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Pierre Piérade
acteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Pierre Émile Gaston Adelgeist dit Pierre Piérade ou Piérade[Note 1], né le dans le 8e arrondissement de Paris et mort le à l'hôpital Bichat dans le 18e arrondissement de Paris, est un artiste lyrique et comique de music-hall, un acteur de théâtre et de cinéma français.
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Biographie
Résumé
Contexte
Pierre Adelgeist est le deuxième enfant de Charles (né Camille) Adelgeist, architecte parisien [Note 2], et de Marie Julie Catherine Charlotte Lemaire[1]. Il a deux sœurs, Jeanne (née en 1883) et Marguerite Marie (née en 1888).
Dans la lignée de son père – qui le voit en continuateur de son œuvre[2] – il entreprend des études d'architecture à l'école des Beaux-Arts. Mais il les abandonne avant d'entamer une carrière au théâtre dès le début des années 1900[2],[3], d'abord sous son véritable nom[4],[5].
En , Pierre Adelgeist devient, avec un impresario du nom de Victor Sylvestre, l'un des deux principaux actionnaires de la Société d'exploitation de l’Alhambra Théâtre (dite « Victor Sylvestre et Cie »), fondée à l'occasion de la reprise de l’Alhambra de Rouen[6]. Pierre Adelgeist prend la direction de l'établissement, mais la société est rapidement liquidée, en , après que Sylvestre s'est enfui et est déclaré en faillite personnelle[7].
En 1910, quelques mois après la mort de son père, sa carrière théâtrale démarre véritablement, cette fois sous le nom de scène Piérade[8]. À partir de 1911, il apparaît dans plusieurs revues et opérettes de Rip. Des critiques le décrivent à ses débuts comme un « comique plein d'avenir »[9] et soulignent sa « puissance comique »[10]. En 1914, il est mobilisé au sein de la 70e division d'infanterie[11],[12]. Blessé à deux reprises, il bénéficiera par la suite d'une pension militaire d'invalidité partielle[13].
Au cinéma, après trois courts métrages français muets en 1914, 1921 et 1922, il apparaît dans près de cinquante films français parlants (ou coproductions, franco-allemandes principalement), entre 1930 et 1936. Toutefois, malgré ses qualités, il est souvent cantonné à des seconds rôles de caractère ou à de petits rôles[14] parfois non crédités. Piérade joue ses deux derniers rôles au cours du second semestre 1936[Note 3] : dans L'Homme du jour de Julien Duvivier durant l'été[15], puis en novembre dans un court métrage de Jacques de Casembroot[16] et Gilbert de Knyff.
Malade, sa carrière en berne, il meurt à l'âge de 52 ans[2] à l'hôpital Bichat[17],[Note 4]. Selon sa volonté, sa mère[Note 5] n'envoie aucun faire-part de décès et ses obsèques ont lieu dans l'intimité[Note 6]. Seul un encart annonçant sa mort paraît trois semaines plus tard dans la presse. Le , dans l'édition de cinq heures du quotidien Le Jour, on peut lire : « Une triste nouvelle nous est parvenue hier. L'excellent comédien Piérade est mort. »[18] La nouvelle sera reprise les jours suivants dans quelques journaux, sans autre commentaire[19].
Entre-temps, Piérade avait été inhumé le 4 août au cimetière de Montparnasse (10e division)[20].
