Loading AI tools
homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Claude Gaudin Écouter, né le à Marseille (Bouches-du-Rhône) et mort le à Saint-Zacharie (Var), est un homme politique français.
Jean-Claude Gaudin | |
Jean-Claude Gaudin en 2011. | |
Fonctions | |
---|---|
Maire de Marseille | |
– (25 ans et 9 jours) |
|
Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Robert Vigouroux |
Successeur | Michèle Rubirola |
Président de la métropole d'Aix-Marseille-Provence | |
– (2 ans, 5 mois et 20 jours) |
|
Prédécesseur | Lui-même (indirectement) |
Successeur | Martine Vassal |
– (3 mois et 24 jours) |
|
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Lui-même (indirectement) |
Premier vice-président du Sénat | |
– (2 ans, 11 mois et 21 jours) |
|
Président | Gérard Larcher |
Prédécesseur | Christiane Demontès |
Successeur | Philippe Dallier |
– (12 ans, 5 mois et 22 jours) |
|
Président | Christian Poncelet Gérard Larcher |
Sénateur français | |
– (18 ans, 11 mois et 21 jours) |
|
Élection | 27 septembre 1998 |
Circonscription | Bouches-du-Rhône |
Successeur | Anne-Marie Bertrand |
– (6 ans, 2 mois et 5 jours) |
|
Élection | 24 septembre 1989 |
Circonscription | Bouches-du-Rhône |
Président du groupe UMP au Sénat | |
– (3 ans, 6 mois et 23 jours) |
|
Prédécesseur | Gérard Longuet |
Successeur | Bruno Retailleau |
Vice-président de l'UMP[N 1] | |
– (4 ans, 5 mois et 27 jours) |
|
Président | Alain Juppé Nicolas Sarkozy |
Ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ville et de l'Intégration | |
– (1 an, 6 mois et 26 jours) |
|
Président | Jacques Chirac |
Premier ministre | Alain Juppé |
Gouvernement | Juppé II |
Prédécesseur | Bernard Pons |
Successeur | Dominique Voynet |
Président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur | |
– (12 ans et 2 jours) |
|
Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Michel Pezet |
Successeur | Michel Vauzelle |
Maire du 4e secteur de Marseille | |
– (6 ans et 5 jours) |
|
Élection | |
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Yves Bonnel |
Conseiller général des Bouches-du-Rhône | |
– (6 ans, 6 mois et 6 jours) |
|
Circonscription | Canton de Marseille-Saint-Giniez |
Prédécesseur | Pierre Lucas |
Successeur | Dominique Tian |
Président du groupe UDF à l'Assemblée nationale | |
– (8 ans, 2 mois et 23 jours) |
|
Législature | VIIe, VIIIe et IXe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Roger Chinaud |
Successeur | Charles Millon |
Député français | |
– (1 an, 4 mois et 10 jours) |
|
Élection | 12 juin 1988 |
Circonscription | 2e des Bouches-du-Rhône |
Législature | IXe (Cinquième République) |
Groupe politique | UDF |
Prédécesseur | Proportionnelle par département |
Successeur | Jean-François Mattei |
– (2 ans, 1 mois et 12 jours) |
|
Élection | 16 mars 1986 |
Circonscription | Bouches-du-Rhône |
Législature | VIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UDF |
– (7 ans, 11 mois et 29 jours) |
|
Élection | 19 mars 1978 |
Réélection | 21 juin 1981 |
Circonscription | 2e des Bouches-du-Rhône |
Législature | VIe et VIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UDF |
Prédécesseur | Charles-Émile Loo |
Successeur | Proportionnelle par département |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Marseille (France) |
Date de décès | (à 84 ans) |
Lieu de décès | Saint-Zacharie (France) |
Sépulture | Cimetière civil de Mazargues (Marseille) |
Nationalité | Française |
Parti politique | CNIP (1965-1973) FNRI (1973-1978) UDF-PR (1978-1997) DL (1997-2002) UMP (2002-2015) LR (2015-2024) |
Profession | Professeur d'histoire-géographie |
Religion | Catholicisme |
|
|
Maires de Marseille Ministres français de l'Aménagement du territoire |
|
modifier |
Implanté dans les Bouches-du-Rhône, il est président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) de 1986 à 1998, maire de Marseille de 1995 à 2020 et président de la métropole d'Aix-Marseille-Provence entre 2015 et 2018.
