Aubervilliers
commune française du département de la Seine-Saint-Denis De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Aubervilliers est une commune française située dans la banlieue immédiate de Paris au nord, précisément dans le département de la Seine-Saint-Denis en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Albertivillariens.
Son identité urbaine et humaine est marquée par l’héritage de l’industrie et du travail. La ville fait partie de l'établissement public territorial Plaine Commune, au sein de la métropole du Grand Paris. Elle est limitrophe de Saint-Denis, de La Courneuve, de Pantin et des 18e et 19e arrondissements de Paris.
Le territoire communal est situé au nord de la ville de Paris, capitale de la France. Commune du pays de France, Aubervilliers fait partie du département de la Seine-Saint-Denis en Île-de-France. La partie de la ville située à l'ouest du canal Saint-Denis constitue une partie de la Plaine Saint-Denis qui est partagée avec la commune limitrophe de Saint-Denis.
La commune, située dans La Plaine Saint-Denis est bordée à l’ouest par Saint-Denis, au nord par La Courneuve, à l’est par Pantin et au sud par Paris. Elle se trouve dans l’unité urbaine et dans l’aire urbaine de Paris.
Le canal Saint-Denis traverse l’ouest de la ville. Ce cours d'eau long de 6,6 kilomètres relie le canal de l'Ourcq dans le 19e arrondissement de Paris à la Seine à Saint-Denis. Il y a sur le territoire d'Aubervilliers trois écluses sur le canal : l'écluse d'Aubervilliers, l'écluse des Quatre Chemins et l'écluse des Vertus.
Aubervilliers est une commune limitrophe de Paris (Porte d'Aubervilliers et Porte de la Villette), et bénéficie donc de nombreuses voies de communication, dont le Boulevard périphérique de Paris, l'autoroute A86, RD932 et RD901, qui lui donnent un accès aisé à l'ensemble du réseau routier et autoroutier francilien, ainsi qu'aux aéroports du Bourget et de Roissy.
Elle est traversée par le Canal Saint-Denis, où se trouvaient autrefois d'importants ports fluviaux, la ligne ferroviaire Paris - Hirson et, autrefois, par le Chemin de fer industriel de Saint-Denis/Aubervilliers, qui desservait la Plaine Saint-Denis.
Métro :
RER :
Tramway :
Bus :
En 2021, Aubervilliers dispose de treize stations Vélib' Métropole sur le territoire réparties dans les différents quartiers. D'autres sont situées en dehors du territoire communal mais à sa limite.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 639 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Paris à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 667,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Au , Aubervilliers est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[8],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[I 1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[9],[10].
Les principaux quartiers que compte la ville sont :
Depuis 2007, l'agglomération du quartier de la Maladrerie et de la cité des 800 logements (cité du 800) forment une zone franche urbaine[12].
Le tout forme une cité de plus de 2 000 logements.
Après quarante années de tractations politiques, Aubervilliers, seule ville jouxtant Paris qui ne possédait aucune desserte de métro en centre-ville, a obtenu des pouvoirs publics en 2005 le lancement du prolongement de la ligne 12 jusqu'à la mairie. Ce prolongement prévoit la création de trois nouvelles stations. La première, Front populaire, qui se situe à la limite de Saint-Denis (Place du Front Populaire, à l'angle des rues Proudhon et Gardinoux) a ouvert le [14].
Au niveau de cette station devrait passer à terme un tramway, le T8, qui relie la gare Rosa-Parks à Saint-Denis, Villetaneuse et Épinay-sur-Seine. Cette partie du tramway n'est toutefois pas actuellement financée. Il faut en outre y ajouter le prolongement du T3b qui longe Aubervilliers par le sud.
La station desservira notamment le parc d'activité des EMGP, célèbre pour ses nombreux studios de télévision. Le grand centre commercial Le Millénaire est ouvert à proximité en avril 2011.
Aubervilliers doit bénéficier du centre international de formation des chercheurs et ingénieurs de Saint-Gobain, de la création du campus Condorcet, accueillant entre autres l'École des hautes études en sciences sociales et une partie des étudiants de la Sorbonne, le Conservatoire régional Aubervilliers-La Courneuve.
Le centre ville bénéficie du Programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[15].
À la limite de Paris, le long de la darse du canal Saint-Denis a été créée la ZAC Canal Porte d’Aubervilliers[16] s'étend sur 6 ha. Ses aménagements ont été conçus par l'architecte Antoine Grumbach et le premier coup de pioche est prévu en novembre 2007 par la construction du centre commercial par ICADE associé à la Ségécé.
