'une animation musicale principalement orientée vers les chants de marins, mais aussi les musiques du monde, avec des têtes d'affiches célèbres : Idir en 2003, Denez Prigent et Carlos Núñez en 2005, Dan Ar Braz, Rokia Traoré et Johnny Clegg en 2007, Altan, The Chieftains et Simple Minds en 2011, Rachid Taha, Arno (chanteur) et Capercaillie en 2013, I Muvrini, Denez Prigent et Luz Casal en 2015, Kassav', Malicorne (groupe) et Alan Stivell en 2017 et Goran Bregović, Tri Yann et Bernard Lavilliers en 2019.

De vieux gréements de diverses nationalités sont amarrés dans le port spécialement pour cette période et tous les bateaux présents dans les bassins sont pavoisés. On y rencontre, entre autres, Enez Koalen, Nébuleuse, Eulalie, basés au port, ainsi que Neire Mâove et Provident.

Le Festival du chant de marin est signataire de l'accord « Ya d'ar brezhoneg » (« Oui à la langue bretonne »).

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Économie

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Le port, quai Duguay-Trouin.
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Bateaux de pêche dans le bassin no 1.
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Vue d'ensemble du bassin no 1.
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Culture et patrimoine

Résumé
Contexte

Lieux et monuments

Vingt trois monuments sont inscrits dans la base Mérimée, figurant sur la liste des monuments historiques des Côtes-d'Armor, dont :

Chapelle Notre-Dame de Kergrist

La chapelle Notre-Dame de Kergrist est située sur la route de Lézardrieux au lieu-dit Kergrist, dans l'ancienne commune de Plounez, en haut de la falaise dominant le Trieux. Elle est sur la gauche en venant de Paimpol, avant de descendre vers le Trieux. Elle fut consacrée en 1603[réf. nécessaire][103] et modifiée au XVIIIe siècle. Vendue pendant la Révolution française, elle est rendue au culte en 1807. Elle abrite trois autels et de nombreuses statues[94].

Chapelle Sainte-Barbe de Kerity

Cette chapelle, qui date du XVIIe siècle, est située dans l'ancienne paroisse de Kérity, désormais un quartier de Paimpol. C'est dans cette chapelle que tous les ans, les pêcheurs d'Islande et de Terre-Neuve venaient en pèlerinage demander à sainte Barbe de les protéger de la foudre et de tous les dangers.

Paimpol dans la culture populaire

Chanson

  • La ville est évoquée dans une célèbre chanson écrite en 1895 par Théodore Botrel (1868-1925) intitulée La Paimpolaise. Dans le premier couplet, Botrel chante même « J'aime Paimpol et sa falaise », alors que la commune même ne possède pas de falaises (les plus proches sont situées sur la commune limitrophe de Plouézec). L'auteur admettra qu'il ne connaissait pas Paimpol à l'époque où il créa la chanson (il n'y viendra qu'une seule fois en 1897 pour le « pardon des Islandais »[104]), mais jugeait que « falaise » rimait avec « Paimpolaise ».
  • Georges Brassens évoque « La Paimpolaise » dans la chanson « Mélanie » : « ... Son mari pris dans la tempête, La Paimpolaise était en train, De vouer, c'était pas si bête, Un cierge au patron des marins. Ce pieux flambeau qui vacille, Mélanie se l'est octroyé, Alors le saint, cet imbécile, Laissa le marin se noyer ... »

Littérature

Cinéma

Personnalités liées à la commune

Nés à Paimpol

Voir aussi la catégorie: naissance à Paimpol.

Musique

Peinture, sculpture et artisanat d'art

De nombreux artistes ont exercé ou exposent à Paimpol.

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Patrimoine naturel

Résumé
Contexte

La commune comprend un nombre assez important de zones protégées ou remarquables[106].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)

La commune est concernée par cinq ZNIEFF.

La ZNIEFF continentale de type 1 des « Prés salés du Trieux »[11], soit 241,17 hectares de prés salés immédiatement au sud de Lézardrieux mais partagés sur quatre communes : Lézardrieux, Paimpol, Pleudaniel et Plourivo.
La ZNIEFF continentale de type 2 des « Estuaires du Trieux et du Jaudy »[107], soit 12 387,76 hectares sur huit communes : Kerbors, Lanmodez, Lézardrieux, Paimpol, Ploubazlanec, Plougrescant, Plouguiel et Trédarzec. Le Jaudy est un autre petit fleuve côtier à environ km à l'ouest du Trieux. Les terrains visés sont avant tout les salines ; une surface importante de vasières côtières et bancs de sable dépourvus de végétation est également incluse, ainsi que des prés salés, quelques points d'eau douce stagnantes et des eaux courantes, et des prairies humides. Le tout est une réserve de chasse et de faune sauvage du domaine public maritime.
La ZNIEFF continentale de type 1 de la « Côte boisée de Sainte-Barbe »[108], soit 17,95 hectares entièrement sur Plouézec, couvre les côtes rocheuses et falaises maritimes situées sur la commune à l'est de la pointe de Kérarzic ; une partie de ces falaises et de leurs abords supportent quelques pièces boisées.
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Panorama depuis la pointe de Guilben
La ZNIEFF continentale de type 1 du « Vallon de Boulgueff »[109], soit 7,42 hectares, est partagée entre Paimpol et Plouézec, le long du ruisseau de Boulgueff près de la pointe Kermor. Cette ZNIEFF vise la forêt couvrant les flancs très escarpés de la vallée du Boulgueff.
La ZNIEFF continentale de type 1 de la « Pointe de Guilben »[110], soit 53,54 hectares entièrement sur Paimpol, vise elle aussi un habitat de côtes rocheuses et falaises maritimes sur la côte de la pointe de Guilben.
Zone de protection spéciale (ZPS, directive Oiseaux)

Sur la commune, l'estuaire du Trieux à l'ouest dont les marais de Crec'h Tiaï, toute la côte à l'est et la vallée du fleuve côtier le Corre au sud-est avec le bois de Beauport, sont inclus dans la grande zone de protection spéciale (ZPS) de « Tregor Goëlo »[111], un site Natura 2000 selon la directive Oiseaux qui couvre 91 228 hectares répartis sur 27 communes des Côtes-d'Armor[Note 26].

Zone spéciale de conservation (ZSC, directive Habitat)

La même surface de commune est également incluse dans la Zone spéciale de conservation (ZSC) de « Tregor Goëlo »[112], un site d'intérêt communautaire (SIC) selon la directive Habitat qui couvre 91 438 hectares au total.

Espaces protégés et gérés

Le Conservatoire du Littoral a acquis deux lots de terrains :

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Anse de Beauport à marée basse.
L'espace protégé et géré de « Beauport - Kerarzic »[113], soit 117 062 hectares soumis à un arrêté de protection de biotope passé le . Partagé entre Kerfot, Paimpol et Plouézec, il est composé de terrains morcelés le long du fleuve Le Corre et de son dernier affluent en rive droite. Sur la commune de Paimpol il couvre une grande partie de Kérity et inclut 5 terrains sur le flanc ouest de la vallée du Corre ainsi qu'une autre pièce s'étirant le long de la vallée du ru en provenance du Runiou vers Hérity, passant par Gravélodic.
L'espace protégé et géré des « Falaises du Goëlo »[114], soit 148 287 hectares soumis à un arrêté de protection de biotope passé le . Il s'agit d'un ensemble de petits terrains disséminés le long des falaises et de cours d'eau. Sur Paimpol cependant, il ne s'agit que d'une très petite surface de terrain à l'embouchure du ruisseau de Boulgueff.
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Notes et références

Voir aussi

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