Loading AI tools
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le saut en hauteur masculin figure au programme des Jeux olympiques depuis la première édition, en 1896 à Athènes. Les femmes participent à cette épreuve depuis les Jeux de 1928, à Amsterdam.
Sport |
Athlétisme Saut en hauteur |
---|---|
Organisateur(s) | CIO |
Éditions | 30e en 2024 |
Catégorie | Jeux olympiques |
Tenant du titre |
Hamish Kerr (2024) Yaroslava Mahuchikh (2024) |
---|---|
Plus titré(s) | Iolanda Balaș et Ulrike Meyfarth (2) |
Records |
Charles Austin (2,39 m, 1996) Yelena Slesarenko (2,06 m, 2004) |
Avec deux médailles d'or remportées, la Roumaine Iolanda Balaș et l'Allemande Ulrike Meyfarth sont les athlètes les plus titrées dans cette épreuve. Aucun athlète masculin n'est parvenu à remporter le titre olympique à deux reprises.
Les records olympiques de la discipline sont actuellement détenus par l'Américain Charles Austin, auteur de 2,39 m en finale des Jeux olympiques de 1996, à Atlanta[1], et par la Russe Yelena Slesarenko, créditée de 2,06 m lors des Jeux olympiques de 2004, à Athènes[2].
Le saut en hauteur fait partie des douze épreuves d'athlétisme au programme des premiers Jeux olympiques de l'ère moderne disputés en 1896 au Stade panathénaïque d'Athènes[3]. En l'absence notable de l'Américain Michael Sweeney, le meilleur spécialiste de la hauteur de la fin du XIXe siècle[4], la victoire revient à son compatriote Ellery Clark, titré par ailleurs dans l'épreuve du saut en longueur, qui s'impose avec la marque de 1,81 m, devant deux autres Américains : Robert Garrett et James Connolly à égalité avec 1,65 m[5]. Cinq athlètes prennent part à la compétition.
Lors des Jeux olympiques de 1900, à Paris, l'Américain Irving Baxter, qui règne sur les championnats nationaux des États-Unis depuis quatre années[6], remporte le concours en franchissant la hauteur de 1,90 m, devançant l'Irlandais Patrick Leahy et le Hongrois Lajos Gönczy[7]. À Paris, Irving Baxter s'impose également dans le concours du saut à la perche.
Aux Jeux olympiques de 1904, à Saint-Louis, six athlètes issus de trois nations participent à la compétition. L'Américain Samuel Jones s'impose avec 1,80 m, devant son compatriote Garrett Serviss et l'Allemand Paul Weinstein[8].
Quatre ans plus tard, lors des Jeux olympiques de 1908, à Londres, l'Américain Harry Porter s'adjuge le titre olympique en franchissant une barre à 1,90 m. Trois athlètes sont ex æquo pour la deuxième place avec 1,88 m : le Français Géo André, le Hongrois István Somodi et l'Irlandais Con Leahy[9].
En 1912, lors des Jeux olympiques de Stockholm, l'Américain George Horine figure parmi les favoris de la compétition en étant le premier homme à avoir franchi les 2,00 m, en 1912, performance considérée comme le premier record du monde officiel de la discipline[10]. Mais Horine rate son concours et ne se classe que troisième de la compétition avec la marque de 1,89 m, devancé par son compatriote Alma Richards, vainqueur avec 1,93 m et l'Allemand Hans Liesche, deuxième avec 1,91 m[11].
De 1900 à 1912, se déroulent par ailleurs les épreuves de saut en hauteur sans élan. L'Américain Ray Ewry remporte les trois premières éditions alors qu'en 1912, son compatriote Platt Adams l'emporte devant son frère, Benjamin.
L'hégémonie américaine sur la discipline se poursuit lors des Jeux olympiques de 1920, à Anvers. Richmond Landon y remporte le titre en franchissant 1,94 m[12], nouveau record olympique[13]. Son compatriote Harold Muller est médaillé d'argent avec 1,90 m et le Suédois Bo Ekelund médaillé de bronze (1,90 m également)[3].
En 1924, aux Jeux olympiques de Paris, l'Américain Harold Osborn remporte la finale en établissant un nouveau record olympique avec 1,98 m alors que, quelques mois auparavant, à Urbana, il avait amélioré le record du monde en le portant à 2,03 m. Son compatriote Leroy Brown (1,95 m) et le Français Pierre Lewden (1,92 m) se classent respectivement deuxième et troisième de l'épreuve[14]. Lors de ces Jeux de 1924, Osborn remportera également l'épreuve du décathlon.
