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Le climat de l'Isère, principalement en fonction de la saison et du relief (plaines, vallées, montagnes) est très varié.
Dans le Nord-Isère, on peut parler d'un climat continental avec de très légères influences venant du sud (léger creux pluviométrique en été et en hiver et fortes précipitations au printemps et en automne). Il neige beaucoup en hiver, notamment dans les terres froides et les étés sont chauds, venteux et quelque peu secs[1].
Au sud et à l'ouest on peut parler d'un climat continental chaud avec des influences méditerranéennes (étés et hivers secs, intersaisons très pluvieuses) tandis que l'est de l'Isère est concerné par un climat montagnard[1].
À l'extrémité ouest de la chaine alpine, à quelques centaines de kilomètres des façades atlantique et méditerranéenne, le département subit le flux atlantique et ses perturbations mais de façon un peu moins constante que beaucoup de régions françaises à cause de l'éloignement de l'océan et de « l'écran » du Massif Central vers l'ouest. Le département est d'autre part quelque peu "protégé" par le massif alpin des vents froids qui viennent de l'est ou du nord-est. À cause de tous ces facteurs et par sa latitude moyenne (45e parallèle), l'Isère présente un climat tempéré contrasté, d'une saison à l'autre, mais aussi parfois d'un jour à l'autre, contrasté certes mais pas extrême, et malgré la vigueur du relief qui multiplie les conditions particulières, aucun record français, chaleur, froid, pluie, sécheresse ou vent n'y a été enregistré.
Du fait du relief et des grandes différences d'altitude, moins de 200 m en vallée du Rhone et plus de 4 000 m dans le massif des Écrins, le climat est très contrasté suivant l'altitude bien sur mais aussi selon l'exposition qui joue un grand rôle. En illustration de ces contrastes, à 40 km de distance seulement on peut noter la différence de température annuelle entre Saint Martin d'Hères (212 m) et Villard de Lans (1 050 m), 4,6 °C, qui est à peu près la même que la différence de température annuelle entre Lille et Arles.
À cause des montagnes, les précipitations sont abondantes, même à basse altitude et vont de 840 mm par an en vallée du Rhône (Vienne) à 2 000 mm par an à Saint Pierre de Chartreuse.
Les pluies sont apportées majoritairement par les perturbations atlantiques (en toutes saisons) et dans une moindre mesure par les dépressions méditerranéennes (surtout en automne). À Grenoble, les pluies sont réparties très uniformément selon les saisons avec une très légère dominance des pluies d'automne. Dans le nord-ouest du département ce sont plutôt les pluies de printemps et d'automne qui dominent avec relative sécheresse en été et plus encore en hiver. Dans le sud du département, la répartition est assez uniforme avec des précipitations d'automne et d'hiver qui sont prépondérantes et une relative sécheresse d'été.
L'enneigement est modeste à basse altitude, record de 47 cm en 1946 à Grenoble à 212 m, à peine plus que pour les villes françaises de plaine. Il devient vite fort dès que l'on gagne en altitude, surtout dans les Préalpes, avec un record de 310 cm en 1970 au col de Porte à 1 325 m.
Il n'y a qu'un seul point de mesure officiel de l'ensoleillement dans le département, l'aéroport de Saint Geoirs qui enregistre 2 080 heures de soleil annuel. Cependant, d'après les cartes émises par Météo-France et d'après les relevés de la station de Lyon, on peut estimer que l'ensoleillement annuel moyen va croissant du nord au sud de l'Isère, il passerait de 2 000 heures environ à proximité des plaines lyonnaises à environ 2 500 heures en Matheysine-Trièves.[réf. nécessaire]
À cause de son relatif éloignement des façades maritimes, même en plaine les hivers isérois sont plutôt froids par rapport à ceux du reste de la France. Cependant, à basse altitude, ils sont un peu plus courts et légèrement moins excessifs que les hivers des départements du nord-est par exemple.
