Pétition des travailleurs de Saint-Pétersbourg du 9 janvier 1905
De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
La pétition des travailleurs et des habitants de Saint-Pétersbourg du est un document historique , une pétition ou supplique[1] ,[2], avec laquelle les travailleurs de Saint-Pétersbourg, sous la conduite du prêtre Gueorgui Gapone, se sont rendus chez Nicolas II, le Dimanche rouge, le 9 janvier 1905 ( dans le calendrier grégorien). La pétition a été établie entre le 5 et le par Gueorgui Gapone et un groupe de travailleurs, dirigeants du Collectif des travailleurs russes de Saint-Pétersbourg (désigné ci-après sous le terme Collectif) avec la participation de représentants de l'intelligentsia démocratique[3]. Cette pétition contenait un certain nombre d'exigences, dont certaines d'ordre politique, d'autres d'ordre économique. La principale des exigences était la suppression de la bureaucratie et la convocation de représentants du peuple sous forme d'assemblée constituante sur base d'un vote universel, direct, secret et égalitaire[4]. Les autres exigences de la pétition se répartissaient en trois sortes de mesures : les «mesures contre l'ignorance et le manque de droits du peuple russe», les «mesures contre la pauvreté du peuple» et les «mesures contre l'oppression du capital sur le travail». Le nombre d'exigences s'élevait à dix-sept. Les revendications politiques de la pétition qui proposaient une limitation des pouvoirs de l'autocratie, ont été considérées par le gouvernement comme «audacieuses» ce qui a été la cause de manifestations des travailleurs [5]. La répression est sanglante contre les travailleurs venus porter la pétition, parfois en famille et de manière pacifique. Sur la place du palais d'Hiver, l'armée impériale tire sur la foule. Certains considèrent que cet événement dramatique marque le début de la révolution russe de 1905, pour d'autres, comme Richard Pipes, il s'inscrit dans un mouvement de contestation de la société qui a commencé avec la campagne des banquets de l'Union des Zemstvos en 1904, voire en avec la grève des universités.