Théière de Russell
Analogie invitant à ne pas inverser la charge de la preuve / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
La théière de Russell (parfois appelée théière céleste) est une analogie proposée par Bertrand Russell (1872–1970) qui conteste l'idée que la charge de la preuve des croyances religieuses doive reposer sur le sceptique, et que c'est au contraire à celui qui adhère à ces croyances de démontrer leur validité[1].
L'idée est celle d'une hypothétique théière, trop petite pour être observée, qui orbiterait autour du Soleil, entre la Terre et Mars. Selon Russell, y croire (et demander aux gens d'y croire) sous prétexte qu'il n'est pas possible de prouver sa non-existence est insensé. La théière de Russell est une illustration du rasoir d'Ockham.
Le concept de la théière de Russell a été extrapolé au comique au travers de la Licorne rose invisible, du Pastafarisme et du culte du Canard en plastique jaune de Leo Bassi[2]. Le musicien et poète Daevid Allen, du groupe Gong, utilise l'image d'une théière volante en couverture de l'album Flying Teapot, et se réfère à la théière de Russell dans son livre Gong Dreaming 2: The Histories & Mysteries of Gong from 1969-1975.
Si l'image de la théière nous vient de Russell, l'argument qu'elle sous-tend ne lui est pas spécifique ; on le trouve par exemple au XVIIIe siècle au tout début du testament de Jean Meslier[3].