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géographe, cartographe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philippe Buache de Verpont[1] est un géographe français, membre de l'Académie royale des sciences, originaire de La Neuville-au-Pont, né à Paris le où son père Claude exerce le métier de serrurier, et mort dans la même ville le [n 1].
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Jean-Nicolas Buache (neveu) |
Membre de | |
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Distinction |
Prix de Rome () |
Excellent dessinateur, il est remarqué par l'ingénieur Robert Pitrou, futur constructeur du pont de Blois, qui lui enseigne les mathématiques et développe son goût pour les travaux graphiques[2].
Privé des enseignements de Pitrou, Philippe s'associe en 1716 à d'autres jeunes gens pour continuer ses études puis suit une formation d'architecte et remporte le prix de l'Académie royale d'architecture (ancêtre du prix de Rome) en 1721[3]. Il ne séjourne qu'un an à l'Académie de France à Rome.
Il se forme par ailleurs grâce au géographe Guillaume Delisle. Le roi vient de créer à Paris le Dépôt des plans qu'il confie au chevalier de Luynes. Celui-ci a besoin d'un adjoint pour mettre en ordre les matériaux qu'il contenait, régler les contradictions dans les informations en évaluant le degré de confiance qu'on peut leur donner, et construire les cartes marines sur l'exactitude desquelles on peut compter. Guillaume Delisle lui présente Philippe Buache alors que ce dernier a à peine 21 ans. Philippe Buache reste attaché au Dépôt des cartes pendant 17 ans[4]. Il établit plus de 1 500 cartes en s'aidant des conseils de Guillaume Delisle du vivant de celui-ci.
À la mort de Guillaume Delisle en 1726, son frère Joseph-Nicolas Delisle, qui lui a donné des leçons d'astronomie, veut attirer Philippe Buache en Russie. Pour cette négociation, il envoie une lettre au comte d'Ons-en-Bray qui fait part de cette lettre à l'Académie royale des sciences. Si cela augmente l'estime de l'Académie pour le cartographe, elle lui refuse cependant une place en son sein. Mais malgré sa faible pension de 800 livres, Philippe Buache refuse la proposition de s'installer en Russie. Il souhaite mettre de l'ordre dans l'importante collection de mémoires et de recherches que Guillaume Delisle a laissé à sa mort. Avec la veuve de Guillaume Delisle, il présente au roi plusieurs cartes manuscrites, dont une mappemonde marine, une carte de la Terre Sainte et publie des cartes que Guillaume Delisle n'a pas pu terminer, comme celle de l'Afrique française ou Sénégal, une carte de l'empire d'Assyrie jointe à un mémoire de Nicolas Fréret publié dans un recueil de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres.[réf. nécessaire]
Il est nommé en 1729 Premier géographe du Roi en remplacement de Giacomo Filippo Maraldi qui vient de mourir. Il est nommé adjoint géographe de l'Académie royale des sciences le , premier titulaire de cette place créée pour lui par le roi le [réf. nécessaire]. La veuve de Guillaume Delisle accepte de lui donner sa fille unique en mariage[1].[source insuffisante] Il présente en 1730 à l'Académie une carte du golfe du Mexique et des Amériques en corrigeant plusieurs erreurs considérables[5].
Buache pressent que l'Angleterre n'a pas toujours été une île et que le pas de Calais a pu être un isthme. Il fait faire des relevés du fond de la Manche qui lui permettent de bâtir la première carte bathymétrique, Carte physique et profil du canal de la Manche et d'une partie de la mer du Nord où se voit l'état actuel des profondeurs de la Mer, présentée en manuscrit à l'Académie royale des sciences 1737 et publiée en 1751.
En 1739, il note la découverte du cap de la Circoncision faite par Jean-Baptiste Charles Bouvet de Lozier, sur l'île Bouvet qu'il ne peut pas atteindre à cause des blocs de glace flottants. Il en déduit que des terres importantes doivent exister dans le voisinage. Ces recherches d'une terre australe aboutissent à la découverte des îles Kerguelen en 1772. Il croit à l'existence d'un continent austral, opinion que les découvertes postérieures ont confirmée dans une certaine mesure.