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Théâtre (liste partielle)
- 1910 : La Vierge folle, pièce en 4 actes d'Henry Bataille, au théâtre du Gymnase () : le garçon d'hôtel
- 1911 : Mimi la Vache, pièce réaliste de Jack Abeillé, au Little-Palace ()
- 1911 : Madame Hercule, comédie en 1 acte d'André de Lorde et Georges Martignac, au théâtre Mondain (février)
- 1911 : Le Deuxième Larron, pièce en 1 acte de Jean Samois, au théâtre Femina (avril)
- 1911 : V'lan !, revue en 2 actes et 7 tableaux de Rip et Jacques Bousquet, musique de Willy Redstone, au théâtre Femina (juin) : Ange / un académicien / le chef / le deuxième témoin
- 1911 : Revue sans-gêne, revue en 2 actes et 12 tableaux de Rip et Jacques Bousquet, au théâtre Réjane (décembre)
- 1912 : L'Aigrette, pièce en 3 actes de Dario Niccodemi, au théâtre Réjane () : Flavigny
- 1912 : Les fils Touffe sont à Paris, opérette-revue en 3 actes et 7 tableaux de Rip et Jacques Bousquet, musique de Fernand Mallet, au théâtre Femina () : un provincial / l'agent / un garçon de recette / Lajeunesse / Toledo[21]
- 1912 : L’Éternelle Valse, opérette en 1 acte et 2 tableaux de Léo Fall, au Folies-Bergère (août) : Hans
- 1912 : Paris fin de règne, revue en 2 actes de Rip et Jacques Bousquet, au théâtre des Capucines () : le caporal / l'automobiliste / l'agent Vermuche
- 1913 : Et patati et patata !, revue en 2 actes de Georges Nanteuil, au théâtre des Capucines (1er avril) : l'employé des Postes / le plaisant
- 1913 : Les Petits Crevés, ou Henri III et sa petite cour, folie-opérette en 2 actes et 4 tableaux de Rip et Jacques Bousquet, musique de Willy Redstone, au théâtre des Capucines () : le duc de Joyeuse[22]
- 1914 : Entrez donc !, revue en 2 actes de Michel Carré et André Barde, au théâtre des Capucines () : le garçon de Parsifal / Bobby / Don Boléro / Arnold
- 1914 : Oh ! pardon..., revue en 2 actes de Paul Ardot et Jean Bastia, au théâtre des Capucines () : le bouif / Descartes
- 1920 : À la spapa, revue de Charles-Alexis Carpentier et Marcel Sérano, théâtre du Perchoir (juillet)
- 1920 : Gigoletto, opérette bouffe, musique d'Albert Chantrier, livret de Robert Dieudonné et Rip, La Cigale : Fridolin
- 1920 : Le Scandale de Deauville, comédie de Rip et Régis Gignoux, au théâtre des Capucines ()
- 1921 : Si que je s'rais roi, fantaisie-revue en 2 actes de Rip et Régis Gignoux, théâtre des Capucines
- 1921 : Les Bijoux indiscrets, revue-opérette, musique de Léo Daniderff, livret et lyrics de Pierre-Louis Flers, Concert Marjal : Rajah Mangogul
- 1922 : Le bel ange vint..., comédie en 3 actes et 20 tableaux de Rip, costumes de Paul Poiret, au théâtre Michel () : Estève
- 1923 : En bombe, comédie-bouffe de Henry Kistemaeckers, mise en scène de Robert Clermont () : le commissaire[23]
- 1925 : Pépète, opérette en trois actes, musique de José Padilla Sánchez, livret de Didier Gold, Robert Dieudonné et Charles-Alexis Carpentier, au théâtre de l'Avenue () : Arsène
- 1928 : Un joli monsieur, opérette, musique de Pascal Bastia, livret de Jean Bastia et Paul Cloquemin, Théâtre Comœdia : l'américain
- 1930 : Le Comte de Boccace, opérette, musique d'Albert Chantrier, livret de Robert Dieudonné et Rip, Concert Mayol : Landry
- 1932 : La Pâtissière du village ou Madeleine, pièce d'Alfred Savoir, mise en scène de Louis Jouvet, au théâtre Pigalle () : le vicomte
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Filmographie
- 1914 : Dick est un chien savant, court métrage de Max Linder [24]
- 1921 : Asmodée à Paris, court-métrage de Pierre Chaudy[25] d'après une revue de Rip : Yann Le Kéradec