Quatre ans plus tard, en 1928 aux Jeux olympiques d'Amsterdam, l'Américain Robert King s'adjuge le titre olympique avec la marque de 1,94 m, devant son compatriote Benjamin Hedges, deuxième avec 1,91 m, et le Français Claude Ménard, troisième avec 1,91 m[3]. Derrière Robert King, un barrage est organisé car quatre athlètes avaient réalisés ce saut de 1,91 m : Hedges, Ménard, le Philippin Simeon Toribio et le champion olympique en titre Harold Osborn qui ne termine finalement que 5e de l'épreuve[15].
Pour la première fois depuis 1896, le titre olympique du saut en hauteur échappe à un athlète américain. En finale des Jeux olympiques de 1932, à Los Angeles, c'est en effet le Canadien Duncan McNaughton qui s'impose après barrages[16]. Il franchit tout d'abord une barre à 1,97 m tout comme trois autres concurrents, Simeon Toribio et les deux Américains Robert Van Osdel et Cornelius Johnson. À 2,01 m, tous les essais des quatre concurrents sont infructueux, la barre redescend par conséquent à 1,98 m, et c'est sur une seule tentative que McNaughton franchit cette hauteur et devient champion olympique[17]. Van Osdel et Toribio se classent respectivement deuxième et troisième de l'épreuve.
En 1936, lors des Jeux olympiques de Berlin, Cornelius Johnson remporte le titre en établissant un nouveau record olympique avec 2,03 m[3]. Quelques jours plus tôt, au cours des sélections olympiques américaines, à New York, il avait porté le record du monde à 2,07 m, performance égalée lors ces mêmes sélections par son compatriote David Albritton. Ce dernier se classe deuxième à Berlin en réalisant un saut à 2,00 m, devançant au nombre d'essai manqués Delos Thurber, le troisième américain de cette finale[18]. Le Finlandais Kalevi Kotkas, champion d'Europe en 1934, termine au pied du podium[19].
Lors de la finale des Jeux olympiques de 1948, à Londres, les concurrents doivent faire face à un sautoir détrempé à la suite d'averses qui se sont abattues quelques minutes plus tôt sur le Stade de Wembley[20]. L'Australien John Winter remporte le concours en étant le seul à franchir 1,98 m, à son premier essai, et en utilisant la technique du ciseau[note 1]. Le Norvégien Bjørn Paulson et l'Américain George Stanich complètent le podium avec un saut à 1,95 m[21].
Quatre ans plus tard, lors des Jeux olympiques de 1952 à Helsinki, l'Américain Buddy Davis efface à sa première tentative une barre à 2,04 m, nouveau record olympique. Il devance sur le podium son compatriote Kenneth Wiesner (2,01 m) et le Brésilien José Telles da Conceição (1,98 m). En 1953, Davis portera le record du monde du saut en hauteur à 2,12 m[22].
L'Américain Charles Dumas, qui a dépossédé Buddy Davis de son record du monde quelques mois avant le début des Jeux olympiques de 1956 avec 2,15 m, remporte le titre olympique à Melbourne en franchissant la hauteur de 2,12 m à son troisième et dernier essai. Son compatriote Charles Porter est médaillé d'argent avec 2,10 m et le Soviétique Igor Kashkarov médaillé de bronze avec 2,08 m[3]. Durant cette finale, le record olympique est égalé ou amélioré à neuf reprises par ces trois athlètes[23].
Le titre du saut en hauteur masculin des Jeux olympiques de 1960, à Rome, est remporté par le Soviétique Robert Shavlakadze, qui bat de trois centimètres son record personnel pour franchir 2,16 m à son premier essai et établir un nouveau record olympique[3]. Il devance son compatriote de 18 ans Valeriy Brumel, qui franchit lui aussi 2,16 m, mais à son deuxième essai, et le favori américain John Thomas (2,14 m), qui avait amélioré le record du monde à quatre reprises lors de la saison 1960, et porté ce record à 2,22 m[24]. Le Soviétique Viktor Bolshov, qui avait également franchi la hauteur de 2,14 m et égalé le précédent record olympique, termine au pied du podium[25].
En 1964, en finale des Jeux olympiques de Tokyo, Valeriy Brumel et John Thomas sont les seuls à franchir la barre de 2,18 m, au premier essai, mais le Soviétique est désigné vainqueur au bénéfice de la barre précédente à 2,16 m (record olympique égalé) qu'il avait passé à sa première tentative[3]. John Rambo, l'autre américain, est médaillé de bronze avec 2,16 m. Valeriy Brumel, champion d'Europe en 1962, détient alors le record du monde avec 2,28 m, record qu'il a amélioré à six reprises de 1961 à 1963[26].
