Gérard Simon (historien)
philosophe et historien des sciences français / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Gérard Simon, né le à Paris[1] et décédé dans cette même ville le , est un historien des sciences français. Ancien élève de l'École normale supérieure, élève de Louis Althusser et Michel Foucault, il fut professeur émérite à l'Université Lille III. Sous la direction de Ferdinand Alquié, il a consacré sa thèse de doctorat à Kepler, Structures de pensées et objets de savoir chez Kepler (publiée en 1979 chez Gallimard sous le titre Kepler astronome astrologue).
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L'originalité de Gérard Simon est de proposer une pratique de l'épistémologie et de l'histoire des sciences aux antipodes de celle de Gaston Bachelard. Pour Gérard Simon, l'inscription culturelle des sciences est fondamentale : son travail ne consiste pas à opposer une alchimie préscientifique à une chimie devenue scientifique en insistant sur une coupure épistémologique. Au contraire, il s'agit d'étudier un savoir en devenir, qui peut prendre la forme de l'alchimie à une époque donnée, puis de la chimie à partir d'une certaine époque. En Kepler, il n'y a pas lieu d'opposer l'astrologue et l'astronome, puisque les deux coexistent ensemble. Il s'agit d'étudier les conditions de possibilité, les structures du savoir consacré aux astres au début du XVIIe siècle : ce savoir prend parfois la forme de l'astrologie, parfois de l'astronomie. Certains travaux (rédaction d'almanachs et de calendriers) nécessitent d'ailleurs une compétence d'astronome jointe à une compétence d'astrologue.
La pratique historienne de Gérard Simon a contribué à réhabiliter le travail du Kepler astrologue, trop souvent nié par l'historiographie positiviste. En refusant de séparer l'astrologue de l'astronome, Gérard Simon offre enfin aux historiens le moyen de comprendre ces œuvres magistrales que sont le Mysterium cosmographicum (1596) et l'Harmonice Mundi (1619).