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Le Parti du travail de Belgique (en néerlandais : Partij van de Arbeid van België, abrégé en PTB ou PVDA) est un parti politique belge national et unitaire, c'est-à-dire non divisé selon le clivage linguistique, fondé en 1979. Le PTB s'identifie comme un parti marxiste, anticapitaliste. Il est généralement décrit comme d'extrême gauche ou de gauche radicale[17].
Il a connu une forte croissance au début du XXIe siècle, passant de 2 800 membres en fin 2007 à près de 20 000 membres en . Il a ses premiers élus au Parlement fédéral belge en 2014 avec Raoul Hedebouw et Marco Van Hees. Aux élections fédérales de 2024, il obtient 15 élus, dont son président de l'époque l'anversois Peter Mertens.
Dans les années soixante, la Belgique sert de terreau fertile à une scission « pro-chinoise » du mouvement communiste européen. En 1970, le mouvement AMADA est créé par des étudiants de la KU Leuven (KUL). En 1979, le mouvement d'inspiration maoïste change de nom en parti du travail de Belgique (PTB) et en Partij van de arbeid (PVDA) coté flamand, ce dernier plus important[18],[19].
Après avoir rompu progressivement avec une idéologie nationaliste flamande, ces militants, dirigés par Ludo Martens, se sont tournés vers le communisme dans sa version marxiste-léniniste. L'idéologie est également décrite comme maoïste et stalinienne pour caractériser le choix effectué par les étudiants qui fondèrent plus tard le PTB-PVDA. Ces contestataires considéraient le Parti communiste de Belgique comme « révisionniste », c'est-à-dire trop favorable à une politique social-démocrate (représentée en Belgique par le Parti socialiste). Ils étaient influencés par les Parti communiste chinois, les mouvements de guérilla en Amérique latine, les protestations contre la guerre du Viêt Nam. Ils ont également tenté de dégager du mouvement pour la flamandisation de l'université catholique de Louvain une aile de gauche. Celle-ci était caractérisée par sa transformation du slogan « Walen buiten » (wallons dehors) en « Bourgeois buiten » (bourgeois dehors).
Le PTB affirme avoir soutenu différents groupes armés comme le Front sandiniste de libération nationale au Nicaragua et le Front Farabundo Martí de libération nationale au Salvador[20].
Leur soutien et leur participation à une importante grève dans les mines de charbon leur permirent de jeter les bases d'une organisation qui neuf ans plus tard deviendra un parti politique. Ils fondèrent une publication, AMADA (Alle Macht Aan De Arbeiders : « Tout le pouvoir aux ouvriers »), qui donna son nom au « parti en construction ». En 1974, furent fondées des sections à Liège et à Charleroi et le nom du parti se devient bilingue en TPO/AMADA. En 1976, il absorba une partie des militants d'une organisation marxiste-léniniste rivale, l'UC(ML)B. En 1979 se tint son premier congrès, qui adopta un programme marxiste-léniniste et donna le nom final du Parti : PTB-PVDA. Ludo Martens devint le président entre 1979 et 1999. Laurent-Désiré Kabila, futur président de la République démocratique du Congo, assista comme observateur à ce premier congrès.
En , le PTB et des organisations d'extrême gauche sont les cibles de l' « opération mammouth », lancée par le gouvernement belge à la suite des attentats de l'organisation terroriste Cellules communistes combattantes. Cette opération contre ces cercles d'extrême gauche ne sera pas concluante, alors que ceux-ci ne défendent pas l'organisation CCC[21].
En 1994, le président du parti, Ludo Martens écrit Un autre regard sur Staline dans lequel il défend Joseph Staline, nie le caractère intentionnel de la famine de l'Holodomor et décrit la politique de Goulag comme justifiée[22]. Depuis, le PTB/PVDA peine à se défaire de son étiquette stalinienne. Peter Mertens tente de sortir le parti de ce paradigme[23].
Aux élections législatives belges de juin 2003, le PTB s'est associé en Flandre avec la Ligue arabe européenne de Dyab Abou Jahjah sous le nom RESIST. Le parti reconnaît avoir perdu 71 % de ses voix en Flandre après cette association[20].
Dans le début des années 2000, des membres et des cadres quittent le parti et d'autres sont exclus comme la secrétaire générale Nadine Rosa-Rosso. Dans les années 2003/2004, les nouveaux exclus portent contradiction au parti. L'interdiction est faite à tout membre d'entretenir des liens avec les anciens membres qui sont réprouvés. Nadine Rosa-Rosso, Luk Vervaet avec d'autres exclus, forment la liste Égalité qui génère une polémique sur ses liens avec l'Islam dans la société et sur son soutien aux organisations islamistes Hezbollah et Hamas[24]. Nordine Saïdi dirige par la suite la liste Égalité malgré des accusations d'antisémitisme contre lui, pour lesquels il avait été exclu du MRAX[25].
En vue des élections législatives belges de juin 2007, le journal Solidaire et le site du parti ont été refondus pour pouvoir toucher un plus large public. Les structures ont même été ouvertes à une couche plus large de militants[réf. nécessaire].