Cela dit, la plaine de Bièvre où se trouve l'aéroport de Grenoble Saint-Geoirs est l'un des secteurs de plaine les plus froids de France en hiver, surtout lors des nuits dégagées avec de la neige au sol. La température a plongé à −27,1 °C le 3 janvier 1971, puis rebelotte avec −20,2 °C le 30 décembre 2005 et encore −19,4 °C le 5 février 2012[2]. Ces températures extrêmes soulignent en fait la disposition de la plaine de la Bièvre, semblable à une combe coincée entre les Terres froides au nord et le plateau de Chambaran au sud.
Avec l'altitude, la durée du froid s'allonge, bien sûr, et la température s'abaisse mais surtout la neige et le vent s'intensifient. Les températures moyennes en janvier à Grenoble varient entre −1,3 °C le matin et 6,2 °C l'après-midi (valeurs calculées pendant la période 1971-2000). Les 10 premiers jours de janvier sont les plus froids (les températures moyennes varient de −1,9 °C à 5,4 °C). Les précipitations moyennes en hiver sont de 244,6 mm à Grenoble, soit 24 % des précipitations moyennes annuelles. En hiver, la moitié sud-est du département, surtout les reliefs, est plus ensoleillée que le nord-Isère souvent soumis aux brouillards.
Assez précoce dans les vallées abritées, le printemps est plus long à s'installer en altitude. En avril, la température moyenne à Grenoble varie entre 5,3 °C le matin et 16,9 °C l'après-midi. En montagne, les orages de convection commencent le plus souvent à sévir en mai. Les précipitations printanières sont de 240,9 mm à Grenoble, soit 24 % des précipitations moyennes annuelles.
Du fait de l'éloignement de l'océan et de sa situation dans la moitié sud de la France, à basse altitude l'Isère a des étés bien marqués, les épisodes chauds et ensoleillés alternent avec des irruptions d'air atlantique qui se traduisent par des orages rafraichissants. Dans les massifs, les étés fraîchissent assez rapidement avec l'altitude et l'ensoleillement diminue du fait des fréquents cumulus l'après-midi devenant souvent orageux en soirée. Le mois le plus chaud à Grenoble est le mois de juillet (températures moyennes de 14,8 °C à 27,9 °C). Les précipitations estivales sont de 236,7 mm à Grenoble, soit 24 % des précipitations moyennes annuelles.
La température en été est très variable, on peut avoir un climat relativement chaud de 26 à 30 °C, avec des périodes de canicule à près de 35 °C, car Grenoble est placée dans une « cuvette » où la chaleur et la pollution se condensent l'air ne circule pas, en cas d'anticyclone, du fait de sa ceinture de montagne avec des sommets à près de 2 000 m[alpha 1]. Du jour au lendemain il peut faire très frais, puis passer à des températures automnales aux environs de 15 °C très rapidement.
Bien que l'automne en Isère soit assez pluvieux, septembre et octobre sont les mois les plus propices à la balade en montagne, avec la température qui reste longtemps clémente au cours des belles journées ensoleillées et les orages de fin de journée qui disparaissent. La température moyenne à Grenoble en octobre varie de 7,5 °C le matin à 17,4 °C l'après-midi. Les précipitations automnales sont de 281 mm à Grenoble, soit 28 % des précipitations annuelles.
Les principaux domaines climatique existant dans le département sont fortement liés au relief:
Le plateau de Crémieu se situe à l'extrême nord du département. Son climat se distingue des autres unités climatiques iséroises notamment par un nombre de jours sans dégel en hiver légèrement plus élevé que dans le sud du département. Cela s'explique en partie par le brouillard plus persistant dans cette partie de l'Isère et également par l'altitude (environ 400 m sur le plateau). Le plateau de Crémieu reçoit les perturbations atlantiques en légère avance de phase par rapport au sud du département. Concrètement cela veut dire que le redoux, par vent d'ouest, aura quelques heures d'avance sur les vallées alpines.
Largement ouverte vers le nord et le sud, elle connait le phénomène bien connu du Mistral, vent du nord accéléré par effet de tuyère et de couloir entre le Massif Central et les Alpes. C'est aussi une zone d'affrontement privilégiée où se trouvent canalisés l'air méditerranéen, doux et humide et l'air plus froid qui vient du nord, ce conflit donne parfois lieu à des précipitations particulièrement intenses, orages en été et en automne, neige en hiver.
