La Bresse (Vosges)
commune française du département des Vosges De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La Bresse Écouter (/la bʁɛs/) est une commune de montagne située dans le Nord-Est de la France, dans le département des Vosges, région Grand Est.
La Bresse | |
Le centre vu du Brabant | |
Blason |
Logo |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté de communes des Hautes Vosges |
Maire Mandat |
Maryvonne Crouvezier 2020-2026 |
Code postal | 88250 |
Code commune | 88075 |
Démographie | |
Gentilé | Bressauds, Bressaudes |
Population municipale |
4 041 hab. (2021 ) |
Densité | 70 hab./km2 |
Population agglomération |
10 424 hab.[1] (2021) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 00′ 14″ nord, 6° 52′ 26″ est |
Altitude | 635 m Min. 580 m Max. 1 363 m |
Superficie | 57,94 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | La Bresse (ville-centre) |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de La Bresse (bureau centralisateur) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | labresse.fr |
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C'est le bureau centralisateur du canton de la Bresse.
Elle est réputée pour ses activités de montagne et ses stations de sports d'hiver, en particulier celle de La Bresse-Hohneck, la plus grande et plus haute station de ski du Nord-Est de la France, son point le plus élevé se trouvant à 1 350 m d'altitude.
Ses habitants sont appelés les Bressauds Écouter et les Bressaudes Écouter.
La commune est située au cœur du massif des Vosges, à 635 m d'altitude, dans la partie haute de la vallée de la Moselotte, à 57 kilomètres d'Épinal, à 14 kilomètres de Gérardmer par le col de Grosse Pierre et à 54 kilomètres de Colmar par le col de la Schlucht.
Elle est reliée à la vallée de la Thur et Mulhouse, à 63 kilomètres, par le col de Bramont (956 mètres). Son ban communal, très vaste, est limitrophe du département du Haut-Rhin, en Alsace.
On note que Basse-sur-le-Rupt est en contact avec La Bresse en un seul point, situé sur la borne dite Pierre des Quatre Communes.
La Bresse est bordée à l'est par Metzeral, au sud-est par Wildenstein, au sud par Cornimont, à l'ouest par Rochesson, au nord-ouest par Gérardmer, au nord par Xonrupt-Longemer et au nord-est par Stosswihr.
La Bresse est le centre principal d'une agglomération de quatorze communes et 24 848 habitants, l'aire urbaine de La Bresse. Elle fait partie de la Communauté de communes des Hautes Vosges.
Nom | Destinations | Distance |
---|---|---|
Aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg[4] | France Europe Afrique | 88 km |
Aéroport de Colmar-Houssen | France Europe | 70 km |
Les aéroports les plus proches sont :
En fonction des destinations, plusieurs aéroports (cf. tableau ci-contre).
Le territoire de la commune est situé en montagne et repose entièrement sur un socle de granite polymorphique à gros grains du massif des Vosges, issu lui-même du massif hercynien de l’ère primaire et sur de nombreux dépôts morainiques arrachés à ce socle par les glaciers. Ce socle s’est fracturé en se rehaussant lors du plissement alpin. Les grès alluvionnaires qui le recouvraient ont glissé sur le granite au-delà des limites de la commune en direction de Rochesson. Ce grès a été abondamment utilisé dans la construction avant la maîtrise de la taille du granite beaucoup plus dur.
Les quatre ou six glaciations successives de l’ère quaternaire ont vigoureusement érodé ces reliefs pourtant très résistants en y creusant les vallées en « Y » de Vologne et du Chajoux se rejoignant au centre-ville de La Bresse, préfigurant le lit de la Moselotte s'écoulant vers Cornimont.
Les derniers glaciers ont fondu il y a environ 6 000 ans en laissant de nombreuses moraines frontales bien visibles dans la vallée du Chajoux et quelques lacs comme le lac des Corbeaux et le lac de Blanchemer. La roche du Chastelat est un des rares exemples de verrou constitué de roche moutonnée[6].
On note près du lac de Lispach la présence d'une ancienne mine de cuivre abandonnée car trop pauvre pour être exploitée.
Le point culminant de la commune est le Hohneck, à 1 363 mètres d'altitude, également point culminant départemental ; le plus bas est à 580 mètres, à la sortie de la Moselotte.
La Bresse est la plus grande commune forestière des Vosges avec plus de 3 000 hectares de forêt communale, quelques parcelles privées, mais aucune forêt domaniale[7].
La commune est située dans une zone de sismicité modérée[8],[9].
Cours d'eau et plans d’eau sur ou traversant la commune[10],[11] :
Ruisseaux[18] :
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[20]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[21].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 882 mm, avec 14,8 jours de précipitations en janvier et 11,5 jours en juillet[20]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gérardmer », sur la commune de Gérardmer à 7 km à vol d'oiseau[22], est de 9,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 797,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 1],[23],[24].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[25]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[26].
