Critique du programme de la navette spatiale
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Les critiques du programme de la navette spatiale viennent d'affirmations selon lesquelles le programme de la navette spatiale de la NASA n'avait pas atteint ses objectifs promis en matière de coût et d'utilité, ainsi que de conception, de coût, de gestion et de sécurité[1]. Foncièrement, il n’a pas réussi à réduire le coût de l’accès à l’espace. Les coûts de lancement par kilogramme de la navette spatiale se sont finalement révélés considérablement plus élevés que ceux des lanceurs non réutilisables[2]. En 2010, le coût par vol de la navette spatiale était de 380 millions € (409 millions de dollars), soit 13 154 € (14 186 dollars) par kilogramme en orbite terrestre basse (OTB). En revanche, le coût comparable du lanceur Proton était de 130 millions € (141 millions de dollars), soit 6 232 € (6 721 dollars) par kilogramme pour l'OTB, et celui du Soyouz 2.1 était de 51 millions € (55 millions de dollars), soit 6 180 € (6 665 dollars) par kilogramme, bien que ces lanceurs ne soient pas réutilisables[3].
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Si tous les coûts de conception et de maintenance sont pris en compte, le coût final du programme de la navette spatiale, moyenné sur toutes les missions et ajusté à l'inflation (de 2008), a été estimé à 1,4 milliard € (1,5 milliards de dollars) par lancement, soit 55 638 € (60 000 dollars) par kilogramme pour l'OTB[4]. Cela doit être mis en contraste avec les coûts initialement envisagés de 241 € (260 dollars) par kilogramme de charge utile en 1972 (environ 1134 € par kilogramme (555 dollars par livre) en tenant compte de l'inflation jusqu'en 2019)[5].
« La navette spatiale fut designé pour être rentable à un taux de vol hebdomadaire, un but qui n'a jamais été crédible[6]. »
— Michael D. Griffin, administrateur de la NASA, 2007, Aviation Week.
Bien que la navette spatiale ait effectivement servi à entretenir les satellites et les stations spatiales en orbite, elle n’a pas atteint son objectif initial, à savoir permettre un accès régulier et fiable à l’espace, en partie à cause d’interruptions de plusieurs années dans les lancements suite aux accidents de la navette spatiale. Elle ne fut jamais aussi économique que les fusées à usage unique pour le lancement de satellites[7]. Les pressions budgétaires de la NASA, causées en partie par les coûts quotidiennement élevés du programme de la navette spatiale, éliminèrent les vols spatiaux avec équipage au-delà de l'orbite terrestre basse depuis Apollo et réduisirent considérablement l'utilisation de sondes sans équipage[8]. La promotion et la dépendance de la NASA à l'égard de la navette ralentirent les programmes nationaux de lanceurs commerciaux à usage unique au moins jusqu'à la catastrophe de Challenger en 1986[9].
Deux des cinq navettes spatiales furent détruites dans des accidents, tuant 14 astronautes : les accidents les plus mortels de la conquête spatiale[10].