A cette époque, le PTB prenait également le contrôle de indymedia.be durant plusieurs années : cet épisode est à présent clos puisque le site a été fermé par l'équipe du parti qui redirige systématiquement les visiteurs sur dewereldmorgen.be[26].
En 1996 Ludo Martens considéré comme le père-fondateur du PTB, écrit Le Parti de la révolution qui sert de « manuel de référence ». Raoul Hedebouw affirme en 2012 que « face au matraquage idéologique, le PTB s'est enfermé dans le dogmatisme, pour maintenir l'existence de l'organisation »[27].
Le parti base son activité sur des modèles : Karl Marx, Friedrich Engels, Vladimir Ilitch Lénine, Joseph Staline et Mao Zedong et il affirmait concernant ses objectifs, que « la lutte de classes révolutionnaire, l'insurrection, la guerre civile prolongée sont trois chaînons dans un même combat pour la libération »[28]. Il se base également sur les écrits du dirigeant stalinien albanais Enver Hoxha[29].
Le manuel est critiqué pour certaines expressions utilisées comme « rectifier et épurer » ou « combattre le déviationnisme petit-bourgeois »[27]. Des expressions décrites comme du « jargon stalinien » et comprend de la « rectification et épuration des cadres », notamment ceux qui se sont opposés aux Khmers rouges ou à « la suppression de l’émeute contre-révolutionnaire de Tiananmen »[29].
En 2014, le PTB fait encore référence au Parti de la révolution[29].
En 1999 le PTB supporte l'idée de la révolution pour renverser le système économique capitaliste : « nous devons avoir une conviction profonde, vécue, que seul le Parti Communiste peut diriger les masses vers leur libération et que seule la révolution socialiste offre une solution aux problèmes du capitalisme ». Le chef de parti Peter Mertens réaffirme en 2005 son soutien à la révolution et son allégeance au programme du parti de 1979[30].
En 2002 le PTB réaffirme son projet « salvateur de l'humanité » : « la première tâche consiste à assimiler profondément et à propager largement et de manière offensive le bilan communiste du vingtième siècle. Notre thèse fondamentale est que seul le socialisme peut sauver l’humanité [...] »[30].
En 2012, d'après le politologue Pascal Delwit, « Le PTB plaide toujours formellement pour l’avènement d’une révolution socialiste et conteste la démocratie représentative telle qu’elle fonctionne aujourd’hui »[31].
En 2014, le politologue Pascal Delwit affirme que « derrière cette image sympa, le parti n’explique pas à tout un chacun ses vrais desseins, qui restent l’instauration d’un État socialiste. Il y a une double ligne. Une ligne extérieure, sympa, ouverte, qui a des propositions ponctuelles attractives, sur les médicaments, sur la fiscalité… Mais on a aussi une ligne interne tenue par les fondateurs ou leurs enfants pour qui la révolution socialiste reste un objectif, un aspect dont les électeurs seraient surpris de connaître l’importance aujourd’hui. »[29].
En 2016, lors de la 18e rencontre internationale des partis communistes et ouvriers le représentant du PTB affirme que son parti essaie de développer une lutte des classes en Belgique[32].
En 2018, face à la crise fiscale que dénonce le PTB, Raoul Hedebouw affirme qu'il faudrait « développer une opposition sociale »[33].
En , le PTB publie un programme pour une « révolution climatique et sociale »[34].
Lors de son VIIIe congrès, le congrès du renouveau, le parti réaffirme des principes marxistes fermes mais une approche souple vers l'électeur avec le slogan « Faire de la politique avec les gens et pas pour les gens ! ».
À la suite de son relatif échec électoral de 2003, le PTB a modifié en profondeur ses méthodes de travail et de communication. D'une part, le PTB a déclaré qu'il allait se recentrer sur le travail auprès des ouvriers en usine ainsi que sur le travail de terrain dans les communes où il est présent. D'autre part, le PTB a déclaré rompre officiellement avec ce qu'il appelle son « sectarisme » passé afin de se rapprocher des demandes concrètes des citoyens. Cela se traduit notamment par la mise en avant de revendications de progrès extrêmement concrètes relatives à la baisse du prix des médicaments, la réduction de la TVA sur les produits énergétiques de 21 % à 6 %, une augmentation du montant minimal des pensions, un meilleur contrôle des loyers ou encore la baisse du coût des sacs poubelles.
En 2008, influencé par la percée du Parti socialiste aux Pays-Bas, le PTB vise à adopter une posture « radicale-populiste » au détriment d'une rhétorique dogmatique. Le PTB ne se définit plus comme représentant de la classe ouvrière mais dorénavant de l'ensemble des travailleurs. Le parti favorise les personnalités reconnaissables et des porte-parole, il axe sa stratégie sur « des petites victoires », sur « des problèmes concrets des gens » et sur des « compromis ». Finalement le PTB et COMAC axent leur stratégie sur les réseaux sociaux[18].