Au , La Bresse est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[27]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Bresse[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[28],[29]. La commune est en outre hors attraction des villes[30],[31].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15 %), prairies (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), zones urbanisées (5,6 %), mines, décharges et chantiers (0,4 %)[32]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Nom du quartier | Particularité |
Centre-ville | Quartier résidentiel, commerces, mairie, collèges, cinéma, supermarché, église, cimetière |
La Basse des Feignes | Moyenne montagne, agriculture, ancienne piste de ski, carrières de granite, chalets de tourisme |
Le Bas | Industrie (ancienne usine textile reconvertie), artisanat, restaurants |
Les Baraques | Quartier résidentiel, fond de vallée |
Les Bastelles | Zone agricole, zone industrielle |
Belle Hutte | Quartier résidentiel de tourisme, commerces, ski, nature, forêt |
Bellevue | Quartier résidentiel dominant légèrement la vallée et exposé favorablement au sud-ouest |
Blanchemer | Zone inhabitée, nature, lac glaciaire, zone de randonnée d'altitude, usine hydroélectrique |
Les Bouchaux | Zone agricole d'altitude peu peuplée exposée au nord et peu ensoleillée, habitat dispersé de fermes, chemin de croix, calvaire |
Les Boudières | Quartier résidentiel, collège public, bibliothèque |
Le Brabant | Zone agricole d'altitude, pistes de ski de fond et alpin, départ de randonnées, col limitrophe avec Cornimont, chapelle, restaurants, départ de parapentes, départ de randonnées d'altitude |
Brâmont | Zone agricole, habitat dispersé d'anciennes fermes, forêt, col limitrophe avec l'Alsace |
La Brayotte | Zone agricole d'altitude isolée, forêt, site géologique du Moutier des Fées, monument aux morts, anciennes carrières de granite |
Les Bruches | |
Le Brûleux | Quartier résidentiel |
Le Cerceneux | |
Le Chajoux | Vallée agricole, zone résidentielle, usines textiles, étangs, lac, tourbières, pistes de ski (fond et descente), tremplin de ski, ruisseau Le Chajoux |
Les Champions | Quartier résidentiel, petit commerce, gymnase, stade |
Les Champs Claudon | Ancienne zone agricole isolée et habitat dispersé d'anciennes fermes, forêt |
Le Chastelat | Zone agricole, quartier résidentiel d'altitude, monument religieux, site géologique (roche) |
Le Chémeneau | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé d'anciennes fermes, monument de la guerre |
La Clairie | Quartier résidentiel, piscine, patinoire, salle plyvalente, cimetière excentré. Autrefois, présence d'une usine textile. |
Le Couchetat du Haut | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes, carrières de granite |
Le Couchetat du Bas | |
La Courbe | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes |
Le Daval | Quartier résidentiel de fond de vallée, industrie (ancienne usine textile), artisanat, grandes surfaces |
Le Droit | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes, quartier résidentiel d'altitude, vue sur les crêtes des Vosges, exposition sud, tourbières d'altitude, carrières de granite, forêt |
Les Écorces | Zone industrielle et artisanale, camping |
Le Fraiteux | |
Les Grands Viaux | Usine textile, quartier résidentiel |
Grosse Pierre | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes, anciennes carrières de granit, zone sportive (motocross et montée fantastique en moto, ski de fond, vtt, randonnée), col limitrophe avec Gérardmer |
Les Huttes | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes, quartier résidentiel d'altitude, exposition sud |
Lambexaire | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes |
Le Lierna | Lotissement résidentiel, zone agricole, ruisseau du Lierna qui a servi d'expérimentation à Joseph Remy, inventeur de la pisciculture |
La Louvière | |
La Lunelle | Lotissement résidentiel récent |
La Méreuille | Ancienne zone agricole d'altitude isolée et habitat dispersé de fermes en ruines (métairies), forêt, zone limitrophe avec Rochesson |
Le Metty | Quartier résidentiel et zone de colonie de vacances |
Machais | Zone d'altitude inhabitée, nature, tourbière, zone de randonnée d'altitude |
Moyenmont | Quartier résidentiel |
Niachamp | Zone industrielle et d'artisanat, déchèterie |
Le Neuf Pré | Zone résidentielle, ancienne école primaire |
Le Nol | Zone agricole de fond de vallée, industrie |
La pâtis Coli | |
Les Planches | Zone agricole de fermes dispersées, camping et habitations |
Le Pont de Brâmont | Zone agricole de fond de vallée et habitat dispersé de fermes, industrie (ancienne usine textile reconvertie), pied de col |
Le Planot Paris | Quartier résidentiel de fond de vallée, stade, anciennes fermes |
Le Pré Jacquot | Zone agricole d'altitude, départ de randonnées d'altitude |
Le Pré de l'Orme | Zone agricole d'altitude, quartier résidentiel d'altitude, monument de la guerre, ancienne usine textile |
Le Saichy | Zone agricole de fond de vallée |
Le Raindé | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes, ferme-auberge, carrières de granite, ancienne pistes de ski de descente |
Réchigoutte | Quartier autrefois industriel (scierie communale, tissage) devenu essentiellement résidentiel, centrale hydroélectrique |
Le Reucy | Ancienne zone agricole et habitat dispersé d'anciennes fermes |
La Rigue | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé d'anciennes fermes, quartier résidentiel d'altitude exposé au sud |
Les Rives | Quartier résidentiel escarpé exposé au Sud |
La Roche | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé d'anciennes fermes, quartier résidentiel d'altitude exposé au sud |
Le Rouan | Quartier résidentiel, zone agricole |
La Sausse | Quartier résidentiel, zone agricole |
Sèchemer | Zone inhabitée d'altitude, étang de Sèchemer qui a servi de bassin d'expérimentation à Joseph Remy, inventeur de la pisciculture, zone de randonnées d'altitude |
Les Tannes | |
La Ténine | Zone agricole de fond de vallée, étangs qui ont servi de bassin d'expérimentation à Joseph Remy, inventeur de la pisciculture, forêt, pistes de ski de fond et de biathlon |
La Truche | |
La Verbruche | Première usine hydroélectrique au tout début du XXe siècle |
Vologne | Vallée, rivière la Moselotte autrefois appelée La Vologne zone agricole de fermes dispersées, pistes de ski de descente, téleskis, télésièges, zone résidentielle locale et touristique, village de chalets en bois, feigne et tourbière, restaurants fermes-auberges, col limitrophe avec Xonrupt-Longemer |
Vologne, une partie du village actuel de la Bresse, est un hameau initialement créé par des Alsaciens dans le fond est de la vallée dont l'appellation est d'origine germanique. Appelée successivement Walle (1404), Wolle (1426), Wall (1486), Woll (XVIe siècle), Wohl (XIXe siècle)[33], Vologne désigne à la fois la rivière « La Vologne » (ancien nom de la Moselotte jusqu'à la fin du Moyen Âge, à ne pas confondre avec la rivière La Vologne qui traverse notamment Gérardmer et Laveline-devant-Bruyères), la vallée de « Vologne » et le hameau « Vologne » situé à l'est de La Bresse et limitrophe avec l'Alsace.