Il est député de 1978 à 1989, sénateur entre 1989 et 2017 et à plusieurs reprises vice-président du Sénat. De 1995 à 1997, il est ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ville et de l'Intégration dans le second gouvernement Juppé.
Sur le plan partisan, il appartient à plusieurs partis de centre droit et de droite, notamment l'UDF, dont il préside un temps le groupe à l'Assemblée nationale, et Démocratie libérale, dont il a été le vice-président. Dans les années 1980, il conclut une alliance avec le Front national pour prendre la présidence de la région PACA. Par la suite, il est vice-président de l'UMP, président par intérim à deux reprises du parti et président du groupe UMP au Sénat.
Jean-Claude Gaudin naît le à Marseille, dans le quartier de Mazargues (situé aujourd'hui dans le 9e arrondissement)[1].
Son père est artisan maçon, membre du Mouvement républicain populaire (MRP), parti d'inspiration démocrate-chrétienne créé en 1944 ; sa mère travaille dans les corderies[2]. Il fréquente durant sa jeunesse l’église Saint-Roch et les patronages, développant un goût pour les traditions locales ainsi que pour l'histoire du Vatican[3].
Jean-Claude Gaudin est resté célibataire et n'a pas d'enfant[4].
Après des études supérieures d'histoire-géographie, il enseigne ces disciplines[2] pendant plus de 15 ans au collège et lycée Saint-Joseph-les-Maristes à Marseille[3].
En 1965, il est élu du Centre national des indépendants et paysans sur la liste socialo-centriste menée par Gaston Defferre, contre la liste gaulliste UNR. Il est alors le benjamin du conseil municipal de Marseille. Réélu en 1971, Jean-Claude Gaudin est conseiller municipal délégué à la police administrative et à la protection civile et préside la commission extra-municipale de l'urbanisme[3].
Alors que les socialistes et les communistes se sont rapprochés, Jean-Claude Gaudin adhère en 1973 aux Républicains indépendants et participe, l'année suivante, à la campagne présidentielle de Valéry Giscard d'Estaing[3],[2].
Aux élections cantonales de 1982, il enlève au premier tour le 12e canton de Marseille, avec 72,8 % des suffrages exprimés.
Candidat UDF en 1978 dans la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône, il bat le député sortant, le socialiste Charles-Émile Loo[3], avec 53,7 % des suffrages exprimés.
Seul député de droite réélu à Marseille en 1981 face à la vague socialiste, cette victoire l’impose comme chef de son camp dans la ville[3]. Jean-Claude Gaudin est réélu député en 1986 et 1988. Il préside le groupe UDF à l'Assemblée nationale de 1981 à 1989, date de son élection comme sénateur.
Au début de la première cohabitation en 1986, Jacques Chirac propose à Jean-Claude Gaudin de devenir ministre chargé des Relations avec le Parlement. Gaudin décline, faisant partie des responsables politiques de la nouvelle majorité ayant préféré conserver leur siège de député afin de demeurer en contact étroit avec leur circonscription, dans l'hypothèse, largement répandue alors, selon laquelle la cohabitation ne durerait pas[5].
En 1986, Jean-Claude Gaudin conduit dans les Bouches-du-Rhône les listes UDF aux élections législatives et aux élections régionales. À l’issue du scrutin régional, la droite obtient 47 sièges, la gauche 45 et le Front national 25 sièges. Le , avec l’appui du parti d’extrême droite, il devient président du premier conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur élu au suffrage universel direct. La gauche perd ainsi la tête du conseil régional, qu'elle détenait depuis sa création, en 1974[6],[2].