Le , le PTB a clos son VIIIe Congrès. Celui-ci fut placé sous le signe du renouveau, le parti adopte à présent une position réformiste afin d'asseoir son assise électorale, un pari réussi. Il a, entre autres, adopté de nouveaux statuts et élu un nouveau Comité central. Ce dernier a élu un nouveau président en la personne de Peter Mertens. Licencié en sociologie de l'université de Gand, ancien ouvrier aux usines Honda, il est entre autres auteur La classe ouvrière à l’ère des entreprises transnationales[35] ainsi que de l'essai Comment osent-ils ?[36].
Le parti affirme en 2015, que le congrès de 2008 était celui « qui mettra fin aux côtés sectaires et dogmatiques qui sévissaient dans le parti depuis vingt ans »[20].
Ce « changement de cap » semble avoir produit certains résultats positifs comme une légère augmentation du nombre de membres ainsi qu'un rebond, certes modéré, du score électoral du PTB lors des élections communales de 2012. On constate également une augmentation de la couverture médiatique du Parti [réf. souhaitée] .
Début 2013, le parti annonce avoir dépassé les 6 800 membres. En , le PTB revendique plus de 10 000 adhérents. Selon les informations de la RTBF, le PTB est le parti de Belgique dont les militants et sympathisants contribuent le plus financièrement : avec 10 000 adhérents, il a récolté en 2016 un million d'euros de cotisations et de dons, contre 600 000 euros pour le PS et ses 90 000 adhérents et 400 000 pour le MR et ses 35 000 adhérents.
Selon l'analyse de Sophie Heine en , politologue à l’ULB et à l’université d'Oxford, concernant la réforme du PTB : « Le PTB se distingue par ses références historiques, idéologiques, etc., qui ont été fortement influencées par le maoïsme et le stalinisme. Si la plupart des partis communistes ont suivi les évolutions du communisme européen vers davantage de réformisme à partir des années 1980, le PTB a connu une évolution plus particulière, peut-être plus en vase clos. Il n’a commencé à remettre en question ses références idéologiques historiques qu’assez récemment. Toutefois, cette volonté de s’afficher comme plus réformiste et en rupture avec les éléments les plus problématiques de son logiciel idéologique originel n’a encore été mise en œuvre qu’en partie. Les refondations idéologiques du PTB ne semblent pas avoir été faites jusqu’au bout. Il y a encore des résistances à l’intérieur du parti, certains des cadres souhaitant garder une partie des références du passé, d’autres voulant au contraire aller plus loin dans le renouveau. »[29].
En , la Chambre des représentants vote pour la reconnaissance du génocide arménien à l'unanimité moins 8 abstentions, dont celles des deux députés du PTB, Raoul Hedebouw et Marco Van Hees[37].
Le parti se concentre sur un socialisme du XXIe siècle surnommé « Socialisme 2.0 », qui serait un changement de paradigme se réclamant des idées de Karl Marx et Friedrich Engels. Le socialisme 2.0 est « une société vraiment collective ou communiste ». Le parti prône une « culture nouvelle » mais aussi « renouvelée et progressiste ». Le socialisme 2.0 est un projet internationaliste visant « une émancipation et une libération mondiales »[20],[30].
Le parti prône une « nouvelle démocratie », qui serait socialiste, directe et représentative. Le parti souhaite « rendre contraignant » des droits de troisième génération hérité du combat anti-impérialiste et anti-colonial de l’Union soviétique. Sous le socialisme 2.0, le Parlement serait « l’organe suprême par rapport aux autres pouvoir » et serait investi du « contrôle de l’exécution de la politique adoptée par le pouvoir judiciaire »[20].
Le parti prône l'adoption du « combat écologique » pour des raisons stratégiques, affirmant qu'il partage un adversaire commun avec son « combat social »[20].
Le parti souhaite « faciliter les règles » pour l'acquisition de la nationalité belge[20].
Le parti critique le courant social-démocrate qui aurait adopté le discours néolibéral[20].
Le PTB fonctionne selon le principe du centralisme démocratique[24].
En 2016, le PTB gère 11 maisons médicales sur un total de plus de 120 en Belgique, ces maisons médicales ont pour but de dispenser des soins de santé primaires, continus, polyvalents et accessibles à toute la population. En décembre le journal l'Echo les accuse d'être un « outil de propagande »[38]. Des témoignages anonymes accusent le PTB de « violer le secret médical » et de « politiser » les consultations des maisons médicales[39]. Toute violation du secret médical est démentie par le parti[40]. Deux témoignages récoltés par Sudinfo nuancent aussi les critiques, tandis que le journal affirme que des publicités politiques « dans un lieu où on se rend pour simplement recevoir des soins médicaux, peut interpeller »[41]. Mais le parti assume la dimension politique du projet de Médecine pour le Peuple : « Pourquoi nous lions santé et politique ? Parce que nous revendiquons le droit à la santé dans une société en bonne santé. L’origine de beaucoup de maladies se trouve dans la société, dans les conditions de vie ou de travail. Ne pas faire ce lien entre la médecine et l’engagement social et politique cela peut parfois donner l'impression de passer la serpillière pendant que le robinet continue à couler. Nous allons au-delà de la maladie et nous essayons d'agir sur les facteurs qui en sont la cause. », expliquera Sofie Merckx, docteur de Médecine pour le Peuple, qui deviendra députée fédérale du PTB en 2019[42].