Un autre hameau a été créé plus à l'ouest, à l'emplacement actuel du centre-ville, appelé La Bresse, ainsi qu'un autre hameau appelé La Petite Bresse, situé au lieudit actuel Les Champions. En 1593, on trouve la dénomination La Bresse en Vosges[34] et La Bresse en Vôge[35].
Plusieurs théories existent sur l'étymologie de La Bresse :
Selon le chanoine Jean Hingre[37], on disait jadis Lai Brasse en patois.
Remarque : on trouve aussi les toponymes La Bresse dans le département des Vosges pour deux écarts des communes de Docelles et Jussarupt[38].
Christianisée à partir du VIIe siècle, la haute vallée de la Moselotte fut d'abord empruntée comme simple chemin dans d'épaisses forêts pour relier les monastères de Remiremont et de Munster. Une légende affirme que Charlemagne serait venu chasser à Cornimont. Peu à peu se sont installées de petites colonies de pasteurs-défricheurs qui ont occupé et mis en valeur de nouveaux sites. Les Munstériens et ceux du Val d'Airy venus d'Alsace ont loué à l'autorité ducale les grands pâturages d'altitude.
Une communauté alsacienne s'est installée en fond de vallée de la Bresse, non loin des sommets, pour former un premier hameau qu'ils ont appelé Walle puis Wolle puis Wohl, plus tard francisé en Vologne.
Deux autres hameaux sont créés au Moyen Âge : la Bresse, située à l'emplacement de l'actuel centre-ville, et la petite Bresse, située au confluent des deux vallées Chajoux et Vologne, les deux en position surélevée par rapport à la zone des rivières marécageuses sauvages. Au fil des siècles, le peuplement de plus en plus intense et la construction de maisons ont fait que Vologne, la Bresse et la Petite Bresse ont fusionné en un seul village étiré le long de la vallée. Les zones les plus en altitude, situées dans des terrains très pentus et de travail agricole pénible colonisent peu à peu les deux versants de la vallée jusqu'aux limites de la forêt d'altitude, formant un habitat dispersé de grosses fermes isolées entourées de vastes pâturages (voir ci-contre la photo d'une ferme du Chajoux).
Le peuplement progressif de la vallée de la Moselotte, depuis Vagney jusqu'à la Bresse, et des vallées adjacentes (Gerbamont, Sapois, Rochesson, Basse-sur-le-Rupt, Ventron), s'est effectué au gré des aléas climatiques, des épidémiques et des guerres, avec des campagnes successives de défrichement, jusqu'au déboisement presque complet des vallées au XIXe siècle, pour la conversion des forêts en terrains agricoles. Peu à peu, le commerce interrégional entre l'Alsace et la Lorraine s'est installé, rendu compliqué par le passage des convois de chevaux chargés de marchandises dans des chemins montagneux escarpés et dangereux, notamment au passage d'altitude des crêtes (sommets) à proximité du Rothenbachkopf, à une époque où les voies facilitées des cols n'existaient pas encore, c'est-à-dire avant 1842 qui vit l'ouverture d'une voie carrossable au col de la Schlucht.
Sous l'Ancien Régime lorrain, La Bresse appartient au bailliage de Vôge. Son église, dédiée à saint Laurent, dépend du doyenné de Remiremont. La cure est à la collation de l’abbesse de Remiremont.
À partir de 1766, mais en pratique après l' annexion du duché de Lorraine, La Bresse dépend du bailliage de Remiremont et son église du diocèse de Saint-Dié érigé en 1777.
Pendant la période lorraine ducale, La Bresse jouissait d'un droit coutumier spécifique définissant la justice municipale et les modes d'élection des représentants de la communauté villageoise avec une rotation d'un an[39].
