Villeneuve-Saint-Georges
commune française du département du Val-de-Marne / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Pour les articles homonymes, voir Villeneuve, Saint-Georges, Saint Georges et Georges.
Villeneuve-Saint-Georges est une commune française située dans le département du Val-de-Marne, en région Île-de-France.
Villeneuve-Saint-Georges | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Val-de-Marne | ||||
Arrondissement | L'Haÿ-les-Roses | ||||
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris EPT Grand-Orly Seine Bièvre |
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Maire Mandat |
Philippe Gaudin (DVD) 2020-2026 |
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Code postal | 94190 | ||||
Code commune | 94078 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Villeneuvois | ||||
Population municipale |
35 492 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 4 056 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 43′ 57″ nord, 2° 26′ 59″ est | ||||
Altitude | Min. 30 m Max. 93 m |
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Superficie | 8,75 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Cantons de Choisy-le-Roi et de Villeneuve-Saint-Georges | ||||
Législatives | 3e circonscription du Val-de-Marne | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Val-de-Marne
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | https://www.villeneuve-saint-georges.fr/ | ||||
modifier |
Ses habitants sont appelés les Villeneuvois[1].
Situation
Villeneuve-Saint-Georges est située au sud du département du Val-de-Marne, partie intégrante de l’agglomération parisienne dans la région Île-de-France. La latitude est de 48.7325 et la longitude de 2.449722. Villeneuve se situe à 16 kilomètres au sud de Paris. La Seine la sépare de la commune de Villeneuve-le-Roi[2]. La ville a une superficie de 8,75 km2 ou de 875 hectares. Villeneuve est limitrophe avec le département voisin de l'Essonne. Villeneuve se trouve dans la Brie française.
Choisy-le-Roi | Valenton | Valenton | ||
Orly | N | Valenton | ||
O Villeneuve-Saint-Georges E | ||||
S | ||||
Villeneuve-le-Roi, Vigneux-sur-Seine | Montgeron | Crosne |
Relief et géologie
Villeneuve est divisée en deux parties principales : la partie du plateau, où se trouvent le fort et l'église Saint-Georges, qui domine Villeneuve et la plaine, avec les ensembles d'habitations comme les HBM, le Foyer villeneuvois, le quartier Nord… Le plus haut point s'élève à 91 m d’altitude et le plus bas à 30 m[3].
Hydrographie
Deux cours d'eau traversent Villeneuve :
- La Seine qui, au Moyen Âge, pouvait être traversée à pied au gué de Villeneuve. Il y aurait eu trois ponts sur la Seine : le premier pont était en pierre, le deuxième était le pont suspendu construit par Marc Seguin[4], endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale puis détruit et enfin le pont actuel, le pont de Villeneuve-le-Roi[5].
- L’Yerres, qui prend sa source au sud-ouest de Coulommiers, longue de 88 km, se jette dans la Seine à Villeneuve-Saint-Georges[2]. L'Yerres est traversée par un pont construit au XIXe siècle, la nationale 6 et les chemins de fer. Le SyAGE a été créée pour l'assainissement de la région de Villeneuve-Saint-Georges et notamment l'Yerres. Parmi ses créations, la liaison Verte des bords de l'Yerres et du Réveillon grâce à laquelle l'Yerres pourra être longée à pied de Varennes-Jarcy à Villeneuve-Saint-Georges (38 km)[6].