Elle comprend :
Est également inscrite la mise en valeur paysagère de la darse des magasins généraux du canal Saint-Denis, soit 12 000 m2 d'espaces verts, promenades et bassins au bord du canal, auxquels s'ajouteront les installations du pépiniériste Delbard, et notamment son espace d’exposition dénommé l'Art des jardins et du paysage. Des aménagements sont prévus ainsi qu'une passerelle pour lier la ZAC Canal Porte d’Aubervilliers avec le Parc du Millénaire à Paris, qui fait partie de la zone d'aménagement dite Paris Nord-Est.
Ce sont 15 000 emplois qui devraient y être créés, avec notamment 500 emplois directs et indirects liés au chantier, puis 180 pour l’hypermarché, 917 dans les boutiques et restaurants et 440 dans les grandes surfaces, auxquels s’ajouteront donc les emplois des immeubles de bureau.
Par ailleurs, les porteurs du projet ont signé une convention prévoyant la promotion de l'emploi local et « des actions en faveur du développement économique des entreprises de Seine-Saint-Denis », et notamment des commerces situés à proximité[18].
Cette zone située le long du périphérique extérieur accueille depuis juin 2007 deux immeubles de bureau (dont de 2007 à 2017 le siège d'Icade et les directions du Ministère de la Justice) pour une surface totale de 30 000 m2. Le parc présente six cents mètres de façades le long du boulevard périphérique, soit quatre immeubles et 110 000 m2.
Icade partant en 2017, ses locaux doivent voir l'arrivée de BNP Paribas. Icade promettait en 2007 d'aménager un parc de 110 000 m2, mais en a construit près du double en dix ans[19].
Dossier présenté conjointement par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), l’École nationale des chartes (ENC), l’École pratique des hautes études (EPHE), la Fondation Maison des sciences de l’Homme (FMSH), l’Institut national d’études démographiques (INED), l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis et l’Université Paris 13, ce projet de nouveau campus destiné principalement à l’enseignement et la recherche en sciences humaines a été retenu en juillet 2008 parmi les dix projets du plan campus du ministère de l’enseignement supérieur. Il devrait se concrétiser à partir de 2019[20].
Ce projet de la Place du Front-Populaire prévoit la construction de 635 logements autour d’une nouvelle place près de la nouvelle station de la ligne 12 Front populaire, ouverte en décembre 2012.
Paris, Saint-Denis et Aubervilliers ont signé en octobre 2008 un protocole pour la création d’un quartier intercommunal sur le site dit de la « Gare des mines ». Cette friche industrielle de 22 ha à cheval sur les trois villes prévoit la construction de 1 500 logements (2/3 Paris, 1/3 Plaine Commune), dont 40 % de logements sociaux et la réalisation des équipements associés, écoles, crèches et terrains de sport, 140 000 m2 de bureau et d’activités (2/3 Paris, 1/3 Plaine Commune) pour un objectif de 3 500 emplois à terme sur le site, limitrophe du Campus Condorcet. Sur le territoire d’Aubervilliers, une école et une crèche seront construites[21].
Aubervilliers, Saint-Denis et Plaine-Commune considèrent que les sites dessinés par le canal sont à reconquérir comme espaces paysagers, de détente et de loisirs, tout en conservant leur vocation économique.
Ce projet, dont l’achèvement est prévu pour 2006, est élaboré en partenariat avec la ville de Paris, qui est propriétaire du canal et de ses berges, en concertation avec les habitants, mais aussi en partenariat avec le Département et la Région Île-de-France car il constitue un axe majeur de liaisons douces à l’échelle du territoire.
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 35 063, alors qu'il était de 31 294 en 2013 et de 30 218 en 2008[I 2].
Parmi ces logements, 93,8 % étaient des résidences principales, 0,5 % des résidences secondaires et 5,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 6,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 90,1 % des appartements[I 3].
La ville respecte largement les obligations qui lui sont faites par l'article 55 de la loi SRU de 2000, qui lui impose de disposer d'au moins 25 % de logements sociaux. Au sens du recensement, la ville disposait en 2008 de 11 019 logements sociaux en 2008 (38,9 % du parc des résidences principales), nombre qui s'est réduit à 10 781 en 2018 (32,8 %)[I 4]
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Aubervilliers en 2018 en comparaison avec celle de la Seine-Saint-Denis et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,5 %) inférieure à celle du département (1,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 22,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (21,9 % en 2013), contre 38,8 % pour la Seine-Saint-Denis et 57,5 pour la France entière[I 4].
