Valladolid
commune de Castille-et-León, Espagne / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Valladolid (/baʎaðoˈlið/[2], Écoutez) est une ville et une commune du nord-ouest de l'Espagne, capitale de la province de Valladolid. Elle est située à la confluence du Pisuerga et de l'Esgueva.
Valladolid | ||||
Héraldique |
Drapeau |
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Vue aérienne de Valladolid. | ||||
Administration | ||||
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Pays | Espagne | |||
Communauté autonome | Castille-et-León | |||
Province | Province de Valladolid | |||
Comarque | Campiña del Pisuerga (es) | |||
District judic. | Valladolid | |||
Budget | 314 433 500 € [1] (2007) | |||
Maire Mandat |
Jesús Julio Carnero (PP) 2023-2027 |
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Code postal | 47001 à 47017 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | (es) Vallisoletano/a (es) Pinciano/a (fr) Vallisolétain/ne (fr) Vallisolétan/ane |
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Population | 297 459 hab. () | |||
Densité | 1 503 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 41° 39′ 07″ nord, 4° 43′ 43″ ouest | |||
Altitude | 690 m |
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Superficie | 19 791 ha = 197,91 km2 | |||
Distance de Madrid | 189 km | |||
Rivière(s) | Le Pisuerga | |||
Divers | ||||
Saint patron | San Pedro Regalado (13 mai) | |||
Localisation | ||||
Localisation dans la province de Valladolid | ||||
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Castille-et-León
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Liens | ||||
Site web | www.valladolid.es | |||
Sources | ||||
Données générales Hymne: Himno a Valladolid |
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Elle compte une population de 297 775 habitants en 2021, les Vallisolétans (en espagnol : Vallisoletanos)[3].
Étymologie
En l'absence de sources sûres, l’origine du nom de la ville n’est pas clairement établie. Autrefois[Quand ?] on[Qui ?] croyait que le nom de la ville provenait de Valledolit (en espagnol : Valle de Olit) ou encore Valais d’Olit en français, du nom d'un Maure nommé Olit qui a détenu la ville, mais cette théorie est aujourd’hui réfutée[Par qui ?].
Une autre origine serait Vallis Olivetum, c'est-à-dire « vallée des Olives » (en espagnol : Valle de los olivos), bien qu’étant donné le climat extrême de la ville, il ne paraît pas très probable qu’il y eût une grande quantité d’olives dans la zone.
Autre version est celle en relation avec la présence musulmane en Espagne. En effet, les arabes appelaient cette région Balad al Walid (ou Balad-Walid, en arabe : بلد الوليد) soit ville d'Al Walid, exonyme arabe actuellement utilisé.
Autre explication : Valladolid viendrait de Valle Delicias, la « Vallée des Délices » (d'où la prononciation Vayadolisse). En effet, la ville est située dans une plaine agricole, au climat beaucoup moins rude que ses voisines castillanes. Également, Delicias est un quartier de Valladolid.
L'origine la plus probable[4] semble être l’expression celte Valle tolitum (en espagnol : Valle de Aguas) c'est-à-dire « vallée des Eaux » puisque la confluence de la Pisuerga et de l’Esgueva s’y trouve.
La Pucelle (Pucela)
La ville de Valladolid est communément appelée La Pucelle (Pucela), deux théories existent sur l'origine de ce terme :
- au XVe siècle, quelques Vallisolétans, sous les ordres de Rodrigue de Villandrando seraient allés combattre les Anglais en France aux côtés de Jeanne d’Arc. À leur retour à Valladolid, le nom de pucelanos leur aurait été attribué en référence à la « pucelle d’Orléans » (Pucela de Orléans), de là serait né l’éponyme « La Pucelle » (Pucela) ;
- le professeur de l’université de Valladolid don Celso Almunia défend une autre théorie : Valladolid se trouve dans une vallée traversée par plusieurs cours d’eau. Il s’agit donc d’une « mare » au milieu d’un environnement sec, ce qui peut être traduit par le terme espagnol poza qui aurait dérivé au cours des années en pucela (pozuela).
La reconquête de Valladolid sur les Maures eut lieu au Xe siècle. À partir du XIIe siècle, la ville est favorisée par le roi de Castille qui nomme directement les principaux notables et officiers. En 1343 est fondée l'université qui donnera quantité de juristes (letrados) à la Couronne. En 1373, Henri II de Trastamare y installe la Chancellerie Royale[5].
