Loading AI tools
homme d'Église français, évêque de Clermont en Auvergne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Baptiste Massillon, né le à Hyères (France) et mort le à Beauregard-l'Évêque, est un homme d'Église français, évêque de Clermont en Auvergne.
Fauteuil 4 de l'Académie française | |
---|---|
- | |
Évêque de Clermont Diocèse de Clermont | |
à partir du | |
Évêque |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du ), prédicateur, écrivain, théologien |
Ordre religieux | |
---|---|
Consécrateurs | |
Membre de | |
Genre artistique |
Il rejoint la congrégation des oratoriens, présents à Hyères, sa ville natale, à l'âge de 18 ans et commence par enseigner dans les collèges de son ordre, notamment à Pézenas en et , et au séminaire de Vienne.
Il est ordonné prêtre le . Ayant remarqué très tôt son éloquence, on fait appel à lui dès pour prononcer l'oraison funèbre de l'évêque de Vienne Henri de Villars, puis celle de l'archevêque de Lyon, Camille de Neufville de Villeroy en . Après ces succès, il se réfugie à l'abbaye cistercienne de Sept-Fons. Le cardinal de Noailles, évêque de Paris, le rappelle alors pour diriger le séminaire Saint-Magloire.
Très vite, il acquiert une réputation de grand prédicateur, en , il prêche l’Avent à Versailles devant Louis XIV. Celui-ci, après avoir écouté un de ses sermons lui dit :
« Mon père, j'ai entendu plusieurs grands orateurs, J'en ai été content mais, après vous avoir entendu, je suis très mécontent de moi-même. »[1].
Madame de Coulanges écrit à son propos dans une lettre du à Madame de Grignan : « Le père Massillon réussit à la cour comme il a réussi à Paris ; mais on sème souvent dans une terre ingrate, quand on sème à la cour, c'est-à-dire que les personnes qui sont fort touchées des sermons, sont déjà converties, et les autres attendent la Grâce, souvent sans impatience ; l'impatience serait déjà une grande grâce. »
Il prononce plusieurs oraisons funèbres, entre autres celles de princes du sang, le prince de Conti (), le dauphin (), et celle du roi () qui commence par ces mots : « Dieu seul est grand, mes frères et dans ces derniers moments surtout où il préside à la mort des rois de la terre »[2].
Désigné comme évêque de Clermont-Ferrand le , en , il prêche les sermons du « petit carême » devant Louis XV alors âgé de 8 ans. Il reçoit ses bulles de confirmation le et il est consacré le de la même année par André Hercule de Fleury l'évêque de Fréjus. Il est élu membre de l’Académie française en , en remplacement de l'abbé de Louvois, mais il n'y est présent qu'une seule fois, le , jour de sa réception, préférant rester près de ses fidèles dans son diocèse. Il prend en effet possession de son siège le . Très apprécié dans son diocèse, il ne retourne à Paris qu’une seule fois pour prononcer en l'abbatiale de Saint-Denis l’oraison funèbre de la duchesse douairière d'Orléans (la fameuse princesse Palatine), mère du Régent en .
Au XVIIIe siècle, il est souvent comparé à Bourdaloue et Bossuet. Ses sermons connaissent de nombreuses éditions et ses Œuvres complètes sont plusieurs fois publiées au cours du XIXe siècle.
Voltaire, qui se faisait lire Le Petit carême pendant ses repas, disait de lui : « Le prédicateur qui a le mieux connu le monde ; plus fleuri que Bourdaloue, plus agréable, et dont l’éloquence sent l’homme de cour, l’académicien, et l’homme d’esprit ; de plus, philosophe modéré et tolérant. » [3]
En , il lègue par testament au chapitre de la cathédrale de Clermont-Ferrand sa bibliothèque et ses boiseries de chêne, à la condition que la bibliothèque soit ouverte au directeur de son séminaire et au clergé. Jusqu'en cette bibliothèque est ouverte deux jours par semaine, non seulement aux ecclésiastiques, mais aux lettrés[4].
Saisies à la Révolution française, sa bibliothèque et ses boiseries sont ensuite transférées à la bibliothèque municipale de Clermont-Ferrand[4].
En , les collections de la bibliothèque de Massillon sont transférées dans un bâtiment commun à la bibliothèque municipale et à la bibliothèque universitaire de Clermont-Ferrand, mais pas les boiseries. En , les boiseries, restées propriété municipale, sont classées au titre d’objets[5]. C'est dans cette bibliothèque municipale et interuniversitaire de Clermont-Ferrand (BMIU) qu'est aménagée en la salle Massillon à partir des boiseries de Massillon (réaménagées avec des ajouts postérieurs). Cette salle a subi un dégât des eaux en [6]. Les boiseries restaurées sont encore visibles dans la salle Massillon.
La devise de Massillon était : « Odi procellas et procul arceo » (« Je hais les tempêtes et me tiens à l'écart »)[7].
Massillon est un des quatre évêques prédicateurs (avec Bossuet, Fléchier et Fénelon) représentés sur la fontaine Saint-Sulpice devant l’église Saint-Sulpice de Paris, érigée par l’architecte Louis Visconti en . La ville d’Hyères a également honoré Massillon en [ avec un monument réalisé pour la statue par William Pécou et pour le piédestal par Émile Eude, qui y traça les armes d’Hyères et de Clermont-Ferrand.
Il existe plusieurs rues et écoles portant son nom : la rue Massillon à Paris dans l’île de la Cité, une école Massillon tenue par les Oratoriens dans le 4e arrondissement de Paris, une rue et une école Massillon à Clermont-Ferrand, ainsi qu'une école publique au Havre, au 101 de la rue portant son nom. À Pézenas, une rue qui conduit à l'ancien collège des Oratoriens porte son nom.
Son nom apparaît également sur la façade de la bibliothèque Sainte-Geneviève, sur la place du Panthéon à Paris.
Enfin une ville de l'Ohio porte son nom[réf. souhaitée].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.