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Île-de-France et Climat du Val-de-Marne.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 668 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Limeil-Brévannes à 3 km à vol d'oiseau[9], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 656,1 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,2 | 2,2 | 4,3 | 6,4 | 10,1 | 13,3 | 15,3 | 14,8 | 11,5 | 8,7 | 5,1 | 2,7 | 8 |
Température moyenne (°C) | 4,9 | 5,7 | 8,8 | 11,7 | 15,4 | 18,7 | 20,8 | 20,6 | 16,8 | 12,8 | 8,2 | 5,3 | 12,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,7 | 9,2 | 13,4 | 16,8 | 20,7 | 24,1 | 26,5 | 26,4 | 22,2 | 17 | 11,3 | 8 | 16,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−12 08.01.10 |
−11,6 07.02.1991 |
−8 01.03.05 |
−3 06.04.21 |
0 06.05.19 |
4 12.06.05 |
7,5 04.07.1990 |
7 21.08.14 |
3 25.09.02 |
−3,5 30.10.1997 |
−9 24.11.1998 |
−9,5 29.12.1996 |
−12 2010 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16 13.01.04 |
22 27.02.19 |
26 31.03.21 |
28,5 25.04.07 |
32,5 28.05.17 |
37 27.06.11 |
40 31.07.20 |
41 06.08.03 |
33,5 14.09.20 |
29 01.10.11 |
22 06.11.18 |
18 16.12.1989 |
41 2003 |
Précipitations (mm) | 49,9 | 46,3 | 46,4 | 48,2 | 66,7 | 56,1 | 55,2 | 60 | 49,1 | 56,1 | 56,6 | 65,5 | 656,1 |
Voies de communication et transports
Transports en commun
La commune est au centre d'un nœud ferroviaire, avec l'axe Paris - Lyon, et par la ligne de Grande Ceinture. Il y a aussi le dépôt de locomotives et de TGV du Sud-Est de l'Île-de-France, et une importante gare de triage.
Deux gares de la ligne D du RER desservent la commune : Villeneuve-Triage et Villeneuve-Saint-Georges.
Plusieurs lignes de transports en commun desservent la commune :
- les lignes 480 et 483 du réseau de bus de Seine Grand Orly ;
- les lignes A, E, G1, G2, H et L du réseau de bus Val d'Yerres Val de Seine ;
- les lignes B, J1, J2, K, L et O du réseau de bus Marne et Seine ;
- les lignes Trans-Val-de-Marne (à distance, au carrefour Pompadour) et 182 du réseau de bus RATP ;
- les lignes N132, N134 et N135 du service de bus de nuit Noctilien.
Voies routières
La N 6 passe par le centre de Villeneuve.
Câble 1
Le projet du Câble 1 (ex-Téléval) Créteil - Valenton - Limeil-Brévannes - Villeneuve-Saint-Georges est actuellement à l'étude. Cette liaison par téléphérique urbain de type télécabine pourrait relier le quartier du Bois Matar à la station de la ligne 8 du métro de Paris Pointe du Lac en quatorze minutes[13].
Typologie
Villeneuve-Saint-Georges est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[17] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[20],[21].
L'histoire du territoire de Villeneuve-Saint-Georges est intimement liée à la présence du fleuve[22].
Morphologie urbaine
Villeneuve est divisée en sept quartiers :
- Centre : situé au sud de la ville et bordé par la Seine, il regroupe de nombreux petits et moyens commerces et entreprises. Se tient le mercredi et samedi le marché principal de la ville. C'est par ce quartier qu'on peut accéder à la gare de Villeneuve-Saint-Georges. La population du centre-ville est très fortement issue de l'immigration. Le quartier du centre bénéficie du programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[23].
- Blandin/Belleplace : quartier majoritairement pavillonnaire à la limite de Montgeron et de Crosne où se trouvent le Centre hospitalier intercommunal de la ville. Le quartier est occupé par de nombreux gens du voyage sédentarisés. On peut y voir le moulin de Senlis (commune de Montgeron) et le château de Belleplace du XVIIe siècle.
- Villeneuve-Triage : desservi par la gare de Villeneuve-Triage, le quartier et cette gare doivent leur nom à la gare de triage la jouxtant : elle fut l'une des plus grandes d'Europe mais est actuellement à l'abandon. Ce quartier, très isolé du reste de la ville compte tenu de sa position (Seine à l'ouest, gare de triage à l'est) abrite l'une des dernières guinguettes du département. Une passerelle piétonne permet de rejoindre la place Berlioz et la rue de Paris depuis Villeneuve-Triage.
- Le Plateau/Hauts de Villeneuve : situé à l'est de la ville sur une partie du plateau de Brie, cette partie de Villeneuve possède une large diversité panoramique : des grands ensembles (Bois Matar/Cité SNCF) classés en quartier prioritaire, aux pavillons, en passant par des sites remarquables (château de Beauregard, église Saint-Georges…). On y trouve un lycée polyvalent (François -Arago) et le fort de Villeneuve qui abrite jusque 2023 le centre de formation des sapeurs-pompiers de Paris. Le quartier prioritaire du Bois Matar a fait l'objet d'une réhabilitation de 2012 à 2015.
