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La Bibliothèque orientale est une très grande bibliothèque du Proche-Orient fondée en 1875 par les jésuites de l'université Saint-Joseph de Beyrouth (Liban). En 2014, elle possède plus de 200.000 ouvrages, clichés et documents divers dans les domaines: archéologie, religions, histoire, géographie, philosophie, linguistique, littérature et art.
La bibliothèque est fondée en 1875, d'abord comme bibliothèque de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Elle reprend alors le fonds du collège-séminaire de Ghazir[1],[2],[3] et est développée par le père Alexandre Bourquenoud qui explore et inventorie les richesses archéologiques de la région[2].
Le père Louis Cheikho, directeur de 1880 à 1927, lui donne son nom de « Bibliothèque orientale » en 1894 et l’enrichit par les disciplines de l’orientalisme et l’acquisition des manuscrits[2],[3]. En 1898 la revue catholique orientale de langue arabe al-Machriq (l’Orient)[Note 1] En 1906 un seconde revue est créée par la Faculté orientale de l'université: les Mélanges de la Faculté orientale devenus les Mélanges de l’Université Saint-Joseph[3]. La bibliothèque est alimentée par de nombreux échanges internationaux avec les orientalistes européens de l’époque[2],[4].
En 1914, elle n’a pas d’équivalent dans l’ensemble du Proche-Orient[3]. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, les Jésuites sont expulsés par les autorités turques. Craignant les conséquences de cette expulsion les consuls d’Allemagne, d’Autriche-Hongrie et des États-Unis à Istanbul interviennent directement auprès du gouvernement turc pour que le fonds soit protégé et conservé[2].
La bibliothèque sort quasi-indemne des pillages de 1919[5] et de la guerre du Liban bien qu’elle soit située à quelques mètres de la tristement célèbre ligne des combats, séparant les deux parties de Beyrouth[1].
La bibliothèque est une mine documentaire incomparable pour ce qui concerne les recherches en géographie, histoire et science politique du Proche-Orient[1]. Elle a en dépôt 200 000 livres, 2 000 périodiques, 3 500 manuscrits orientaux, une photothèque contenant 50 000 clichés, une cartothèque contenant plus de 2 000 cartes, et de nombreux microfilms et microfiches. Les ouvrages et revues en langue arabe constituent le tiers du fonds[1].
La bibliothèque offre également de nombreux services comme le Centre de documentation et de recherches arabes chrétiennes (CEDRAC) dont le père Peter-Hans Kolvenbach, ancien supérieur général de la Compagnie de Jésus est directeur délégué, de son retour au Liban en 2008[6], jusqu'à sa mort à Beyrouth en 2016.
Depuis 2000, cette bibliothèque de recherche — propriété de la Compagnie de Jésus — est gérée par l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et ouverte au grand public[2].
Le , est créée à Paris l'Association des amis de la Bibliothèque orientale de Beyrouth' (AABOB) dont l'objet est de « contribuer à la sauvegarde, au développement, à l’exploitation et au rayonnement international de la Bibliothèque orientale et des centres de recherche qui lui sont liés et qui dépendent de l’université Saint-Joseph de Beyrouth »[7]. L'association est aujourd'hui présidée par la journaliste et romancière libanaise Carole Dagher[8], René Chamussy et Antoine Sfeir en ont été vice-présidents[9].
En 2012, un projet a été défini pour valoriser le bâtiment grâce à une illumination des façades[10].
En 2014, l'association organise un événement culturel dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale [11].
Elle participe à la création et l'enrichissement de Bibliothèques d'Orient, une bibliothèque numérique internationale lancée en 2017 qui cherche à regrouper des documents témoignant des relations entre la France et le Proche-Orient[12].
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