Top Qs
Chronologie
Chat
Contexte
Vincent Bioulès
peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Remove ads
Vincent Bioulès, né le à Montpellier[1], est un peintre français contemporain. Il est l'un des membres fondateurs du groupe Supports/Surfaces.
Remove ads
Biographie
Résumé
Contexte
Famille et formation
Vincent Bioulès est le fils de Jean Bioulès, chef de chœur officiant à la chapelle de l'Enclos Saint-François à Montpellier, et de sa femme Suzanne Bioulès, née Schwarz. Il est le premier d'une fratrie qui comptera trois enfants.
Né dans une famille de musiciens, il s'intéresse dès son jeune âge au dessin et à la peinture. En 1957, il entre aux Beaux-Arts de Montpellier et en faculté de lettres[2].
En 1961, il s'installe à Paris et fréquente l'École nationale supérieure des beaux-arts où, logiste pour le concours du prix de Rome, il rencontre Michel Parmentier et Pierre Buraglio. Au mois d'août de la même année, il épouse Rosa Stahl, avec qui il aura quatre enfants.
Carrière
En 1966, Vincent Bioulès participe à l'exposition « Impact I » au musée d'art moderne de Céret (Pyrénées-Orientales)[3].
En 1967, il devient professeur à l’école des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence où il restera jusqu’en 1982.
En 1969, il fonde le groupe ABC Productions avec Tjeerd Alkema, Jean Azemard, Alain Clément et Patrice Vermeille. L'objectif du groupe est de montrer l'incapacité des structures traditionnelles de diffusion de l'art face à l'art contemporain[4].
Vincent Bioulès est l'inventeur de la dénomination du groupe Supports/Surfaces, dont il est un membre fondateur et l'un des animateurs principaux[5],[6]. Il participe à la première exposition du groupe en 1970 à l'ARC à Paris. Il y expose un ensemble de quatre tableaux juxtaposés bleus et blancs, obtenus à l'aide d'un simple ruban adhésif.
Il rompt avec le groupe en 1972. A ce propos, il déclare "Ce n'est pas pour des raisons politiques ou idéologiques que j'ai quitté Supports/Surfaces, mais peindre dans ce groupe ne me permettait pas de m'épanouir. J'ai quitté le champ d'une sensibilité collective pour exprimer une sensibilité personnelle"[7]
En , il expose à Mende dans le cadre de l'exposition « Bioulès en vacances », qui retrace ses vacances en Lozère au cours de sa vie[8].
Le musée Fabre de Montpellier lui consacre une grande rétrospective pendant l’été 2019[9].
En 2024, il expose une quarantaine de paysages dans les galeries du château de Chaumont-sur-Loire[10],[11].
Remove ads
Œuvre
Résumé
Contexte
Depuis ses débuts, l’artiste n’a de cesse de peindre « sur le motif ». Il s’agit pour lui de restituer une vision qui sur le moment est sûre d’elle-même, autant qu’elle est pleine de son vécu. L’artiste puise son inspiration au cœur de lieux autobiographiques ou sites familiers, expliquant « ce qui détermine ma peinture, et que je veux voir et transmettre d'une façon concrète, est mon émotion intérieure »[12].
Vincent Bioulès revient à la figuration dès la fin des années 1970, tout en conservant des réminiscences de rigueur dans ses compositions. L’exposition Supports/Surfaces illustre parfaitement ce passage à la figuration : le principe était de mettre en regard des tableaux abstraits datant des années 1970 avec des œuvres figuratives récentes.
Le sud de la France devient le cadre prédominant de son œuvre, notamment grâce à la présence de sa lumière si singulière, s’incarnant en « personnage principal » de sa toile. Une grande partie de son oeuvre est consacrée à la représentation de paysages tels les étangs situés entre Montpellier et la mer ou encore le pic Saint-Loup, s'appuyant sur des constructions rigoureuses et une palette de couleurs intense. D’autres peintures sont dédiées à la représentation du jardin attenant à la maison de ses grands parents, à Nîmes. Il évoque ainsi ce jardin perdu, chargé de souvenirs et d’émotions, comme si le temps s’était suspendu.
Vincent Bioules a aussi exploré la représentation humaine, notamment à travers des nus et des portraits[13]. Cependant, le paysage demeure son sujet de prédilection. Il se plait lui-même à dire, que « nous nous souvenons d’un ailleurs, d’un autrefois qui hante notre âme et dont le paysage est la métaphore »[12].
Décorations et travaux divers
- 1962 : vitraux pour la chapelle de Shape village à Saint-Germain-en-Laye.
- 1964 : tapisseries, décors de théâtre, vitraux pour la chapelle de l'enfant Jésus à Montpellier.
- 1980 : vitraux pour l'église de Puy-Laurent en Lozère.
- 1981 : costumes pour l'opéra Daphnis et Alcimurade de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville au Théâtre Municipal de Montpellier [14].
- 1982 : 1 % pour le collège du Crès dans l'Hérault.
- 1983 : costumes pour La Jalousie du Barbouillé et du Médecin volant présentés au théâtre du hangar à Montpellier.
- 1989 : décor et costumes pour Oh les beaux jours de Samuel Beckett au théâtre du hangar à Montpellier.
- 2012 : tapisseries pour le grand escalier de la Cour des comptes à Paris.
Livres illustrés par Vincent Bioulès
- Duault Alain, Tuerie, avec une peinture de V. Bioulès, Paris, éd. génération, 1972.
- Butor, Michel, La Quinte Major, illustrations de V. Bioulès, Patrick Lanneau, Mark Willis, Gérald Thupinier, Montpellier, éd. CMS, 1985.
- Pleynet, Marcelin, Premières poésies 1950-1965, lithographie originale de V. Bioulès, Montpellier, éd. Cadex, 1987.