- Le Val Saint-Georges : quartier pavillonnaire limitrophe de Valenton et du parc départemental de la Saussaie-Pidoux (13 ha).
- Le Quartier Nord : comme son nom l'indique, se trouve au nord de la commune à proximité de Pompadour et déborde sur Valenton à l'est. Il est constitué en grande partie de grands ensembles (Graviers, Sellier, La Passerelle, Guynemer, Thimmonier) classés en quartier prioritaire mais aussi de quelques pavillons. Ce quartier est actuellement en grande phase de réhabilitation des structures. Certaines parties de ce quartier ont pour code postal celui de Valenton en raison de la géographie du quartier.
- Val Pompadour : (Villeneuve/Valenton) prolongement de la ZAC de Créteil du même nom. Principalement industriel avec de grandes enseignes (Conforama, Lapeyre…).
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 13 739, alors qu'il était de 13 352 en 2013 et de 12 461 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 92,2 % étaient des résidences principales, 0,8 % des résidences secondaires et 7,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 28,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 67,6 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Villeneuve-Saint-Georges en 2018 en comparaison avec celle du Val-de-Marne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,8 %) inférieure à celle du département (1,8 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 33,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (37,2 % en 2013), contre 45 % pour le Val-de-Marne et 57,5 pour la France entière[I 3].
La commune respecte les dispositions de l'article 55 de la loi SRU, qui prescrit à certaines communes de disposer de 20 % ou 25 % de logements sociaux. En effet, au sens du recensement, la commune en comptait 4 070 en 2008 (37,7 % du parc des résidences principales), nombre qui s'est réduit proportionnellement à 4 130 logements HLM en 2018 (32,6 %)[I 3].
Typologie | Villeneuve-Saint-Georges[I 1] | Val-de-Marne[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 92,2 | 92,5 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 0,8 | 1,8 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 7,1 | 5,7 | 8,2 |
Habitations à bon marché « Anatole France »
Dans l’entre-deux guerres, la crise du logement se fait durement sentir. Pour y remédier des habitations à bon marché (HBM) sont construites. À Villeneuve-Saint-Georges, le conseil municipal du 3 avril 1927, décide l’acquisition du terrain sis avenue Anatole-France, lieu-dit « l’Orme sainte Marie » ; les architectes sont Jean-Charles Moreux et Roger Ginsburger[24].
Les quatre premiers immeubles sont mis en location en mars 1929. Une deuxième tranche de huit immeubles est disponible à la fin de l’année 1930. Enfin, un troisième groupe de cinq immeubles met ses logements en location dans le courant de l’année 1932. « Le village des "H. B" est né ».
HBM « Triage »
Dans le même esprit social qui a conduit à la construction des premiers HBM, le quartier de Triage voit s'ouvrir le les travaux de construction de trois immeubles comprenant quatre-vingt-quinze logements et deux boutiques, auxquels s'ajoutent cinquante boxes et un lavoir pour répondre aux besoins d'une population alors en constante augmentation.
Villa nova au VIIIe siècle, Villa nova Sancti Georgii[25].
En 960, la commune sera placée sous la protection de saint Georges, un chrétien mort en martyr à Cordoue, lorsque ses reliques venues d'Espagne seront données à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés.
Pendant la Révolution française, Villeneuve-Saint-Georges prendra le nom de Villeneuve-la-Montagne avant de reprendre son ancien nom[26].
L'histoire de la commune est connue grâce à l'ouvrage de deux historiens locaux[27].
Préhistoire et Antiquité
Villeneuve-Saint-Georges est occupée dès le Paléolithique et le Néolithique à la confluence de l'Yerres et de la Seine ainsi qu'à Triage, comme en témoignent les vestiges archéologiques. Francis Martin a trouvé de nombreux silex au XIXe siècle.
Après la bataille de Melun, Villeneuve est ensuite intégrée à l'Empire romain. C'est à ce moment-là qu'elle est nommée Villa Nova[28].