La ville est mentionnée sous la forme latinisée Albertivillare en 1059[22]. D'où le gentilé d'Albertivillarien pour désigner les habitants.
Nom de lieu en -villiers (variante de -villier, -villers, -viller, issu du bas latin villare, dérivé de villa, ferme, village, puis ville) appellatif caractéristique de domaines agricoles de l'époque mérovingienne et carolingienne. Le premier élément est le nom de personne germanique Adalbertus qui a donné les prénoms Albert (forme savante) et Aubert (forme populaire), devenu patronyme. Homonymie avec un hameau de Seine-et-Marne, Aubervilliers et certains Auberville de Normandie (les autres s'expliquant par le nom de personne norrois Osbern > Auber, nom de famille normand).
Comme nombre de communes de la petite couronne parisienne, cette ville a longtemps été un domaine rural. Connu autrefois sous le nom de Notre-Dame-des-Vertus, ce village est dans une plaine qui produit les meilleurs légumes des environs de Paris[réf. nécessaire].
Aubervilliers n'apparaît pas dans les archives avant 1060[23], date à laquelle Henri Ier en fait donation au prieuré Saint-Martin-des-Champs. En 1111, les serfs d’Aubervilliers sont affranchis. En 1182, le prieuré Saint-Martin-des-Champs de Paris accorde aux bouchers de Paris le droit de faire paître gratuitement leur bétail dans les champs une fois les récoltes faites. En 1221, Guillaume Bateste, seigneur de Franconville, devient le premier seigneur du Vivier les Aubervilliers. L'église, qui dépendait au commencement du XIIIe siècle d'une des paroisses de Saint Denis, devint bientôt fameuse par les miracles qu'y opéra une image de la Vierge[24].
En 1336, Jacques du Breul, prieur de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, rapporte le Miracle de la pluie : une jeune fille occupée à parer de fleurs la statue de la Vierge dans l'église voit son visage ruisseler de larmes alors que la pluie se met à tomber sur les récoltes desséchées. En 1338, le roi Philippe de Valois et sa femme se rendirent à Aubervilliers pour visiter l'image. De 1340 à 1792, on s'y rendait en foule chaque année de Paris et de ses environs. En 1402, Michel de Laillier, seigneur d’Ermenonville devient seigneur du Vivier les Aubervilliers. En 1429, la ville est occupée par les Anglais qui est reprise par Michel de Laillier en 1436. Louis XI s'y rendit en novembre 1474, chez Pierre L'Orfèvre, nouveau seigneur du Vivier, puis en août 1478. L'image de la Vierge en plomb, que ce roi portait à son chapeau, était la représentation de celle d'Aubervilliers.
En 1531, la Seigneurie du Vivier lès Aubervilliers est vendue à la famille de Montholon qui la gardera jusqu'en 1779. La façade et la tour de l'église furent construites sous le règne de Henri II.
Les guerres civiles que la faction des Armagnacs excita en France entraînèrent la destruction du village, mais les abondantes aumônes des nombreux pèlerins qui y arrivaient de tous côtés permirent de le rebâtir promptement. Lors des guerres de Religion, le , la bataille de Saint-Denis a lieu dans La Plaine Saint-Denis opposant l’armée catholique d’Anne de Montmorency aux troupes protestantes de Condé.
Henri IV habita Aubervilliers pendant le siège de Paris en 1590.
La venue de Louis XIII en 1613, puis en 1614 et 1628, permet le développement du pèlerinage à Notre-Dame des Vertus. Jacques Gallemant, curé d’Aubervilliers, permet à une communauté d’Oratoriens de s’installer en 1618 à Aubervilliers. Ils prennent la charge de l’église et développèrent un pèlerinage important autour de la statue de la Vierge d'Aubervilliers.
L'installation à partir de 1622 d'une « Maison de Notre-Dame des Vertus » des oratoriens de Jean de Bérulle, puis son extension tout au long du XVIIe siècle, fait d'Aubervilliers un important centre de la spiritualité catholique française. Des penseurs « pieux et religieux illustres » comme François de Sales, Vincent de Paul, Jean Eudes - il y restera deux ans – Jean-Jacques Ollier, Jean-Baptiste de la Salle, le philosophe Nicolas Malebranche, ou le fils du grand Racine, le poète Louis Racine, participent à son pèlerinage et y viennent en retraite. À la fin de ce siècle et dans la première moitié du XVIIIe siècle, la Maison des Oratoriens d'Aubervilliers devient une « place forte » de la dissidence janséniste.