Pour la nouvelle année 2017, le PTB organise un envoi de cartes postales « spécial de Nouvel An » à destination de la ministre de la Santé Maggie De Block. Son cabinet affirme que « 10 % des messages néerlandais et 35 % des messages français sont des mails très négatifs, insultants, dans lesquels certains souhaitent à la ministre de tomber malade ou de mourir »[43]. La ministre affirme être la cible depuis le début de l'année de messages haineux, de menaces et d'insultes de la part de militants du PTB. Le PTB répond par la voix de Dirk Van Duppen : « Nous recevons d'innombrables témoignages de personnes pour lesquelles les médicaments sont devenus impayables. Visiblement, quelques personnes ont profité de la campagne pour envoyer des messages de haine à la ministre. Cela concerne 41 messages sur 3.000, soit 1,3 %. Quoi qu'il en soit, même 1,3 %, c'est trop et inacceptable ». Le parti juge cette « frustration compréhensible », mais insiste sur le fait que « l'insulte ne mène nulle part ». Le PTB propose un débat « sur le fond » avec la ministre estimant qu'« il serait bête de la part de la ministre de mettre les 98,7 % de témoignages de personnes en difficulté dans le même sac que les 1,3 % de messages injurieux[44] ».
Le premier mai 2017, Mustafa Sungu, prépensionné, attaque a l'arme blanche le porte parole du PTB Raoul Hedebouw. Lors de son procès il invoque des motivations politiques et personnelles[45].
En , trois conseillers communaux de Bruxelles du PTB sur les six quittent le parti, dénonçant « l’absence flagrante de vision, l’incohérence politique et les mensonges ». Mathilde El Bakri, représentante du PTB, les accuse alors d'avoir été « déçus de ne pas figurer sur la liste régionale mais aussi qu’ils ne respectaient pas leurs engagements à l’égard du parti, notamment celui de reverser le montant des jetons de présence au PTB »[46]. Par la suite, une série de témoignages d’(ex)-militants attaquent le PTB, qui se comporterait « un peu comme une secte », « réclamant de l’argent », et qui dénoncent des interdictions, des menaces et pressions par des cadres du parti. Raoul Hedebouw condamne les accusations et les qualifie de diffamation[47].
En , le PTB opte pour une « politique de rupture » et propose au gouvernement de désobéir aux traités européens[48].
Le , dans le contexte des négociations pour former la prochaine coalition au parlement wallon, la revue Politique et cinquante membres de la société civile lancent un appel au PS à Ecolo et au PTB afin qu'ils travaillent ensemble[49],[50].
Elio Di Rupo a quant à lui réagi à l'attitude du PTB, en l'accusant de mener « un show de l'époque stalinienne ». Raoul Hedebouw doute de sa sincérité et met fin aux négociations[51].
Le , le PTB affirme soutenir une dépénalisation totale de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et critique les partis qui s'y opposent. Sofie Merckx soutient l'avortement à 18 semaines en justifiant « qu’un fœtus de 18 semaines n’a aucune chance de survie », ainsi que la dépénalisation au-dessus de 18 semaines de l'avortement[52],[53]. Face à la critique, la députée N-VA Valerie Van Peel défend la position de son parti et affirme : « Il faut dire à l'opinion publique ce que ça signifie de se faire avorter à quatre mois et demi »[54].
En , le PTB engage des poursuites contre l’État belge devant la Cour européenne des droits de l'homme contre l'« impartialité du processus de validation des élections »[55].
Dans une intervention à la Chambre des représentants du , la députée du PTB Nadia Moscufo accuse l'extrême droite de racisme et de vouloir « diviser les travailleurs » : L'objectif de ces partis d'extrême droite est de diviser pour régner et tenter de faire croire que c'est de la faute des réfugiés s'il n'y a pas de travail en Belgique. C'est évidemment faux ! »[56].
Le , au début de la phase 2 de la pandémie de Covid-19, le PTB organise une marche de protestation à Bruxelles avec 5 500 participants selon la police et 10 000 selon le parti[57]. Germain Mugemangango, porte-parole et chef de groupe au Parlement wallon, présente la motivation de l'événement : « Il est temps que la colère des citoyens se manifeste dans la rue »[58]. Le , la député PTB Sofie Merckx approuve la gestion de la crise par Maggie De Block et juge la communication de bonne qualité[59]. Le , Peter Mertens se dit en faveur d' « un lockdown complet » et encourage « tous ceux qui le peuvent » à rester chez eux[60].
Le , les huit députés du PTB votent contre la proposition de loi qui donne au gouvernement des pouvoirs spéciaux pour faire face à la crise du Covid-19, ainsi que contre la proposition de loi permettant d’octroyer une garantie d’État pour certains crédits dans le cadre de la lutte contre les conséquences du coronavirus[61]. Raoul Hedebouw affirme que les secteurs concernés par les mesures sanitaires sont trop larges, et il met en cause « le patronat » qui en profiterait[62]. La Fédération générale du travail de Belgique avait précédemment affirmé qu'« il y a trop de patrons qui ne jouent pas le jeu et négligent la santé des travailleurs »[63].