Résidence des rois de Castille depuis le XVe siècle jusqu'à ce que Philippe II d'Espagne fasse de Madrid la capitale du royaume en 1561, Valladolid redevint temporairement capitale de 1600 à 1606. La ville se révolta contre Charles Quint en 1520 au cours de la Guerre des Communautés de Castille. En 1527 s'y tint la conférence de Valladolid, réunion théologique visant à débattre de l'orthodoxie des idées d'Érasme.
La ville fut le théâtre de la controverse de Valladolid qui porta en 1550 sur le statut des Indiens d'Amérique et qui opposa le dominicain Bartolomé de Las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepúlveda.
Le départ de la cour en provoque l'arrêt de l'extension urbaine. Au XIVe siècle, Valladolid est la troisième ou quatrième ville de Castille après Séville et Tolède, le recensement de 1591 dénombrant 8 112 habitants[6].
Le collège Saint-Albans (es), avec l'église Notre-Dame-des-Douleurs, est fondé en 1590 par le jésuite Robert Persons, Francis Englefield et Jane Dormer, duchesse de Feria, pour les catholiques anglais exilés[7].
- Collège du XVe siècle de San Gregorio, qui contient le musée national de sculpture polychrome. Abrite l'une des toutes premières collections de sculptures d'Espagne. Il rassemble des sculptures représentatives de l'école castillane : Alonso Berruguete, Jean de Joigny (Juan de Juni) ou Gregorio Fernández, aux côtés d’autres grands maîtres espagnols : Juan Martínez Montañés, Pedro de Mena, ou Luis Salvador Carmona.
- Université (fondée au XIIIe siècle). La remarquable façade baroque date de 1716-1718.
- Collège du XVe siècle de Santa Cruz, qui contient le rectorat de l'université de Valladolid.
- Église Notre-Dame-des-Douleurs et collège Saint-Albans (es) ou collège des Anglais, du XVIe siècle.
- Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption du XVIe siècle (inachevée) de styles renaissance et baroque.
- Sanctuaire de la Grande-Promesse du début du XVIIe siècle.
- Église Santa María la Antigua, achevée au début du XIIIe siècle.
- Église conventuelle Saint-Paul.
- du XVIe siècle.
- Église de la Sainte-Vraie-Croix (es) du XVIe siècle.
- Couvent des Augustins, qui contient le Musée oriental. Abrite collections d'art chinoise et philippine.
- Palais royal du XVIe siècle.
- Palais de Fabio Nelli du XVIe siècle.
- Palais de Villena du XVIe siècle.
- Palais de Pimentel du XVe siècle.
- Dernière résidence de Christophe Colomb.
- Casa de Cervantes.
- Monastère royal Saint-Joachim-et-Sainte-Anne.
- Passage Gutiérrez
- L'aéroport international de Valladolid est situé à 10 km de la ville, dans la municipalité de Villanubla, à 845,96 mètres d'altitude, il a été ouvert en 1938.
Avec un trafic total de 512 928 passagers, 14 094 opérations et 31 012 kilogrammes de fret en 2007 officielle AENA a dit, est le 28e aéroport espagnol par le volume de passagers.
Il dispose de 15 destinations régulières :
10 d'entre eux nationales : Alicante, Barcelone, Ibiza, Las Palmas de Gran Canaria, Malaga, Minorque, Palma de Mallorca, Santa Cruz de Tenerife, Séville et Valence.
5 Internationales : Charleroi, Düsseldorf, Londres, Milan et Paris.
- La gare ferroviaire de Valladolid-Campo Grande est desservie par les trains espagnols à grande vitesse et régionaux.
L'université de Valladolid est une université publique espagnole fondée au XIIIe siècle.
L'Universidad Europea Miguel de Cervantes (es) est une université privée fondée en 2002.
Les archives historiques d'Espagne constituent un fonds considérable : les premiers documents sont antérieurs au Xe siècle et s'étendent jusqu'à la période contemporaine.
Elles sont complétées par les archives provinciales détenues dans chaque région correspondant autrefois aux seigneuries souveraines.
Elle compte 302 884 habitants en 2017[8].
Ces dernières années, la ville de Valladolid a connu une perte de population[9], en faveur de sa banlieue, où de nouvelles zones résidentielles prolifèrent. Avec sa banlieue, elle compte 383 894 habitants ce qui en fait la 19e zone de peuplement d'Espagne. Le manque de logements dans la ville même et des politiques de planification urbaine adéquate eurent pour conséquence ces changements résidentiels orientés vers les périphéries. Les jeunes couples qui ne déménagent pas dans une autre province optent pour l'achat d'une résidence dans des communes en périphérie, dont la croissance démographique est la conséquence de la dépopulation de la ville (de 330 700 habitants en 1991 à 302 884 en 2017). La commune doit aussi faire face à une population vieillissante et un taux de mortalité (10,5 %) plus important que son taux de natalité (7,4 %), ce qui conduit décroissance démographique.