Jean-Claude Gaudin considérant que la priorité est de battre la gauche, il dirige le conseil régional avec le Front national, qui se voit attribuer trois vice-présidences et la présidence de quatre commissions[6]. Au cours de son premier mandat à la tête du conseil régional, une dizaine de conseillers FN sont débauchés par la droite, ce qui renforce sa majorité[6]. En 1986-1987, Jean-Claude Gaudin est proche de la rédaction de Minute, alors dirigée par Patrick Buisson[7].
En 1988, après la dissolution de l'Assemblée nationale, Jean-Claude Gaudin passe dans les Bouches-du-Rhône des accords de désistement réciproques — négociés par Patrick Buisson — avec le Front national[8],[9]. En 1991, les partis de droite condamnent officiellement toute alliance avec le FN, qu’elle soit nationale ou locale. Considérant que sa décision de s’allier localement avec l’extrême droite en 1986 est responsable de son échec aux élections municipales de 1989 à Marseille, Jean-Claude Gaudin ira même jusqu'à soutenir, au second tour des élections législatives de 1993, le communiste Guy Hermier face au candidat du Front national.
À la tête de la région, il conduit notamment une politique de construction et de réhabilitation des lycées. Le renouvellement du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1992 provoque une élection particulièrement médiatisée : Jean-Claude Gaudin affronte Bernard Tapie et Jean-Marie Le Pen. Il est réélu président du conseil régional le sans avoir besoin des suffrages du Front national.
À l’issue des élections régionales de 1998, la droite obtient le même nombre d’élus que le Front national[10]. Alors que plusieurs conseillers de droite menés par Christian Estrosi se montrent favorables à une nouvelle alliance entre la droite et le FN pour empêcher l'élection de Michel Vauzelle à la présidence du conseil régional, la tentative de rapprochement entre les deux camps échoue sous la pression d’élus comme François Léotard[6],[10]. Jean-Claude Gaudin se tient en retrait et quitte la tête de la région le [6],[10].
En , il est élu sénateur dans le département des Bouches-du-Rhône. En , les sénateurs Républicains et Indépendants l'élisent président de leur groupe au Sénat.
Le , il est réélu sénateur dans les Bouches-du-Rhône à la tête d'une liste renouvelée, rajeunie et féminisée, qui conserve ses trois sièges. Le suivant, il est élu pour la 4e fois vice-président du Sénat, fonction à laquelle il renonce le , à la suite de son élection à la présidence du groupe UMP du Sénat, en remplacement de Gérard Longuet, devenu ministre. Il est reconduit dans cette fonction, le , à l'issue du renouvellement triennal par moitié de la Haute-Assemblée qui voit la droite perdre la majorité au Sénat.
Il vote contre la loi ouvrant le mariage aux homosexuels en 2013, mais soutient l’année suivante l'organisation de l'Europride à Marseille et critique les réactions homophobes qui ponctuent sa décision[2].
En , il est réélu au Sénat. Le , il devient premier vice-président de la Haute Assemblée[3]. En , il décline la proposition du président du Sénat, Gérard Larcher, de siéger au Conseil constitutionnel, préférant continuer à se consacrer à Marseille et à la mise en place de la métropole d'Aix-Marseille-Provence.
En raison de l'interdiction du cumul des mandats, il démissionne de son mandat de sénateur le [3].
Il est cité dans une affaire de détournement de fonds publics au sein du groupe UMP au Sénat[11].
Le , Jean-Claude Gaudin devient ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ville et de l'Intégration[3]. Par la loi du relative à la mise en œuvre du pacte de relance pour la ville, il crée les zones urbaines sensibles (ZUS), formalisant juridiquement la notion de « quartiers en difficulté ». En , avec la dissolution de l'Assemblée nationale, il cesse ses fonctions ministérielles.
Après avoir participé à la fondation de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP, rebaptisée « Union pour un mouvement populaire »), il en devient le vice-président lors du congrès qui a lieu la même année et est l'un des premiers dirigeants de la majorité à soutenir Nicolas Sarkozy dans la course à l'élection présidentielle de 2007, ce dès 2004[12].
