France: crise politique à la fin du printemps. Le Comité de salut public perd le soutien de l'opinion, excédée par la politique de terreur. Des dissensions apparaissent dans le personnel politique. Les députés de la Plaine pensent que la rigueur n'est plus de mise avec l'éloignement du péril extérieur et l'affaiblissement de la contre-révolution. Arrestation de la maîtresse de Tallien, un des “ fripons ” notoires dénoncé par Robespierre. Tentative d'assassinat contre Robespierre d'Amiral et de Cécile Renault. En prairial, Fouché, représentant en mission menacé par Robespierre, est élu président des Jacobins.
Le , L'abbé Grégoire présente à la Convention nationale un texte dont le titre est sans ambiguïté: Rapport sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser la langue française.
4 juin (16prairialan II), France: efforts budgétaires pour appliquer le décret du 5 nivôse (24 décembre) rendant l'éducation élémentaire gratuite et obligatoire.
la loi du 22 prairial an II réorganise le tribunal révolutionnaire, supprime les défenseurs, les témoins et l'instruction préalable dans les procès des suspects (1376 personnes sont guillotinées à Paris jusqu'au 9 thermidor).
France: l'armée française de Jourdan emporte la victoire sur les troupes britanno-hollandaises à Fleurus[4]. L’armée de la Convention occupe la Belgique au cours de l’été, puis envahit les Pays-Bas (1794-1795).
28 juin: à Varsovie, un massacre est perpétré dans les prisons, par peur des Russes et des Prussiens qui encerclent la capitale: 20 000 soldats polonais s’opposent à 40 000 ennemis. Kosciuszko intervient, livre des batailles dans la banlieue et réalise d’importants travaux de fortification. Le siège est levé en août par le soulèvement de la Grande-Pologne, alors prussienne, qui provoque la retraite des troupes de Frédéric-Guillaume II de Prusse. Mais les Polonais doivent s’incliner devant la supériorité numérique des Russes[2].