- 1922 : Monsieur Lebidois propriétaire, court métrage en 4 parties de Pierre Colombier : Sacha Lafeuillette [26]
- 1930 : La Petite Lise de Jean Grémillon : Monsieur Bazet
- 1931 : Magie moderne de Dimitri Buchowetzki : Sainclair
- 1931 : Rive gauche d'Alexander Korda
- 1931 : Le Réquisitoire de Dimitri Buchowetzki : Carter
- 1931 : La Bande à Bouboule de Léon Mathot
- 1931 : À mi-chemin du ciel d'Alberto Cavalcanti
- 1931 : L'Amour à l'américaine de Claude Heymann et Paul Fejos : un convive (non crédité)
- 1931 : Soirée dansante, court métrage de Charles de Rochefort
- 1931 : Le Terrain pétrolifère, court métrage d'André Chotin
- 1931 : Jour de noces, court métrage de Charles de Rochefort
- 1932 : La Perle de René Guissart
- 1932 : Mon amant l'assassin de Solange Bussi : le juge
- 1932 : Un rêve blond d'André Daven et Paul Martin : l'affreux
- 1932 : Allô Berlin ? Ici Paris ! de Julien Duvivier
- 1932 : Le Vainqueur / Le Veinard d'Hans Hinrich et Paul Martin : le téléphoniste
- 1932 : Aux urnes, citoyens ! de Jean Hémard : un conseiller municipal
- 1932 : Coup de feu à l'aube de Serge de Poligny
- 1932 : Quick de Robert Siodmak et André Daven : Clock
- 1932 : Stupéfiants de Kurt Gerron et Roger Le Bon : l'ouvreur (non crédité)
- 1932 : À moi le jour, à toi la nuit de Ludwig Berger et Claude Heymann : le gardien du musée
- 1933 : Rothchild / Un nom qui rapporte de Marco de Gastyne : Fil-de-Fer
- 1933 : Au bout du monde d'Henri Chomette et Gustav Ucicky : Peuplier
- 1933 : Rivaux de la piste de Serge de Poligny : un ouvrier
- 1933 : Charlemagne de Pierre Colombier : Malet
- 1933 : IF1 ne répond plus de Karl Hartl : le photographe
- 1933 : Théodore et Cie de Pierre Colombier
- 1934 : Vers l'abîme d'Hans Steinhoff et Serge Véber : Kraver
- 1934 : Toi que j'adore d'Albert Valentin et Géza von Bolváry
- 1934 : Mon cœur t'appelle de Carmine Gallone et Serge Véber
- 1934 : Princesse Czardas d'André Beucler et Georg Jacoby : le colonel von Rohndorf
- 1934 : Les Misérables de Raymond Bernard : Bamatabois (non crédité)
- 1934 : Rêve éternel d'Henri Chomette et Arnold Fanck : un villageois
- 1934 : On a volé un homme de Max Ophüls et René Guissart : Rémy
- 1934 : L'Or de Serge de Poligny et Karl Hartl : un domestique
- 1934 : Le Roi des Champs-Élysées de Max Nosseck : un gangster
- 1934 : Nuit de mai d'Henri Chomette et Gustav Ucicky : Badlhartinger
- 1935 : Baccara d'Yves Mirande : l'huissier du palais de Justice
- 1935 : La Marmaille de Dominique Bernard-Deschamps
- 1935 : Dédé de René Guissart : Toto
- 1935 : La Sonnette d'alarme de Christian-Jaque : le vétérinaire
- 1935 : Le Vertige de Paul Schiller
- 1936 : La Dernière Valse de Leo Mittler
- 1936 : Le Collier du grand-duc / Le Parapluie de Monsieur Bec de Robert Péguy : Monsieur Bec
- 1936 : Tarass Boulba d'Alexis Granowsky
- 1936 : Donogoo d'Henri Chomette et Reinhold Schünzel
- 1936 : Une gueule en or de Pierre Colombier : un client du bar
- 1936 : Appartement à louer / À louer, meublé, court métrage de Jacques de Casembroot et Gilbert de Kniff
- 1936 : Jenny de Marcel Carné : le malade au jeu de dame
- 1936 : Les Jumeaux de Brighton de Claude Heymann : le président du tribunal
- 1937 : L'Homme du jour de Julien Duvivier : un journaliste (non crédité)
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Distinction
Croix de guerre - avec citation à l'ordre de la division.
Iconographie
1912-1913 : série de dessins d'Yves Marevéry représentant Piérade dans différents spectacles. Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle
Notes et références
Liens externes
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