En 1649, lors de la Fronde, Aubervilliers tombe dans la misère. Les cultures sont ravagées, la mort rôde et la population baisse. On comptera 125 décès en 1652 pour une population d’environ 1 500 habitants. Toutefois le petit bourg renaîtra, car il est jusqu’au XIXe siècle peuplé d'agriculteurs. La proximité des marchés de Paris favorise la culture maraîchère, notamment dans la plaine des Vertus, célèbre pour ses choux verts (le nom des variétés Aubervilliers et Gros des Vertus en atteste[25]), oignons des vertus et légumes divers[26]. En 1690, les Oratoriens d'Aubervilliers prennent le parti des Jansénistes. L’existence de la ferme Mazier au 70 rue Heurtault est attestée par un document de 1699.
Le se tient la réunion de l’assemblée municipale d’Aubervilliers. En 1789, Mesme Monard, curé de la paroisse, et l'un des leaders de la contestation chez les oratoriens, participe à la rédaction d'un cahier de doléances, plaintes et remontrances[28]. Le se tient l'élection du premier maire d'Aubervilliers, Nicolas Lemoine. En 1792, la délimitation de la commune d’Aubervilliers est réalisée. En 1794, un nouveau curé est nommé pour la commune : il s'agit de Thomas-Juste Poullard, futur évêque constitutionnel d'Autun.
La plaine d'Aubervilliers fut, en 1814 puis en 1815, le théâtre d'un combat sanglant entre les troupes françaises et les Prussiens, qui la prirent et reprirent plusieurs fois. Les soldats français, accablés par le nombre, furent finalement contraints de l'abandonner.
Le est mis en service le canal Saint-Denis qui facilite l'accès à Paris depuis Rouen et joue un rôle majeur dans l'urbanisation de la ville.
En 1832, une épidémie de choléra décime la population.
À partir de 1840 se met en place l'industrie avec l'installation d'une fabrique de savons résineux.
Afin de protéger Paris (et le cas échéant, mater ses rébellions) Thiers fait édifier entre 1841 et 1844 les « Fortifications » ainsi que le fort d'Aubervilliers en 1843. Les terrains du fort et de ses dépendances sont annexés par Aubervilliers au détriment de Pantin.
Le marché forain du Centre est créé en 1861.
La Révolution industrielle et l’expansion de Paris changent radicalement la donne. Les industries s’installent au bord du canal Saint-Denis. Le , le baron Georges Tom Hainguerlot commence l'exploitation des Magasins généraux à Saint-Denis, qu'il étend en 1866 à Aubervilliers. En 1866, la Société des Manufactures des glaces et produits chimiques de Saint Gobain, Chauny et Cirey acquiert la fabrique d’acide sulfurique de John Frédéric Boyd située rue du Landy.
Le , madame Lequin[29] commence l'exploitation de la manufacture des allumettes d'Aubervilliers au lieu-dit La Motte, rue du Vivier[Note 4],[30].
À la fin de la Guerre franco-allemande de 1870, pendant le siège de Paris, l'administration municipale se réfugie dans la capitale, au 20, boulevard de Strasbourg.
Au début de l'année 1877, le tramway arrive dans le centre-ville[31].
En 1879, la boyauderie M. Jacquart s’installe[Note 5]. Elle est rachetée plus tard par Witt SA, un boyaudier de La Courneuve. L'ensemble des bâtiments est racheté en 1921 par les établissements Wanner, qui y fabriquent des matériaux isolants : plaques de carreaux notamment de plâtres et de lièges. Le , une fabrique de dégras (huiles et graisses industrielles) s'installe au chemin Haut de Saint-Denis à Aubervilliers[Note 6] et restera en activité jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. En 1898, construction d'un dépôt de tramways situé à l'angle de l'’avenue de la République, au numéro 30 et de la rue du Midi[Note 7].
À la fin du XIXe siècle, la vie du petit bourg est déjà intimement liée à l’industrialisation naissante. Des Belges, des Lorrains, des Alsaciens, des Bretons, des Espagnols, des Italiens et des Portugais arrivent par vagues successives. Cette capacité d’absorption et de brassage des populations caractérise l’histoire de la commune. Les ouvriers viennent habiter la banlieue, moins chère[réf. nécessaire] que la capitale. Depuis, Aubervilliers est une ville multiculturelle, où cohabitent plus de 70 nationalités[réf. nécessaire].
Pendant plusieurs décennies, les grandes industries forgeront l’identité de la ville.