Le plaid général, dénommé localement plaid banal[40] était convoqué, présidé et tenu par le receveur et le contrôleur d'Arches au mois de mars[41]. Arches était avant l'annexion de la Lorraine ducale au royaume de France le siège d'une prévôté qui recouvrait, dans le bailliage de Vôge, la majeure partie du massif vosgien jusqu'aux crêtes, à l'ouest des deux autres prévôtés montagnardes de Bruyères et de Saint-Dié, cette dernière relevant du bailliage de Saint-Dié. Les deux officiers de la prévôté représentent le ministère public devant la cour de justice seigneuriale[42] en l'occurrence la justice municipale de La Bresse ; il s'agit donc d'une justice déléguée exercée au nom du duc par des magistrats professionnels comme les prévôts ou à défaut ses subalternes comme les receveurs[43],[Note 4] ou contrôleurs[44] qui cumulent les fonctions en représentant le souverain pour la justice et l'administration[45]. La veille du plaid banal, le mayeur (forme régionale du mot « maire »), convoque tous les habitants de la seigneurie en soirée au lieu où l'on tient habituellement justice. Ce lieu s'appelait Champ du Tilleul, en patois local le Champtel, car le banc en pierre où l'on rendait la justice ordinaire tous les samedis se trouvait à l'abri d'un tilleul. Aujourd'hui, il existe encore la place du Champtel au centre de La Bresse[46].
Le mayeur sortant fait faire lecture de tous les rapports de police qu'il présentera le lendemain aux représentants du pouvoir ducal. Il s'adresse d'abord exclusivement aux huit jurés de la ville pour leur faire lire les rapports, y ajouter quelque chose si besoin est, et obtenir leur assentiment quant à l'exactitude des contenus et de la forme. Dans l'affirmative, le mayeur et les jurés se retournent vers l'assemblée es concitoyens, procède à l'appel pour connaître les absents éventuels. Afin de ne commettre aucune erreur dans une région où les degrés de parenté sont extrêmement imbriqués, on désigne chaque personne par son nom patronymique et son surnom. Pour les personnes qui n'auraient pas comparu, il fallait payer cinq sols d'amende[47].
Le mayeur lit à voix haute les rapports de police (article trois) à l'assemblée pour que, si quelque chose a été omis, quelqu'un puisse encore intervenir, exprimer ses griefs ou rompre un silence qui serait nuisible ou favorable à l'accusé. Si personne ne se manifeste, le texte lu sera considéré comme définitif.
Alors que les officiers du duc de Lorraine sont assis, les habitants doivent s'approcher pour constater qu'on leur remet les rapports. On en fait cette fois une lecture plus solennelle. C'est également au plaid banal que l'on procède à l'élection des représentants de la communauté aux offices de mayeur, doyen, jurés et forestiers. La population doit proposer les noms de trois personnes pour devenir le nouveau mayeur de La Bresse. En cas de désaccord, il faut en proposer trois autres, et si les six premiers candidats proposés ne font toujours pas consensus, il faut en proposer trois autres encore. Dans le pire des cas, les officiers du duc doivent donc nommer le mayeur parmi 3, 6 ou 9 candidats[48].
Les habitants de La Bresse choisissent également par la même occasion trois personnes parmi lesquelles les officiers ducaux nommeront celui qui aura la charge de doyen[49]. On donne une petite bûche de bois au mayeur et au doyen, signe de leur nouvelle fonction et on les fait prêter serment sur les Saints Évangiles par devant les officiers du duc[50].
Puis on procède à l'élection des huit nouveaux jurés. Les officiers, le mayeur et le doyen désignent quatre jurés et les habitants les quatre restants. Les jurés, nommés ailleurs échevins, reçoivent également une petite bûche, symbole de leur fonction juridique. Ils prêtent serment sur la bible et jurent de rester impartiaux et de juger en conscience[50]. les jurés seront assistés par un lieutenant qui est également nommé pendant le plaid banal ; il prête serment devant les jurés[51].
Dès que les créations, les nominations et les prestations de serment ont été effectués, le plaid banal est tenu pour rendre la justice, percevoir les amendes et entendre les appels[52]. En outre, le mayeur fait élire pour un an les deux banvards par leurs prédécesseurs. Le banvard est le nom local du garde-forestier, mot d'emprunt à l'alémanique helvético-alsacien[53].
La Bresse est restée une communauté à petite justice de ban forestier indépendante jusqu'au où l'Assemblée vota l'abolition de tous les privilèges. Or, les Bressauds étaient bénéficiaires de privilèges. La proclamation de l'égalité de tous et pour toutes les institutions devant la loi a mis un terme à l'administration indépendante du ban. De 1790 à l’an X, La Bresse, avec l'autonomie d'une simple commune, a fait partie du canton de Cornimont.
Le désir d'indépendance des bressauds est immortalisé par leur devise « Plutôt pauvre que valet ».
Durant l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, la région est un foyer de résistance.
Lors de la Libération, La Bresse connait un sort particulièrement malheureux. Le , elle reçoit les premiers obus de l'artillerie alliée, destinés à chasser les Allemands. Pendant six semaines, le pilonnage d'artillerie est incessant. Chaque jour, une dizaine de maisons brûlent. Au total, ce sont 146 000 obus qui vont être déversés sur la localité, si bien que la ville est détruite à 80 %.