Moyen Âge
Au Moyen Âge, elle est une possession de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Le nom de saint Georges est celui d'un chrétien qui périt en martyr à Cordoue pour avoir refusé de se convertir l'Islam. Les moines Usuard et Odilard ramenèrent ses restes en 858 et donnèrent son nom à la ville. Elle vit principalement de la viticulture et de l'agriculture. Elle est un lieu de passage très fréquenté par des rois, comme Saint Louis. Villeneuve possède une position particulière qui lui vaut d'être assiégée et pillée à de nombreuses reprises comme lors de la guerre de Cent Ans.
Renaissance et Temps modernes
Le , afin de délivrer Paris assiégé, le capitaine Saint-Paul[29] entre de force dans Villeneuve-Saint-Georges et passe au fil de l'épée 200 à 300 hommes qui y tenaient garnison au nom du Henri IV roi de Navarre.
Lors des temps modernes, Villeneuve devient une ville bourgeoise. Des demeures, comme les châteaux de Beauregard et Bellevue, sont construites et des personnalités viennent à Villeneuve, comme Henri IV, Catherine de Médicis ou Mme de Sévigné[26].
En 1652, une bataille entre l'armée royale dirigée par Turenne et Charles IV de Lorraine a lieu.
Révolution et XIXe siècle
Lors de La Révolution, la garde nationale fut créée et l'église fut pillée. Peu après Villeneuve redevint une ville tranquille. De nombreuses personnes vinrent habiter à Villeneuve : des compositeurs (Boieldieu), des peintres (Francesco Casanova, Karl Joseph Kuwasseg) des naturalistes (Charles Athanase Walckenaer), des ministres (Victor Duruy), des céramistes (Jean-Paul Louis Chesnel-Larossière), des ambassadeurs (Louis-Jules Mancini-Mazarini)… De nombreuses personnalités, telles Napoléon, Joachim Murat et le prince Eugène, se sont aussi arrêtés à Villeneuve. Le fort de Villeneuve est construit à partir de 1876 pour protéger Paris en prévision d'une future guerre[30]. L’implantation du chemin de fer en 1847 modifie la ville. Le village agricole devient très vite une cité ouvrière[31].
XXe siècle
L’auberge Au réveil matin sur la commune voisine de Montgeron fut le lieu choisi pour la signature de la feuille d’engagement par les coureurs cyclistes de la première étape du premier Tour de France, le 1er juillet 1903. Mais le départ réel de l’étape sera donnée au-delà de la fourche faisant face à l’auberge soit sur Villeneuve-Saint-Georges.
À la veille de la Première Guerre mondiale, Villeneuve-Saint-Georges compte plus de 10 000 habitants. C'est la première ville cheminote du pays avec le plus grand triage d’Europe. Les ensembles du Foyer et des HBM sont construits à ce moment-là.
Le , à la suite de l'appel à une grève générale de 24 heures lancé par la CGT pour demander la journée de 10 heures, le repos hebdomadaire, une augmentation de salaire et la fin du travail à la tâche, des milliers de manifestants se rassemblent à Vigneux et Draveil, puis convergent vers la ville où a lieu un affrontement violent avec la gendarmerie et la troupe. On relèvera quatre morts et plus de 200 blessés parmi les ouvriers, et 69 blessés du côté des forces de l'ordre[32],[33]. Un odonyme local (« Place du 30-Juillet-1908 ») rappelle ces événements. Le lendemain, Georges Clemenceau ordonne l'arrestation de trente dirigeants de la CGT, dont son secrétaire général Victor Griffuelhes, pour neutraliser le syndicat[32].
Un tableau de Théodore Rousseau qui se trouvait au Palais des Beaux-Arts de Lille a été détruit en 1916 [34]
Pendant la Première Guerre mondiale, Villeneuve-Saint-Georges accueille le 232e Régiment d'infanterie territoriale (normalement caserné à Argentan)[35]. L'hôpital-école devient l'Hôpital auxiliaire de la société de secours aux blessés militaires (HASSBM) n°42, tandis que le groupe scolaire Ferry devient l'Hôpital auxiliaire de l'association des Dames de France (HAADF) n°248[35].
Après l'instauration des congés payés, au moment des grands départs en vacances, le déraillement du 30 juillet 1937 fait vingt-neuf morts et cent dix blessés à la bifurcation entre les lignes de Brunoy et de Corbeil.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville est bombardée par l'aviation alliée car la Wehrmacht utilise les installations ferroviaires. De nombreux Résistants sont aussi tués après le « sabotage de Triage ». Après ces événements, une nouvelle poussée démographique voit la construction des grands ensembles au quartier Nord et au Bois Matar[36].
