Syndicalisme révolutionnaire
le syndicalisme révolutionnaire propose une stratégie de rupture avec le capitalisme basée sur l'auto-organisation des travailleurs et l'autonomie ouvrière, couplée à l'action directe et à la grève générale expropriatrice / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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L'expression syndicalisme révolutionnaire désigne une pratique syndicale conçue en France dans les syndicats de la CGT entre 1895 et 1914 et alimentée par son application dans les syndicats d'autres pays industrialisés (États-Unis, Italie, Espagne…) jusqu'à nos jours.
Origine |
Mouvement autonome des travailleurs syndiqués et des Bourses du travail |
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Type |
Syndicat, Tendance syndicale, Pratique syndicale |
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Objectif |
Établissement du socialisme |
Méthode |
Personnes clés | |
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Publication |
L'Action directe, La Vie Ouvrière, La Bataille syndicaliste, La Révolution prolétarienne, Syndicaliste !, La batalla |
Le syndicalisme révolutionnaire propose une stratégie révolutionnaire pour établir le socialisme, avec une confrontation contre le capitalisme par l'auto-organisation des travailleurs et l'autonomie ouvrière, couplée à l'action directe et à la grève générale expropriatrice.
Le syndicalisme révolutionnaire est aussi appelé syndicalisme d’action directe, notamment par Jacques Julliard[1],[2].
La doctrine du syndicalisme révolutionnaire est plurielle car elle intègre à la fois les influences du marxisme (dans une version révisionniste de gauche[3]) et de l'anarchisme (dans sa version proudhonienne[4]), et n'a pas eu de stricte structuration internationale.
Les contributeurs théoriques sont, en France, Fernand Pelloutier, le précurseur[5], Hubert Lagardelle, Georges Sorel, Édouard Berth, Émile Pouget, Pierre Monatte, en Italie, Arturo Labriola et Enrico Leone, et aux Pays-Bas Christiaan Cornelissen.
Ce courant se distingue et s'oppose aussi bien au syndicalisme réformiste qu'aux partis politiques, par son adhésion au vieux principe : « L'émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».
Le syndicalisme révolutionnaire a représenté un état d'esprit dominant dans la CGT française entre 1895 et 1920. En fédérant différentes sensibilités qui défendaient l'autonomie ouvrière contre les arrière-pensées politiques des socialistes guesdistes, il est reconnu comme un courant majoritaire lors du congrès de Bourges en 1904, puis lors du congrès d'Amiens en 1906 où fut votée une motion célèbre qui sera appelée plus tard la Charte d'Amiens.
Après la révolution russe, de nombreux syndicalistes révolutionnaires adhèrent à l'Internationale Syndicale Rouge qui servira de concentration des expériences syndicalistes révolutionnaires dans le monde et renouvellera la doctrine à l’orée de la montée du fascisme. La révolution russe aura un attrait particulier pour de nombreux syndicalistes révolutionnaires, mais sera un repoussoir pour d'autres. De nombreux syndicalistes révolutionnaires se tourneront vers le communisme ou fonderont l'anarcho-syndicalisme.
Ce type de syndicalisme est encore présent dans différents pays du monde, en France à travers des éléments minoritaires au sein de la CGT, de Solidaires et de la FSU organisé en tendance comme les Comités syndicalistes révolutionnaires ou Emancipation !, ou des confédérations, comme s'en réclament les CNT de France (CNT-F et CNT-SO). Dans le monde anglo-saxon (USA, UK, NZ…) et germanophone, les IWW mettent en pratique le syndicalisme révolutionnaire sans s'en réclamer explicitement.