Le , les Allemands ordonnent à la population de quitter la ville pour midi. À l'heure dite, le cortège, conduit par le curé âgé de 80 ans, prend le chemin menant au lac des Corbeaux sous la neige qui tombe et à la nuit, il s'égare dans la forêt. Certains tombent épuisés dans la neige. Le lendemain, le convoi ayant perdu vivres, couvertures et charrettes, descend dans la vallée de Xoulces où les villageois restent cantonnés huit jours en pleine zone de combat. Finalement, le , les Allemands craignant une épidémie, les autorisent à franchir les lignes. Accueillis par les soldats français, les 2 900 Bressauds rescapés sont évacués vers le département de la Haute-Marne.
Une tradition orale, non vérifiable, voudrait qu'une rivalité d'un autre âge existât entre Gérômois et Bressauds et que quelques échauffourées eussent lieu au col de Grosse Pierre alimentant ainsi la légende d'une « Guerre des Hauts ».
Longtemps vouée à l'agriculture vivrière, à l'industrie du bois, du granit et du coton[54], La Bresse est aujourd'hui l'une des principales stations de sports d'hiver des Vosges[55], la première en nombre de pistes.
Par arrêté préfectoral du , la commune est retirée le de l'arrondissement de Saint-Dié-des-Vosges et rattachée à l'arrondissement d'Épinal[56].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mai 1945 | mai 1953 | Eugène Lemaire (1888-1968)[57] Petit fils de Joseph Lemaire[58] |
Comptable dans l'industrie textile | |
mai 1953 | mars 1959 | Louis Auguste Steimer (1904-1991)[59] | Entrepreneur dans l'industrie textile | |
mars 1959 | mars 1965 | Jean Mougel (1919-2004) | Professeur de français, grec et latin | |
mars 1965 | mars 1977 | René Gonand | PDG de la SOPLEC (entreprise de menuiserie-serrurerie) | |
mars 1977 | mars 2014 | Guy Vaxelaire | PS | Technicien TDF Conseiller général du canton de Saulxures-sur-Moselotte (1979 → 1985 puis 1992 → 2014) |
mars 2014 | novembre 2019 | Hubert Arnould (°1948) | DVD | Directeur commercial retraité, démissionnaire pour raison de santé |
novembre 2019 | En cours | Maryvonne Crouvezier (°1952) | DVD |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1611 | Claude MANSUY | |||
1620 | Laurent ARNOULD | |||
vers 1645 | Luc HANS[61] | |||
1660 | HUMBERTCLAUDE | |||
1665 | Nicolas Laurent VAXELAIRE | Honnête, Maistre Bourgeois de la Bresse, Cordonnier, juré[62] | ||
1686 | Georges LAURENT | |||
1687 | Nicolas AUBERT | |||
1688 | Jean Florentin RICHARD | |||
1689 | Brice ARNOULD | |||
1690 | Dominique Jean CLAUDEL | |||
1691 | Georges AUBERT | |||
1692 | Nicolas HANS | |||
1693 | Hilaire PERRIN | |||
1694 | Claude LAURENT | |||
1695 | Nicolas Simon PERRIN | |||
1696 | Jacques PERRIN | |||
1697 | François ABEL | |||
1698 | Joseph PETITJEAN | |||
1699 | Nicolas FLEURETTE | |||
1700 | Laurent ARNOULD | |||
1701 | Nicolas Paul REMY | |||
1702 | ? | |||
1703 | Léonard ARNOULD | |||
1704 | Jean PIERREL | |||
1705 | Pierre Le VAXELAIRE | |||
1706 | Laurent Brice DEMANGE | |||
1707 | ? | |||
1708 | ? | |||
1709 | Claude Blaise CLAUDON | |||
1710 | Dominique CLAUDON | |||
1711 | Jean CLAUDON | |||
1712 | Joseph LAURENT | |||
1713 | Joseph PERRIN | |||
1714 | Nicolas RICHARD | |||
1715 | Jean Claude PERRIN | |||
1716 | ? | |||
1717 | Claude RICHARD | |||
1718 | Joseph HANS | |||
1719 | Sébastien ARNOULD | |||
1720 | Nicolas ROCHATTE | |||
1721 | Claude REMY | |||
1722 | Jean CLAUDON | |||
1723 | Paul REMY | |||
1724 | Jean Nicolas PERRIN | |||
1725 | Dominique CLAUDEL | |||
1726 | Jacques Nicolas PIERRON | |||
1727 | Jacques Nicolas PERRIN | |||
1728 | Pierre PERRIN | |||
1729 | Laurent PERRIN | |||
1730 | Jacques REMY | |||
1731 | Claude HUMBERTCLAUDE | |||
1732 | Charles CLAUDEL | |||
1734 | Laurent Léonard ARNOULD | |||
1735 | Joseph ARNOULD | |||
1736 | Bastien LAURENT | |||
1737 | Joseph Jean PERRIN | |||
1738 | Claude DEMANGE | |||
1739 | Sébastien AMET | |||
1740 | Claude CLEMENT | |||
1741 | Nicolas MARION | |||
1742 | Brice HUMBERTCLAUDE | |||
1743 | Laurent Léonard ARNOULD | |||
1744 | Laurent Noël DEMANGE | |||
1745 | Jean Colas DIDIERLAURENT | |||
1746 | Jean Nicolas MARION | |||
1747 | Laurent Simon PERRIN | |||
1748 | Mathias Jean DEMANGE | |||
1749 | Joseph PIERRAT | |||
1750 | Sébastien PERRIN | |||
1751 | Nicolas Dominique CLAUDEL | |||
1752 | Nicolas Jacques PERRIN | |||
1753 | Joseph RICHARD | |||
1754 | Mathieu DEMANGE | |||
