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compagnie de transport ferroviaire au Cameroun De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Camrail ou Cameroon Railways est l'entreprise concessionaire du réseau ferroviaire du Cameroun, depuis le , dans le cadre d'un contrat de concession signé avec l’État du Cameroun. Son actionnaire de référence est la filiale du groupe MSC : Africa Global Logistics, nouveau nom de Bolloré Africa Logistics, depuis le 30 mars 2023.
Camrail Cameroon Railways | ||
Logo de Camrail | ||
Création | 1999 | |
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Prédécesseur | Régie nationale des chemins de fer du Cameroun | |
Forme juridique | Société par actions | |
Slogan(s) | « Votre avenir va bon train » | |
Siège social | Douala Cameroun |
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Actionnaires | SCCF (77,4 %) État du Cameroun (13,5 %) Total Cameroun (5,3 %) SEBC (Thanry) (3,8 %) |
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Société mère | Africa Global Logistics | |
Société(s) sœur(s) | Sitarail (Côte d'Ivoire) | |
Site web | www.camrail.net | |
Action | Transport ferroviaire | |
Fonds propres | 11 303 909 000 F.CFA (17 232 698 euros) |
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Chiffre d’affaires | 92,3 M€ (2007) | |
Localisation | Cameroun | |
Longueur | 1000 kilomètres | |
Écartement des rails | métrique (1 000 mm) | |
Trafic voyageurs | 1,4 million de voyageurs | |
Trafic fret | 1,6 million de tonnes | |
Carte des voies ferrées exploitées par Camrail | ||
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À l’accession du Cameroun à l’indépendance le 1er janvier 1960, le nouvel État camerounais avait hérité d’un réseau de chemin de fer à voie unique, avec écartement métrique, de 517 kilomètres, aux courbes serrées et au profil peu facile[1].
Ces 517 kilomètres avaient été réalisés, pour une partie par la France et pour l’autre, par l’Allemagne[1] :
La Régie nationale des chemins de fer du Cameroun, en abrégé « Regifercam », est créée par l'arrêté du et exploite le réseau jusqu’à sa privatisation en mars 1999[1].
À l'indépendance en 1960 et 1963, le réseau routier est très limité : le développement de l’État se fait par le chemin de fer. L'Office du Chemin de Fer Transcamerounais est chargé de conduire d'importants travaux de construction et de rénovation, les trains restant exploités par la Regifercam. Le réseau se développe jusqu'à la région de l'Adamaoua (la construction de la ligne Yaoundé-Ngaoundéré a lieu entre 1964 et 1974), puis à l'ouest lors de l'Unification (ligne de Mbanga à Kumba)[1]. À l'occasion de la pose du premier rail de cette dernière le 28 mars 1964, la République fédérale du Cameroun émet deux timbres. L'un représente la stèle commémorative, l'autre une locomotive[3].
La Regifercam est inscrite en 1996 dans processus de privatisation par l’État camerounais, alors qu'elle présentait un déficit moyen annuel d'exploitation de l'ordre de 4 milliards de francs CFA par an entre 1994 et 1999[4].
La liquidation de la Regifercam est chargée, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, de la réalisation de l’actif et de l’apurement du passif, dont les éléments respectifs ne sont pas repris pour le compte du Concessionnaire, au titre de la Convention de concession de l’activité ferroviaire au Cameroun signée le entre la République du Cameroun et la société Camrail. Il s’agissait pour l’État de réduire sa charge financière liée au transport ferroviaire, inverser les flux (entre l’État et le concessionnaire) et d'améliorer durablement l'efficacité du secteur des transports ferroviaires (augmentation de l'offre de transport ferroviaire et de la productivité du personnel)[4].
La Regifercam est dissoute par le décret présidentiel du [5].
La convention de concession a été signée le [6], pour une durée de 30 années[7]. La reprise de l'activité ferroviaire est effective depuis le 1er avril 1999[4].
Cette convention concède à Camrail[8] :
La convention de concession a connu un premier avenant en 2005. Puis complétée par l'avenant no 2 signé le , qui consacre des investissements destinés à l'acquisition du matériel roulant et à la modernisation des infrastructures et le matériel roulant. Cet avenant prévoit sur la période 2009-2020, des investissements de l'ordre de 230 milliards de francs CFA dont 158 milliards à la charge du concessionnaire[9].
À ce titre, deux locomotives neuves de type CC 3300 ont été mises en service le et six nouvelles locomotives CC 2500 ont été réceptionnées en 2012[10].
En 2015, le concessionnaire a acquis neuf nouvelles locomotives de type CC 3300 fabriquées par la société Sud-Africaine Grindrod. Chacune de ces locomotives dotées d'une puissance de 3 000 chevaux, offre la possibilité de tracter en moyenne 1 500 tonnes de marchandises[11].
Côté matériel remorqué, 50 wagons plats ont été réceptionnés en 2013 ; 25 wagons citernes[12], et 40 voitures voyageurs livrés[13]. Camrail a également mis en service le train direct InterCity entre Douala et Yaoundé[14].
L'entretien de la voie ferrée, propriété de l’État, était confié à la Sitrafer de 2001 à 2010[15]. Plusieurs problèmes à la Sitrafer (non-paiement des employés)[16] ont amené la Camrail à favoriser l'ouverture à la concurrence[15]. L'entretien des voies est aujourd'hui assuré par quatre entreprises sous-traitantes de Camrail : SCIN, Socarrema, NASMO et Sitrafer[15].
