Loading AI tools
banjoïste américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Bill Keith (né le à Boston, mort le ) est un banjoïste et un joueur de Pedal steel guitar américain connu pour avoir apporté une contribution significative à la technique du banjo à 5 cordes. Ce style considéré comme progressiste, est différent du traditionnel Scruggs style. Il est appelé melodic ou encore Keith style.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Musicien, banjoïste |
Période d'activité |
À partir de |
Instrument | |
---|---|
Genre artistique |
William Bradford Keith est né à Boston, Massachusetts en 1939, et réside à Woodstock. C'est en jouant avec une violoniste, June Hall, qu'il découvre les limites des techniques traditionnelles pour jouer au banjo des airs écrits pour le violon (fiddle tunes). Il décompose alors les mélodies de deux classiques Devil's Dream et Sailor's Hornpipe et les joue note à note. Le « Keith Style » est né. Il enregistre ces morceaux en 1962 avec son compère Jim Rooney dans l'album Bluegrass, Livin' on the Mountain (paru en 1963). Il joue ensuite avec Red Allen, Frank Wakefield and Kentuckians[1] (album The Bluegrass, 1964). Après avoir rencontré le banjoiste Earl Scruggs à Baltimore, il est invité par ce dernier à Nashville pour travailler les tablatures de sur sa méthode de Banjo. Earl Scruggs présente Bill Keith au fondateur du bluegrass, Bill Monroe et a son violoniste Kenny Baker. Bill Keith leur joue Devil's Dream, ce qui lui vaut une offre d'engagement dans le groupe de Bill Monroe, les Blue Grass Boys[2]. Les enregistrements et concerts réalisés durant cette courte période de 9 mois avec le "roi du bluegrass" popularisent son nouveau style de jeu et contribuent à assoir sa réputation[3]. Il influencera ainsi de nombreux banjoïstes.
Après avoir quitté la formation de Bill Monroe, il expérimente de nouvelles techniques en jouant pendant 4 ans (1964-1968) dans le Jim Kweskin Jug Band. À la fin des années 1960, il joue de la Pedal steel guitar au sein du Blue Velvet Band, avec le violoniste Richard Greene, le guitariste Eric Weissberg et Jim Rooney (Sweet Moments, 1969). Il joue aussi ponctuellement pour d'autres artistes comme Ian and Sylvia ou Jonathan Edwards, puis Judy Collins. Il participe en 1972 au disque du collectif Mudacres (Music amont Friends, Rounder) avec en particulier Happy Traum et Jim Rooney.
En 1973, Bill Keith participe à l'expérience inédite du « supergroupe » : Muleskinner[4], avec Peter Rowan (guitare, chant), David Grisman (Mandoline) Clarence White[5] (guitare) et Richard Greene (violon). La formation de ce supergroupe était lié à Bill Monroe, car Richard Greene (qui a joué pour ses Bluegrass Boys, tout comme Bill Keith et Peter Rowan), avait été invité à former un groupe pour le rejoindre dans une émission de télévision. Cependant, le bus de Monroe ayant eu quelques problèmes techniques, Muleskinner a dû jouer toute la soirée tout seul et ce fut un succès (enregistrement disponible en audio et en video). Cela a abouti à un contrat d'enregistrement avec Warner Bros. Le groupe a enregistré son unique album studio, Muleskinner, qui comprend des tendances jazzy, du country et du bluegrass progressif.
Dans la suite des années soixante dix, il vient souvent en Europe. D'abord avec Jim Rooney, puis avec le chanteur Jim Collier et le violoniste Kenny Kosek. Il complète alors sa formation avec des musiciens français comme Mike Larie, puis Pierre Bensusan et enfin Christian Séguret à la mandoline, Hervé de Sainte Foix puis Lionel Wendling à la basse... À ces occasions, il enregistre sur plusieurs disques, Les "Banjo Paris Session" vol 1 (1975) et 2 (1977), ou encore sur Old Fashion Love, l'album de Christian Séguret (1977). Il joue aussi à l'Olympia avec Marcel Dadi et participe à plusieurs des albums du guitariste, en France comme aux États-Unis. Ils donnent des cours dans plusieurs stages et joue en Belgique et aux Usa avec le guitariste François Vola.
Aux États-Unis, Il participe au disque de David Grisman (Rounder 1976)[6] et l'on retrouve en grande partie les mêmes musiciens que dans son propre album, produit chez Rounder : Something Auld, Something Newgrass, Something Borrowed, Something Bluegrass[7] (1976) : David Grisman (mandoline), Tony Rice (Guitar) Tom Gray (bassiste de Seldom Scene), les violonistes Vassar Clements et Kenny Kosek, sans oublier Jim Rooney au chant. Ce disque, distribué en France par Cezame a fortement influencé nos banjoistes hexagonaux. il a été réédité en CD en 1998. À la suite de cet enregistrement, il effectue en 1977 une première tournée européenne avec la formation de David Grisman (avec Tony Rice, Darol Anger et Bill Amatneek) et il jouera en particulier aux festivals de Lausanne, Courville-sur-Eure et Cambridge, puis il reviendra eu Europe avec le Chanteur Jim Collier et le violoniste Kenny Kosek pour une nouvelle tournée avec Christian Séguret à la mandoline et Lionel Wendling à la basse. Ils enregistrent à cette occasion un album chez Hexagone (1978).
En 1999, le banjoïste Tony Trischka produit chez Rounder un disque intitulé "Fiddle Tunes for Banjo", où il invite les banjoistes Bill Keith et Bela Fleck. Cet album d'adaptations au banjo de ces mélodies pour violon dans l'esprit du Keith Style est devenu le classique du genre. Bill Keith enregistre un nouvel album en 1984: Banjoïstic (Rounder). Depuis lors, il joue occasionnellement avec d'anciens partenaire: Jim Rooney et Kenny Kosek dans New Blue Velvet Band ou Richard Greene et son groupe (The Grass is over, Rebel 1995)
En 2012, le Boston Bluegrass Union (BBU) Heritage Awards (2012), catégorie « Musicien », a été gagné par Bill Keith et Jim Rooney, mention Pioneering Boston-Based Bluegrass Performers[8].
En octobre 2015, juste avant son décès[9], Bill Keith a été intronisé à l'International Bluegrass Music Hall of Fame[10],[11].
Bill Keith a par ailleurs breveté des mécaniques les Keith Pegs qui permettent de changer rapidement la hauteur d'une note et qu'il continue de produire dans sa propre entreprise Beacon Banjo Company. Il possède lui-même quatre de ces mécaniques sur son banjo et joue peut jouer un morceau entier ( Auld Lang Syne = ce n'est qu'un au revoir..) sans mettre un doigt sur la touche de son banjo ( Banjo Paris Session [12] ).
Dans le domaine de l'enseignement, Bill Keith a animé de nombreux stages, cours et workshops. Il écrit des tablatures pour banjo depuis le début des années soixante ou il a travaillé sur la méthode Earl Scruggs. Dans les années 1970, il copublie en français avec le banjoïste Jean-Marie Redon une méthode chez Chapell (1977) qui a été le bréviaire de nombreuses générations de banjoïstes. Il a également copublié avec Winnie Winston une méthode de Pedal Steel Guitar (Oak Publications, 1975), un livret de tablatures (Bill Keith Banjo) dans la collection Bluegrass Master series de Tony Trischka et tout récemment un DVD dans la collection Happy Traum : Play Bluegrass Banjo by Ear (Homespun, 2005)
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.