Le député du cdH Christophe De Beukelaer demande l'ouverture d'une enquête à la STIB concernant la responsabilité du PTB dans un « sabotage » des concertations sociales : « Il faut appeler un chat un chat. Il y a un problème PTB à la STIB. La tension sociale de cette semaine a été exploitée par quelques personnes très proches du PTB ou fortement influencées. »[64]. Le député PTB Youssef Handichi, mis en cause dans les évènements, dément les accusations d'instrumentation de la grève et affirme que les problèmes sociaux sont réels à la STIB[65].
Lors de la pandémie de Covid-19 en Belgique, le PTB propose l'idée d'une « taxe corona exceptionnelle » de 5 % sur les grandes fortunes de plus de 3 millions d'euros. Elle pourrait rapporter près de 15 milliards d'euros selon son calcul[66].
Le , le PTB s'abstient au vote de la résolution condamnant au Sénat « la pratique continue du prélèvement forcé d'organes en République populaire de Chine sur des prisonniers d'opinion, en particulier des Ouïgours »[67].
En , au Parlement wallon, le parti continue de s’abstenir et de refuser de condamner les persécutions des Ouïghours par les autorités chinoises[68]. Les députés Sabine Laruelle et Jean-Paul Wahl du MR quittent la séance en protestation[69]. Le PTB justifiera cette décision par le fait que bien que le parti condamne la répression des Ouïgours, il estime que « derrière l’intérêt soudain de certains gouvernements occidentaux pour le sort des Ouïghours se cachent clairement d’autres intérêts » et reproche aux signataires de vouloir créer une « nouvelle guerre froide » destinée à affaiblir commercialement la Chine[70].
En octobre 2023, Georges-Louis Bouchez, président du MR a demandé que le cordon sanitaire s'applique au PTB, ce dernier ayant qualifié Israël d'être plus terroriste que le Hamas. Le PS déclare ne pas vouloir suivre Georges-Louis Bouchez[71].
Le PTB/PVDA lance en 2019 une pétition pour la pension minimum à 1 500 euros nets par mois. En , le nombre de signatures est de plus de 100 000[72].
En 2008, lors du « Congrès du renouveau », le PTB affirme vouloir mettre en place la nationalisation et une économie planifiée[30].
En 2010, le PTB/PVDA évoque dans son programme la nécessité d’une nationalisation de certaines entreprises d'énergie, bancaires et de transport et d’une planification économique à des fins écologiques[30].
En 2014, Raoul Hedebouw réaffirme cet agenda politique: dans une interview il affirme avoir l'intention de nationaliser seulement les secteurs bancaire et énergétique, tandis que dans son livre publié la même année il affirme vouloir nationaliser également les secteurs pharmaceutique et du transport[30].
En 2015, le PTB/PVDA explique sa perception du socialisme: « le socialisme 2.0 est un projet internationaliste, en alternative au capitalisme mondial »[30].
En 2016, le PTB entend rendre les transports en commun gratuits pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le parti propose une étude de faisabilité au parlement bruxellois en 2016. Philippe Defeyt de l'institut pour un développement durable et membre d'Ecolo critique la mesure citant l'experience infructueuse de Hasselt et l'augmentation des déplacements engendrée. Bruno Colmant, professeur à la Solvay Business school affirme quant à lui que c'est impayable par le contribuable, mais envisageable dans le cadre des déplacements professionnels[73].
Le PTB met en avant l'exemple de Dunkerque et Peter Mertens affirme qu'« en Europe, 56 villes appliquent déjà cette gratuité »[74].
D'autres partis politiques belges supportent également la proposition comme le PS et le CdH ainsi que Ecolo partiellement et Démocrate fédéraliste indépendant qui souhaite « une gratuité plus ciblée sur certaines catégories »[75].
En 2016, selon un sondage de La Libre-RTBF, les électeurs du PTB sont défavorables à la proposition de Philippe Close (PS), de donner le droit de vote aux étrangers vivant en Belgique aux régionales, avec 77 % qui ne la soutiennent pas en région Wallonne et 80 % en région Bruxelloise[76].
En 2018, dans une interview du journal Le Soir, Raoul Hedebouw se dit favorable à la poursuite de rapatriements forcés de migrants. Hedebouw aurait réagi par la suite sur son compte Facebook: « cela s'est glissé dans l'interview de manière incorrecte, nous sommes évidemment contre les rapatriements forcés »[77].
En 2019, le PTB/PVDA prône dans un communiqué la « super-diversité » et la solidarité dans la société, perçue comme « un atout majeur ». Le parti fait valoir que plusieurs députés sont issus de communautés et de religions différentes[78]. À Schaerbeek, le PTB propose un amendement au conseil communal afin d’autoriser le port du voile islamique à l’école communale pour éviter toute discrimination à l’égard des jeunes filles qui le porteraient[79]. Le parti se prononce également en faveur de l'abattage rituel[80].