Dans le cadre du matériel de maintenance, Camrail a acquis et mis en service un autorail de contrôle de la voie le [17]. Cet engin de dernière génération d’une valeur de 2,3 milliards Fcfa permet de diagnostiquer la voie afin de déterminer avec précisions les anomalies de la voie et fournir des résultats en temps réel. Camrail poursuit aussi les travaux de réhabilitation de 175 km de voies entre Batchenga et Ka'a[réf. nécessaire]
Camrail a également procédé à la rénovation de ses ateliers notamment, l’atelier Essieu avec l’acquisition entre autres d’une grenailleuse, des postes de magnétoscopie et d’une machine DALIC pour la métallisation des fusées d'essieux[18].
En janvier 2022, est annoncé que l'armateur MSC allait reprendre la société Bolloré Africa logistics, gestionnaire du Sitarail, du Camrail et du Benirail[19].
Camrail gère un réseau à voie unique d’environ 1 000 km, à écartement métrique.
38 gares sont présentes sur le réseau qui compte 658 ouvrages d’art, 2 194 ouvrages hydrauliques, 35 ponts métalliques, 3 viaducs et 4 tunnels[20].
Les lignes Otélé - Mbalmayo et Mbanga - Nkongsamba étaient autrefois exploitées et ont disparu lors de la privatisation[21].
Le transport de passagers est assuré sur trois liaisons :
Camrail transporte en moyenne 1,7 million de tonnes de marchandises par an[28].
Camrail dispose de deux terminaux à Bélabo et Ngaoundéré, qui permettent de desservir sur le plan national et sous régional (Tchad[22], République centrafricaine et Congo)[29].
Années | Import | Export | Total |
---|---|---|---|
2008 | 260 519 | 252 603 | 513 122 |
2009 | 409 377 | 156 450 | 565 827 |
2010 | 465 891 | 219 632 | 685 523 |
2011 | 366 462 | 212 987 | 579 449 |
2012 | 370 349 | 217 983 | 588 332 |
2013 | 359 232 | 252 467 | 611 699 |
2014 | 362 464 | 200 339 | 562 803 |
Années | Tchad (Import) | Tchad (Export) | RCA (Export) |
---|---|---|---|
2008 | 260 519 | 35 516 | 217 087 |
2009 | 409 377 | 22 770 | 133 680 |
2010 | 465 891 | 20 806 | 198 826 |
2011 | 366 462 | 14 276 | 198 711 |
2012 | 370 299 | 52 138 | 165 760 |
2013 | 359 232 | 54 973 | 191 710 |
2014 | 354 783 | 50 819 | 143 073 |
La sûreté des passagers et des marchandises est assurée par[réf. nécessaire] :
La sécurité incendie est animée en interne par des agents Camrail formés selon normes en vigueur. Elle est structurée autour des dispositifs de :
La sécurité de l’environnement des emprises ferroviaires, se décline à travers plusieurs actions[réf. nécessaire] :
Partenariat avec l’Organisation Non Gouvernementale CARFAD d’appui technique en vue de l’éradication du transport par train des produits fauniques
Le , le train de voyageurs à destination de Yaoundé déraille la nuit entre Bitom et Pangar. L'accident fait 28 blessés[32].
À la suite de plusieurs accidents mortels en 2019, une opération de sensibilisation à la sécurité aux passages à niveau est organisée en 2020[33].
Le 21 octobre 2016 à 13 h 30, près de la gare d'Éséka sur la ligne de Douala à Yaoundé au Cameroun, un déraillement du train 152 de fabrication chinoise occasionne le décès de 79 personnes et des blessures à 551 personnes[34]. La cause est l'effondrement d'une buse, et le bilan est dû à la surcharge du train, seul moyen de transport à ce moment-là du fait de la coupure de la route nationale 3[35],[36].
À la suite de l'accident, l'InterCity ne circule plus[37]. Les voitures chinoises ont été écartés par le gouvernement camerounais. Pour compenser ces matériels déclarés inaptes, l'achat de cinq autorails Stadler et de vingt-cinq voitures voyageurs (construites par CIM-SSRT) est en négociation[37]. Les autorails pourraient relier Douala à Yaoundé en deux heures une fois la voie modernisée, en remplacement de l'InterCity[37]. Neuf locomotives ont été commandées auprès de General Electric (4 locomotives pour trains de voyageurs par l'État et 5 pour les marchandises par Camrail[37]) et sont, en mai 2018, non livrées car en attente de paiement[26].
Pour augmenter sa productivité, Camrail s’est lancée dans un vaste programme d’acquisition de nouveaux équipements techniques[38]:
Camrail a également engagé la modernisation de son système d’information avec la mise en place de[18] :
Le salaire mensuel moyen d’un agent Camrail a doublé en 10 ans, passant de 245 000 Francs CFA à 410 000 Francs CFA[réf. nécessaire].
En outre, Camrail :
Un dialogue agissant entre la Direction Générale et le personnel a été institué. Des commissions paritaires se tiennent deux fois par an entre les représentants du personnel et la Direction générale.[réf. nécessaire]
La Sitrafer, chargée par Camrail de l’entretien des voies, fait plusieurs fois grève entre 2012 et 2014 en bloquant les voies. Les grévistes dénoncent leurs conditions de travail et de rémunération[16]. À la suite de cela, Camrail ne renouvelle pas le contrat de maintenance avec la Sitrafer et ouvre la voie à la concurrence. Quatre entreprises font ainsi leur entrée dans ce secteur : SCIN, Socarrema, NASMO et Sitrafer[15].
Classé dans le « top 5 » des entreprises sociales du Cameroun d'après un classement de l'association sur les maladies tropicales (Ascomt), Camrail fait partie des entreprises socialement responsables[réf. nécessaire]. Elle s'est distinguée par des actions telles que :
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