Régions historiques de Roumanie
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La Roumanie moderne s'étend sur plusieurs régions historiques européennes, héritées de la géographie médiévale, qu'elle partage, pour certaines, avec ses voisins. Une interprétation étroitement nationaliste considère qu'une province historique ne peut pas appartenir à plusieurs pays modernes mais doit s'encadrer dans les frontières actuelles d'un seul, soumettant ainsi l'histoire à la géographie actuelle. On regroupe en général ces régions historiques en trois « pays » traditionnels (țări en roumain) : Transylvanie, Moldavie et Valachie[1].
Qu'ils appartiennent ou non à l'actuelle Roumanie, qui n'a aucune revendication territoriale, ces trois « pays » sont considérés par les roumains comme formant leur « foyer ancestral » (vatra strămoşească, expression fréquente dans l'historiographie roumaine). Toutefois l'adjectif românești employé pour ces régions, signifie seulement que des populations roumanophones y vivaient, et non qu'elles les gouvernaient, ni qu'il s'agissait d'« États roumains » au sens national moderne du terme, ni que la Roumanie moderne aurait sur elles des « visées irrédentistes » comme l'affirment les nationalistes[2]. La notion d'« héritage historique commun » est apparemment inconcevable pour eux, alors que le passé n'appartient à aucun État moderne exclusivement mais est un héritage collectif, partagé entre plusieurs pays[3],[4]. Vouloir limiter l'histoire des Roumains uniquement à l'existence et au territoire de l'État roumain moderne, c'est comme affirmer que les Italiens n'ont pas d'histoire et n'existaient pas avant l'Unité italienne[5].