Le PTB/PVDA s’oppose au parking payant et à des mesures comme la taxe kilométrique ainsi que d'autres mesures présentées comme de la fiscalité écologique, car ces mesures seraient anti-sociales. Ce qui a mené certains à lui donner le surnom « Parti de l'auto » (en néerlandais : Partij Van De Auto)[81]. Le parti argumente qu'il veut protéger les automobilistes pauvres et qu'une politique écologique doit aller de pair avec une politique sociale. Pour le PTB/PVDA, la solution serait de ne pas imposer des limites à l’utilisation de la voiture, mais de développer les transports en commun et en les rendant gratuits[82].
Le parti est décrit par les chercheurs en science politique comme étant un parti populiste de gauche radicale[83],[84],[85],[86],[87] ou d'extrême gauche[88],[89].
Selon l'analyse de Julien Dohet et Jean Faniel, le concept d'extrême gauche pousse à la controverse et à la polémique et serait utilisé par ses opposants politiques comme un enjeu de lutte politique et symbolique. Les militants du PTB évitent de se définir par la qualification d'extrême gauche, et se présentent plutôt comme la « vraie gauche » ou bien comme « gauche radicale », « gauche anticapitaliste » ou « gauche de la gauche » pour sortir de leur exclusion[90].
Concernant les changements au sein du parti, pour Jean Faniel, directeur du CRISP en 2014, le PTB ne peut plus être qualifié d’« extrême gauche » : « Il faut davantage parler de gauche radicale » et affirme ignorer s’il existe un double discours au sein du parti : « Il faudrait être dans la première ligne pour le dire, mais c’est encore un parti centralisé, notamment en termes de communication, sans que l’on puisse dire s'il existe deux lignes étanches »[91].
Une caricature du journal Solidaire (PTB) du est décrite comme relevant du nouvel antisémitisme[92]. En 2003, la revue Regards du centre communautaire laïc juif (CCLJ) relève que le thème de l’antisionisme est fréquemment utilisé dans le journal Solidaire du parti[93]. Le CCLJ renouvellera en d'autres occasions leurs accusations comme en 2018, lorsque des militants du PTB décrivent le parti DéFi et son parlementaire Marc Loewenstein sous l'appellation « les zionistes »[94], ou encore en 2019 dans un billet à la suite des élections fédérales[95].
Un rapport de la Sûreté de l'État belge, publié en 2010, a soulevé des préoccupations concernant une possible convergence entre certaines factions de l'extrême gauche, y compris le PTB, et des milieux de l'islamisme radical, où l'antisionisme pourrait parfois se confondre avec l'antisémitisme. Le PTB a contesté ces affirmations, demandant en 2012 à être retiré de la liste des organisations surveillées par la Sûreté de l'État[96],[97],[98].
En 2013, le Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB) a également accusé le PTB de masquer de l'antisémitisme sous couvert d'antisionisme, une accusation que le parti a niée, affirmant que sa critique est dirigée contre les politiques du gouvernement israélien et qu'il condamne fermement toute forme de racisme, y compris l'antisémitisme[99].
En 2014, Hervé Hasquin, ex-recteur de l’ULB (et militant du MR), affirme dans le journal La Libre Belgique que le parti aurait un « antisémitisme camouflé sous le nom d'antisionisme »[100]. Le PTB qualifie les accusations de « diffamatoires et relèvent de la malhonnête intellectuelle » et affirme « lutter contre toute force de racisme, d'antisémitisme et le fascisme » mais le parti affirme également s'opposer « à une idéologie – le sionisme »[101].
En 2018, le rédacteur du journal Solidaire du PTB, Michel Collon, est remis en cause par Marcel Sel qui affirme avoir identifié 34 occurrences « qui correspondent à la définition de l’antisémitisme retenue par l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA) »[102].
Début 2020, l’élu NVA Michael Freilich affirme que COMAC, l’organisation des jeunes du PTB, déclare que « les banques et le médias sont dans des mains juives ». Freilich dit avoir des preuves sous forme de saisies d’écran[103]. Le PTB porte plainte contre lui pour calomnie et diffamation[104]. Le , Stéphanie Koplowicz, députée, réfute les accusations d'antisémitisme contre son parti comme étant une « stratégie »[105][réf. à confirmer].
D’après le politologue Pascal Delwit, le but du PTB serait l’installation de la dictature du prolétariat[24],[106]. Le président du parti Peter Mertens accuse un coup monté du PS et nie l'accusation de double discours[106].
Pascal Delwit note également qu’« ils n’ont jamais condamné leurs positions passées, notamment leur soutien aux Khmers rouges ou leur démenti du massacre de la place Tian'anmen »[107].
Selon Manuel Abramowicz, auteur de La gauche radicale en Belgique : « Ils sont comme une mère à qui on met sous les yeux les preuves que son fils est un assassin : elle continuera toujours à le dire innocent. Même s’ils savent que ce sont des échecs et qu’on peut aligner toutes les preuves des horreurs de ces régimes, ils voudront retenir le positif, que les soins de santé sont gratuits à Cuba, que les communistes ont résisté au nazisme, que l’on a une telle sécurité sociale chez nous grâce à l’URSS, en fait surtout à cause de la peur de voir les ouvriers céder aux sirènes communistes. »[29].