- Lopez, Jean-Louis, L'Estocade de vérité, illustration de V. Bioulès, Auguste Chabaud, Claude Viallat, Nîmes, éd. Musée taurin, 1989.
- Missel des dimanches 1996, année liturgique du 3 déc. 1995 au , Paris, éd. Bayard, 1996.
- Butor, Michel, Au fond du jardin, Paris, éd. Maeght, 2004.
- Bioulès, Vincent, Garrone, Benoit, Éloge du pic Saint-Loup, Prades-le-lez, éd. Écologistes de l'Euzière, 2009.
- Paire, Alain, Pablo Picasso à Vauvenargues. Le grand atelier de la Sainte-Victoire, Marseille, éd. Images en Manœuvres, 2009.
- Bonfils, Claude, Escales, Saint-Rémy-de-Provence, éd; Equinoxe, coll. Mémoires du Sud, 2012.
- Weil, Simone, L'Agonie d'une civilisation, Saint-Clément-de-Rivière, éd. Fata Morgana, 2017.
- Chamson, André, L'Aigoual, Saint-Clément-de-Rivière, éd. Fata Morgana, 2017.
- Sacré, James, Un pays mal continué (de la Gardiole aux Aresquiers), Vincent Bioulès, peintures, Montpellier, éd. Méridianes, 2018.
- Vincent Bioulès & Jean-Yves Bosseur, Journal de mer / Journal de Montagne, 2 vol. en coffret, Vallon Pont d'Arc, éd. du Bourdaric, 2020. Fragments choisis du journal de Vincent Bioulès tirés à 2x12 exemplaires accompagnés de 6 peintures originales de l'artiste.
Cinéma
Dans le film de Claude Chabrol Au cœur du mensonge (1999), Vincent Bioulès a été la « main » de Jacques Gamblin, qu'il a conseillé, et a réalisé les œuvres qui figurent dans le film[15].
Publications
Tout au long de sa vie de peintre, Vincent Bioulès a tenu un "journal" dont les années 1972-2018 ont été publiées aux éditions Méridianes, illustrant les réflexions intérieures et les rencontres qui ont enrichi son travail et son œuvre[16].
Remove ads
Expositions
Expositions personnelles
- 1974 : galerie Rencontre à Paris et galerie Flux à Perpignan[1].
- 1975 : galerie Arsp à Paris[1].
- 1976 : galerie Adda à Marseille[1].
- 1977 : musée de Montpellier, galerie Pierre Dainat à Montpellier et galerie Daniel Templon à Paris[1].
- 1978 : galerie Pierre Dainat à Montpellier[1].
- 1979 : galerie Daniel Templon à Paris et galerie Bruno Bischofberger à Zurich[1].
- 1981 : galerie Daniel Templon à Paris[1].
- 1982 : galerie Robert Miller à New York et galerie Daniel Templon FIAC à Paris[1].
- 1984 : galerie Medamothi à Montpellier et galerie contemporaine du musée de Nice[1].
- 1985 : galerie Daniel Templon à Paris[1].
- 1986 : théâtre municipal à Brive-la-Gaillarde[1].
- 1987 : école des beaux-arts à Évreux[1].
- 1988 : galerie Daniel Templon à Paris, galerie Saint Ravy et galerie Hélène Trintignan à Montpellier[1].
- 1990 : « Vincent Bioulès rétrospective de l'œuvre graphique 1957-1990, musée de l'abbaye Sainte-Croix des Sables-d'Olonne[1].
- 1999 : "Vincent Bioulès, Jalons, 40 ans de peinture", rétrospective, CRAC Alsace, Altkirch[17]
- 2001 : "Le paysage à Marseille dans les années 1990", École Supérieure d'Art, Lorrient[18]. Portraits, nus, paysages et mythologies, Musée d'Art Roger-Quilliot, Clérmont-Ferrand[19]
- 2002 : Nus, paysages et mythologies, Villa Tamaris, La Seyne-sur-Mer[20].
- 2006 : musée d'Art moderne de Céret[21].
- 2009 :
- exposition d'une suite de 87 dessins des jardins de la Villa Médicis, réalisés à Rome en 2007 et 2008, au musée Estrine de Saint-Rémy-de-Provence.
- exposition « Vincent Bioulès Paysages du Sud », musée de Lodève (anciennement musée Fleury).
- 2011 : Roma, Cabinet de dessins Jean Bonna, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris[22]
- 2015 : exposition « Bioulès en vacances », 40 toiles avec la Lozère comme source d'inspiration, à la maison consulaire de Mende[23].
- 2019 : rétrospective au Musée Fabre de Montpellier[9].
- 2022 : exposition "Au bord de l'eau" au Musée Regards de Provence de Marseille[9].
- 2024 : exposition "Paysages" au Domaine de Chaumont sur Loire[9].
Expositions collectives
- 1966 : « Impact » au musée d'Art moderne de Céret et Salon de la jeune peinture au musée d'Art moderne de Paris[1].
- 1970 : « Supports/Surfaces », musée d'Art moderne de la ville de Paris[1].
- 1974 : « Nouvelle peinture en France, pratiques/théories », Saint-Étienne, musée d'Art et d'Industrie ; Chambéry, musée d'art et d'histoire ; Lucerne, Suisse, Kunstmuseum ; Aix-La-Chapelle, Allemagne, Neue Galerie - Sammlung Ludwig.
- 1975 : CAPC de Bordeaux ; Catalogue Saint-Étienne.
Remove ads
Élèves
Distinctions
Chevalier de l'ordre national du Mérite (décret du )[24] ;
Chevalier de la Légion d'honneur (décret du )[25].
Notes et références
Annexes
Wikiwand - on
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Remove ads