La Manufacture des Allumettes est marquée par les grèves de 1893 et 1895 contre la dangerosité des produits et sur la question des salaires et des retraites. Elle est reconstruite en 1902 avec sa cheminée de plus de 45 mètres de haut, qui a été conservée et classée monument historique depuis 2005[32]. La manufacture ferme en 1962. En 1967, la Documentation française s'y installe jusqu'à fin 2010 avant que le site ne soit repris en 2015 par l'Institut national du patrimoine[33].
Le quartier des Quatre-Chemins qui chevauche la limite de territoire communal d’Aubervillers et de Pantin, était surnommé de manière péjorative « la Petite Prusse », en rapport avec les nombreux immigrés venus y travailler à la verrerie Saint-Gobain, implantée en 1866 au bord du canal. L’identité du quartier le conduit même à demander en vain un statut de commune de plein exercice, à la fin du siècle[34].
Pierre Laval devient maire d’Aubervilliers lors d'élections partielles en 1923. Il le restera jusqu'à la Libération de la France en . Lors de l'élection, sa liste constituée de transfuges de la SFIO, d'exclus de la Section française de l'Internationale communiste (SFIC) et de notables s'impose face à une liste de la SFIO, une liste du Parti communiste et une liste de modérés. André Guénier devient son adjoint et son éminence grise à la mairie. Son mandat est marqué par la résorption de plusieurs taudis, le nettoyage des espaces publics, la construction de plusieurs écoles et de nombreuses établissements sociaux.
Au début des années 1930, la municipalité refuse de scolariser les enfants des familles espagnoles et d'apporter de l'aide aux chômeurs étrangers, premières victimes de la crise économique. L'ambassadeur d'Espagne intervient auprès de Pierre Laval pour attirer son attention sur les conditions de vie misérables de ces familles[35].
Jusqu’à la loi du 10 juillet 1964[45], la commune faisait partie du département de la Seine. Le redécoupage des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise fait que la commune appartient désormais à la Seine-Saint-Denis à la suite d'un transfert administratif effectif le .
De 1967 à 2015, Aubervilliers était divisée en deux cantons : le canton d'Aubervilliers-Est, qui comptait 43 592 habitants en 2012, et le canton d'Aubervilliers-Ouest, qui comptait 33 440 habitants. Depuis le redécoupage cantonal de 2014 en France, la ville forme à elle seule le canton d'Aubervilliers, dont elle est le bureau centralisateur.
Aubervilliers était membre-fondateur de la communauté d'agglomération Plaine Commune, qui s'étendait sur neuf villes, et joue un rôle économique fondamental aux portes de Paris.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[46].
La Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015 prévoit également la création de nouvelles structures administratives regroupant les communes membres de la métropole, constituées d'ensembles de plus de 300 000 habitants, et dotées de nombreuses compétences, les établissements publics territoriaux (EPT).
La commune a donc également été intégrée le à l'Établissement public territorial Plaine Commune, qui succède à la communauté d'agglomération éponyme[47].
Durant l'entre-deux-guerres, Aubervilliers est le fief de Pierre Laval. Depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la commune d'Aubervilliers est très ancrée à gauche puisqu'elle n'a connu que des maires communistes entre 1945 et 2008, ce qui en fait une ville emblématique de la Ceinture Rouge.
La ville d'Aubervilliers connaît ensuite plusieurs alternances politiques. Lors des élections municipales de 2008, le PS a provoqué une primaire au premier tour du 9 mars 2008, qu’il perdit face à la liste menée par le PCF. Malgré les accords nationaux de désistement au profit de la liste de gauche la mieux placée, la liste du PS menée par Jacques Salvator se maintint au second tour[48] et gagna l’élection par 41,48 % des suffrages exprimés, face à la liste du maire sortant, Pascal Beaudet (PCF), à celle de l’UMP et à celle du MoDem[49].
En mars 2011, les élections cantonales (canton Aubervilliers-Est) ont à nouveau amené Pascal Beaudet (PCF, PG, GU, NPA, Fédérés) en tête du premier tour (30,9 %) dans un contexte d'abstention record (72,3 %)[50]. La candidate socialiste se maintient à nouveau au second tour, comme en 2008. Mais cette fois-ci, Pascal Beaudet gagne l'élection au second tour (50,76 %). Les deux cantons d'Aubervilliers sont donc désormais tenus par des communistes (Jean-Jacques Karman et Pascal Beaudet). Ce retour en force des communistes se confirme en 2014 avec la défaite de Jacques Salvator au profit de Pascal Beaudet.
Pascal Beaudet démissionne de son mandat de maire en 2016 et Meriem Derkaoui (PCF) lui succède[51],[52].
