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chirurgien, successeur de Larrey à l'Académie des sciences De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alfred-Armand-Louis-Marie Velpeau, né le à Brèches et mort le à Paris, est un anatomiste et chirurgien français, inventeur du bandage qui porte son nom, la « bande Velpeau ».
Président Académie des sciences | |
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Président Académie nationale de médecine | |
Naissance | |
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Nom de naissance |
Alfred Armand Louis Marie Velpeau |
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A travaillé pour |
Hôpital de la Charité (à partir de ) Hôpital de la Pitié (à partir de ) Université de Paris |
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Membre de | |
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Fils d’un maréchal ferrant, qui devait, au besoin, comme tous ses confrères de la campagne, exécuter les pratiques les plus simples de l’art vétérinaire, Velpeau apprit d’abord à ferrer les chevaux[1] et passa sa première jeunesse à aider son père dans son métier[2]. Ayant appris presque seul à lire et à écrire et désirant s’instruire, il avait trouvé chez son père un ancien Traité d’hippiatrique et le Médecin des pauvres avec lequel il parvint à acquérir quelques notions de médecine pratique, se faisant peu à peu une sorte de réputation par plusieurs cures heureuses opérées dans son village tourangeau[2]. Un voisin, à qui sa passion pour l’étude avait inspiré de l’intérêt, lui ayant procuré les moyens de la satisfaire, ses progrès furent rapides, et il fut envoyé, en , à Tours où la rencontre de Pierre Bretonneau, fondateur de l’école de médecine de Tours, décida de sa carrière[3].
Attaché à l’hôpital de Tours, il dut reprendre toutes ses études par la base et se mit à étudier à la fois le latin, le français, la géographie, l’histoire, l’anatomie, la physiologie et toutes les branches de la médecine, au milieu des privations que lui imposait la modicité de ses ressources[2],[3]. À force d’application au service de l’hôpital, il se fit admettre comme élève interne, et, au bout de quinze mois, fut reçu officier de santé[2]. Nommé premier élève, en 1818, avec 200 francs d’appointements, il y joignit le revenu d’une petite clientèle, qui lui permit de faire les économies nécessaires pour monter à Paris pour y poursuivre ses études[2] où son assiduité au travail, ses aptitudes, l’ayant rapidement fait distinguer parmi les autres étudiants de l’hôpital de Tours, son professeur l’aida de ses conseils, de ses recommandations et de sa bourse[4]. À peine arrivé à Paris, avec de très précaires ressources, Velpeau eut à affronter le besoin et les difficultés d’une éducation première tout à fait insuffisante, pour ne pas dire absente, car il possédait à peine les premiers éléments de la langue française, et il savait tout juste de latin ce qu’un pauvre desservant de village avait pu lui apprendre[4]. En 1820, il était déjà le premier aide de Charles Bougon, médecin de la duchesse de Berry[5]. Couronné au concours de l’École pratique en 1821[2], il réussit néanmoins, à force de travail, à devenir successivement aide d’anatomie, faisant plusieurs cours qui eurent un grand succès, puis docteur, en [2], puis chirurgien des hôpitaux, puis agrégé en médecine à la Faculté, puis enfin professeur de clinique chirurgicale après une brillante série de concours[4].
En 1830, il fut nommé chirurgien de la Pitié et, en 1835, professeur de clinique chirurgicale[2]. Exerçant comme chirurgien dans plusieurs hôpitaux parisiens, il occupa la chaire de chirurgie clinique à la Faculté de médecine de Paris de 1833 à 1867.
Il fut élu membre de l’Académie de médecine en 1832 et de l’Académie des sciences en 1843, en remplacement de Dominique-Jean Larrey. En 1860, il présenta les travaux de James Braid sur l'hypnose à l’Académie des sciences[6].
Velpeau avait la main droite mutilée, par suite d’un accident, s’étant, au début de sa carrière, fait au doigt une piqûre en disséquant, une « piqûre anatomique », dont il a failli mourir, mais il fut quitte pour une incurable rigidité de l’index. Privé de l’index de la main agissante, il opérait néanmoins, avec les quatre doigts qui lui restaient, avec une sureté, avec une précision, avec une rapidité vraiment merveilleuses.
Quant à son caractère, de prime abord dur, brutal, il devenait, peu à peu, d’une bonté parfaite[7]. Un de ses anciens élèves le décrit, dans le Figaro, comme « un vieillard de petite taille, sec, vert et très vif encore. Il marchait à petits pas dans une attitude raide, comme s’il avait la colonne vertébrale, ankylosée[8]. »
À l’âge de 72 ans, alors qu’il était encore complètement immergé dans son travail, ne voyant sa femme, sa fille et ses petits-enfants dans sa maison de campagne d’Antony que le weekend, il a attrapé la grippe mais refusé de diminuer ses activités. Il en est mort quelques jours après avoir effectué sa dernière opération[9],[10]. À l’issue d’obsèques à l’église Saint-Thomas-d’Aquin, il a été inhumé au cimetière du Montparnasse[11],[12]. Il avait été promu, le , commandeur de la Légion d’honneur[13].
En , il déclara à l’Académie des sciences que l’on guérit le plus souvent du choléra malgré des remèdes à la prétendue efficacité et des traitements sans valeur administrés, déclaration qui émut le public[2],[14].
Il a donné son nom à un pansement, la bande Velpeau. Il est également connu pour avoir tenté une expérience controversée sur la mémoire : il a demandé au docteur condamné à mort, Désiré Couty de la Pommerais, médecin ayant empoisonné ses patientes pour toucher leur assurance-vie, de lui faire un triple clin d’œil une fois que sa tête serait coupée[15],[16]. La parole de Velpeau, comme professeur, était claire, abondante, facile ; c’était le professeur classique par excellence. Outre ses ouvrages, on lui doit un grand nombre de Mémoires insérés dans les Bulletins de l’Académie de médecine et de Communications faites à cette société sur les altérations du sang, le cancer, les hémorragies, la résorption purulente, sur le Traitement du docteur Vriès, 1859, etc. qui attestent la sûreté et la variété de ses connaissances physiologiques et médicales. Il a eu Simon Noël Dupré et Antonin Jean Desormeaux[17] pour élèves.
Velpeau est l’auteur de nombreuses publications sur la chirurgie, l’embryologie, l’anatomie et l’obstétrique, parmi lesquelles un Traité élémentaire de l’art des accouchements paru en 1830. Ses trois ouvrages les plus importants sont, sans contredit, son Traité d’anatomie chirurgicale, son Traité de médecine opératoire, et surtout son Traité des maladies du sein où se rencontrent les qualités qui le caractérisent véritablement comme écrivain. Il fut, avec Roux, un des défenseurs les plus résolus et les plus convaincus du chloroforme, dès que celui-ci fit son apparition[18].
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