Zone de collines prolongeant vers l'ouest le massif de la Chartreuse et culminant à 800 m environ, les Terres froides, bien que d'altitude modeste, connaissent un nombre assez élevés de jours de gel, neige et brouillard.
L'Aéroport de Grenoble-Alpes-Isère possède une station située à 384 m d'altitude dont le climat est assez représentatif de cette zone. Cette station a un climat continental mais selon la classification de Köppen la température moyenne du mois le plus froid (janvier) est supérieure à 0 °C ce qui place cette dernière en climat océanique (Köppen: Cfb) avec, paradoxalement un record de chaleur à 39,5 °C le et un record de froid à −27,1 °C le . Des records extrêmes, bien loin des records attendus dans un climat océanique classique ce qui fait réfléchir quant aux seuils à fixer pour délimiter les climats continentaux des climats océaniques. La température moyenne annuelle est de 10,9 °C.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −1,2 | 0 | 1,8 | 4 | 8,4 | 11,5 | 13,7 | 13,7 | 10,6 | 7,2 | 2,4 | 0,2 | 6,1 |
Température moyenne (°C) | 2,2 | 3,9 | 6,7 | 9,2 | 13,9 | 17,1 | 19,9 | 19,8 | 16,1 | 11,7 | 6,1 | 3,5 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,7 | 7,7 | 11,5 | 14,3 | 19,3 | 22,6 | 26 | 25,8 | 21,6 | 16,2 | 9,8 | 6,7 | 15,6 |
Record de froid (°C) | −27,1 | −19,4 | −18,2 | −7,9 | −2,8 | 2,1 | 4,8 | 3,8 | −1,2 | −5,3 | −10,9 | −20,2 | −27,1 |
Record de chaleur (°C) | 17,3 | 20,7 | 25,3 | 28 | 31,4 | 37 | 38,3 | 39,5 | 33,6 | 28,1 | 24,8 | 19,5 | 39,5 |
Précipitations (mm) | 65,4 | 61 | 74,3 | 85,7 | 97,5 | 86 | 62,6 | 62,4 | 105,5 | 102,2 | 83,5 | 66,6 | 952,7 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −2 | 0 | 1 | 3 | 7 | 11 | 13 | 13 | 9 | 6 | 2 | −1 | 5,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 5 | 8 | 10 | 14 | 18 | 22 | 25 | 24 | 21 | 16 | 10 | 6 | 14,9 |
Record de froid (°C) | −27 | −17 | −16 | −5 | −2 | 5 | 4 | 6 | −1 | −11 | −7 | −17 | −27 |
Record de chaleur (°C) | 17 | 18 | 23 | 26 | 29 | 32 | 34 | 34 | 30 | 28 | 25 | 17 | 34 |
Précipitations (mm) | 60 | 70 | 70 | 70 | 80 | 90 | 60 | 100 | 100 | 80 | 90 | 80 | 950 |
Le second tableau qui a été établi au même endroit avant 1986[3] montre des températures plus fraîches de l'ordre de 1 K comparées au premier tableau et donc tend à montrer un phénomène de réchauffement climatique.
La Chartreuse et le Vercors sont les premiers massifs des Alpes que rencontrent les perturbations atlantiques. La pluviométrie y est marquée, et de manière plus accentuée en Chartreuse que dans le Vercors. Il tombe ainsi plus de 2 mètres d'eau par an près de la Grande Chartreuse, contre moitié moins en vallée du Grésivaudan par exemple. La conformation du Vercors en hauts plateaux amène des minima nocturnes souvent plus bas qu'en Chartreuse à altitude égale.
La Matheysine, le Trièves, zone de moyenne montagne entourée de massifs élevés, quelque peu abritée des flux d'ouest par le Vercors est une des parties de l'Isère les plus méridionale. Comme les Écrins, ces régions, à pluviosité plus réduite connaissent un climat de transition entre les Alpes du Nord humides et les Alpes du Sud relativement sèches.
