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livre de Guy Debord De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Commentaires sur la société du spectacle est un essai de Guy Debord paru en mai 1988 aux Éditions Gérard Lebovici et réédité à partir de 1992 par les éditions Gallimard suivi de la Préface à la quatrième édition italienne de « La Société du spectacle » initialement publiée en 1979.
Commentaires sur la société du spectacle | ||||||||
Éditions Gérard Lebovici, 1988. | ||||||||
Auteur | Guy Debord | |||||||
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Pays | France | |||||||
Genre | Essai politique | |||||||
Éditeur | Éditions Gérard Lebovici Éditions Gallimard |
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Date de parution | 1988 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Dans la Société du spectacle, Debord distingue en 1967 deux formes du spectaculaire, l’une qu'il appelle « diffuse » et dont l'archétype est la société américaine dans laquelle la figure du citoyen-consommateur domine, l'autre qu'il appelle « concentrée », représentée par les régimes dictatoriaux reposant sur le culte du chef. Dans les Commentaires de la Société du spectacle, il ajoute en 1988 une troisième forme du spectaculaire qu'il appelle « intégré », convergence des deux premières. Apparu le plus récemment, le spectaculaire intégré est donc transversal à toutes les formes de régimes politiques, mais acquiert une force particulièrement terrible dans les démocraties spectaculaires. Il se caractérise par cinq traits : « le renouvellement technologique incessant ; la fusion étatico-économique ; le secret généralisé ; le faux sans réplique ; un présent perpétuel ».
Définissant « le secret généralisé », il précise qu'il « se tient derrière le spectacle, comme le complément décisif de ce qu’il montre et, si l’on descend au fond des choses, comme sa plus importante opération. »
En effet, la logique de la Société du spectacle n'est pas de montrer ce qu'il faut connaître, mais de saturer l'espace public pour cacher ce qu'elle ne montre pas. « Notre société, précise-t-il, est bâtie sur le secret, depuis les ”sociétés-écrans” qui mettent à l’abri de toute lumière les biens concentrés des possédants jusqu’au ”secret-défense” qui couvre aujourd’hui un immense domaine de pleine liberté extrajudiciaire de l’Etat » .
Dans le chapitre XVIII de ce livre, il écrit : "Le pouvoir est devenu si mystérieux qu’après l’affaire des ventes illégales d’armes à l’Iran par la présidence des États-Unis, on a pu se demander qui commandait vraiment aux États-Unis, la plus forte puissance du monde dit démocratique ? Et donc qui diable peut commander le monde démocratique ?"
Par ailleurs, la Préface à la quatrième édition italienne de "La Société du spectacle" publiée en 1979, se concluait ainsi : "Les jours de cette société sont comptés ; ses raisons et ses mérites ont été pesés, et trouvés légers ; ses habitants se sont divisés en deux partis, dont l'un veut qu'elle disparaisse." La répétition du son [e] simule le consensus des habitants de la péninsule italienne[style à revoir], mais le son disparaît à la fin de la phrase, laissant apparaître une véritable disjonction sociale. Les "raisons" et les "mérites" peuvent rappeler Tacite, Annales, Livre I, Chapitre XLVIII ("en temps de paix, on tient compte des raisons et des mérites ; lorsque la guerre est déclarée, les innocents et les coupables tombent pareillement"). C'est enfin une variation sur le Mane, Thecel, Phares ("compté", "pesé", "divisé")[1] de la Bible, Daniel, V ; Isaïe, XXI, 5 : elle annonce la chute prochaine de Babylone devant les Perses, pendant une fête et des réjouissances dans la ville (voir Hérodote, L'Enquête, I, 191). Cette conclusion s'apparente donc à un appel à la guerre civile et la promesse d'une victoire des insurgés révolutionnaires.[réf. souhaitée]
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