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photographe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charles Marville est un illustrateur et photographe français, né Charles-François Bossu à Paris le [N 1] et mort dans la même ville le [N 2]. Il est principalement connu pour ses photographies de Paris avant et pendant les transformations de la ville sous le Second Empire, les grands travaux haussmanniens.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Charles-François Bossu |
Pseudonyme |
Charles Marville |
Nationalité | |
Activités |
Archives conservées par |
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Né Charles-François Bossu[2], il débute comme peintre-graveur. On trouve quelques-uns de ses dessins dans La Seine et ses bords et La Saône et ses bords, deux ouvrages de Charles Nodier (1836), et dans Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre (édition de 1838), dans lequel il compose des vignettes, des lettrines ornementées et des paysages. Il collabore en parallèle à des magazines illustrés, dont Le Musée des Familles et Le Magasin Pittoresque. En 1842, il participe à la publication du Jardin des Plantes de Pierre Boitard.
La création du calotype, nouveau procédé photographique qui à l'inverse du daguerrotype, permet la reproduction en nombre des clichés originaux, le conduit à la photographie, domaine où il acquiert rapidement une certaine notoriété. Il obtient en 1848 une première commande officielle de l'état : la copie photographique d'un tableau de Lesueur. Il publie ses premières photographies d'architecture chez Blanquart-Évrard à partir de 1851. Il se rend cette même année en Algérie, réalisant à cette occasion une série de calotypes[3]. En 1853, il est choisi pour photographier le décor du mariage de Napoléon III avec Eugénie qui eut lieu à Notre-Dame. Il photographie le baptême de leur fils en 1856. En 1853-1854, il illustre également l'album Les bords du Rhin puis les séries Architecture et sculpture de l'art religieux, publiés par Blanquart-Evrard[4],[5]. Il se signale comme « photographe du musée impérial du Louvre ». Il est ami d'Ingres qui lui confie la reproduction de ses tableaux. Il collabore également aux grands chantiers de restauration de cette époque, menés par les architectes Viollet-le-Duc, Paul Abadie ou le sculpteur Aimé Millet. Il prend ainsi en photos la Sainte-Chapelle, Notre-Dame de Paris ou d'autres cathédrales françaises.
En 1862, il est « Photographe de la Ville de Paris ». Il photographie alors le nouveau mobilier urbain et les nouveaux aménagements de la ville comme le bois de Boulogne. En 1865, il publie l'Album du Vieux-Paris, commande du service des Travaux historiques qui vient d'être créé. Il réalise pour cela 425 clichés. Cet album rassemble des vues des vieilles rues de Paris avant leur destruction lors des transformations de Paris sous le Second Empire et témoigne de l'insalubrité de la ville avant les travaux d'Haussmann. Pour une seconde commande de la ville de Paris consacrée aux nouvelles voies de la capitale et destinée à être montrée lors de l'exposition universelle de 1878, il photographie notamment le percement de l'avenue de l'Opéra à la fin des années 1870[6]. Il est aussi chargé de prendre en photo les ruines de l'Hôtel de Ville, incendié sous la Commune et les étapes de la reconstruction, mais il meurt avant la fin des travaux.
Après sa mort, en 1879, son atelier, qui se situait au 75, rue Denfert-Rochereau[7], est racheté par le photographe Armand Guérinet.
Les plaques de verre de ses photographies sont conservées à la Bibliothèque historique de la ville de Paris et concernent les rues et monuments de Paris, commandés par la ville de Paris en 1865. Le musée Carnavalet conserve plus de 760 tirages de Charles Marville.
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