1755 | Laurent Nicolas PERRIN | |||
1756 | Claude Nicolas PERRIN | |||
1757 | Jean Claude DEMANGE | |||
1758 | François CLAUDE | |||
1759 | Claude REMY | |||
1760 | Sébastien Claude CLEMENT | |||
1761 | Sébastien ROCHATTE | |||
1762 | Nicolas Romaric PERRIN | |||
1763 | Jean Claude LE VAXELAIRE | |||
1764 | François PERRIN | |||
1765 | Noël LE VAXELAIRE | |||
1766 | Joseph CLAUDON | |||
1767 | Joseph CLAUDEL | |||
1768 | Nicolas HANS | |||
1769 | Laurent LE VAXELAIRE | |||
1770 | Jean Claude ABEL | |||
1771 | Etienne ARNOULD | |||
1772 | Claude PERRIN | |||
1773 | Nicolas Charles CLAUDEL | |||
1774 | ? | |||
1775 | Jean Philippe PERRIN | |||
1776 | Nicolas AUBERT | |||
1777 | Georges RICHARD | |||
1778 | Nicolas ? Etienne REMY | |||
1779 | MANSUY ? CLEMENT | |||
1780 | ? | |||
1781 | ? | |||
1782 | Jean Claude REMY | |||
1783 | Dominique FLEURETTE | |||
1784 | Claude CLEMENT | |||
1785 | Nicolas PERRIN | |||
1786 | Nicolas HANS | |||
1787 | Sébastien CLAUDEL | |||
1788 | Nicolas CLAUDEL | |||
1789 | François CLAUDEL | |||
1790 | ? |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | ? | |||
20 octobre 1791 | Jean-François PERRIN | Surnom patois : « França das Heuttes » | ||
17 novembre 1795 (26 brumaire an IV) | Laurent AUBERT | Surnom patois : « Yeuyant Colas » | ||
17 février 1797 (29 pluviôse an V) | Joseph CHALON | Surnom patois : « Jeuget H'halon » | ||
30 mars 1798 (10 germinal an VI) | Joseph ROCHATTE | Surnom patois : « Quigé » | ||
7 août 1800 (19 thermidor an VIII) | Joseph ROCHATTE | Surnom patois : « Quigé » | ||
29 mai 1802 (9 prairial an X) | Jean-Joseph REMY | Surnom patois : « Jean Jeuget Pol » | ||
6 novembre 1802 (15 brumaire an XI) | Jean-Nicolas CLÉMENT | Surnom patois : « Pétière » | ||
2 novembre 1811 | Étienne AUBERT | Surnom patois : « Tiané Colas » | ||
2 décembre 1813 | Laurent AUBERT | Surnom patois : « Yeuyant Colas » | ||
3 septembre 1815 | Jean-Georges DIDIER-LAURENT | Surnom patois : « Jean-Geoge Geogi-Geoge » | ||
4 juillet 1823 | Jean-Nicolas CLAUDEL | Surnom patois : « Lé p'tit Colas Biase » | ||
19 décembre 1826 | Laurent REMY[63] | Surnom patois : « Laurent Jozon » Marcaire. Père de Joseph Remy[64],[65],[66], inventeur de la reproduction artificielle des truites | ||
2 avril 1830 | Jean Joseph DIDIER-LAURENT | Surnom patois : « Jeuget Jean Geoge » Fromager | ||
13 septembre 1830 | François CLAUDEL | Surnom patois : « Françouais Yoyo » Marchand | ||
1er juin 1833 | Valentin ABEL | Surnom patois : « Valentin Ménaine » Boulanger, cultivateur, manufacturier textile[57]. | ||
14 avril 1848 | Paul ABEL | Surnom patois : « Popol Poli » Fromager, cultivateur | ||
13 août 1848 | Jean Joseph LEDUC | Surnom patois : « Jeuget Jean di Duc » Fromager, fabricant de calicots, entrepreneur de coupe | ||
16 juin 1855 | Jean-Nicolas CLAUDEL | Surnom patois : « Colon Zazan » Marchand | ||
Jean-Claude PERRIN | Surnom patois : « Chancha » Maire par intérim | |||
13 août 1858 | Victor VALENTIN | Surnom patois : « Victor Lolot » Filateur et fabricant | ||
25 novembre 1865 | Jean-Nicolas REMY | Surnom patois : « Jean Babeth » Cultivateur | ||
26 avril 1868 | Louis Mansuy ARNOULD | Surnom patois : « Louis dé lè Grosse Tine » Directeur de tissage | ||
13 octobre 1870 | Joseph LEMAIRE (1818-1898)[67] | Surnom patois : « Dédet Minique Tantêt » Négociant | ||
8 octobre 1876 | Sébastien MOUGEL | Surnom patois : « Boih'tiet Laurent dé lè Heutte » Marchand | ||
30 mars 1879 | Laurent LEDUC | Surnom patois : « Yeuyant Geujet Jean » Manufacturier | ||
31 mai 1885 | Louis Philippe Albert CLAUDEL | Surnom patois : « Albert Colon Zazan » Négociant, né à la Bresse le 30 juillet 1846[68],[69] et mort à la Bresse le 14 octobre 1926[70] | ||
14 mai 1912 | Jean DIDIER-LAURENT | Surnom patois : « Jean Aigate Hhimont » | ||
1928 | 1944 | Jean BODENREIDER | Dit « Boden », déporté en Allemagne en novembre 1944 | |
1944 | 1945 | Camille MOUGEL | Surnom patois : « Camille Victor Mimi », président de la délégation spéciale |
Avant la Révolution, soit de 1611 à 1789, le mandat durait un an, il y avait donc un maire par année
Source : Données et surnoms patois tirés des archives papier de la mairie de la Bresse, d'après un manuscrit de Paul Didierlaurent[60]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[71]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[72].
