Loading AI tools
édifice à Vernou-sur-Brenne (Indre-et-Loire) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'édifice gallo-romain de Vernou-sur-Brenne est le vestige d'un bâtiment antique situé dans la commune française de Vernou-sur-Brenne dans le département d'Indre-et-Loire.
Type | |
---|---|
Construction |
IIe ou IIIe siècle |
Propriétaire |
personne privée |
Patrimonialité |
Pays | |
---|---|
Département | |
Commune |
Coordonnées |
---|
Parfois dénommé de manière abusive « palais de Pépin le Bref », il date en réalité de la période gallo-romaine, du IIe ou du IIIe siècle. Sa fonction est incertaine; il s'agit peut-être d'un bâtiment appartenant à des thermes publics ou privés, Vernou-sur-Brenne étant dans l'Antiquité une agglomération secondaire au carrefour de deux voies gallo-romaines ou plus anciennes. Ses vestiges, largement inclus dans des constructions plus récentes, sont inscrits comme monuments historiques en 1947.
Le site de Vernou-sur-Brenne semble faire l'objet d'une occupation humaine continue du Néolithique à La Tène[2].
Plus tard, c'est probablement une agglomération secondaire dès l'Antiquité[3] ; la grande voie antique qui, de Cenabum (Orléans) à l'est à Caesarodunum (Tours) puis Juliomagus (Angers) à l'ouest, longe la Loire sur sa rive droite passe à proximité — elle apparaît sur la table de Peutinger — ; à Vernou s'embranche une autre voie antique qui longe la Brenne et se dirige vers le nord et Vendôme[4].
Le site est toujours habité sous les Mérovingiens et le nom de Vernaus vicus est cité à la fin du VIe siècle par Grégoire de Tours (Histoire des Francs, X, 3, 1)[5].
Le bâtiment gallo-romain, seule construction datant de l'Antiquité, est situé au nos 3-5 rue Aristide-Briand, dans le centre de Vernou, à une centaine de mètres de la rive gauche de la Brenne[6].
Le bâtiment affecte une forme rectangulaire allongée d'ouest en est mais les premières observations faites en 1856 montrent que sa partie orientale a déjà disparu, ce qui rend difficile l'appréciation de ses dimensions d'autant plus que, depuis cette date, d'autres parties ont été détruites. Les plus hauts murs conservés s'élèvent à 6,80 m mais ils sont partiellement arasés ; le bâtiment est large de 11,65 m pour une longueur d'au moins 20,60 m ; aucun détail des aménagements intérieurs ne semble avoir subsisté[6].
|
Les murs de cet édifice, larges de 0,65 à 0,75 m sont constitués de deux parements en petit appareil de moellons calcaires avec interposition, à intervalles réguliers, d'un ou plusieurs lits de briques ou de tuiles[9] ; le mortier de liaison est blanc ou rose (incluant de la brique ou de la tuile pilée)[10]. Ces parements enserrent un blocage en moellons. Des arcades en plein cintre, murées, et des arcs de décharge ont leur voûte réalisée en alternance de tuiles et pierres plates[1]. Le style architectural de l'ensemble peut accréditer l'hypothèse d'une construction du IIe ou du IIIe siècle[11].
Un fragment de sol de mortier rose, retrouvé à l'intérieur du bâtiment, paraît appartenir au frigidarium de thermes mais cet aménagement est sans doute intervenu dans un second temps, à l'occasion d'un remaniement ou d'une totale réaffectation du bâtiment, au même titre qu'un conduit d'évacuation traversant le mur nord, percé à cet effet[10]. Là où elles ont pu être observées, les fondations des murs consistent en un ensemble de blocs de tuffeau de forme irrégulière liés au mortier à la chaux[10].
Certains, comme Jean-Jacques Bourassé et Arcisse de Caumont dans un premier temps, ont vu dans cet édifice les vestiges d'une basilique fondée par l'évêque Perpet et mentionnée par Grégoire de Tours[12] ou une résidence des archevêques de Tours. Une tradition populaire le désigne sous le nom de « palais de Pépin le Bref ». Toutes ces attributions sont sans fondement[9]. L'hypothèse d'un gîte d'étape à proximité d'une voie antique[1] est suggérée dans un second temps par Arcisse de Caumont qui note la similitude architecturale entre l'édifice de Vernou et le bâtiment principal des Maselles à Thésée[13].
Jason Wood, pour sa part, après les observations faites en 1988-1990, pense plus probable que le bâtiment ait fait partie de thermes publics liés à l'agglomération secondaire[10], avis partagé par d'autres archéologues[14],[15], bien qu'il puisse aussi s'agir du balnéaire[Quoi ?] d'une villa privée[16].
Les vestiges du bâtiment sont inscrits comme monument historique par arrêté du [1].
Image externe | |
Détail d'une arcade sur la base Mémoire. | |
En 1983, le parement des murs et la partie supérieure de plusieurs arcades sont encore visibles dans un grenier[17]. La base des murs ouest et nord est également préservée au rez-de-chaussée du même bâtiment, mais elle est recouverte d'un enduit[18]. Une partie du mur méridional existe encore, dépassant d'une habitation moderne et montrant le départ d'un arc. Enfin, selon Josette-Hélène Vagnini-Plot le mur orienté nord-sud qui sépare les numéros 5 et 7 de la rue Aristide-Briand pourrait appartenir au bâtiment[18].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.