2011 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
311 680 | 306 830 | 303 905 | 301 876 | 302 884 | - | - | - | - |
1950 | 1960 | 1970 | 1981 | 1991 | 1996 | 2001 | 2004 | 2005 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
124 200 | 151 000 | 234 000 | 320 290 | 330 700 | 319 805 | 316 580 | 321 713 | 321 001 |
La majorité des étrangers résidant dans la ville sont européens (53 %), mais on retrouve aussi des Américains (26 %), des Africains (19,6 %) et des Asiatiques (7,8 %). Les nationalités les plus nombreuses sont les Marocains (17,1 %), les Roumains (15,1 %), les Colombiens (3,8 %) , les Équatoriens (2,7 %) et les Français (1,9 %)[10].
Valladolid est la capitale de la province éponyme. Elle appartient à la comarque de Campiña del Pisuerga, dont elle est le chef-lieu.
Elle comptait 295 639 habitants aux élections municipales du . Son conseil municipal (en espagnol : Pleno del Ayuntamiento) se compose donc de 27 élus.
Maires
Mandat | Maire | Parti | Majorité | |
---|---|---|---|---|
1979-1983 | Tomás Rodríguez Bolaños (es) | PSOE | 13 / 29 | |
1983-1987 | Tomás Rodríguez Bolaños (es) | PSOE | 18 / 29 | |
1987-1991 | Tomás Rodríguez Bolaños (es) | PSOE | 12 / 29 | |
1991-1995 | Tomás Rodríguez Bolaños (es) | PSOE | 12 / 29 | |
1995-1999 | Francisco Javier León de la Riva (es) | PP | 15 / 29 | |
1999-2003 | Francisco Javier León de la Riva (es) | PP | 15 / 29 | |
2003-2007 | Francisco Javier León de la Riva (es) | PP | 15 / 29 | |
2007-2011 | Francisco Javier León de la Riva (es) | PP | 15 / 29 | |
2011-2015 | Francisco Javier León de la Riva (es) | PP | 17 / 29 | |
2015-2019 | Óscar Puente | PSOE | 8 / 29 | |
2019-2023 | Óscar Puente | PSOE | 11 / 27 | |
2023-2027 | Jesús Julio Carnero (es) | PP | 11 / 27 | |
Principales activités
- textile
- maroquinerie
- papier
- chimie
- automobile avec les groupes français Renault et italien Iveco dans la construction, et Michelin dans la fabrication de pneumatiques, sans compter tous les sous-traitants situés en périphérie (PGO, Faurecia, Johnson Controls ...)
- équipements de chemin de fer
Relations spéciales entre Valladolid et la France
Le principal partenaire commercial de la province vallisolétane est la France[13]. En 2014, elle était le principal destinataire des exportations vallisolétanes (1 758 des 5 465 millions d'euros) et de loin le premier investisseur à Valladolid (4 518 des 8 252 millions d'euros totaux)[13]. Cette relation économique étroite remonte au XIXe siècle lorsque commence l'industrialisation de Valladolid, alors que de nombreux entrepreneurs français choisissent d'investir dans diverses industries comme la métallurgie ou le chemin de fer.
L'hispaniste français Jean Charles Davillier, dans son livre Voyage par l'Espagne publié en 1873, décrit son arrivée à Valladolid en 1862 ainsi[14] :
« L'arrivée à Valladolid provoque au voyageur une impression à laquelle il n'est pas habitué en Espagne. De tous les côtés se dressent les hautes cheminées de brique de nombreuses usines obscurcissant le ciel avec leur noire fumée. Il se trouve dans une ville active et laborieuse. Après Barcelone, Valladolid est la ville la plus industrielle de la péninsule. »
Les relations s'intensifient à partir de la deuxième moitié du XXe siècle. La licence accordée en 1951 par le constructeur automobile français Renault à Fasa-Renault a provoqué une forte industrialisation et attiré d'autres entreprises françaises comme Michelin ou Isorel. En 1975, le secteur du matériel de transport représentait ainsi jusqu'à 54,4 % de la VAB et 45 % de l'emploi de l'industrie vallisoletane. C'est pourquoi la forte présence française rend la bourgeoisie vallisoletane très francophile : d'ailleurs le Lycée Français de Valladolid est le passage recommandé pour travailler chez Renault ou Michelin [15][pas clair].