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chanson de Charles Trenet De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Douce France est une chanson française écrite et interprétée par Charles Trenet en 1943, composée avec Léo Chauliac, et enregistrée en 1947 en single chez Columbia [1],[2], un des grands succès de son répertoire et de la chanson française.
Sortie | 1943 |
---|---|
Enregistré |
6 mai 1944 |
Durée | 3:11 |
Genre | Chanson française, variété française, romance, french jazz-zazou, music-hall |
Format | Disque 78 tours |
Auteur | Charles Trenet |
Compositeur | Charles Trenet, Léo Chauliac |
Label | Columbia |
Clip vidéo
[vidéo] « Charles Trénet - Douce France », sur YouTube
Charles Trenet, surnommé « le Fou chantant », âgé de 30 ans, écrit en 1943 (en pleine occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale) les paroles de cette romance poétique idyllique bien-heureuse et fleur bleue des années 1930, sur le thème de son amour pour la France, accompagné par son pianiste-compositeur Léo Chauliac. Il l'interprète avec succès cette même année sur la scène de music-hall des Folies Bergère de Paris, en tant qu’icône française du « french jazz-zazou parisien » des années 1940[3] « Douce France, cher pays de mon enfance, berceau de tant d'insouciance, je t'ai gardée dans mon cœur, mon village au clocher aux maisons sages, où les enfants de mon âge, ont partagé mon bonheur, oui, je t'aime, et je te donn' ce poème, oui, je t'aime, dans la joie ou la douleur... »[4].
Elle est reprise entre autres par :
Son titre et ses paroles sont peut-être, entre autres, inspirés de[10] :
Son titre est peut-être inspiré d'un lieu commun sur la France médiévale apparu vers l'an 1080 dans la Chanson de Roland[11]. Roland mourant regarde l'Espagne, se souvient de ses conquêtes et de sa « dulce France »[12] :
Le comte Roland s'étendit dessous un pin.
Vers l'Espagne, il a tourné son visage.
Bien des choses lui reviennent en mémoire,
Tant de terres que le baron conquit,
La douce France, les hommes de son lignage,
Charlemagne, son seigneur qui l'éleva.
Il ne peut s'empêcher de pleurer et de soupirer[13].
L'expression la plus célèbre de cette nostalgie des exilés a été déclinée en « douceur angevine », aux alentours de 1555 par Joachim du Bellay, dans son sonnet des Regrets commençant par le célèbre hémistiche « Heureux qui comme Ulysse » :
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
(...)
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
(...)
Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine[14].
Cette « douceur angevine » fait d'abord référence au climat très tempéré de l'Anjou.
Il y a également dans les paroles une référence au recueil « Romances sans paroles » de 1874, du poète Paul Verlaine « Je chantais à pleine voix, des romances sans paroles ».
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