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acteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Bouise est un acteur français, né le au Havre et mort le dans le 8e arrondissement de Lyon[1]. Habitué des seconds rôles, il apparaît régulièrement au cinéma du milieu des années 1960 jusqu'à sa mort.
Nom de naissance | Jean Joseph Bouise |
---|---|
Naissance |
Le Havre (France) |
Nationalité | Française |
Décès |
(à 60 ans) Lyon 8e (France) |
Profession | Acteur |
Films notables |
Soy Cuba Tintin et les Oranges bleues Z Dupont Lajoie Le Dernier Combat Le Vieux Fusil |
Diplômé de l'École supérieure de chimie de Rouen, Jean Joseph Bouise suit un stage de théâtre en 1950. Il rencontre ensuite Roger Planchon et participe à la naissance du théâtre de la Comédie de Lyon. Il est aussi de l'aventure du théâtre de la Cité de Villeurbanne, devenu le TNP en 1972. Il interprète aussi bien les classiques du répertoire (Georges Dandin, Tartuffe, Le Brave Soldat Schweick, etc.) que les créations du metteur en scène.
Il décroche son premier rôle au cinéma en 1962 dans L'Autre Cristobal d'Armand Gatti, présenté au Festival de Cannes 1963, mais jamais distribué en salle. Il joue ensuite le capitaine Haddock dans Tintin et les Oranges bleues. De film en film, Jean Bouise devient l'un des seconds rôles incontournables du cinéma français. Il apparaît ainsi dans Les Choses de la vie de Claude Sautet, Monsieur Klein de Joseph Losey, Z et L'Aveu de Costa-Gavras. Sa prestation dans Le Vieux Fusil de Robert Enrico lui vaut une première nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle en 1976, récompense qu'il recevra en 1980 pour Coup de tête. Il devient par la suite l'un des acteurs-fétiches de Luc Besson : vieil homme qui réapprend à parler à Pierre Jolivet dans Le Dernier Combat, chef de station dans Subway, oncle Louis dans Le Grand Bleu et attaché d'ambassade dans Nikita qui sera son dernier rôle.
Il meurt le à l'âge de 60 ans à l'hôpital Léon-Bérard de Lyon, d'un cancer du poumon. « On arrivait tellement à le croire, qu'il a disparu sans qu'on s'en aperçoive », remarque Luc Besson dans son hommage. Son dernier film Nikita, qu’il ne verra pas, lui est dédié par le réalisateur.
Son jeu retenu, son épaisse moustache (qu'il ne porte pas au début), sa voix profonde à la diction nette, ses petits yeux de myope masqués derrière des lunettes le destinent à des personnages de notables conservateurs garants de l'ordre social : le patron d'un club provincial de football dans Coup de tête ; le procureur hostile aux méthodes d'un juge progressiste dans Le Juge Fayard.
Si son physique le voue à des rôles parfois inquiétants, il sait aussi incarner des personnages d'une humanité particulièrement touchante, tel l'Israélite aux abois acceptant à regret de vendre à bas prix un tableau de famille dans Monsieur Klein.
Jean Bouise demeure l'un des plus grands « seconds rôles » du cinéma français.
Il est marié à la comédienne Isabelle Sadoyan (1928-2017), rencontrée par l'intermédiaire de Roger Planchon. Son épouse est inhumée auprès de lui au cimetière de Saint-Hilaire-de-Brens (Isère)[2].
Une salle porte son nom au Théâtre national populaire de Villeurbanne, où il a beaucoup joué dans sa jeunesse.
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