La stratégie de communication du PTB est remise en cause par des journalistes et des opposants politiques. En 2017, Pascal Lorent synthétise les critiques contre celle-ci : populisme, technique de communication jugée disproportionnée, tentative de masquer l'affiliation au communisme, péril d'un Grand Soir ainsi que le manque de transparence et la centralisation du parti dirigé par la vieille garde et leurs enfants[108].
En 2018, le PTB est perçu par la presse belge comme le plus outillé des partis francophones pour la collecte et l'utilisation de données personnelles. Le PTB s'est équipé du logiciel américain NationBuilder « pour cibler, sur les réseaux sociaux, un type de population bien précis pour lui délivrer un message » grâce au big data[109]. Germain Mugemangango, porte-parole du PTB, explique ce choix : « NationBuilder nous permet de distinguer au sein de notre base de données, qui compte des dizaines de milliers de personnes, celles intéressées par des thématiques spécifiques afin de cibler nos messages[110] ».
En 2019, d'après l'analyse du politologue Pascal Delwit, le parti est toujours très centralisé et il reste des zones d'ombres dans l'idéologie du parti, qui reste ambigu quant à sa politique, qu'il décrit par une métaphore : « le parti aime bien montrer sa salle de restaurant, moins sa cuisine »[107].
En , Elio Di Rupo accusait le PTB d'infiltrer la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB)[111] et déjà en 2018, la question de l'influence du PTB se posait au sein du syndicat[112].
En , le président de la FGTB, Robert Vertenueil, est destitué. Il était hostile au PTB et avait déclaré en 2019 que « Les dirigeants du PTB ont confisqué les voix de leurs électeurs, ils leur ont empêché d'avoir une politique de gauche ». Le Vif/L'Express attribue au PTB la radicalisation d'une partie des membres de la FGTB, ce qui a créé un climat hostile au réformisme de Robert Vertenueil[113]. La Libre pose également la question du rôle du PTB dans l'affaire[114], ainsi que le député PS, Patrick Prévot[115].
Raoul Hedebouw dément que la FGTB serait noyauté par le PTB, parle d'un fantasme d'un parti de droite[116] et parle d'accusations de complot qui relèvent d'une « méconnaissance totale » de la situation[115]. Selon la FGTB, la raison de la destitution aurait été la négociation pour un Pacte social avec le président du MR, Georges-Louis Bouchez, face à la crise sanitaire de la Covid-19[117]. Le président de remplacement de la FGTB, Thierry Bodson, affirme également que les décisions ne sont « pas dictées par le PTB ni par un autre parti politique »[118]. L'ancien président de la FGTB, Marc Goblet, confirme également que ce prétendu « noyautage par le PTB » relève du mythe[119].
Les positions politiques étrangères du PTB sont influencées par son communisme, l'anticapitalisme, de l'antiaméricanisme, de l'anti-impérialisme et de l'internationalisme. Concernant l'Arabie saoudite, le PTB se dit contre l'exportation d'armes à ce pays, perçu comme le principal financier du djihadisme salafiste. Raoul Hedebouw affirme néanmoins être contre l'embargo, pour les travailleurs de Wallonie[120].
Selon Pascal Delwit et Guilia Sandri, le PTB se borne à demander le retrait des troupes belges d'Afghanistan, des sanctions contre Israël et « la solidarité avec la Palestine »[18].
Selon Le Vif, le PTB soutenait publiquement le régime de Bachar el-Assad en 2013[121]. En 2015, le PTB, demande au gouvernement fédéral de s'assurer que la Belgique n'achète pas du pétrole à l'État islamique[122].
Concernant la Chine, le parti affirme que sa politique « n’est pas à mettre sur le même pied que la politique de colonisation et de domination de l’Occident. Les autorités chinoises s’en tiennent au principe de win-win — l’avantage mutuel — en opposition à l’inégalité ou au jeu à somme nulle de la plupart des accords conclus avec l’Occident »[20].
À la suite des attentats de Bruxelles de 2016, le PTB met en cause notamment la politique étrangère du gouvernement, et sa réaction est critiquée[123]. En 2017, alors que le PTB s'oppose à la coalition contre l'État islamique, le ministre des Affaires étrangères et de la Défense, Didier Reynders (MR), accuse le parti « d'oublier les exactions commises par les djihadistes »[124].
Le PTB critique en l'intervention militaire de la Turquie dans le nord de la Syrie contre les Forces démocratiques syriennes, soutient la population kurde « qui en est la première victime » et insiste sur la condamnation « aussi et surtout [de] l'hypocrisie de l'Occident »[125].
