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Sapèque
ancienne monnaie chinoise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La sapèque (chinois simplifié : 方孔钱 ; chinois traditionnel : 方孔錢 ; pinyin : ) ou wén (文) est l'ancienne pièce de monnaie chinoise de petite valeur.

Les premières monnaies chinoises
Avant la sapèque, d'autres types de monnaie existaient, en forme de couteau, de bu (outil agricole) ou de cauris (coquillages servant de monnaie).
La sapèque
Résumé
Contexte

La sapèque est une ancienne monnaie chinoise et indochinoise, en usage jusqu'au début du XXe siècle. C'était aussi la pièce de monnaie de la valeur la plus faible, une pièce ronde en cuivre ou en bronze, percée au centre d'un trou carré.
Le mot français en usage depuis la fin du XVIIIe siècle viendrait du malais : sa paku, composé de sa (« un ») et paku (« série de cent pichis » ; nom d'une petite monnaie d'étain en forme de lame percée d'un trou)[1], alors qu'en chinois la sapèque (pièce) était désignée par 钱 / 錢, , mot qui signifie aujourd'hui « argent, pièce de monnaie ».
L'origine de cette pièce se trouve dans la standardisation de la monnaie de circulation en Chine, au cours de la dynastie Qin (-221 à -206) : les pièces devaient être rondes et percées en leur centre d'un trou carré encadré de deux caractères.
Le trou carré des pièces permettait de les enfiler sur une barre carrée, pour les faire tourner afin de les ébarber. La forme des sapèques est également liée à la cosmologie traditionnelle chinoise : la rotondité des pièces évoque celle du ciel, et le trou central est carré comme la terre.
Pour faciliter leur transport, les sapèques étaient réunies par des cordelettes passées dans leur trou central, constituant ainsi des cordons, aussi appelés enfilades ou ligatures, de différentes quantités (100, 500, 1 000, 2 000, 5 000). Le cordon courant de 1 000 pièces est appelé en chinois chuàn (串) ou guàn (贯).
Le rapport entre ces enfilades de 1000 wen ou sapèques de bronze et l'unité de compte diào (吊) et l'once d'argent ou tael ou liǎng (两) a varié. L'équivalence entre ces trois : l'objet physique, la valeur de compte et sa conversion en once d'argent était la règle théorique, l'objectif des autorités étant de maintenir une parité commode. En pratique, le rapport entre les trois a souvent fluctué. Jusque et y compris sous la dynastie mongole des Yuan, enfilade de 1000 et unité de compte diào sont restées largement synonymes. Mais sous ces Yuan, avec la généralisation du papier-monnaie rendu obligatoire[2], pour l'équivalent d'une once d'argent il fallait l'équivalent de deux enfilades. Et sous la dynastie Ming qui a succédé aux Mongols, le diào est plutôt devenu une unité de compte abstraite, dont la valeur était déterminée par la coutume locale, souvent à 500 wén ou une demie enfilade.
Ce n'est donc qu'en théorie que 1 tael = 10 maes (mace, momme) = 100 candarins (fen, pun, bun) = 1 000 sapèques (cash, kepeng, li, le).
Alors que sous les Tang les billets ou feiqian étaient des lettres de change et non de la monnaie circulante, les enfilades de sapèques ont été à la base du papier-monnaie de la dynastie Song (billets appelés Jiaozi et Huizi) et des premiers Yuan (billets appelés 鈔, ) ; et seuls ses derniers leur ont conféré pouvoir libératoire obligatoire[2].
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Bibliographie
- Sylvie Bagrin, Gildas Salaün et François Thierry, Collections numismatiques d'Extrême Orient du Musée départemental Dobrée à Nantes, Nantes, Association numismatique armoricaine,
Notes et références
Voir aussi
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