Au second tour des élections municipales de 2020 dans la Seine-Saint-Denis, la liste UDI - LR - SL - LREM menée par la conseillère régionale Karine Franclet obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 4 668 voix (44,54 %, 39 conseillers municipaux élus dont 2 métropolitains), devançant largement les listes menées par[53],[54] :
Lors de ce scrutin, marqué par la Pandémie de Covid-19 en France et dans un contexte de division de la gauche au second tour[55], 63,67 % des électeurs se sont abstenus.
Depuis la Libération, neuf maires se sont succédé à la tête de la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
19 août 1944 | 13 novembre 1944 | Armand Lavie | Boulanger Président de la délégation spéciale (Comité local de libération) | |
13 novembre 1944 | 3 février 1953 | Charles Tillon[56] | PCF | Ajusteur, résistant Ministre[57] (1944 → 1947) Député de la Seine (1936 → 1940 et 1944 → 1947) Maire provisoire du 13 novembre 1944 au 5 mai 1945 Démissionnaire[58] |
3 février 1953 | 29 octobre 1957 | Émile Dubois | PCF | Ouvrier gazier Conseiller général de la Seine (1953 → 1957) Décédé en fonction |
13 novembre 1957 | 31 mai 1984[41] | André Karman | PCF | Fraiseur Conseiller général de la Seine (1957 → 1967) Conseiller général de la Seine-Saint-Denis (1967 → 1984) Décédé en fonction |
8 juin 1984 | 29 mars 2003 | Jack Ralite | PCF | Journaliste Ministre (1981 → 1984) Député de la Seine-Saint-Denis (1973 → 1981) Sénateur de la Seine-Saint-Denis (1995 → 2011) Démissionnaire |
29 mars 2003 | 22 mars 2008 | Pascal Beaudet | PCF | Instituteur |
22 mars 2008[59] | 5 avril 2014[60] | Jacques Salvator[61] | PS | Cadre administratif - Médecin de formation |
5 avril 2014[62],[63] | 21 janvier 2016[64],[65] | Pascal Beaudet[66] | PCF | Instituteur Conseiller général d'Aubervilliers-Est (2011 → 2015), Conseiller départemental d'Aubervilliers (2015 → 2021) Démissionnaire |
21 janvier 2016[52] | 4 juillet 2020[54] | Meriem Derkaoui[67] | PCF | Cadre territoriale - Juriste de formation Conseillère départementale d'Aubervilliers (2015 → 2021) Vice-présidente du conseil départemental (2015 → 2021) Vice-présidente de Plaine Commune (2014 → 2016) |
4 juillet 2020[68] | En cours (au 17 mars 2022) |
Karine Franclet | UDI | Principale de collège Conseillère régionale d'Île-de-France (2015 → 2021) Conseillère départementale d'Aubervilliers (2021[69] → ) Vice-présidente de Plaine Commune (2020 → ) |
La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2010[70].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[71],[Note 8].
En 2021, la commune comptait 90 071 habitants[Note 9], en évolution de +7,51 % par rapport à 2015 (Seine-Saint-Denis : +4,77 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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90 071 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les résultats du recensement de 2009 effectué par l’INSEE et publiés le 29 décembre 2011 montrent que la tendance à la hausse du nombre d’habitants se poursuit aujourd’hui de manière spectaculaire puisqu'en dix ans la population a crû de 18,3 % (11 565 habitants en sus), passant de 63 136 à 74 701 habitants. Si la thèse d’une augmentation de l’offre de logements n’est que très partiellement pertinente, le nombre de logements n'ayant augmenté que de 1 506 de 1999 à 2008, soit 5,3 %, il faudrait considérer la question autrement en l’abordant notamment à partir de la densification de l’occupation des logements, ce qui n’est sans doute pas sans conséquence sur la qualité de vie, et de la forte baisse du nombre de logements vacants, qui sont passés de 3 184 en 1999 à 1 689 en 2008[74].
Entre 1982 et 1999, 43 000 personnes ont déclaré être venues habiter Aubervilliers (soit 64 % de la population de 1999) et, comme la population a décru de 4 600 unités durant la période, on peut en conclure que près de 48 000 personnes ont quitté Aubervilliers. On peut déduire de ces chiffres que seulement un tiers de la population est stabilisée[75].
La décennie 2000-2010 a, en revanche, marqué un redécollage de la démographie dans la foulée du renouveau économique de la Plaine-Saint-Denis. Le solde migratoire de la commune est devenu positif (+ 0,4 % par an de 1999 à 2008) et s’est conjugué avec un solde naturel en croissance (+ 1,5 % par an)[76]. L’augmentation est particulièrement sensible dans le canton ouest de la Villette au Landy. Cette forte reprise rend nécessaire pour la commune la construction d’un établissement scolaire (maternelle et primaire) de 2010 à 2014[77].