Plus haut massif de l'Isère, avec des sommets frôlant ou dépassant les 4 000 mètres, les Écrins sont à la fois relativement secs (les précipitations venant de l'ouest tombant d'abord sur la chaîne de Belledonne et les préalpes) et très froids en raison de l'altitude. C'est aussi le seul endroit de l'Isère où l'on trouve des glaciers à zone d'accumulation franche : on considère en effet qu'au-dessus de 3 800 mètres d'altitude, la pluie est un phénomène rare, toutes les précipitations tombant sous forme de neige.
Au sud-est d'Auris, le climat se rapproche franchement de celui des Hautes-Alpes et des Alpes du Sud. Les épicéas laissent peu à peu la place aux Mélèzes. Le massif des Écrins, culminant à 4 102 m à la Barre des Écrins, peut connaitre des températures supérieures à 0 °C lors des journées d'été les plus chaudes.
La cluse de Voreppe est orientée sud-est nord-ouest. Le vent souffle principalement du nord-ouest vers le sud-est. Témoins de cette fréquence, certains arbres de cette vallée jusqu'aux portes de Grenoble sont d'ailleurs inclinés vers le sud-est.
Le Grésivaudan est orienté sud-ouest nord-est. Le vent y est beaucoup moins fréquent que dans la cluse de Voreppe. En particulier, les contreforts de la Chartreuse sont protégés du vent de nord et du vent d'ouest. Le seul vent qui peut y souffler fortement, hors les rafales orageuses, est le vent de sud-ouest surtout présent en automne et en hiver, il est souvent associé à un effet de foehn amenant une élévation de la température spectaculaire. En hiver, à l'abri des vents du nord, les coups de froid y sont souvent moins sévères qu'à l'ouest du département, par contre les redoux océaniques sont plus longs à se faire sentir.
Les données moyennes de Saint-Martin-d'Hères, 212 m, peuvent illustrer le climat du Grésivaudan. De même qu'à Saint-Geoirs, le climat est de type Cfb avec une température moyenne annuelle de 11,9 °C sur la période 1971-2000. Le record de froid y est de −20,3 °C en janvier 1971.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −1,3 | 0,1 | 2,5 | 5,3 | 9,6 | 12,6 | 14,8 | 14,5 | 11,4 | 7,5 | 2,5 | −0,2 | 6,6 |
Température moyenne (°C) | 2,4 | 4,6 | 8,1 | 11,1 | 15,7 | 18,7 | 21,3 | 21 | 17,3 | 12,4 | 6,5 | 3,3 | 11,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,2 | 9 | 13,7 | 16,9 | 21,8 | 24,8 | 27,9 | 27,4 | 23,2 | 17,4 | 10,5 | 6,8 | 17,1 |
Record de froid (°C) | −20,3 | −20 | −11,9 | −3,6 | −0,6 | 2,6 | 5,9 | 5,6 | 1,6 | −4,2 | −9,1 | −15,4 | −20,4 |
Record de chaleur (°C) | 19,1 | 23,4 | 27,2 | 30,2 | 33,2 | 35,3 | 39,4 | 38,2 | 34 | 31,3 | 26,7 | 22,9 | 39,4 |
Précipitations (mm) | 83,5 | 79,3 | 78,1 | 80,1 | 82,7 | 85,7 | 72,2 | 78,8 | 98,8 | 94 | 92,1 | 81,8 | 1 008 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −2 | 0 | 2 | 5 | 9 | 12 | 14 | 14 | 11 | 7 | 3 | −1 | 6,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 6 | 8 | 12 | 16 | 20 | 23 | 26 | 25 | 22 | 17 | 10 | 6 | 16 |
Record de froid (°C) | −19 | −20 | −7 | −4 | 0 | 3 | 6 | 6 | 2 | −3 | −7 | −15 | −20 |
Record de chaleur (°C) | 19 | 22 | 24 | 26 | 33 | 34 | 38 | 36 | 33 | 31 | 27 | 20 | 38 |
Précipitations (mm) | 80 | 80 | 70 | 70 | 80 | 90 | 70 | 100 | 90 | 80 | 90 | 100 | 1 000 |
Le second tableau qui a été établi au même endroit avant 1986[4] montre des températures plus fraîches de l'ordre de 1 K comparées au premier tableau et donc tend à montrer un phénomène de réchauffement climatique.