Le concours du saut en hauteur des Jeux olympiques de 1968 se déroule à Mexico, en altitude. Les athlètes américains Ed Caruthers et Dick Fosbury égalent tour à tour le record olympique en franchissant une barre à 2,18 m, les regards se focalisent particulièrement sur Dick Fosbury qui est le premier athlète à sauter dos à la barre en grande compétition alors que la technique en vigueur à l'époque est le rouleau ventral[27]. Caruthers, Fosbury et le Soviétique Valentin Gavrilov, champion d'Europe en 1969, effacent ensuite tous les trois la barre de 2,20 m à leur premier essai, mais à la hauteur suivante, seuls Fosbury (à son premier essai) et Caruthers (à son deuxième essai) parviennent à franchir 2,22 m[28]. Le titre revient finalement à Dick Fosbury à la barre suivante qui est le seul à franchir 2,24 m, et ce à sa troisième et dernière tentative[3].
Lors des Jeux olympiques de 1972, à Munich, la victoire revient au Soviétique Jüri Tarmak qui est le seul à franchir, avec la technique du rouleau ventral, la hauteur de 2,23 m, à son deuxième essai. L'Est-allemand Stefan Junge et l'Américain Dwight Stones, qui utilise la technique du Fosbury-flop, se classent respectivement deuxième et troisième du concours avec 2,21 m[29].
Dwight Stones, qui a porté le record du monde à 2,31 m quelques jours avant le début des Jeux olympiques de 1976, figure parmi les favoris au titre olympique. À Montréal, en finale, le Polonais Jacek Wszoła, le Canadien Greg Joy, le Soviétique Sergey Budalov et Dwight Stones sont les quatre athlètes à franchir 2,21 m. À la barre suivante, seuls Wszoła (à son premier essai) et Joy (à son deuxième essai) effacent la barre de 2,23 m, mais le Polonais s'adjuge finalement le titre olympique en étant le seul à franchir 2,25 m, à sa deuxième tentative, améliorant d'un centimètre le record olympique de Dick Fosbury établi en 1968[30]. Dwight Stones se classe troisième du concours, comme à Munich quatre ans plus tôt.
Les Jeux olympiques de 1980 à Moscou sont marqués par le boycott d'une cinquantaine de nations, en particulier des sauteurs en hauteur des États-Unis ou d'Allemagne de l'Ouest dont le meilleur spécialiste, Dietmar Mögenburg, a égalé le record du monde de 2,35 m quelques semaines avant le début de ces Jeux[31]. En finale, quatre athlètes franchissent 2,27 m synonyme de nouveau record olympique : les Allemands de l'Est Gerd Wessig, Jörg Freimuth et Henry Lauterbach et le tenant du titre Jacek Wszoła, codétenteur du record du monde avec 2,35 m. Tous franchissent ensuite la barre suivante à 2,29 m, à leur premier essai à l'exception de Gerd Wessig qui la passe à sa deuxième tentative[32]. Wessig prend ensuite la tête du concours en étant le seul à effacer 2,31 m à son premier essai, Wszoła et Freimuth s'y reprenant à deux fois. Le titre olympique revient finalement à Gerd Wessig qui franchit seul la barre à 2,33 m (à son premier essai), puis qui établit un nouveau record du monde à la barre suivante avec 2,36 m, réussi à son deuxième essai[3]. Il tente ensuite vainement 2,38 m.
En l'absence des athlètes du bloc soviétique pour cause de boycott, le titre du saut en hauteur masculin aux Jeux olympiques d'été de 1984, à Los Angeles, revient à Dietmar Mögenburg qui parvient à franchir toutes ses barres à son premier essai : 2,15 m, 2,21 m, 2,27 m, 2,31 m, 2,33 m puis 2,35 m[3]. Il devance sur le podium le Suédois Patrik Sjöberg (2,33 m) et le Chinois Zhu Jianhua (2,31 m), qui était pourtant l'un des principaux favoris au titre en ayant porté le record du monde à 2,39 m quelques jours avant le début de ces Jeux. À la quatrième place, figure Dwight Stones qui réalise également 2,31 m mais qui est départagé avec le Chinois en raison d'un échec à 2,29 m[33].
