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composé chimique précurseur des catécholamines De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La 3,4-dihydroxyphénylalanine (en abrégé, DOPA ou dopa) est une substance intermédiaire dans la synthèse des catécholamines. Elle possède deux isomères optiques, la L-DOPA ou L-dopa (ou lévodopa, dénomination pharmacologique internationale), lévogyre, et la D-DOPA ou D-dopa, dextrogyre.
Dopa
Lévodopa | |
Identification | |
---|---|
No CAS | |
No ECHA | 100.000.405 |
No CE | 200-445-2 |
Code ATC | N04 |
DrugBank | DB01235 |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule | C9H11NO4 [Isomères] |
Masse molaire[1] | 197,187 9 ± 0,009 4 g/mol C 54,82 %, H 5,62 %, N 7,1 %, O 32,46 %, |
pKa | lévodopa : pKa1=2,32, pKa2=8,72, pKa3=9,96, pKa4=11,79 à 25 °C |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 285 °C déc |
Précautions | |
Directive 67/548/EEC | |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
modifier |
La L-DOPA est la forme stéréo-isomérique lévogyre métabolisable par l'organisme. Sa décarboxylation par la DOPA-décarboxylase produit la dopamine.
La L-DOPA est capable de franchir la barrière hémato-encéphalique. C'est une substance qui est utilisée dans le traitement de la maladie de Parkinson en augmentant le taux de dopamine.
La L-DOPA s'avère supérieure aux agonistes de la dopamine dans le contrôle des symptômes, avec toutefois plus de complications motrices[2]. Elle freine l'évolution de la maladie[3] et améliore très légèrement l'autonomie du patient[4] (par rapport aux agonistes de la dopamine).
La L-DOPA reste le traitement de choix chez la personne âgée, surtout en cas de troubles cognitifs débutants[5], ces derniers pouvant constituer une contre-indication aux autres médicaments antiparkinsoniens.
L'éradication d'Helicobacter pylori améliorerait les résultats du traitement par la lévodopa[6], ce germe pouvant contribuer à la survenue de la maladie de Parkinson[7].
Elle se fait par voie orale, en trois prises durant les repas dans le traitement initial[5]. Les doses sont augmentées progressivement et le nombre de prises peut atteindre cinq.
Les dyskinésies apparaissent dans près de 40 % des cas après quelques années de traitement[8]. Ces effets secondaires sont dépendants des dosages et sont plus fréquents lorsque la maladie de parkinson survient chez un sujet jeune[5].
Des troubles impulsifs sont décrits dans un peu plus de 10 % des patients traités[9]: addiction aux jeux, achats compulsifs...
Il existe un risque de survenue de glaucome chez les patients ayant un angle irido-cornéen fermé. Une asthénie et des nausées sont décrites[5].
Chez la femme enceinte, il ne semble pas exister un risque augmenté de malformation fœtale[10].
En outre sa métabolisation périphérique au niveau des entérocytes et hépatocytes principalement responsable de la majeure partie de la biodisponibilité de la L-DOPA, il est connu depuis les années 1970 que la L-DOPA est aussi métabolisée au niveau du microbiote intestinal[11]. Lorsque Marshall et Warren reçoivent un prix Nobel en 2005 pour la découverte d’Helicobacter pylori dans les ulcères de l’estomac, dites alors « infectieuses », la quadrithérapie résultante : amoxicilline, clarithromycine, métronidazole et oméprazole ont vu chez les patients Parkinsoniens traités à la L-DOPA leurs dyskinésies fortement augmentées, traduisant par conséquent un surdosage sanguin de la L-DOPA pour une même quantité administrée[12]. Ces données cliniques montraient alors une corrélation entre la prise de divers antibiotiques par voie orale et une pharmacocinétique différente de la L-DOPA, laissant par conséquent déduire que le microbiote intestinal a un impact non négligeable sur la pharmacocinétique de ce médicament. Une autre équipe de chercheurs a montré que, dans un premier temps, la L-DOPA est décarboxylée par une tyrosine décarboxylase dépendante du phosphate de pyridoxal appartenant à Enterococcus faecalis. Par la suite, des souches de Eggerthella lenta peuvent déshydroxyler, par une dopamine déshydroxylase dépendante du molybdène, la dopamine pour former de la m-tyramine (qui n'est pas connue pour avoir de conséquence biologique)[13]. En outre, l’équipe de chercheurs a soulevé la question : la carbidopa permet-elle d’inhiber la tyrosine décarboxylase d’E. faecalis en plus de la DOPA carboxylase humaine ? Leurs résultats semblent montrer que non. Ainsi, cela peut montrer que l’utilisation de la carbidopa peut ne pas nécessairement modifier les variations pharmacocinétiques intra et interindividuelles de la L-DOPA chez les patients Parkinsoniens. Cependant ces mêmes chercheurs ont toutefois identifié un dérivé de la tyrosine pouvant inhiber la tyrosine décarboxylase d’E. faecalis : la (S)-α-Fluoromethyltyrosine[13].
Elle fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en )[14].
Elle reste le traitement antiparkinsonien le moins cher[5].
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