L'Art des putains
livre de Nicolás Fernández de Moratín De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'Art des putains (en espagnol : Arte de las putas) est un poème de Nicolás Fernández de Moratín, classifié dans la littérature érotique et qui a circulé exclusivement de façon clandestine jusqu'à plus d'un siècle après son écriture[1].
L'Art des putains | |
Auteur | Nicolás Fernández de Moratín |
---|---|
Pays | Espagne |
Genre | littérature érotique |
Version originale | |
Langue | Espagnol |
Titre | Arte de las putas |
Date de parution | 1898 |
ISBN | 84-96290-07-7 |
Version française | |
Traducteur | Frédéric Prot |
Éditeur | Dilecta |
Date de parution | 2008 |
ISBN | 978-2-916275-37-6 |
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Composé au début des années 1770, il est publié de façon posthume bien plus tard, en 1898, à cause de la censure imposée par l'Inquisition espagnole, qui l'avait inclus comme livre interdit dans l'édition de 1790 de l’Index librorum prohibitorum[2],[1]. Cela n'a pas empêché le poème d'être prisé par les cercles littéraires de l'époque.
L'auteur était un poète reconnu, qui s'était formé à la cour de par son père, garde des bijoux de la reine Élisabeth Farnèse. Il a également été professeur à l'Université de Valladolid.
Le poème est composé de quatre chants et de 475 vers.
Ce n'est pas une œuvre érotique classique : il s'agit d'une image caustique et sarcastiques du milieu. C'est un recueil d'anecdotes qui raconte les péripéties des travailleuses de nuit dans la Madrid bourbonne. Le poème est généralement relié à d'autres œuvres du même genre comme El jardín de Venus, de Félix María Samaniego, pour le thème abordé.
Moratín y décrit avec précision le travail des femmes qui se consacrent à la prostitution en adoptant des postures féminines et en apportant des témoignages qui permettent de reconstruire de façon exemplaire la situation des femmes dans l'Espagne de l'époque. Malgré cela, l'œuvre reste empreinte de la misogynie caractéristique de ce temps.
La Balançoire et La Novillada de Francisco de Goya pourraient représenter un passage écrit par Nicolás Fernández de Moratín, dans ce poème :
«
Huya el diestro costumbre tan maldita
dé siempre el hurgonazo de pasada
a Cándido incitando, el gran torero
qué, por la pronta, es limpia su estocada
»
«
Fuyez de cette bonne habitude si maudite
donnez toujours un coup de râble en passant
en incitant Candide, le grand torero
dont, tout d'un coup, l'estocade est propre»
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