Du au , Jean-Claude Gaudin préside l'UMP à la suite de la démission d'Alain Juppé[3], inculpé dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.
Tout en demeurant membre de l'équipe dirigeante de l'UMP, Jean-Claude Gaudin devient, le , à la demande du président de la République, président du Comité de liaison de la majorité présidentielle. Ce comité regroupe l'ensemble des formations politiques qui concourent à la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy.
À l'occasion du congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012, il soutient la candidature de Jean-François Copé. En , dans le cadre de la direction « partagée » mise en place à la suite de l'accord entre Jean-François Copé et François Fillon, il devient à nouveau vice-président de l'UMP avec cinq autres personnalités du parti, en plus du vice-président délégué Luc Chatel.
Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire française de la droite et du centre de 2016[13]. Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel il est élu le président du parti[14].
Aux élections municipales de 1983 à Marseille, il conduit la liste de l'opposition contre Gaston Defferre, alors ministre de l'Intérieur. Il est battu par Gaston Defferre, bien que celui-ci obtienne 2 497 voix de moins que lui. En tant que ministre de l'Intérieur, Gaston Defferre venait de modifier le mode de scrutin dans les villes de Paris, Lyon et Marseille : l'élection se fait dans chaque arrondissement pour les deux premières villes, et Marseille bénéficiait d'un découpage en secteurs adapté au maire sortant. Ce découpage a été modifié après sa mort. Jean-Claude Gaudin crée un incident au premier conseil municipal afin de ne pas participer à l’élection finale de son adversaire[3]. Il se présente une nouvelle fois à la mairie de Marseille en 1989, mais il échoue face à Robert Vigouroux.
En 1995, Jean-Claude Gaudin devient maire de Marseille après avoir conduit une liste d'union UDF-RPR. Le responsable départemental du RPR, Renaud Muselier, devient premier adjoint au maire.
Resté grand admirateur de Gaston Defferre, Jean-Claude Gaudin fait remonter des réserves municipales le bureau et la lampe de son prédécesseur et tente de s'inspirer de ses méthodes : entente avec le syndicat majoritaire Force ouvrière, mainmise sur les comités d’intérêt de quartiers (CIQ), la Société des eaux de Marseille (SEM), ou encore l’AP-HM, les hôpitaux de Marseille, « grands pourvoyeurs d’emplois à distribuer à ses affidés » explique Le Monde[3].
Jean-Claude Gaudin retrouve son poste de sénateur après les élections de 1998, après avoir quitté le gouvernement, puis prend la charge de vice-président du Sénat, le 6 octobre. Il quitte alors l'UDF pour devenir vice-président de Démocratie libérale, le parti d'Alain Madelin[15]. Il partage son temps entre ses différents mandats ; pendant trois décennies, il passe trois jours par semaine à Paris, laissant la gestion courante de Marseille à son directeur de cabinet Claude Bertrand[3].
Le , il devient président de la nouvelle communauté urbaine Marseille Provence Métropole, qui compte 18 communes et 980 000 habitants. En 2001, il est réélu maire de Marseille. Il préside l'Association des communautés urbaines de France de 2002 à 2003.
La liste qu'il conduit l'emporte pour la troisième fois consécutive, en 2008, en arrivant, avec 50,42 % des voix au second tour, devant le socialiste Jean-Noël Guérini (47,75 %) et le Front national (1,83 %) ; la droite perd le premier secteur de la ville (où Patrick Mennucci bat Jean Roatta) et la majorité de Jean-Claude Gaudin se trouve ainsi réduite à 51 sièges au lieu de 61. Le 17 avril suivant, Renaud Muselier est battu par le socialiste Eugène Caselli lors de l'élection à la présidence de la Communauté urbaine ; étant le maire de la ville-centre, Jean-Claude Gaudin en devient vice-président à partir du .