En 2008, Aubervilliers compte 29 951 immigrés (soit 40,2 % de la population de la commune, proportion la plus élevée du département), dont 4 058 en provenance de l'Union européenne, 1 379 du reste de l'Europe, 10 976 du Maghreb, 6 140 du reste de l'Afrique[78]. Selon la démographe Michèle Tribalat, en 2005, environ trois quarts des jeunes de moins de 18 ans de la commune seraient étrangers ou français d’origine étrangère, essentiellement du Maghreb et d'Afrique subsaharienne[79],[80].
En 2020, la commune conteste les chiffres de la population établis par l'INSEE, qui évalue à 86 597 le nombre d'habitants, alors que les services municipaux évaluent ce nombre à 90 700. La municipalité réclame donc que ce soit ce second chiffre qui serve de base au calcul de la dotation globale de fonctionnement (DGF) versée par l'État[81].
La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 43,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (42,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 13,7 % la même année, alors qu'il est de 16,9 % au niveau départemental.
En 2020, la commune comptait 47 407 hommes pour 41 994 femmes, soit un taux de 53,03 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,3 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
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0,2 | 0,4 | |
2,9 | 3,9 | |
10,3 | 9,7 | |
19,2 | 17,4 | |
24,5 | 23,4 | |
21,7 | 21,4 | |
21,1 | 23,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 0,9 | |
3,9 | 5,2 | |
11,5 | 12,1 | |
18,7 | 18,1 | |
22,2 | 22,3 | |
20,6 | 20,1 | |
22,8 | 21,4 |
Liste des établissements scolaires[Quand ?] :
La culture à Aubervilliers est vivante à travers un tissu associatif très riche et se déploie aussi au rythme des festivals (Banlieues bleues, Villes des Musiques du monde, Festival pour éveiller les regards). La ville s’est dotée d’un studio d’enregistrement.
Le théâtre de la Commune, un des premiers centres dramatiques nationaux établis en banlieue depuis plus de trente ans, est reconnu internationalement[réf. nécessaire]. Il est aujourd’hui dirigé par Marie-José Malis.
Occupant le même bâtiment que le théâtre, le cinéma est également à l’honneur grâce à la salle de cinéma Le Studio classée « Art et essai » qui présente, outre ses programmes réguliers, un Festival pour éveiller les regards à l’intention du jeune public.
Les Médiathèques de l'EPT Plaine Commune sont au nombre de quatre.
Phénomène remarqué de cette dernière décennie, le théâtre équestre Zingaro, avec à sa tête Bartabas[84], a établi son campement au fort d'Aubervilliers.
Le Centre d’Arts Plastiques d'Aubervilliers est situé dans le quartier de la Maladrerie. Il organise des expositions et des manifestations d'art contemporain, ainsi que des cours d'arts plastiques pour amateurs.
Dernièrement ce sont les Laboratoires d'Aubervilliers et la Villa Mais d’Ici qui sont venus enrichir les infrastructures culturelles.
Aubervilliers dispose en partenariat avec La Courneuve d’un conservatoire de musique et de danse depuis 1974 (statut de conservatoire à rayonnement régional). Il forme 1 400 élèves à travers des disciplines musicales, vocales, théâtrales et chorégraphiques. Des productions d'Opéra sont montées régulièrement, assurant un partenariat important avec les lycées et les établissements culturels du département et de l'Île-de-France[85].
De 1998 à 2002, le projet culturel Métafort a été déployé à proximité du Fort d'Aubervilliers.
Villes des Musiques du Monde
Villes des Musiques du Monde est une association créée en 1997. Festival à l'automne, son action se déploie toute le reste de l'année à travers une École des Musiques du Monde et l'accompagnement d'artistes, avec un rayonnement en Seine-Saint-Denis et, plus largement, en Île-de-France. Les bureaux de l'association sont basés au Métafort d'Aubervilliers.
Aubervilliers était un cœur de plaque ADSL France Telecom, avant que le concept de plaque ne soit abandonné.Plusieurs des serveurs adsl Orange sont à Aubervilliers.
Au centre-ville s'élève l'église Notre-Dame-des-Vertus, édifiée au XVe siècle et achevée deux siècles plus tard.
