Bouddhisme et mendicité
place et fonction de la mendicité dans le bouddhisme / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La mendicité, dans le bouddhisme, (sanskrit et pāli: piṇḍapāta, «aumône de nourriture » ou selon une autre étymologie « bol à aumônes » ou encore, par extension, « tournée d'aumône »[1]) est un aspect essentiel de la pratique du monachisme bouddhique. Le bouddhisme est l'une des traditions religieuses qui possède une pratique bien établie de la mendicité. La nécessité de mendier est liée à la recherche de détachement, qui est au cœur de cette pratique. Ce détachement se marque par l’interdiction, pour les moines et les nonnes, de posséder quoi que ce soit ou presque. La mendicité est aussi une importante occasion de contacts entre la communauté monastique et les laïcs (sangha), dont la générosité permet d’acquérir des mérites pour leurs vies futures.
La mendicité est imposée et largement codifiée par les règles monastiques (Vinaya) qui expliquent pourquoi et comment elle doit se faire. Mais sa pratique a évolué, tant dans le temps que dans l’espace. Progressivement, les moines et nonnes se sont rassemblés autour de monastères qui ont commencé à acquérir des terres et des propriétés, si bien que la mendicité n’était plus nécessaire. Cela a été particulièrement marqué dans la tradition mahāyāna en Asie de l’Est. En Asie du Sud-Est, dans la tradition du theravāda, la pratique de la mendicité se maintient, même si elle a tout de même reculé.