Joupel
revue de Saint-Pétersbourg / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Joupel ou Zhupel[1] (en russe : Жупел signifie épouvantail en français) est une revue de satire politique éditée à Saint-Pétersbourg en 1905 et 1906 par Sergueï Iouritsine (ru). Le véritable créateur et inspirateur du projet est Zinovi Grjebine[2], qui exerce la fonction de rédacteur[3].
Joupel | |
couverture du premier numéro de la revue, Monstres marchant sur les cadavres, cliquer pour ouvrir. | |
Pays | Empire russe |
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Langue | russe |
Date de fondation | 1905 |
Date du dernier numéro | 1906 |
Ville d’édition | Saint-Pétersbourg |
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Parmi les centaines de revues satiriques qui émergent en Russie en Octobre 1905 après le relâchement de la censure, Joupel est celui qui obtient la plus grande résonance internationale. De nombreux artistes collaborant à cette revue sortent du milieu de l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, d'où ils avaient pu suivre sur le vif le massacre perpétré devant le palais du Tsar[4].
Des représentants du réalisme et du modernisme participent à l'édition de cette revue, parmi lesquels Ivan Bounine, Constantin Balmont, Maxime Gorki, Alexandre Kouprine, Ivan Bilibine, Sergueï Goussev-Orenbourgski, Boris Koustodiev, Valentin Serov[3], Boris Anisfeld[5]. Sur la couverture du premier numéro, un dessin d'Anisfeld est reproduit qui est intitulé Monstres marchant sur des cadavres.
Il n'y eut en tout que trois numéros de la revue: deux en et un en , après quoi elle est interdite. Le caractère nettement anti-autocratique de ce journal suscite un vif intérêt auprès du public et en même temps le mécontentement du pouvoir, qui avant même qu'il paraisse déconseillait aux journalistes de le distribuer. En même temps que la fermeture de la revue Ivan Bilibine, Zinovi Grjebine et Iouritsine sont arrêtés pour avoir dessiné les couvertures. Grjebine est condamné à 6 mois d'enfermement à la forteresse et à 10 ans de déchéance des droits d'exercer des fonctions de rédacteur et d'éditeur[3].
Après la fermeture de Joupel, Grjebin recommence à éditer une hebdomadaire du même genre du nom de La Poste de l'enfer (Adskaïa Pochta) en 1906[6].
En page 5 du numéro 1 de la revue de 1905, le peintre Valentin Serov a réalisé le tableau :Soldats, héros, où est passée votre gloire ? pour afficher son hostilité à la manière autoritaire utilisée par le pouvoir pour mater une manifestation pacifique de citoyens lors du Dimanche rouge. Le nombre de morts à la suite de l'intervention des forces de l'ordre s'élève selon les estimations de 130 à 200 personnes mortes et entre 300 et 800 blessés. Cet évènement marque le début de la révolution russe de 1905.