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philosophe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alain Renaut, né le [1] à Courbevoie (Hauts-de-Seine), est un philosophe français, spécialiste de Kant et Fichte et de philosophie politique.
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Philosophe, directeur de collection, traducteur littéraire, professeur d'université, historien |
A travaillé pour |
Université Paris-Sorbonne (depuis ) Université de Nantes () |
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Membre de | |
Directeur de thèse |
Ancien élève de l'École normale supérieure (1969), Alain Renaut enseigne à Pontoise, à l'université de Nantes (1984-1994) puis à l'université Paris IV-Sorbonne[2] où il accède au rang de professeur émérite de philosophie politique et d'éthique. Il a publié de nombreux ouvrages de philosophie, dont quelques-uns avec Luc Ferry, comme La Pensée 68 en 1985, livre polémique contre les philosophies postmodernes, qualifiées d'« anti-humanistes[3] ».
Il est spécialiste des philosophes allemands Kant et de Fichte, dont il a traduit plusieurs ouvrages comme la Critique de la raison pure, la Critique de la faculté de juger, la Métaphysique des mœurs pour le premier, et le Fondement du droit naturel pour le second. Son domaine de prédilection est la philosophie politique et morale. Ses options s'inscrivent dans la tradition d'un libéralisme politique et moral, politiquement proche du socialisme libéral.
À partir des années 2000, ses travaux s'orientent de plus en plus nettement vers des questions de philosophie politique appliquée et, depuis 2010, ses thèmes de recherche concernent les questions éthiques et politiques de la diversité, ainsi que l'interrogation sur les conditions d'un monde juste et l'approche globale des injustices collectives les plus extrêmes[réf. nécessaire].
En 1999, Claude Allègre lui confie la refonte du programme de philosophie en terminale[4]. Alain Renaut dirige le Groupe technique disciplinaire (GTD Renaut) chargé de rénover un programme qui n'a pratiquement pas changé depuis 1973. Selon Serge Cospérec, qui raconte l'histoire de la « guerre des programmes », les différentes tentatives de réformes ont entretemps échoué, à cause d'une division importante dans la corporation des professeurs de philosophie entre les conservateurs, partisans d'un programme indéterminé de notions et de la dissertation comme seul exercice philosophique, et les progressistes, partisans de la détermination des programmes et de la diversification des exercices[5]. Le programme élaboré par Alain Renaut propose quelques innovations ; en plus des notions, il propose des « questions à ancrage contemporain » permettant de préciser les connaissances à apprendre aux élèves et exigées d'eux au baccalauréat. Il propose également de préciser ce qui est attendu des élèves en termes d'argumentation au sein de la dissertation. Le projet de programme de Renaut obtient le soutien (parfois critique) des syndicats et des associations de parents d'élèves[6].
Par contre, les conservateurs représentés par l'inspection de philosophie, l'APPEP et le « Collectif pour l'enseignement philosophique » s'opposent au projet. Même si le programme Renaut est approuvé par le Conseil national des programmes puis validé par le Conseil supérieur de l'éducation le 25 mai 2000, les conservateurs feront échouer l'institution de ce programme, grâce à diverses manœuvres (trucage de la consultation des professeurs, menace de bloquer le baccalauréat, fausses nouvelles diffusées dans la presse). Renaut finit par démissionner et il est remplacé par Michel Fichant[7] qui parviendra à imposer un autre programme, en accord avec le front des conservateurs, malgré les critiques du CNP[8]. Les opposants conservateurs au projet Renaut essayent de faire croire que le projet a l'unanimité contre lui[9],[10].
Alain Renaut participe ensuite à la commission de réflexion sur l'avenir du personnel de l'enseignement supérieur, présidée par le conseiller d'État Rémy Schwartz, qui a rendu son rapport public en [11],[12].
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