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Rouge-gorge
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Le rouge-gorge est un nom vernaculaire donné à plusieurs oiseaux Passeriformes en raison de la couleur rouge du plumage de leur poitrail. Ces espèces ne sont apparentées que de loin. En Europe, le terme fait plus particulièrement référence au rouge-gorge familier (Erithacus rubecula), mais aussi au merle d'Amérique (Turdus migratorius).
L'orthographe rouge(s)-gorge(s) est préférée par le Centre national de ressources textuelles et lexicales[1], mais la Commission internationale des noms français des oiseaux utilise l'orthographe rougegorge(s).
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Migration
En hiver, nombre de rouges-gorges migrent vers le sud, parfois sans escale, parcourant jusqu’à 1 400 kilomètres. Avant leur départ, ils stockent jusqu’à 5 grammes de graisse, soit plus d’un tiers de leur poids, leur permettant de voler jusqu’à 36 heures d'affilée. Ils préfèrent voyager de nuit, bien qu’ils fassent parfois des haltes.
Longévité
L’espérance de vie moyenne d’un rouge-gorge est de 2 à 3 ans, de nombreux jeunes ne survivant pas à leur première migration. Toutefois, certains individus peuvent vivre beaucoup plus longtemps. Le record de longévité documenté est détenu par un rouge-gorge néerlandais ayant atteint 20,5 ans.
Dimorphisme sexuel et comportement
Il n'existe aucune différence visible entre les mâles et les femelles, y compris au niveau du chant, puisque les deux sexes chantent. Tous deux défendent farouchement leur territoire, rendant leur cohabitation difficile, sauf pendant la courte période de reproduction. Ce n’est qu’en période de nidification que les experts peuvent déterminer leur sexe avec précision.
Plumage et mue
Les jeunes rouges-gorges ne présentent pas immédiatement leur plumage orangé distinctif. Durant les premiers mois, ils arborent des teintes brunes et beiges tachetées, ce qui les rend moins agressivement ciblés par les adultes. C’est à l’automne qu’ils acquièrent leur plumage typique.
Comportement territorial
Le rouge-gorge est extrêmement territorial. Il peut attaquer tout ce qui présente une tache rouge, y compris des objets inanimés comme des balles ou des vêtements, voire son propre reflet. Cette agressivité est présente toute l’année, pas uniquement en période de reproduction. Leur chant sert principalement à marquer leur territoire, même en hiver.
Influence de l’environnement urbain
Les rouges-gorges vivant à proximité de l’éclairage public et du bruit de la circulation modifient leur comportement. Ils défendent moins activement leur territoire et peuvent chanter à des heures inhabituelles, parfois même de nuit. Les raisons de ces adaptations ne sont pas encore bien comprises par les scientifiques.
Variations régionales du chant
Des études ont montré que les rouges-gorges présentent des variations locales de chant. Une analyse comparative entre des oiseaux français et néerlandais a révélé des différences acoustiques, suggérant l’existence de dialectes régionaux, bien que leur fonction exacte reste inconnue.
Relations avec d'autres espèces
En forêt, le rouge-gorge tire profit des sangliers, chevreuils ou taupes pour se nourrir des insectes qu'ils délogent. Il adopte un comportement similaire dans les jardins, suivant les jardiniers qui retournent la terre avec leurs outils, ce qui lui permet d'accéder facilement à ses proies.
Alimentation
L'alimentation des rouges-gorges est basée sur des insectes (notamment des coléoptères), des escargots, vers, araignées, des petits invertébrés. Cet oiseau aime particulièrement les vers de farine, les graisses comme le beurre et la margarine. Asocial, le rouge-gorge ne partage la mangeoire qu'en cas de disette[2].
Orientation dans l'espace
L'orientation des oiseaux dans l'espace est un sujet qui intrigue les scientifiques, et les rouges-gorges ont en la matière des capacités remarquables pour leur migration, et servent d'espèce modèle pour les études[3]. On pense que le champ magnétique terrestre permet à ces oiseaux de s’orienter pour se déplacer, à l'aide de cryptochromes sensibles au champ magnétique situés dans leurs yeux[4].
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Méprises
Du fait de leur poitrail rouge, le Pinson des arbres, le Bouvreuil pivoine, le Traquet pâtre, la Linotte mélodieuse par exemple sont communément confondus avec les rouges-gorges. Plusieurs espèces sont communément appelées « rouges-gorges » en Australasie (famille des Petroicidae) même si elles sont officiellement dénommées Miro. Les rouges-gorges ont souvent un gros ventre (voir en bas à droite), d'autres ne l'ont pas.
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Chasse et gastronomie

A l'instar d'autre petit gibier, le rouge-gorge a été largement chassé jusqu'à l'arrêté ministériel du 17 avril 1981, relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Des cas de braconnages animent encore l'actualité[5].
Au XIXe siècle, il était courant de consommer le rouge-gorge « en brochette » notamment à Metz, qui en avait fait une spécialité de la cuisine de chasse[6]. En 1863, A. Toussenel explique que, bien que dédaigné par la chasse aux chiens, le rouge-gorge et autres « petites bêtes » sont des mets raffinés accessible à n'importe qui sait poser quelque piège[7].
Légendes
Selon une légende populaire, un troglodyte grimpa sur le dos d’un aigle pour voler plus haut. Mais l’aigle vola tant et tant qu’il atteignit le Soleil. Et parce qu'il s'était précipité au secours du troglodyte, un rouge-gorge vit alors son poitrail s’embraser[8].
Une autre légende : se posant sur l'épaule du Christ lors de la Crucifixion, un rouge-gorge essuya ses larmes, puis avec son bec, il retira les épines de la couronne qui lui blessait la tête. Une goutte de sang tomba alors sur la gorge de l’oiseau[9].
Liste des espèces
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