Le concours du saut en hauteur des Jeux olympiques de 1988, à Séoul, est l'un des plus relevés de l'histoire[34], et ce malgré l'absence du Cubain Javier Sotomayor, qui vient de porter quelques jours plus tôt le record du monde à 2,43 m, et dont son pays a décidé de boycotter ces Jeux. Onze athlètes parviennent à franchir la barre de 2,31 m, puis cinq athlètes réussissent la hauteur suivante à 2,34 m. À 2,36 m, barre constituant le record olympique, le Soviétique Hennadiy Avdyeyenko, champion du monde en 1983, et l'Américain Hollis Conway effacent cette hauteur à leur premier essai, le Suédois Patrik Sjöberg (champion du monde en 1987) et l'autre soviétique Rudolf Povarnitsyn s'y reprenant à deux fois. Hennadiy Avdyeyenko s'adjuge finalement le titre olympique en étant le seul à franchir la barre de 2,38 m[35], nouveau record olympique. Hollis Conway est médaillé d'argent, Patrik Sjöberg et Rudolf Povarnitsyn médaillés de bronze[3].
En 1992, lors des Jeux olympiques de Barcelone, Javier Sotomayor remporte son premier titre olympique avec la marque de 2,34 m, qu'il est le seul à franchir au premier essai alors que quatre autres concurrents, Patrik Sjöberg, Hollis Conway, l'Australien Tim Forsyth et le Polonais Artur Partyka, doivent s'y reprendre à deux fois. Sjöberg, qui a manqué moins d'essais que ses rivaux, est médaillé d'argent alors que Conway, Forsyth et Partyka se partagent la médaille de bronze[3]. L'Américain Charles Austin, champion du monde en 1991, rate son concours et se classe huitième avec 2,28 m[36].
Quatre ans plus tard, aux Jeux olympiques de 1996, à Atlanta, Javier Sotomayor, qui a porté le record du monde à 2,45 m en 1993, est diminué par une blessure à la cheville[37] et ne termine que 11e du concours. La médaille d'or revient à Charles Austin qui décide de faire l'impasse à son troisième essai à 2,37 m, pour finalement franchir la barre suivante à 2,39 m, nouveau record olympique. Il échoue par la suite à trois reprises contre la tentative du record du monde à 2,46 m[3]. Artur Partyka se classe deuxième de la finale avec 2,37 m alors que le Britannique Steve Smith s'adjuge la médaille de bronze avec 2,35 m[38]. Le Bahaméen Troy Kemp, champion du monde en 1995, rate son concours et ne termine qu'à la 13e place avec 2,25 m.
Le Russe Sergey Klyugin remporte le titre des Jeux olympiques de 2000, à Sydney, en effaçant une barre à 2,35 m à son premier essai. Pourtant à la hauteur précédente à 2,32 m, Klyugin était placé en quatrième position du fait d'un échec à son premier essai alors que trois de ses adversaires : Javier Sotomayor, l'Algérien Abderrahmane Hammad et le Suédois Stefan Holm, avaient passé cette hauteur à leur premier essai[39]. Javier Sotomayor est médaillé d'argent et Abderrahmane Hammad médaillé de bronze alors que le Russe Vyacheslav Voronin, champion du monde l'année passée à Séville, ne termine que 10e de la finale.
Lors des Jeux olympiques de 2004, à Athènes, le champion du monde en salle 2003 Stefan Holm décroche son premier titre majeur en plein air en s'imposant grâce à un saut à 2,36 m, nouveau record personnel[40]. Il devance l'Américain Matt Hemingway et le Tchèque Jaroslav Bába, crédités tous deux de 2,34 m mais départagés au nombre d'essais manqués à la barre précédente de 2,32 m[3]. L'Américain Jamie Nieto, qui bat son record personnel avec également 2,34 m, termine au pied du podium.
Le Russe Andrey Silnov s'impose en finale des Jeux olympiques de 2008, à Pékin, en franchissant toutes les barres à son premier essai, soit : 2,20 m, 2,25 m, 2,29 m, 2,32 m, 2,34 m et enfin 2,36 m[41]. Le Britannique Germaine Mason et le Russe Yaroslav Rybakov remportent respectivement la médaille d'argent et la médaille de bronze, avec un saut à 2,34 m, Mason ne connaissant aucun échec à la hauteur précédente de 2,32 m contrairement à Rybakov[42]. Stefan Holm, le tenant du titre, termine au pied du podium avec 2,32 m.
