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Persécution de Dioclétien
désigne la grande répression du christianisme sous le règne de Dioclétien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La Persécution de Dioclétien ou Grande persécution est la dernière répression du christianisme durant la Tétrarchie, sous le règne de Dioclétien, au début du IVe siècle. Lancée en 303, elle entraîne destructions d’églises, arrestations et exécutions, avec une application variable selon les provinces. Elle s’atténue après l’abdication de Dioclétien en 305 et prend fin avec l'édit de tolérance de Galère en 311, prélude à la légalisation du christianisme en 313.
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Sources
Les principales sources pour la Grande Persécution sont les livres VIII à X de l'Histoire ecclésiastique de l'écrivain et évêque chrétien Eusèbe de Césarée ainsi que son pamphlet intitulé Sur les martyrs de Palestine, et De Mortibus Persecutorum de l'apologiste chrétien Lactance, les deux auteurs étant contemporains des évènements[1].
Contexte
Résumé
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Sous la pression des invasions barbares, l'Empire romain connaît une grave crise tout au long du troisième siècle. Des révoltes et des guerres civiles fragilisent aussi le pouvoir c'est-à-dire la position de l'empereur. Ces troubles favorisent la remise au goût du jour des traditions romaines qui prévalaient dans un contexte de patriotisme romain. Le principe divin du pouvoir est alors considéré comme vital pour l'Empire et toute remise en question de ce principe doit selon les autorités être perçue comme un acte de trahison. Dioclétien commence à se considérer comme un dieu vivant et exige en conséquences différentes actions de vénération à son égard, ses visiteurs étant notamment contraints d'embrasser le bord de sa toge[2].
En 297, les prémices de la persécution se font sentir quand Dioclétien exige, d'abord des fonctionnaires et des soldats, qu'ils fassent des sacrifices aux dieux[2]. Les Chrétiens et les Juifs refusant de sacrifier , ils sont vus comme menaçant les fondements de l'État[2]. En 299, les soldats baptisés commencent à être exclus de l'armée[3].
Puis le premier acte de la persécution générale a lieu le 23 février 303 avec la destruction de l'église de Nicomédie[4],[5].
Ce fut ainsi par exemple, qu'un homme, non un quidam obscur, mais l'un des personnages les plus illustres [...] enleva et déchira l'affiche placée dans la ville, cet homme manifesta une semblable audace et, jusqu'au dernier soupir, il conserva sa tranquillité et son calme[6].
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Les mesures
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D'après les sources, l'initiative de débuter la persécution est à mettre au crédit de Galère, le membre de la Tétrarchie le plus résolument antichrétien, et qui avait une forte influence sur Dioclétien[7]. De février 303 à février 304, quatre édits en donnent le cadre juridique.
- Premier édit du 24 février 303[4]:
- Destruction des édifices de culte chrétiens et des écrits chrétiens.
- Privation des charges, de dignités et de droits pour les aristocrates chrétiens.
- Deuxième édit du printemps 303[4]:
- Troisième édit de l'automne 303[4]:
- Obligation pour les clercs de sacrifier à l'empereur. Ceux qui refusent sont soumis à la torture et d'autres mesures très dures sont prises.
- Quatrième édit du début 304[4]:
- Cet édit impose une obligation générale pour tous les chrétiens de sacrifier, sous peine de mort ou de condamnation aux travaux forcés[8]. On assiste à des scènes de torture et à des exécutions.
Il est à noter que les régions dépendant de Constance Chlore n'ont appliqué que le premier des quatre édits[4], en fait, surtout la privation de charges publiques, ce qui en limite les conséquences de cette persécution puisqu'il s'agit des régions qui concentrent très largement le plus de chrétiens.
Conséquences
Résumé
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Les conséquences devaient se montrer particulièrement lourdes pour les chrétiens d’Afrique et on peut y lire les origines du schisme donatiste.
C'est pendant cette persécution que Victor de Marseille (saint Victor), militaire romain, officier dans la légion thébaine, subit le martyre à Marseille, le (ou 304 selon les sources) pour avoir refusé d'abjurer sa foi chrétienne, ou que Georges de Lydda, devenu saint Georges, fut décapité, mais ces cas sont rares en regard du nombre de chrétiens.
La fin de la première tétrarchie (305) ouvre une période d'indécision gouvernementale, déjà perceptible puisque Constance Chlore n'a qu'à peine appliqué l'édit en Orient. De nombreux responsables se succèdent, surtout dans la partie occidentale, ce qui entraîne un relâchement de l'autorité de l'État et une diminution des persécutions. Au contraire, dans la partie orientale, relativement peu touchée par ces luttes de pouvoir, il a plus d'exécutions en regard de la passivité précédente, sans qu'elles deviennent systématiques.
Aussi Galère signe-t-il un édit de tolérance le . Non seulement l’édit de tolérance admet que les divers édits de persécution n’ont eu aucun effet sur la foi des chrétiens qui ont continué à croire en leur dieu au lieu des dieux de leurs ancêtres, mais encore il leur enjoint de prier pour les romains et l'Empire. Le christianisme est dès lors autorisé dans l’Empire romain.
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Victimes
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Bien que la persécution est touchée davantage de personnes, les sources chrétiennes ont reconnu seulement quelques centaines de victimes connues par leur nom[4]. Parmi celles-ci :
- Adauque de Phrygie ;
- Béatrice de Rome, sœur de Simplice et de Faustin ;
- Caprais d'Agen ;
- Cyr de Tarse ou Saint Cirq (Kérycos).
- Dorothée de Césarée ;
- Érasme de Formia ;
- Eulalie (Mérida) ;
- Faustin de Rome, frère de Simplice et de Beatrix ;
- Félicien (Marseille) ;
- Ferréol (Vienne) ;
- Foy d'Agen ;
- Gallonius et ses compagnons[9] à T(h)imida Regia, près d'Oudna en Tunisie;
- Genès d'Arles ;
- Georges de Lydda (saint Georges) ;
- Gorgon ;
- Irène de Rome/ Irène de Thessalonique, ses deux sœurs et leurs compagnons ;
- Janvier (Gennaro), évêque de Bénévent ;
- Julien de Brioude ;
- Juliette de Césarée ;
- Lucie de Syracuse ;
- Marcel Ier, pape ;
- Marcellin Ier, pape ;
- Marguerite d'Antioche ;
- Maurice d'Agaune ;
- Maurice d'Apamée et son fils Photin ;
- Maximilien de Theveste ;
- Nabor et son compagnon Félix, martyrisés à Lodi le 12 juin 304 ;
- Procule de Pouzzoles, diacre ;
- Restitute d'Abitène ;
- Macre de Fismes ;
- Sébastien ;
- Simplice de Rome, frère de Faustin et de Beatrix ;
- Sosie de Misène, diacre ;
- Victor de Marseille ;
- Vincent de Saragosse.
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Historiographie
Eusèbe de Césarée, dans son Histoire ecclésiastique, et Lactance nous en rapportent les faits, ainsi que de nombreuses vies de saints, telle sainte Eulalie de Mérida ou Théodosie de Tyr.
Notes et références
Bibliographie
Voir aussi
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