romancier, nouvelliste et dramaturge britannique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
William Somerset Maugham [ˈsʌməsɪt mɔːm] (Paris, – Nice, ) est un romancier, nouvelliste, dramaturge britannique, docteur en médecine et espion. Il fut l'un des écrivains britanniques les plus populaires de son époque.
Naissance | |
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Décès |
(à 91 ans) Nice |
Nationalité | |
Formation |
King's College de Londres Université de Heidelberg St Thomas's Hospital Medical School (en) |
Activités |
Dramaturge, critique littéraire, éclaireur, écrivain, scénariste, romancier, médecin écrivain, médecin |
Période d'activité |
À partir de |
Père |
Robert Ormond Maugham (d) |
Mère |
Edith Mary Snell (d) |
Fratrie | |
Conjoint |
Syrie Maugham (de à ) |
Enfant |
Mary Elizabeth Maugham (en) |
A travaillé pour | |
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Mouvement |
Modern Movement |
Genre artistique | |
Distinction | |
Archives conservées par |
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William Somerset Maugham naît à Paris en 1874, quatrième fils de parents britanniques vivant en France et qui avaient organisé la naissance de leur enfant pour qu’elle ait lieu à l’ambassade britannique, de telle façon que – si ce n’est pour la géographie, du moins pour la loi – il soit né au Royaume-Uni, ce qui par ailleurs lui permettrait de ne pas être soumis au service militaire français.
Son père, Robert Ormond Maugham, âgé alors de cinquante ans, était un juriste anglais chargé des affaires juridiques de l'ambassade britannique à Paris. Son grand-père, également prénommé Robert, était également un juriste de renom et l'un des fondateurs de l’English Law Society. On s'attendait donc à ce que l’enfant marchât sur leurs traces. Ce fut en fait son frère aîné Frederic Herbert Maugham qui embrassa la carrière juridique et fut lord chancelier entre 1938 et 1939.
Âgée de 35 ans à la naissance de William, sa mère Edith Mary Snell, fille d’un commandant de l'armée coloniale britannique aux Indes, souffrait de tuberculose pulmonaire et les médecins lui prescrivirent les accouchements comme remède. William avait trois frères plus âgés, qui étaient tous déjà pensionnaires au Dover College en Angleterre alors qu'il n'avait que trois ans ; il fut donc élevé comme un enfant unique.
L’enfant grandit au cœur de Paris, dans un monde « proustien[4] » de bourgeois fortunés et cosmopolites. Le salon familial accueille écrivains et peintres, l'appartement est riche en livres et objets d'art. Confié à des gouvernantes françaises, il ne fréquente que des petits Parisiens de bonne famille, passe l'été à Trouville, l'hiver à Pau avec sa mère, beauté[5] et modèle de piété, qu'il vénère. Le premier auteur qu’il lit est Jean de La Fontaine, dont il récite les fables à sa mère à l’heure du thé[6]. « It was France that educated me, France that taught me to value beauty, distinction, wit and good sense, France that taught me to write[7]. »
Il a huit ans lorsque sa mère meurt à quarante et un ans de la tuberculose, après avoir accouché d’un fils mort-né. Traumatisé par cette disparition, Somerset gardera la photo de sa mère dans sa chambre toute sa vie. Deux ans plus tard, son père meurt d'un cancer. Ces morts précoces auraient déclenché le bégaiement sévère qui l'affligea toute sa vie.
Bien que ne parlant que français[8], il est recueilli par un oncle paternel, Henry MacDonald Maugham, vicaire anglican de Whitstable, un petit port du Kent dans le sud de l’Angleterre. Cet oncle, quinquagénaire snob marié à une aristocrate allemande, sans enfant, sera, semble-t-il, le modèle du missionnaire de la célèbre nouvelle Rain[9].
De 1885 à 1889, il étudie à la King’s School de Cantorbéry. En hiver 1888, à la suite d'une pleurésie, il fait un séjour à Hyères (Côte d'azur), puis un second séjour l’hiver suivant et part pour Heidelberg, où il étudie l’allemand de 1890 à 1892.
Somerset Maugham est bisexuel[10],[11],[12] ; sa vie personnelle a été à ce propos parfois rapprochée de celle d'Oscar Wilde[13].
En 1892, il entreprend des études de médecine.
En 1894, il effectue un voyage en Italie, avec escale à Paris lors de vacances universitaires. Il aimera toujours la liberté tant artistique que sexuelle qu'il y découvre.
En 1895, âgé de vingt et un ans, étudiant en médecine à Londres, il voit Oscar Wilde, qu’il admire. Celui-ci vient de rencontrer le succès avec sa brillante comédie L'Importance d'être Constant (The Importance of Being Earnest) mais doit affronter le scandale de ses relations homosexuelles. Dès lors, Maugham décide de vivre sa vie affective hors de ce pays si rigoriste.
Toute sa vie, il errera sur le plan linguistique comme sexuel, en quête d’ancrage[14].
En 1897, il obtient son diplôme de médecine ; il tente de vivre de sa plume.
En 1915, pendant la Première Guerre mondiale, Maugham rencontre un responsable du renseignement qui le recrute au sein du Secret Intelligence Service (SIS). Son premier roman, Servitude humaine (Of Human Bondage), venant de paraître, le SIS estime que son activité d'auteur pourrait lui servir de couverture à ses activités d'espionnage et il est ainsi envoyé à Genève. En , Maugham est envoyé par Sir William Weisman, un responsable du SIS, en Russie à Saint-Pétersbourg pour une mission secrète dont le but est de soutenir le gouvernement provisoire contre les Bolchéviques, qui finalement prendront le pouvoir quatre mois et demi plus tard. Certaines de ses histoires d'expériences d'espionnage violaient la loi britannique en matière de secret ; Maugham a dû se résoudre à les détruire.
En 1915, année de la naissance de sa fille Liza, qu'il a eue avec Syrie Wellcome qu'il épouse en 1917, il entame une liaison avec Gerald Haxton, jeune Américain de vingt-trois ans, qui se poursuivra jusqu'à la mort de ce dernier en 1944. Il passera la seconde partie de sa vie avec Alan Searle (1905-1985), surnommé le « bronzino boy » (rencontré en 1928), qui veillera sur lui avec beaucoup de tendresse jusqu'à la fin. Pour le remercier, Maugham l'adoptera. Gerald restera cependant le grand amour de sa vie.
À partir de 1927 il habite en France à la Villa La Mauresque au cap Ferrat (Alpes-Maritimes).
Il pourrait avoir été l’auteur le mieux payé des années 1930[15].
Maugham est nommé dans l'Ordre des compagnons d'honneur, CH, le (London Gazette du )[16].
En 1954, dans un essai, il établit une liste de dix romanciers et des dix romans qui, selon lui, appartiennent à la catégorie des plus grands (cinq en anglais, trois en français, deux en russe) :
Il est l'oncle de l'écrivain Robin Maugham.
Pendant sa longue carrière d'écrivain, Maugham publie des comédies, des romans psychologiques, des récits d'espionnage et plus de cent nouvelles.
Liste partielle
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