À la suite de l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, le PTB réagit le lendemain par une publication Facebook de Raoul Hedebouw qui appelle à un « cessez-le-feu immédiat et une désescalade urgente »[126] et exprime « une pensée pour toutes les victimes civiles innocentes, quel que soit leur côté »[127] et estime aussi que « l’apartheid et l’occupation israéliens, les injustices et les violences quotidiennes commises en toute impunité sont la source du problème »[128]. Pour Viviane Teitelbaum et Denis Ducarme, membres du MR, cette déclaration justifie le terrorisme du Hamas ; ils demandent des sanctions pour apologie du terrorisme[127],[129]. Le 11 octobre, la députée PTB Sofie Merckx, déclare : « Je veux bien dire que le Hamas est terroriste, mais l'État d'Israël est aussi une organisation terroriste »[130]. Le 12 octobre, le député PTB Nabil Boukili dit ne pas avoir de problème à qualifier de terroriste le Hamas et dit qu'il faut qualifier aussi les actes de l’armée israélienne de terroristes, il déclare : « Si on qualifie le Hamas de groupe terroriste parce qu’il s’attaque à des civils, ce qui est interdit par le droit international, l’armée israélienne fait la même chose » ; il cite le chiffre de 6 500 morts palestiniens[131].
Entre 1974 et 1985, l'orientation principale du parti, en matière de politique internationale, est sa volonté de s'opposer à l'« impérialisme américain ».
Le PTB soutient certains États comme Cuba, le Venezuela et le Congo, qui seraient victimes de menaces et d'intimidations. Et secondement, le PTB affirme mener un combat anti-impérialiste et condamne les interventions militaires occidentales[24].
Au cours de son histoire, le PTB a soutenu, dans le cadre de ses positions politiques, les différents dirigeants du Parti communiste chinois (Mao Zedong, Deng Xiaoping, Jiang Zemin, Hu Jintao), ainsi que le régime de Corée du Nord et son leader Kim Il-sung, Nicolae Ceaușescu, l'Irak lors de la guerre du Golfe, Laurent-Désiré Kabila, et dans un passé plus proche Fidel Castro[24].
Depuis ses débuts en 1960, le PTB revendique des relations privilégiées avec les régimes de Chine et de Corée du Nord[132],[24].
Depuis 1992, le PTB organise un « séminaire communiste international » avec des partis communistes tels que le Parti communiste de Cuba, le Parti du travail de Corée (au pouvoir en Corée du Nord) ou le Parti communiste vietnamien, ce qui lui vaut l'accusation de soutenir ces régimes[133],[134], ce que dément le parti, affirmant qu'il peut arriver que, dans un tel nombre d'initiatives internationales, le PTB soit amené à côtoyer des partis avec lesquels il est fondamentalement en désaccord ou même avec lesquels il n'a rien en commun, et que le fait que le Parti des travailleurs de Corée soit invité à un événement où il est également présent ne change rien au fait qu'il n'a absolument rien à voir avec ce parti ni avec le régime nord-coréen[135]. En 2011, la RTBF obtient des documents signés par le PTB en faveur du régime de Corée du Nord. Le PTB affirmera en réponse d'avoir pris ses distances avec le régime[136] mais reste critiqué pour avoir changé de discours « mais pas véritablement ses dirigeants »[137] ainsi que pour prendre pour modèles le Cuba et le Venezuela[138],[139].
En 2005, des membres du PTB lancent une pétition contre la résolution adoptée par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui « condamne avec vigueur les violations massives des droits de l’homme commises par les régimes communistes totalitaires et rend hommage aux victimes de ces crimes »[140].
En 2003, le PTB décide de fusionner son mouvement Marxiste-léniniste et l'organisation Rebelle, rebaptisé RedFox[141],[142], qui cible les jeunes du secondaire de 14 à 18 ans. Le Comac (pour Communistes actifs) naît de cette fusion et est actif dans les universités en Belgique (à Namur depuis 2019) et dans certaines écoles secondaires des trois régions. Comac distribue des tracts, organise des projections de films et mobilise des auditoires avant le début de cours[143]. La référence du COMAC est Che Guevara et sa volonté de changer le monde[18].
Le mouvement de jeunesse du parti politique, Les Pionniers, vise quant à lui les 6 à 16 ans pour des camps de vacances qui comprennent des activités politiques avec les enfants[144].
Les Statuts du Parti du travail de Belgique de 2015 exposent l'objectif de ces mouvements destinés à la jeunesse : « Les organisations de jeunes du PTB mènent leurs activités dans le cadre de l’orientation politique et idéologique générale du parti ». Parmi les objectifs fixés par le PTB, ces mouvements de jeunesse servent au parti : « Pour renforcer son activité parmi les jeunes », et ainsi « pour apporter sa contribution à un travail actif et fort de ses organisations de jeunes », aux objectifs du parti[145].
Les RedFox organisent régulièrement des programmes Semaine de la diversité dans différentes villes de la Belgique[146]. Les RedFox ont organisé en 2015, 2016 et 2018 un festival DiverCity à Anvers, visant à combattre le racisme et célébrer la richesse de la diversité[147].
Voici la liste des élus du parti[148].
Parlement européen (depuis les élections européennes du 26 mai 2019)
Chambre des représentants (depuis les élections législatives fédérales du 26 mai 2019)
Sénat (élection indirecte, depuis 2019)
Parlement flamand (depuis les élections régionales du 26 mai 2019)
Parlement bruxellois (depuis les élections régionales du 26 mai 2019)
Parlement wallon (depuis les élections régionales du 26 mai 2019)
Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (élection indirecte, depuis 2019)