Instinctothérapie
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L'instinctothérapie est une pratique alimentaire crudivore controversée proposée en 1964 par Guy-Claude Burger. Croyant à une adaptation incomplète aux modifications de l'alimentation humaine depuis la Préhistoire[B 1], cette approche prescrit une méthode où l'on évite d'altérer l'odeur, le goût ou la consistance des aliments naturels, « de manière à laisser l'instinct alimentaire réguler spontanément l'équilibre nutritionnel et à garantir le fonctionnement correct du métabolisme[B 2],[G 1]. » Les repas sont constitués d'aliments « originels », c'est-à-dire crus, non assaisonnés, et non mélangés, choisis et dosés suivant les variations des perceptions de l'odorat, du goût et de la réplétion[G 2]. La règle principale est celle du plaisir, l'aliment le meilleur à l'état naturel étant censé apporter les éléments les mieux adaptés aux besoins de l'organisme[B 3]. Sont exclus le lait animal et certaines céréales, considérés comme trop récents dans l'histoire de l'alimentation pour avoir donné lieu à une adaptation génétique[B 4]. L’absence de réactions chimiques culinaires devrait par ailleurs éviter la pénétration et l'accumulation de molécules dénaturées susceptibles de favoriser diverses pathologies[B 5],[S5 1].
Ces théories sont fortement remises en cause car « il n'existe pas d'études cliniques sur l'instinctothérapie, la théorie de Burger est fondée sur ses expériences personnelles invérifiables »[1].
Apparue en France en 1983[G 3], l'instinctothérapie a été qualifiée de mouvement sectaire par les médias[2],[3],[4], puis par divers rapports parlementaires[G 4] et par la Mission sur les sectes[5]. Guy-Claude Burger, ayant affirmé que cette méthode alimentaire pouvait exercer une action thérapeutique dans de nombreuses maladies dont le cancer et le sida[B 6], il a été poursuivi pour exercice illégal de la médecine[6], publicité irrégulière et escroquerie dès 1989[7]. Il est condamné en 1997 à trois mois de prison avec sursis et à 50 000 francs d'amende pour le chef d’exercice illégal de la médecine[8].