Au , Villeneuve-Saint-Georges qui faisait jusqu'alors partie du département de Seine-et-Oise, devient l'une des communes du nouveau Val-de-Marne.
XXIe siècle
Chronologie
Antiquité
- 52 av. J.-C. : Combat de Metiosedum (peut-être Melun) où les Gaulois combattent Labienus et les Romains, le nom de « Villa Nova » (Ville Nouvelle) est donné à Villeneuve-Saint-Georges après la victoire des Romains[37].
Moyen Âge et Renaissance
- IXe siècle : constructions du clocher de l'église Saint-George[38].
- IXe siècle : Villeneuve est acquis par l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés.
- Xe siècle : Villa Nova (Villeneuve) devient Villa Nova Sancti Georgii (Villeneuve-Saint-Georges)[39].
- 1031 : Henri Ier de France infligea une défaite à la reine Constance d'Arles, sa mère, et à ses frères. Il devint roi de France grâce à cette victoire[40].
- 1204 : Philippe Auguste permit aux marchands de vin en provenance de Bourgogne de transporter leurs vins sans payer quoi que ce soit jusqu'à Villeneuve[41].
- 1244 : Saint Louis séjourna à Villeneuve.
- 1249 : les habitants de Villeneuve-Saint-Georges, de Crosne et de Valenton acquièrent de Thomas de Mauléon, abbé de Saint-Germain-des-Prés, au prix de 1 400 livres, l'exemption des impôts de taille et de formariage.
- 1255 : Saint Louis séjourna pour la deuxième fois à Villeneuve.
- 1257 : deux faux-monnayeurs furent pris à Villeneuve-Saint-Georges. Ils furent pendus dans la justice de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, et furent réclamés comme justiciables du roi. Ils furent détachés du gibet des moines pour être rependus à celui des juges royaux ; mais l'abbaye ayant fait valoir ses droits devant le parlement, les voleurs furent retirés des gibets royaux et pendus une troisième fois à l'abbaye[42].
- 14-15 janvier 1302 : Philippe le Bel s'arrêta à Villeneuve sur la route du Gâtinais et de la Brie[43].
- 1310 : Philippe le Bel séjourna à Villeneuve[43].
- 25 février 1336 : Philippe VI s'arrêta à Villeneuve d'où il écrit une lettre au sieur de Guerlande[44].
- 13 janvier 1349 : Philippe VI séjourna à Villeneuve après la désastreuse bataille de Crécy.
- 1358 : Charles II de Navarre dit Charles le Mauvais (comte d'Évreux, roi de Navarre), à la tête de mercenaires met à sac Villeneuve-Saint-Georges[45].
- 1420 : le duc de Bourgogne pille et brule Villeneuve[46].
- 6 juin 1430 : les Villenevois battent les Anglais pendant la guerre de Cent Ans[47].
- 13 novembre 1474 : Louis XI rencontre Jean-Baptiste des Ursins, 39e grand maître de l'Ordre de Malte[48].
- 24-25 juin 1492 : les ambassadeurs de Venise (dont Zaccaria Contarini) séjournent à Villeneuve.
- Mars 1517 : François Ier de France séjourna à Villeneuve[49].
- 14 mars 1525 : un combat eut lieu entre les troupes du duc de Lorraine et les habitants de Villeneuve-Saint-Georges[49].
- 1562 : Villeneuve est ravagée par l'armée du prince de Condé, Louis Ier de Bourbon-Condé[50].
- 16 février 1568 : les troupes suisses, fuyant Paris, campent à Villeneuve[49].
- Février 1568 : Charles IX de France et Catherine de Médicis tinrent conseil à Villeneuve[49].
- 7 juillet 1589 : les troupes de la Ligue catholique, qui font le siège de Paris, occupent Villeneuve-Saint-Georges et ses alentours[51].
- 1590 : La ville est occupé par les Espagnols[52].
XVIIe et XVIIIe siècles
- 19 octobre 1609 : Louis XIII dîna à Villeneuve[52].
- 1640 : Nicolas Colbert de Vandière achète Beauregard[53].