La partie basse de la vallée de la Romanche, de Vizille à Rochetaillée, ne voit que très peu le soleil en hiver. Entourée de massifs abrupts frôlant les 3 000 mètres d'altitude et orientée parallèlement à la vallée du Grésivaudan, elle est protégée des vents de nord et de sud.
Avec ses trois vallées ouvertes dans trois direction différentes, appelées Y grenoblois, le régime des vents y est particulier :
On observe plusieurs zones de mésoclimats en Isère, essentiellement liées à la disposition du relief et au type de la roche.
Ce phénomène, appelé phénomène de canon à neige par Météo France Isère, est le résultat d'une mini-dépression créée par l'engouffrement du vent entre le Vercors et la Chartreuse par vent de nord ou de nord-ouest et ciel nuageux[5]. Il se met alors à neiger de la gare de péage de Voreppe jusqu'au centre-ville de Grenoble. Certaines années, on a observé une épaisseur de 10 cm de neige à Saint-Martin-le-Vinoux, contre 0 cm à Meylan à la même altitude.
Les contreforts sud du Saint-Eynard jouissent d'un climat privilégié du fait de l'exposition et du calcaire. De 1 000 à 1 300 mètres d'altitude, les sapins sont épars, alors qu'à cette altitude ils devraient dominer la forêt. Plus bas, entre 500 m et 700 m, on trouve même des espèces méditerranéennes, éloignées de leur zone habituelle d'implantation. Au pied du Saint-Eynard, dans les jardins, les lauriers-roses, espèce délicate souffrant à partir de −8 °C, passent l'hiver en pleine terre sans protection[6].
L'effet de fœhn en Isère se manifeste essentiellement pour deux directions de vent, celui de l'Ouest et celui du Sud, respectivement après leur passage sur le Massif central et sur les Préalpes du Sud.
Lorsque le vent du sud souffle, l'Isère est soumise à l'effet de fœhn. Ce département se situe en effet sur le versant situé au nord du col de la Croix-Haute. La température peut grimper rapidement dans ce cas, et on peut facilement passer de 0 °C à Grenoble à +15 °C en quelques heures. En hiver, la neige fond alors à une vitesse impressionnante, en particulier sur les versants sud des montagnes particulièrement bien exposés. En été, la chaleur nocturne peut atteindre les records français, comme le 23 juillet 2009 (température nocturne de 32 °C à Vizille)[7]. Ce phénomène existe sur tout le département mais est particulièrement marqué dans la région de Grenoble.
Lorsque le vent de l'ouest souffle, la bordure ouest de l'Isère (vallée du Rhône) est protégée en partie des précipitations par le Massif central. La relative faible hauteur des précipitations en particulier dans la ville de Sablons témoigne de sa situation sous le vent par rapport au Massif central.
Lors de situations anticycloniques en hiver, on observe en Isère le phénomène d'inversion de température. Ces jours-là, il fait plus froid à basse altitude qu'à haute altitude. Généralement le phénomène est accompagné d'une mer de nuages à l'altitude variable, souvent vers 1 000 m.
Un incendie s'est notamment déclaré sur le Néron, en Chartreuse. Il a duré plusieurs semaines.
Dans les massifs préalpins, en Chartreuse notamment, les arbres, sur certaines zones, ont perdu leurs couleurs vertes. Les endroits particulièrement exposés se situent au niveau des sangles, ces petits couloirs de verdure au milieu des falaises. Quelques années plus tard, les stigmates de la canicule sont encore visibles sur certains endroits de Chartreuse et notamment sur l'aiguille de Chalais (au-dessus de Voreppe) où certains arbres n'ont pas survécu.
Les photos du Géoportail de Chartreuse, prises en 2003, permettent de repérer facilement ces zones asséchées.
En se basant sur l'hypothèse d'une hausse de 3 °C de la température moyenne en Isère, on pourrait observer les conséquences suivantes (sur la base d'un gradient thermique vertical de 1 °C/150 m) :
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