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Théodose de Lagrené
diplomate français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Joseph Théodose[note 1] Marie Melchior de Lagrené, né le à Amiens et décédé le à Paris 7e, est un homme politique et diplomate français.
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Biographie
Résumé
Contexte

Photographie de Jules Itier, 1844.
Né à Amiens le , il est le fils de Pierre Melchior de Lagrené et de Louise de Francqueville. il est issu d'une famille anoblie au XVIIIe siècle par charge de trésorier de France en la généralité d'Amiens[1]. On retrouve différentes écritures de ce patronyme : de Lagrené, de Lagrenée, de Langrenée[2].
Il est le cousin germain d'Henri Melchior de Lagrené (1826-1893), inspecteur général des Ponts et chaussées, officier de la Légion d'honneur[3], auteur d'un Cours de Navigation intérieure en trois volumes.
Il fait ses études au collège Stanislas, à Paris.
Diplomate
En 1822, il entre aux ministère des Affaires étrangères comme attaché au cabinet du ministre, Mathieu de Montmorency, qu'il accompagne au congrès de Vérone.
Il est successivement : attaché à Saint Petersbourg (1823), troisième secrétaire à Madrid (1826), deuxième secrétaire (1828), puis premier secrétaire (1832) à Saint Petersbourg, secrétaire d'ambassade à Darmstadt (1834), ministre résident (1835) puis ministre plénipotentiaire (1840) à Athènes[2].
Lui et sa famille se lient avec Prosper Mérimée, lors d'un voyage effectué par celui-ci en Grèce[4] et entretiennent ensuite avec lui une correspondance et des relations suivies[5].
Chef de mission diplomatique en Chine
Envoyé spécial en Chine en , à la tête d'une délégation d'une vingtaine de personnes[6], Lagrené reçoit de Guizot, alors ministre des affaires étrangères, la mission d'obtenir de la Chine, par un "traité d'amitié, de commerce et de navigation"[7] des avantages équivalents à ceux obtenus en 1842 par la Grande-Bretagne au moyen du traité de Nankin, en particulier la concession de Hong-Kong[8].
Il conclut, avec l'aide du père Joseph-Marie Callery, le premier traité franco-chinois en 1844, le traité de Huangpu[9] . Le but était de conclure un traité politique et commercial, notamment par la possession d’ une île, afin d’obtenir un accès maritime sûr et permanent jusqu’en Extrême-Orient[10].
Les négociations durent du au , date de signature du traité de Whampoa (ou Huangpu) en présence du commissionnaire chinois Keying[11].
Lagrené obtient, en outre, deux édits permettant aux Chinois de pratiquer la religion chrétienne[12] . Avant de regagner la France, il visite, notamment, l'île de Java.
Les facilités apportées à la France en Asie par ces accords lui confèrent une grande autorité dans les milieux diplomatiques et politiques.
De Chine, il rapporte également un splendide recueil d'illustrations des Instruments de musique employés en Chine.
Parlementaire
À son retour, à la fin de 1845, il est nommé pair de France. À la Chambre des pairs, il prend une part active aux débats sur la Banque de France, aux débats sur les questions monétaires ou de crédit et siège à la chambre haute jusqu'à la révolution de février 1848.
En , il est admis au Jockey-club de Paris[13].
En , il reprend du service comme diplomate, en étant nommé plénipotentiaire de la République française aux conférences de Bruxelles, concernant la question italienne.
En , il est élu, avec 74 396 voix sur 106.444 votants et 169.321 inscrits, député de la Somme, département dans lequel se trouve son domaine de Saulchoy, à l'Assemblée nationale législative[14].
Il y siège, dans le Parti de l'Ordre.
Il y fait partie de la commission du Budget, préside la commission des fonds secrets, rédige plusieurs rapports sur des questions budgétaires ou diplomatiques[15] . Il vote notamment en 1850 pour la Loi Falloux, pour l'expédition de Rome et pour la loi électorale du 31 mai 1850, restrictive du suffrage universel.
Au moment du coup d'état du 2 décembre 1851, il fait partie des députés qui s'opposent à ce coup d'état et demandent la déchéance de Louis Napoléon Bonaparte, en se réfugiant dans la mairie du 10e arrondissement de Paris. Il se retire ensuite de la vie publique, siégeant seulement au conseil d'administration de la Compagnie des chemins de fer du Nord[16].
Il décède à Paris, en son domicile, 7 rue Las Cases.
Distinctions
- Grand-officier de la Légion d'honneur (1846)
- Grand-commandeur de l'ordre du Sauveur de Grèce
- Chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne
Mariage et descendance
Théodose de Lagrené épouse dans l'église catholique Sainte Catherine de Saint Petersbourg, le [17], Marie Barbe, ou Barbara, ou encore Varinka de Doubenski (Volsk, - Paris 16e, ), demoiselle d'honneur de l'impératrice de Russie, fille de Ivan Doubenski et de Pulchérie Doubenskaia. Dont :
- Gabrielle de Lagrené (Darmstadt, [18] - Paris 8e, ), mariée à Paris 7e le avec Louis Auguste Broët (1811-1884), manufacturier, député de l'Ardèche de 1871 à 1876, dont un fils ;
- Olga de Lagrené (Athènes, [19] - Paris 8e ), célibataire ;
- Victor de Lagrené (Remaisnil, - Athènes [20]) ;
- Louis de Lagrené, saint-cyrien, colonel de cavalerie, commandeur de la Légion d'honneur[21] (Athènes, [22] - Paris 8e, ), célibataire ;
- Edmond de Lagrené, consul général de France, chevalier de la Légion d'honneur, duelliste célèbre (Athènes, [23] - Paris 8e, ), célibataire ;
- Arthur de Lagrené, officier de marine, chevalier de la Légion d'honneur (Paris, - Hyères ), célibataire.
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Sources, notes et références
Pour approfondir
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