- Juin 1652 : Charles IV de Lorraine campe dans les hauteurs de Villeneuve. Il fut attaqué par l'armée royale dirigée par Turenne et dut capituler[54].
- 1676-1677 : Madame de Sévigné séjourna dans la rue de Paris à l'auberge des Trois Rois[55].
- 1684 : le château de Belleplace est acheté par Jacques Gabriel, architecte des bâtiments du roi (ex. : château de Choisy)[56].
- 1er septembre 1692 : un ballet en l'honneur du Dauphin, fils de Louis XVI, qui séjourne au château de Beauregard est donné par monsieur Francine[57].
- 1720 : la route de Paris est aménagée en route royale.
- 1752 : les propriétés de Belleplace et de La Grille sont réunies[56].
- 1756 : le château de Bellevue est acheté par Joseph Dupleix de Bacquencourt[58].
- 1773 : construction des écuries du roi.
- 28 avril 1791 : les écuries du roi sont vendues.
- 5 août 1791 : Georgette Marie Magdelaine, la dernière cloche de l'église, est fondue et bénite[59].
- 8 novembre 1791 : Les communes de Crosnes et Villeneuve demandent à être réunies[60].
- 1793 : l'église Saint-Georges est pillée.
- 1793 : Villeneuve-Saint-Georges prend le nom de Villeneuve-la-Montagne[61].
- 1795 : Villeneuve-la-Montagne reprend le nom de Villeneuve-Saint-Georges[61].
XIXe siècle
- 1814-1815 : Villeneuve-Saint-Georges est occupé par les armées alliées[62].
- 1815 : construction de la tombe de Nicolas Rey, chevalier.
- 20 février 1815 : création de la 1re compagnie de Sapeurs Pompiers de Villeneuve.
- 1819-1820 : François-Adrien Boieldieu vécut à Villeneuve et composa des extraits de La Dame Blanche[63].
- 1827 : la girafe envoyé par le vice-roi d'Égypte à Charles X est logée dans les écuries du château de Belleplace[64].
- 1830 : Louis-Philippe s'arrêta à Villeneuve[65].
- 1834 : le nouveau pont sur l'Yerres (la rivière) est inauguré[66].
- 1847 : constructions des chemins de fer à Villeneuve[26].
- 1854 : Victor Duruy achète la propriété au 10, rue du Moutier[67].
- 1856 : la comtesse Hanska achète le château de Beauregard[53].
- 1862 : découverte de 20 bustums (place vide sur laquelle on élevait un bûcher et on brûlait le corps).
- 1869-1870 : restauration de l'église Saint-Georges[68].
- 1870 : Villeneuve est occupée par les Prussiens.
- 1876 : début de la construction du fort de Villeneuve pour protéger Paris[30].
- 1876 : construction du presbytère par Jules Laroche.
- 12 mars 1882 : inauguration de la première école Jules-Ferry dans la rue Henri-Janin.
- 10 avril 1882 : mort de la comtesse Hanska.
- 25 novembre 1894 : mort de Victor Duruy.
- 1896 : installation de l'hôtel de ville au château de Beauregard[69].
- 1898 : inauguration du 1er groupe de maisons du foyer (récompensé aux expositions universelles de 1900, 1905, 1910, 1912 et 1913)[70].
XXe siècle
- 27 mai 1900 : inauguration de la statue de Victor Duruy[71].
- 1902 : inauguration de la nouvelle école Jules-Ferry.
- 1903 : inauguration du groupe Paul-Bert à Triage.
- 30 juillet 1908 : pendant la grève de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges, une fusillade entre cuirassiers et manifestants a lieu à la gare de Villeneuve-Saint-Georges après deux mois de grèves[72].
- 20 juin 1909 : le théâtre de verdure est inauguré[73].
- 1910 : inondations de la Seine.
- 1913 : l'église Sainte-Geneviève est construite.
- 1918-1919 : la propriété de Belleplace est lotie.
- 1966 : La brigade de sapeurs pompiers de Paris (BSPP) s'installe dans le fort de Villeneuve.
- 1993-1994 : construction de la façade de l'église Notre-Dame-de-Lourdes[74].
- 7 octobre 2000 : inauguration de la statue du maréchal Juin.