En 2021, la commune comptait 4 041 habitants[Note 5], en évolution de −4,76 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 041 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Professionnels et établissements de santé[75] :
Créée en 1934 pour exploiter le barrage du lac des Corbeaux, la régie municipale d'électricité[77] ou RME – 10 employés actuellement – est chargée par la municipalité de La Bresse de l'entretien et du développement des équipements de production et de distribution de l'électricité produite aujourd'hui par six groupes hydroélectriques à savoir[78] :
Bien que l'ensemble de ses équipements ne fournisse qu'environ 15 %[82] de la consommation globale de la ville (industrie, particuliers, commune), la RME est chargée de la distribution et de la facturation de la totalité du besoin en achetant à Électricité de France (EDF) le complément nécessaire.
Aujourd'hui la production est assistée par ordinateur afin d'optimiser l'utilisation de l'eau disponible en fonction du prix de l'électricité. C'est justement cette eau disponible qui limite la production locale d'électricité et non la puissance installée des turbines qui avoisine les 3 870 kW.
Par décision du conseil municipal, la taxe locale sur l'électricité n'est pas appliquée aux habitants de La Bresse, contrairement à la pratique d'EDF quand elle distribue et facture elle-même l'électricité.
Les comptes 2011 - 2022 de la commune s'établissent comme suit[83] :
Postes | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Produits de fonctionnement | 8 023 € | 7 629 € | 8 441 € | 8 550 € | 8 358 € | 7 224 € | 8 433 € | 8 328 € | 8 443 € | 8 150 € | 9 638 € | 20 064 € |
Charges de fonctionnement | 5 942 € | 6 152 € | 9 541 € | 6 417 € | 7 032 € | 6 952 € | 7 538 € | 7 751 € | 7 738 € | 7 288 € | 8 657 € | 18 006 € |
Total des ressources d'investissement | 2 140 € | 5 889 € | 6 646 € | 3 545 € | 4 299 € | 3 479 € | 4 544 € | 3 579 € | 2 617 € | 1 944 € | 2 298 € | 2 442 € |
Emplois d’investissement | 3 126 € | 5 000 € | 7 210 € | 3 101 € | 4 104 € | 4 986 € | 3 021 € | 3 236 € | 2 981 € | 2 734 € | 3 176 € | 2 296 € |
Dette | 2 202 € | 3 009 € | 2 685 € | 2 240 € | 1 908 € | 3 378 € | 2 953 € | 3 697 € | 4 044 € | 3 551 € | 3 120 € | 1 958 € |
Source : Ministère de l’Économie et des Finances : Finances locales 2022 sur la base Alize du Ministère des Finances. |
Recettes fiscales | en milliers d’€ | en € par habitant | Moyenne de la strate démographique (3500 à 5000 hab.) |
---|---|---|---|
Taxe d’habitation (y compris THLV) : taux voté : 21,00 % | 651 000 € | 152 € | 33 € |
Taxe foncière sur les propriétés bâties : taux voté : 40,05 % | 2 780 000 € | 647 € | 468 € |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties : taux voté : 30,42 % | 36 000 € | 8 € | 14 € |
Taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : taux voté : 0,00 % | 0 € | 0 € | 0 € |
Cotisation foncière des entreprises : taux voté : 0,00 % | 0 € | 0 € | 0 € |
Source : Ministère de l’Économie et des Finances[84] : |
Montant total des dettes dues par la commune au : 1 958 000 € pour 4 293 habitants, soit 456 € par habitant (moyenne de la strate démographique à même date : 726 €).
Chiffres clés : Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible par unité de consommation : 22 260 €[85].
La ville de La Bresse est jumelée avec :
Plusieurs établissements se partagent l’enseignement de la maternelle à la classe de troisième sur le modèle école élémentaire en France et collège en France sur le territoire de la commune. Tous assurent le ramassage scolaire et un service de restauration pour le déjeuner :
Une seule association, créée en 1907, regroupe la quasi-totalité des disciplines sportives : La Bressaude, avec 17 sections regroupant 1 150 licenciés : athlétisme, badminton, basket-ball, cercle nautique, escalade, football, golf, gymnastique, moto, pétanque, roue verte, ski, tennis, tennis de table, tir, triathlon et vol libre.
La commune a reçu en 1996 le Challenge de la ville la plus sportive de France décernée par le journal L'Équipe dans la catégorie des villes de moins de 30 000 habitants.
Plusieurs manifestations ont lieu chaque année :
Depuis plus de 40 ans, de nombreuses compétitions sportives internationales ont été organisées à La Bresse, notamment[91] :
Depuis la crise de l'industrie textile, du bâtiment et de la plasturgie dans la deuxième partie du XXe siècle, l'emploi s'est considérablement modifié sur le territoire de la commune en devenant plus diffus et plus artisanal.