En 1740 il publie une carte répertoriant les lieux où ont été observés les différences de longueur du pendule à secondes avec une table de l'augmentation de la pesanteur de l'Équateur vers les pôles d'après Newton, Bradley et Maupertuis.
L'inondation de Paris par la Sees. L'année suivante il fait deux plans hydrographiques de Paris avec une coupe du terrain entre l'Observatoire et la porte Saint-Martin. En implantant les puits avec leurs profondeurs, il montre qu'ils sont alimentés par une nappe phréatique qui descend des terres vers la Seine et que celle-ci doit refluer quand le niveau du fleuve augmente.
En 1745, il donne une esquisse d'un travail qu'il méditait sur la structure du globe terrestre et sur l'arrangement des montagnes. À ce travail est joint une carte de l'océan Atlantique entre l'Afrique et l'Amérique avec une coupe de l'océan et les profondeurs mesurées par les sondes des navigateurs.
Il présente en 1752 un mémoire intitulé Essai de géographie physique sur l'espèce de charpente du globe terrestre avec des chaînes de montagnes qui traversent les mers comme les terres, et des considérations sur les différents bassins de la mer[9]. Il établit la division du globe par bassins de rivières et de mers, subordonnés les uns aux autres. Ce mémoire est accueilli favorablement par l'Académie royale des sciences : « Cette façon de considérer notre globe, ouvre une nouvelle carrière à la géographie. Il est peut-être plus intéressant de connaître la direction de ces chaînes de montagne... que de reconnaître les anciennes bornes d'un pays ou d'un empire, qui n'existe plus »... « Ce système si conforme aux vues de la saine physique, est devenu en quelque sorte prophétique entre les mains de M. Buache »[10].
En 1751, il assiste avec Guettard aux expériences de Bertier à l'Oratoire sur l'attraction et la répulsion des corps les uns par les autres, sans être préalablement électrifiés ; et conseille à Bertier de présenter aux aiguilles de différentes matières suspendues sous cloches de verre, un rouleau de papier allumé. Aussitôt les aiguilles se tournent vers la flamme[11].
Il publie en 1754 un Atlas physique[12].
À la suite du séisme de 1755 à Lisbonne, il présente à l'Académie un mémoire sur les tremblements de terre et un planisphère (perdu) sur lequel il a porté 612 lieux affectés par des secousses telluriques. Il classe les séismes en trois catégories suivant leurs intensités et les met en rapport avec les côtes et les chaînes de montagnes[13].
Dans la continuation de Claude Perrault et d'Edme Mariotte, il montre ce que permet d'obtenir le mariage de la science théorique et des applications pratiques. L'Académie royale des sciences apprécie les cartes de 1767 dans ces termes : « On est trop heureux dans l'étude des sciences quand les réflexions qui semblent n'avoir que la curiosité pour objet, se trouvent susceptibles d'une utilité aussi grande et aussi prochaine que l'est celle du travail de M. Buache ». Philippe Buache a construit à partir des observations et d'hypothèses un système géographique cohérent. Une de ses idées est que les montagnes ne sont pas que des guides pour les eaux mais sont le squelette du globe terrestre. Cependant le systématisme de Buache l'a entraîné a des affirmations erronées, concernant le continent austral et la grande mer intérieure du Canada.[réf. nécessaire]
Géographe, il assiste aussi Choiseul, après la perte du Canada en 1763, pour établir les droits de la France sur la côte de la Guyane. La géographie se met alors au service de la diplomatie.[réf. nécessaire]
L'enseignement de la géographie auprès des dauphins avait été traité de manière subalterne pour les enfants de Louis XIV ; à partir de 1755, Philippe Buache met en place cet enseignement pour les futurs Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.[réf. nécessaire]
Il est l'oncle de Jean-Nicolas Buache (1741-1825), également géographe du roi[1].
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