En , Jean-Claude Gaudin annonce sa candidature aux élections municipales de 2014. Il fait valoir son bilan, soulignant que Marseille compte 13 % de chômeurs, contre 21 % en 1995, que 6 000 logements sont construits chaque année contre 1 500 en 1995, ou encore qu'il y a environ un million de croisiéristes, contre quelque 80 000 en 1995 ; il se félicite aussi de la construction du musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, inauguré la même année. Ses opposants lui reprochent toutefois d'avoir sous-estimé les violences des quartiers nord, des retards dans les projets de transport et de propreté, ainsi que d'avoir changé d'avis sur l'ouverture d'un casino à Marseille ou encore sur la privatisation du stade Vélodrome[2]. Un temps données battues, les listes de Jean-Claude Gaudin l'emportent dans six des huit secteurs de Marseille, recueillant 43 % contre 29 % pour celles du socialiste Patrick Mennucci et 25 % pour le candidat FN Stéphane Ravier. Ce score lui permet d’être élu maire de Marseille pour un quatrième mandat.
Il contribue à l’installation de la critiquée métropole d'Aix-Marseille-Provence, dont il devient président le . Cette élection étant contestée devant les tribunaux par les opposants à la mise en place de l'intercommunalité, il démissionne pour être réélu président le . Il quitte la présidence de la métropole en , invoquant son âge et l’intention du gouvernement de fusionner les métropoles et départements[16],[17]. Il apporte son soutien à Martine Vassal, qui lui succède[18].
Ses vingt-cinq ans de mandats sont marqués par la métamorphose de la façade littorale de Marseille, notamment à travers le projet Euroméditerranée financé par l’État, et par une baisse du taux de chômage de 22 % à moins de 12 %. Mais sa politique a aussi fortement augmenté l’endettement de la ville, par ailleurs profondément divisée entre zones de prospérité et de grande pauvreté, et qui accumule des retards en matière de transports publics, d’écoles primaires ou d’équipements sportifs. Il lui est aussi reproché d'avoir favorisé ses terres d’élections, plus aisées et moins cosmopolites, dans le sud de Marseille, au détriment du nord, accentuant ainsi le fossé social[3].
En , l'effondrement de plusieurs immeubles vétustes rue d'Aubagne, qui provoque la mort de huit personnes, lui est reproché, conduisant à d’importantes manifestations réclamant sa démission. Jean-Claude Gaudin s'insurge contre les critiques, ajoutant que plus d'un millier de personnes vivant dans des immeubles du même type ont été relogées dans les hôtels de la ville, à la suite de l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne[19].
Dès , il annonce qu'il ne se représentera pas à la mairie de Marseille lors des élections municipales de 2020[20]. Il tient son dernier conseil municipal — le 198e — le [21] et soutient la candidature de Martine Vassal face à Bruno Gilles pour lui succéder[22]. En mai 2020, dans le cadre de la pandémie de Covid-19, il annonce la commande de 1,5 million de masques pour les Marseillais et prône une politique volontariste de dépistage[23].
La candidate de gauche Michèle Rubirola est élue par le conseil municipal pour lui succéder le . Après 25 années passées à la tête de la mairie et 55 ans au conseil municipal, Jean-Claude Gaudin, 80 ans, passe lui-même l’écharpe tricolore à la nouvelle maire. Peu après, il est nommé par cette dernière à la tête de l’association œcuménique Marseille Espérance[24],[25],[26], créée en 1990 par son prédécesseur Robert Vigouroux.
Jean-Claude Gaudin meurt d'un arrêt cardiaque le , à l'âge de 84 ans, dans sa résidence secondaire de Saint-Zacharie dans le Var[3],[27]. Ses obsèques sont célébrées le en la cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille[28], en présence notamment de Brigitte Macron, de l'ancien président Nicolas Sarkozy, du prince Albert II de Monaco, du président du Sénat Gérard Larcher et du président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier[29],[30]. Son éloge funèbre est lu par Yves Moraine[31].
Il est inhumé auprès de ses parents dans le cimetière civil de Mazargues, son quartier natal[32].
