Philippe Charpentier
peintre et graveur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Philippe Charpentier est un artiste peintre, graveur et lithographe né à Paris le 3 mars 1949. Initialement musicien (batterie) dans des groupes de jazz pendant une dizaine d'années (1970-1980), il se consacre dans un second temps entièrement à la peinture, étudiant la peinture et la gravure (dont la technique du carborundum) dans l'atelier de Henri Goetz. Il vit à Savigny-en-Sancerre dans le Cher et signe ses œuvres des initiales CP.
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Après une licence de gestion à l'université Paris-Dauphine en 1969-1971[1], Philippe Charpentier est dans la décennie 1970 batteur dans des orchestres de jazz. Alin Avila restitue l'empreinte durable sur son expression picturale de sa fréquentation en 1976 de l'académie d'Henri Goetz qui le conduira à abandonner la musique en 1979 pour se consacrer entièrement à la peinture : « Dans l'atelier d'Henri Goetz, il se défait de ses adolescentes manières : figuratives, sombres. Il découvre les couleurs - tons et nuances - et il faudra, pour ses premières œuvres, évoquer l'influence du métier de la gravure, tandis qu'il frotte ses supports comme le graveur le fait pour polir ses plaques ou bricole des outils afin qu'ils répondent à ses besoins expressifs »[2].
Sa sélection pour le Prix Fénéon, à la Galerie Katia Granoff en 1981[3], sa première exposition personnelle et sa première participation au Salon de la Jeune Peinture en la même année[4] sont suivies d'environ 160 expositions personnelles et de plus de 450 expositions collectives (dont : Art Paris, Découvertes, Foire de Gand, Knokke-le-Zoute, Art Monaco, etc.). Dans le cadre d'une résidence d'artiste proposée par l'Institut français au Maroc, il effectue en 2009 un séjour au riad Denise-Masson situé dans le quartier Bab Doukkala de Marrakech[5].
Patrick-Gilles Persin situe la singularité de Philippe Charpentier dans la fonction déterminante qui est celle du collage dans sa peinture : « au sein d'une œuvre abondante, les collages figuratifs s'imposent pour recréer d'autres espaces inclus dans l'œuvre abstrait de Philippe Charpentier. Ils existent, là, comme pour oxygéner l'œuvre et donner un pouvoir supplémentaire à la gestique et aux signes… Ainsi est fixée durablement l'actualité qui, autrement, est appelée le plus souvent à disparaître. Charpentier transcende l'image, la glorifie. Seuls l'inconscient et le subjectif guident la sélection,, telle ou telle image lui paraît indispensable, vitale en plein acte créateur. Elle vient donc s'inscrire dans le tableau comme une couleur, comme une masse équilibrante au milieu des autres. Le collage participe avec une force égale, un pouvoir identique et une efficacité évidente au rythme créatif du peintre qui donne une syncope autre et tout aussi fondamentale que le sont pour lui le bleu ou le rouge »[6].
Delphine Jonckheere perçoit en Philippe Charpentier un « explorateur infatigable des techniques artistiques maîtrisant l'art de "guider le hasard", permettant à ses toiles de révéler des niveaux de lecture multiples et profonds. Son œuvre transcende les frontières entre les disciplines artistiques et son passage de la musique à la peinture n'a pas été une décision calculée, mais une évolution naturelle de son besoin de communiquer et de partager sa vision du monde »[7]. Ainsi, pour la musicologue Bernadette Junillon, « le jazz participe profondément de la connaissance du monde de Daniel Humair et Philippe Charpentier, et les conduit vers une prospection picturale qui ne se veut pas "objective" ou conceptuelle, comme le sont de nombreuses recherches succédant à la peinture gestuelle dans l'art contemporain. Leur œuvre insiste, au contraire, sur la spontanéité du geste, l'improvisation et une certaine vitesse d'exécution. Tous deux présentent l'espace ouvert sur l'extérieur du cadre et travaillent sur la profondeur. Daniel Humair par superpositions de couleurs transparentes, Philippe Charpentier par couches de matières opaques et souvent rugueuses. C'est peut-être ce qu'il y a de plus surprenant chez eux, cette profondeur du tableau. Leur rapport au temps dans la musique a-t-il participé à cette condensation d'éléments ou de tons superposés ? À ce désir de créer dans la rapidité des coups de crayon ou de pinceau ?… Dans la peinture de Daniel Humair ou de Philippe Charpentier se retrouvent une volonté de liberté et de plaisir et une grande générosité »[8].
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