Bruit sous-marin
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La notion de bruit sous-marin englobe l'ensemble des sons aquatiques en milieu marin, plus ou moins structurés, et pour partie indésirables ou nuisibles (on parle de pollution sonore sous-marine par analogie avec la pollution sonore induite par le bruit excessif d'origine humaine dans l'atmosphère, un phénomène qui progresse rapidement, « particulièrement visible dans les zones d'eau peu profonde qui se caractérisent par la concentration d'un niveau élevé d'activité dans un large éventail de domaines tels que la pêche, le tourisme, la voile et la production d'énergie renouvelable »[1]. L'OMI parle de bruit sous-marin rayonné (underwater radiated noise ou URN) pour le bruit émis par la propulsion des navires.
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En l'absence d'activité humaine, les vagues, la pluie et les émissions sonores des animaux marins constituent les principales sources de bruit ; des évènements sismiques survenant dans les roches ou les glaces (vêlage d'icebergs notamment) provoquent aussi des crêtes occasionnelles[2].
Dans le Pacifique Nord, « le bruit sous-marin a doublé d'intensité tous les dix ans au cours des 60 dernières années (...) et le trafic et les volumes de navires devraient augmenter avec la croissance de la population et des demandes commerciales »[3]. Dans le monde, sleon Matthias Witte et al. (2023) le « bruit de fond océanique » a augmenté de 21 dB en quelques décennies[4]. De nombreuses publications scientifiques[5] concernent l'impact de l'activité humaine sur la « pression acoustique » en milieu marin, soit en ce qu'elle perturbe les différentes espèces, soit en ce qu'elle interfère avec les modes de communication entre organismes marins ou avec les moyens de détection militaires (eux-mêmes producteurs d'ondes puissantes, ce qui les pousse à les renforcer encore. Il est avéré que le bruit sous-marin de basse fréquence et d'origine anthropique est en forte hausse depuis la fin du XXe siècle[6],[7]. En 2020 et depuis la fin du XXe siècle, ce bruit est omniprésent, intense et constant dans un nombre croissant de voies maritimes (et zones portuaires). Il est jugé préoccupant, dont par l'ONU et la Commission OSPAR (2009)[8], car de plus en plus perturbateur pour la faune marine (et donc, indirectement, pour les écosystèmes, pour l’environnement subaquatique marin et les services écosystémiques qu'ils fournissent)[9]. La navigation en est la cause principale, mais les impacts des sonars actifs, ainsi que celui des chantiers sous-marins — explosions, battage de pieux — inquiètent aussi pour l'intensité momentanée mais importante de ces évènements[2]. La pollution sonore subaquatique, à cause de ses impacts négatif reconnus sur la vie marine doit être traité à échelle mondiale dans le cadre de l'objectif de développement durable (ODD) 14 des Nations unies relatif aux océans (peu d'études sont disponibles pour les eaux douces, mais les péniches et autres engins motorisés pourraient y avoir des effets pour partie similaires).
L'écoute du bruit sous-marin se fait par hydrophone (ou par sonar passif dans le cas de la marine de guerre, qui veut, elle, détecter la navigation). Le son se propage beaucoup plus loin, et 4,5 fois plus vite dans l'eau que dans l'air[10].