Quelques mois après son départ, une enquête préliminaire au sujet d'emplois fictifs supposés à la mairie de Marseille, déclenchée après la révélation d'un système de faux pointage des employés du Samu social, conduit le parquet national financier (PNF) à le renvoyer, avec six de ses proches, devant le tribunal correctionnel[33],[34],[35]. Les conclusions du PNF accablent sa gestion des ressources humaines en évoquant des heures supplémentaires indues « abracadabrantesques », ainsi que l'absentéisme injustifié au Samu social[36] et dans les musées ou les bibliothèques de la ville[37]. Au cours des auditions, le maire se justifie régulièrement en évoquant la recherche d'une « paix sociale » et la crainte des réactions syndicales[38].
Le parquet national financier relève plusieurs griefs, dont l'« absence de contrôle de l’effectivité du travail réalisé », la « forfaitisation des heures supplémentaires » ou « le paiement d’heures supplémentaires non réalisées », au sein de nombreux services, dont le SAMU social, le service Allô mairie, dans les musées, dans un garage de la Ville, etc. Plus de 800 agents ont bénéficié de ces irrégularités, avec un coût pour la Ville atteignant un million d’euros par an. Jean-Claude Gaudin et quatre de ses collaborateurs[39] plaident finalement coupable de « détournement de fonds publics par négligence » dans une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité[40],[41]. La peine que propose le PNF fera l’objet d’une négociation le 22 mars avant d'être homologuée par le juge. Il est condamné à 10 000 € d’amende et 6 mois de prison avec sursis[42],[43].
En parallèle de ces investigations menées par le parquet national financier, une information judiciaire est ouverte le des chefs principaux de détournement de fonds publics par une personne chargée d'une mission de service public et de recel de ce délit, confiée à la juge d'instruction parisienne Cécile Meyer-Fabre. Dans ce cadre, les domiciles de Jean-Claude Gaudin sont perquisitionnés le [44]. Il est placé le lendemain en garde à vue[45]. Il reste douze heures en garde à vue[46]. Son ancien directeur de cabinet Claude Bertrand est interrogé pendant deux jours consécutifs[47].
Année | Parti | Circonscription | 1er tour | 2d tour | Issue | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||||
1973[48] | CNIP | 2e des Bouches-du-Rhône | 3 244 | 5,11 | 5e | Éliminé | ||||
1978[48] | UDF | 19 391 | 24,73 | 2e | 44 561 | 53,67 | 1er | Élu | ||
1981[48] | 30 778 | 45,67 | 1er | 37 680 | 50,66 | 1er | Élu | |||
1986[48] | Bouches-du-Rhône | Scrutin plurinominal[N 2] | Élu | |||||||
1988[48] | 2e des Bouches-du-Rhône | 17 276 | 43,60 | 1er | 26 074 | 60,63 | 1er | Élu |
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Année | Parti | Commune | 1er tour | 2d tour | Sièges obtenus | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | CM | CC | ||||
1983[54] | UDF (RPR) | Marseille | NC | 37 / 101 | |||||||
1989[54] | 75 644 | 26,07 | 2e | 78 127 | 25,67 | 2e | 9 / 101 | ||||
1995[54] | 85 006 | 36,22 | 1er | 88 972 | 40,36 | 2e | 55 / 101 | ||||
2001[55] | DL (UDF-RPR) | 82 234 | 39,79 | 1er | 86 472 | 48,57 | 1er | 61 / 101 | |||
2008[56] | UMP | 109 930 | 41,03 | 1er | 100 509 | 50,42 | 1er | 51 / 101 | |||
2014[57] | 96 132 | 37,64 | 1er | 96 813 | 42,39 | 1er | 61 / 101 |
53 / 69 |
En juin 2024, le maire de Marseille Benoît Payan annonce le renommage du parc du 26e Centenaire en « parc du 26e Centenaire - Jean-Claude Gaudin ». Par ailleurs, Martine Vassal, présidente de la métropole d'Aix-Marseille-Provence, annonce le baptême de l'hémicycle métropolitain du nom de l'ancien maire[61].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.