Bêta-bloquant
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Un bêtabloquant (ou bêta-bloquant, ou plus rarement bêta-adrénolytique[2]) est une molécule utilisée comme médicament en médecine, principalement en cardiologie. Les bêta-bloquants agissent en tant qu'antagonistes des neurotransmetteurs du système adrénergique : l'adrénaline, la noradrénaline ou la dopamine. Cette classe médicamenteuse est notamment utilisée pour la régulation des rythmes cardiaques anormaux, comme l'arythmie ou la tachycardie. Ils peuvent également être utilisés en seconde intention dans le traitement de l'hypertension artérielle, chez les patients ayant souffert d'angine de poitrine afin de prévenir la survenue d'accidents cardiaques[3],[4] ainsi que sous forme de collyres pour diminuer les effets des glaucomes[5],[6].
Bêtabloquant | |
Le Propranolol, le premier bêtabloquant commercialisé, qui a été découvert en 1960[1]. | |
Identification | |
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Code ATC | ATC C07 |
Considérations thérapeutiques | |
Précautions | Soumis à prescription médicale (France: Liste I) |
Antidote | Glucagon, catécholamines, atropine, bêta-2-agonistes (voir traitements de l'intoxication) |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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Les récepteurs bêta-adrénergiques, ciblés par les bêtabloquants, sont situés entre autres au niveau du cœur, des muscles lisses, des reins, des poumons et des vaisseaux sanguins. Lorsqu'ils sont activés par les neurotransmetteurs du système adrénergique (par exemple l'adrénaline), ils entraînent en général une augmentation du stress et du métabolisme en activant le système nerveux sympathique. Les bêtabloquants prennent la place des neurotransmetteurs sur les récepteurs bêta, mais ne provoquent pas de réaction de la part de ces récepteurs. Ils sont ainsi définis comme antagonistes de ces derniers[7]: ils bloquent les effets des récepteurs bêta-adrénergique et du système nerveux sympathique. Cela permet de diminuer la pression artérielle et permet de traiter les risques associés à de nombreuses pathologies cardiaques, mais aussi neurologiques (la migraine) ou oculaires (les glaucomes).
Les premiers bêtabloquants sont synthétisés au début des années soixante[8], ce qui a permis une révolution dans le traitement des pathologies cardiaques. James W. Black, qui a synthétisé le propranolol, premier bêtabloquant d'usage médical, a été récompensé en 1988 par le prix Nobel de médecine[9].
Un traitement par bêtabloquant ne doit en aucun cas être arrêté brutalement, surtout chez les patients souffrant de pathologies coronaires, car un arrêt brutal peut causer des troubles du rythme potentiellement mortels[10],[11].