L'AMA, l'association des Musulmans d'Aubervilliers, fondée en septembre 2001, qui fait partie de l'union des associations musulmanes du 93; « à travers le choix de son personnel religieux, la diffusion d'un islam rigoriste fermé aux influences extérieures, quitte à laisser les imams prôner en chaire le refus de l'école publique, de ses méthodes et de ses valeurs[88] ». Selon Julien Durand, auteur du chapitre sur Aubervilliers, cette association développe une « synthèse salafo-frériste » et « un absolutisme religieux » qui s'intègrent dans « un écosystème islamique[89] ».
Quatrième ville du département de la Seine-Saint-Denis sur le plan économique, avec 30 000 emplois et 2 444 entreprises[90] dans le secteur privé, Aubervilliers possède un tissu économique très diversifié.
La ville dispose d’un tissu dense de PME-PMI qui représente 25 % des emplois. Ces PME côtoient des laboratoires de recherche, comme Rhodia (730 emplois[90]) ou Saint-Gobain (400 emplois[90]), et de grands établissements publics tels que France Télécom, la Documentation française, les services transports de La Poste, les ateliers de La Villette du Métro de Paris et un important dépôt d'autobus de la RATP.
77 % des emplois sont aujourd’hui proposés dans les services, les transports et le négoce. Les activités à caractère industriel y sont cependant présentes avec des entreprises comme les lampes Aric, les ascenseurs Thyssen, Messier-Bugatti, Cookson, France-Soir. Mais des sièges sociaux et des services administratifs de grandes entreprises s’y sont installés (Rhodia, KDI, Motul, Lapeyre-GME (3400 salariés[90]), Zurich Assurances).
De nouveaux secteurs d’activités se sont développés ces dernières années[Quand ?]:
Autre signe de cette mutation : le renforcement des activités de grossistes et d’import-export. Avec plus de 300 établissements concentrés dans les Entrepôts et Magasins généraux de Paris (EMGP) et aux abords de la Porte d'Aubervilliers (quartier de La Haie-Coq et triangle d'or), ce secteur constitue un nouveau pôle économique en fort développement. Les importateurs de la Haie-Coq diffusent dans toute la France des produits manufacturés à bas prix de toutes sortes (textiles, montres, jouets, décoration, gadgets), provenant généralement de Chine, une importante communauté chinoise originaire de la région de Wenzhou vivant sur place[91]. En 2016, cette communauté est estimée à plus de 10.000 personnes[92]. La communauté des grossistes d'Aubervilliers prend essentiellement sa forme par le centre de grossistes "le marché CIFA"[93]. Après l'arrivée du siège social de Veolia en 2016[94], la porte d'Aubervilliers doit accueillir en 2020 les artisans d'art de Chanel[95].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 20 742 €, ce qui plaçait Aubervilliers au 29 492e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[96]. Ce chiffre est inférieur à la moyenne départementale de Seine-Saint-Denis (26 944 €).
En 2019, seulement 32 % des foyers fiscaux sont imposables[97] contre 36,9% en 2014[98].
Malgré la présence de 32 397 emplois sur la commune, en 2017, le taux de chômage s'élève à 23,1%, chiffre très supérieur à la moyenne départementale de Seine-Saint-Denis (18,4 %) et régionale d' Île-de-France (12,5 %)[97],[99],[100].
En 2018, le taux de pauvreté de la ville s’élève à 44 %, chiffre très supérieur à la moyenne départementale (28,4 %) et régionale (15,6 %)[97],[99],[100].
Blason | ||
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Détails | L’assemblée municipale d’Aubervilliers fit graver en 1790 un sceau ovale conservé aux Archives nationales, représentant, associés aux armes de France, un soleil et un lion passant. Bien que retenu par la Commission d’héraldique urbaine de la Seine et proposé en 1942 comme symbole communal, la municipalité lui a préféré ce blason évoquant la Compagnie des Chevaliers de l’Arc, qu’elle employait depuis la fin du XIXe siècle |
Le logotype de la commune d’Aubervilliers est apposé sur les documents officiels jusqu’aux véhicules municipaux. On y retrouve le nom de la commune encadré par le soleil et la lune, pour signifier que « cette ville est un lieu de vie intense, où l’on travaille, où l’on a des amis, des enfants où l’on dort également »[126]. Les couleurs rouge et jaune sont reprises des anciennes armoiries d’Aubervilliers—présentant un soleil et un lion passant associés aux armes de France—conservées aux Archives nationales sur un sceau ovale gravé en 1790 par l’assemblée municipale qui fut retenu par la Commission d’héraldique urbaine de la Seine en 1942 mais auquel on préféra le blason actuel.
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