Les huit premiers employeurs sont :
En 2009, des emplois représentent 41 % des 2 425 emplois[101] recensés sur le territoire de la commune, le reste étant réparti dans de nombreuses entreprises de moins de 30 salariés.
Outre son domaine skiable, la commune dispose d'importants sites d'accueil touristique. La Bresse est en effet une destination touristique « 4 saisons » reconnue et labellisée « Station touristique / Commune touristique ». Elle dispose d’infrastructures d’accueil diversifiées et de nombreux équipements sportifs et de loisirs pour l’été et l’hiver : complexe piscine-loisirs, Espace Loisirs-Patinoire, Le Domaine nordique, Le "domaine du Haut des Bluches" (camping-caravaneige, chalets, gîtes…)[102] qui s’est substitué, avec le camping du "Domaine de Belle-Hutte"[103], au Camp Gabriel-Henri Ferry, du nom du principal promoteur et réalisateur du « Camp des Écorces », créé à l'origine par le syndicat d'initiative de La Bresse, dont les premiers présidents ont été successivement[Note 6], en 1935, Jean Clovis (pharmacien) puis en 1944, jusqu'en 1958 date de son décès, Gabriel Henri Ferry[104].
L'Odcvl, société coopérative française créée en 1939, commercialise principalement des séjours de vacances en France et à travers le monde pour groupes et familles. Elle dispose d'un centre permanent dans la commune.
L'agritourisme. Les marcairies et les fermes-auberges du massif vosgien, dans les chaume (montagne), notamment sur la route des crêtes, l'auberge "Le Couchetat" (La montagne des lamas[105]), la chèvrerie du Brabant[106] témoignent encore aujourd'hui de l'activité agricole des vallées des Hautes-Vosges qui a su adapter l'activité rurale aux apports du tourisme[107].
Les barrages de production électrique sont également propices aux activités de loisirs[108] : pêche, baignade, nautisme…
La commune de La Bresse compte trois domaines skiables qui sont :
Dans la Moselotte comme dans toutes les rivières des Vosges granitiques, l’eau est abondante, fraîche, aérée et légèrement acide ; c’est le biotope idéal de la truite fario et du saumon de fontaine. C’est ainsi qu'en observant attentivement le mode de reproduction de ces salmonidés en milieu naturel qu’en 1843, deux Bressauds, Joseph Remy[109] et Antoine Géhin, mirent au point la fécondation artificielle et l’incubation de ces poissons, permettant dès lors l’élevage en nombre et le repeuplement des rivières déjà menacé à cette époque.
Bien que certains documents[110] attestent que cent ans plus tôt en Allemagne et en Autriche, plusieurs biologistes, dont Stephan Ludwig Jacobi (1711-1784)[111], aient décrit le mode de reproduction de la truite, la paternité de la réactualisation et de la mise en pratique de la fécondation artificielle a été attribuée aux deux Bressauds[112] (Le Chasseur français no 651 de page 76[113]) et la FAO[114].
Le rôle et le mérite de chacun dans la mise au point et dans la divulgation de la méthode est difficile à départager[115],[116], d’autant plus qu’entre temps, un embryologiste, Victor Coste, informé des travaux des deux Bressauds, a publié et s’est vu attribuer cette découverte par le Collège de France où il était professeur.
C’est donc conjointement que les deux Bressauds furent honorés par la municipalité en 1957 par une stèle devant la mairie puis, en 2006, lors de la réhabilitation de la place du Champtel, par une plaque commémorative à proximité d’une fontaine en granit ornée d’une truite crachant de l’eau (voir photo dans la galerie) et par l'apposition d'une truite d'azur sur le blason de la ville (voir ci-dessous).
La Bresse est un haut lieu touristique et propose de nombreuses activités en lien avec la riche nature à disposition. Parmi les différentes possibilités, le parc d'aventure Bol d'air propose des idées de week-end à La Bresse[117].
C'est une des 189 communes[126] du parc naturel régional des Ballons des Vosges. La cité est labellisée Station Verte.
Un des plats traditionnels les plus fréquents des Hautes-Vosges est les tofôlles, un plat de pommes de terre à l'étouffée accompagné de palette de porc fumée appelée dehpeuille (de dépouille) en patois de la Bresse.
Le dessert le plus fréquent est la tarte aux myrtilles (appelée tarte aux brimbelles selon l'usage vosgien), grâce à la présence de grands champs de myrtilliers sauvages dans les hauts de la Bresse.
La Bresse et ses environs des Hautes-Vosges — ainsi que les proches vallées alsaciennes — sont le berceau de la fabrication du munster, un fromage au lait de vache très crémeux.
Blasonnement :
D'argent au pairle de gueules accompagné en chef d'un banc de pierre « pierre de justice » de sable à dextre d'une truite d'azur allumée de gueules et à senestre d'une roue à aubes de sable.
Commentaires : Le pairle symbolise la forme des vallées et sa couleur rouge rappelle les sacrifices de la population lors des guerres. Le champ blanc rappelle la neige, le banc de pierre du Champtel était un lieu de jugement, l'élevage artificiel de la truite est né au village et la commune produit sa propre électricité[144]. |
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