Adab (littérature)
notion dans la littérature arabe / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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L’adab (pl. âdâb) dans la littérature arabe classique est le concept qui définit à la fois l'éthique de l'homme de cour cultivé et la littérature en prose qui l'accompagne. Cette littérature englobe à l'origine le genre des rasâ'il (épîtres, genre épistolaire) et celui des nasâ'ih (conseils sur les usages avec les puissants). Formalisé au VIIIe siècle par Ibn al-Muqaffa, le terme d'adab désigne donc tout d'abord un ensemble de valeurs définissant l'adîb (le "gentilhomme islamique") appelé à exercer de hautes fonctions administratives et à servir les puissants, ainsi que plusieurs genres littéraires qui permettront l'essor d'une littérature en prose. L' adab est théorisé à nouveau par Jâhiz au IXe siècle, qui lui donnera son orientation définitive.
Très vite, l'adab en viendra à désigner l'ensemble de la littérature en prose qui n'appartient ni aux sciences religieuses ni à la philosophie[1]. Pour cette raison, on parle couramment de littérature d'adab, en signifiant par là une littérature de l'élite, par opposition à la littérature populaire.
La langue arabe moderne a conservé les deux grands sens du mot, puisqu'adab signifie aujourd'hui "littérature" et "politesse". Cependant ce n'est qu'au XIXe siècle que le mot prend le sens de "littérature". Auparavant, à l'époque classique, il n'y a pas de mot englobant l'ensemble de la production littéraire.