Lors des Jeux olympiques de 2012, à Londres, le Russe Ivan Ukhov domine le concours en réalisant un saut victorieux à 2,38 m, et ce dès sa première tentative[43]. Il devance l'Américain Erik Kynard, deuxième avec 2,33 m, et trois athlètes ex æquo à la troisième place avec 2,29 m : le Canadien Derek Drouin, le Britannique Robert Grabarz et la Qatarien Mutaz Essa Barshim[44]. Mais, en , Ivan Ukhov est convaincu de dopage et tous ses résultats du au sont annulés rétroactivement[45]. Erik Kynard récupère par conséquent le titre olympique vacant, Derek Drouin, Robert Grabarz et Mutaz Essa Barshim la médaille d'argent.
Champion du monde en 2015, Derek Drouin figure parmi les favoris des Jeux olympiques de 2016, à Rio de Janeiro. En finale, il franchit toutes ses barres au premier essai (2,20 m, 2,25 m, 2,29 m, 2,33 m, puis 2,36 m), avant d'être le seul concurrent à effacer la hauteur suivante à 2,38 m[46]. Mutaz Essa Barshim remporte la médaille d'argent avec 2,36 m et l'Ukrainien Bohdan Bondarenko, champion du monde en 2013, la médaille de bronze avec 2,33 m[47].
A Tokyo en 2021, le concours de saut en hauteur connaît un dénouement inédit avec deux athlètes qui se partagent la médaille d'or, l'Italien Gianmarco Tamberi et le Qatarien Mutaz Barshim. Les deux athlètes ont en effet passé toutes leurs barres au premier essai jusqu'à 2,37 m, avant d'échouer tous les deux à 2,39 m. Tamberi et Barshim refusent ensuite de disputer un saut de barrage et repartent donc chacun avec une médaille d'or (comme le permet le réglement), la première breloque olympique pour l'Italien et la troisième pour le Qatarien, après les deux en argent en 2012 et 2016. Derrière eux, le Biélorusse Maksim Nedasekau parvient lui aussi à franchir 2,37 m (record national égalé) mais est battu au nombre d'essais, et doit donc se contenter du bronze au terme d'un des concours les plus denses de l'histoire[48]. Le Sud-coréen Woo Sang-hyeok, qui porte le record national à 2,35 m, se classe quatrième de l'épreuve, devant l'Australien Brandon Starc, 2,35 m également.
En finale des Jeux olympiques d'été de 2024, le Néo-zélandais Hamish Kerr et l'Américain Shelby McEwen se retrouvent seuls en tête du concours après avoir égalé ou battu leurs records personnels avec 2,36 m. Alors qu'ils auraient pu se partager la médaille d'or comme Mutaz Essa Barshim et Gianmarco Tamberi en 2021 à Tokyo, les deux hommes décident de disputer un barrage. Après des échecs à 2,36 m, le titre revient finalement à Hamish Kerr qui est le seul à franchir 2,34 m, McEwen remportant la médaille d'argent[49]. Mutaz Essa Barshim se classe troisième de l'épreuve avec 2,34 m alors que Gianmarco Tamberi ne parvient à franchir que 2,22 m.
Édition | Or | Argent | Bronze |
---|---|---|---|
1896 | Ellery Clark (USA) 1,81 m |
James Connolly (USA)
Robert Garrett (USA) |
— |
1900 | Irving Baxter (USA) 1,90 m |
Patrick Leahy (GBR) 1,78 m |
Lajos Gönczy (HUN) 1,75 m |
1904 | Samuel Jones (USA) 1,80 m |
Garrett Serviss (USA) 1,77 m |
Paul Weinstein (GER) 1,77 m |
1908 | Harry Porter (USA) 1,90 m |
Georges André (FRA)
István Somodi (HUN) |
— |
1912 | Alma Richards (USA) 1,93 m |
Hans Liesche (GER) 1,91 m |
George Horine (USA) 1,89 m |
1920 | Richmond Landon (USA) 1,94 m |
Harold Muller (USA) 1,90 m |
Bo Ekelund (SWE) 1,90 m |
1924 | Harold Osborn (USA) 1,98 m |
Leroy Brown (USA) 1,95 m |
Pierre Lewden (FRA) 1,92 m |
1928 | Robert King (USA) 1,94 m |
Benjamin Hedges (USA) 1,91 m |
Claude Ménard (FRA) 1,91 m |
1932 | Duncan McNaughton (CAN) 1,97 m |
Robert Van Osdel (USA) 1,97 m |
Simeon Toribio (PHI) 1,97 m |