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chanteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Nathan Korb, dit Francis Lemarque, est un auteur-compositeur-interprète et poète français, né le à Paris 11e et mort le à Saint-Maur-des-Fossés.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Lemarque (d) |
Nom de naissance |
Nathan Korb |
Pseudonyme |
Francis Lemarque |
Nationalité | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Enfant |
Stéphane Korb (d) |
Grade militaire | |
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Instrument | |
Label | |
Genre artistique | |
Distinction |
Au cours d'une carrière longue et discrète, couronnée par plusieurs Grand Prix du disque de l'académie Charles-Cros, il a écrit et composé près de 400 chansons, dont À Paris, devenue un standard international repris par des dizaines d'interprètes à travers le monde entier, et Quand un soldat, interprétée avec succès par Yves Montand, et dont les paroles engagées lui ont valu les foudres de la censure en 1953.
Francis Lemarque naît, sous le nom de Nathan Korb, dans un petit deux-pièces au second étage du 51 de la rue de Lappe (11e arrondissement de Paris[1]), au-dessus du bal des Trois Colonnes.
Il est le fils de Rosa (Rose) Eidelman, née le à Solok[2], en Lituanie (alors partie de l'Empire russe), et de Joseph Korb[3], tailleur pour dames[4], qui a gagné Paris après avoir déserté de l'armée russe[réf. nécessaire], tous deux issus de familles juives.
Nathan grandit avec son frère Maurice (né à Paris en 1915[5] et mort en 1992) et sa sœur cadette Rachel, dans le quartier de la Bastille, bercé par les bals musette de la rue de Lappe. Avec son frère, il connaît une enfance joyeuse avant de quitter l'école à l'âge de 11 ans, ayant obtenu le certificat d'études primaires[6]. Il occupe ensuite différents emplois (garçon de courses, ouvrier métallurgiste, ouvrier imprimeur[7]).
Il gardera tout au long de sa vie un véritable amour pour ce quartier et fêtera ses 75 ans au Balajo.
En 1933, son père meurt de la tuberculose.
En 1934, Nathan et Maurice intègrent, après une rencontre avec Sylvain Itkine[8], le groupe Mars que ce dernier a créé dans l'esprit du groupe Octobre, affilié à la fédération des Théâtres ouvriers de France. Il a alors 17 ans.
Sur les conseils de Louis Aragon, les deux frères créent un duo, les Frères Marc. Vieux Marc (Maurice) et Jeune Marc (Nathan) profitent des événements du Front populaire pour se produire dans les usines et se faire connaître. Ils rencontrent Jacques Prévert et Joseph Kosma, qui est un moment leur pianiste.
Dans les années 1938-1939, Léo Noël chante en duo avec Nathan alors que Maurice effectue son service militaire[9]. Ce duo fait des tournées avec Pierre Dac, Paul Meurisse, Joseph Kosma, etc.
En 1940, Nathan est mobilisé et affecté comme « lieutenant-guitariste » aux activités musicales et théâtrales de l'armée.
En 1940, après l'armistice, il passe en zone libre et s'installe à Marseille où il rencontre Jacques Canetti, qui deviendra son agent artistique. Il fait quelques tournées en Afrique du Nord dont une semaine de récitals avec le guitariste manouche Django Reinhardt.
Sa mère est arrêtée à Marseille, transférée au camp de Drancy et déportée par le Convoi no 55, du , à Auschwitz[2], où elle meurt assassinée. Fidèle à son idéal communiste, il rejoint le maquis, puis, au moment de la Libération, s'engage dans le 12e régiment de dragons renaissant.
Après la guerre, Francis Lemarque chante dans différents cabarets de quartier Saint-Germain-des-Prés.
L'année 1946 est marquée par deux événements décisifs : tout d'abord, il rencontre Ginny Richès, qu'il épousera le 20 juillet 1948. Et il assiste pour la première fois à un spectacle d'Yves Montand, dont le style unique bouleverse le jeune Francis qui se met à écrire en pensant à lui. Il fait sa connaissance par l'intermédiaire de Jacques Prévert. Montand, séduit par ses compositions, choisit immédiatement plusieurs titres : À Paris, Je vais à pied, Ma douce vallée, Bal petit bal, etc. Leur collaboration durera de longues années pendant lesquelles Francis Lemarque écrira près de trente chansons pour Montand.
Parmi les grands succès de cette époque, on relève Marjolaine (1957) dont les paroles mélancoliques sont écrites sur un air du folklore allemand, Der treue Husar, popularisé par le film de Stanley Kubrick Les Sentiers de la gloire, sorti la même année, où il est chanté par Susanne Christian[10].
Il compose la musique du film Playtime de Jacques Tati, sorti en 1967.
En 1982, il joue dans le film de Serge Leroy, Légitime violence. Il est régulièrement invité à chanter dans les émissions de Pascal Sevran qui lui voue une profonde admiration[11]. Du 24 mai au 5 juin 1988, il fait sa rentrée au TLP-Déjazet puis, en 1989, il est, pour la première fois, en vedette sur la scène de l'Olympia ( produit par le théâtre libertaire de Paris). Le dernier spectacle de Francis Lemarque a lieu à Viarmes (Val-d'Oise), le , alors qu'il a quatre-vingt-trois ans.
Il est emporté par un cancer le [12], dans sa quatre-vingt-cinquième année, dans sa maison de La Varenne-Saint-Hilaire. Il repose au cimetière du Père-Lachaise (44e division, ligne 2), non loin d'Yves Montand, et depuis 2019, de Michel Legrand (44e division, ligne 1).
Dans le 11e arrondissement de Paris, le square Francis-Lemarque lui rend hommage.
Avec Charles Trenet, Henri Salvador et Charles Aznavour notamment, Francis Lemarque a eu l'une des plus longues et des plus riches carrières de la chanson française et nombre de ses titres appartiennent à la mémoire collective et à la culture française.
Le thème de Paris et son éternel accordéon reviennent souvent dans les chansons de Lemarque sur des descriptions des quartiers populaires, rappelant l'œuvre d'Aristide Bruant. Sa carrière est celle d'un auteur et d'un chanteur profondément attaché au Paris populaire et à la chanson française.
Il écrit de nombreuses chansons en collaboration, notamment avec Michel Legrand et Georges Coulonges avec qui il a écrit Paris Populi[13], un spectacle musical qui célèbre la capitale et son histoire de 1789 à 1944, mettant en scène les combats de Paris pour la liberté.
Patriote, il rejoint la Résistance, puis l'armée de Libération en souscrivant un engagement de 1944 à 1946 au 12e Régiment de dragons.
Il a été censuré en 1953 pour sa chanson pacifiste Quand un soldat, publiée aux éditions Métropolitaine.
En 1969, il participe à la création de l'Association d'amitié franco-coréenne, qui entretient des liens avec la Corée du Nord[14].
Il a épousé Ginny Richès (1923-2019) le à Paris (VIe arrondissement).
Ils ont eu plusieurs enfants, notamment :
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