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sociologue français, fondateur de l'association AIDES De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Daniel Defert, né le à Avallon (Yonne) et mort le à Paris, est un sociologue français.
Président AIDES | |
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Cimetière de Montillot (d) |
Nom de naissance |
Daniel André Defert |
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Professeur d'université, philosophe, sociologue de la santé, personnalité engagée dans la lutte contre le sida, sociologue |
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Militant anti-sida et président-fondateur (1984-1991) de la première association française de lutte contre le sida, AIDES, il créa cette association après la mort de son compagnon, le philosophe Michel Foucault[1].
Daniel Defert passe son enfance à Vézelay où son père est coiffeur [2]. Il est inscrit en hypokhâgne et khâgne au lycée du Parc à Lyon.
Daniel Defert est ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud[3]. Agrégé de philosophie (1964), il a été attaché de recherche au CNRS-Fondation Thiers (1966-1968)[4], assistant de sociologie à l'université de Vincennes (1969-1972), maître-assistant de sociologie à l'université Paris-VIII (1972-1985) et maître de conférences dans ce même établissement (1985-2001)[5].
Dans le domaine de l'histoire des savoirs, sous la direction de Raymond Aron, Daniel Defert a étudié la naissance de la science sociale comme discipline universitaire[4]. Il s’agissait de l’étudier sous deux formes : celle de la statistique descriptive dans les universités allemandes au XVIIIe siècle et celle du développement d’une idéologie de la science sociale dans les sociétés européennes de statistique et chez les hygiénistes.
Cette recherche, continuée en vue d’une thèse d’État[4] sur la formation du champ sociologique, a conduit progressivement Daniel Defert à l’étude des pratiques descriptives déjà à l’œuvre dans les récits de voyage de découvertes des XVIe et XVIIe siècles que la statistique universitaire allemande avait entrepris de recoder. C’est à partir de ces recherches sur l’histoire des pratiques ethnographiques, en particulier des peintres voyageurs depuis la découverte de l’Amérique, que Daniel Defert a élaboré la notion d’ethno-iconographie comme domaine de recherches[5]. C'est dans ce cadre qu'il a été de 1980 à 1987 coresponsable d’une unité de recherche associée au CNRS : ERA 1054. « Le Monde des relations du voyage, Texte-image ».
Dans le domaine de la santé publique, Daniel Defert a été membre du Comité scientifique pour les sciences humaines de la Société internationale sur le sida (1986-1994), membre de la Commission internationale sur le sida de l'Organisation mondiale de la santé (1988-1993)[6], membre du Comité national du sida (1989-1998) et du « Haut Comité de la santé publique » (à partir de 1998)[7].
Il est l'auteur de nombreux articles dans le domaine de la santé publique. Il a été honoré du grade de chevalier de la Légion d'honneur et a reçu en 1998 le prix Alexandre Onassis pour la création de AIDES[8].
Daniel Defert rencontre Michel Foucault en 1960, et leur relation dure de 1963 jusqu'à la mort de Foucault en 1984[9]. Foucault décrit cette relation comme un « état de passion »[5],[10].
Daniel Defert milite avec Michel Foucault dans le mouvement maoïste de la Gauche prolétarienne[5]. Il est avec lui à l'initiative de la création en février 1971 du Groupe d'information sur les prisons[11]. Ils donnent, par l'intermédiaire de ce groupe la parole aux prisonniers[12].
C'est la mort de Foucault du sida, une maladie sur laquelle on ne savait presque rien à l'époque, qui décida Defert à entrer dans la lutte contre le sida[13]. Daniel Defert apparaît, sous le nom de Stéphane, dans le roman d'Hervé Guibert À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie, qui décrit l'agonie de Foucault (Muzil)[14], ainsi que dans celui de Mathieu Lindon, Ce qu'aimer veut dire[15],[5].
Il a coédité avec François Ewald les quatre volumes (aujourd'hui réédités en deux) des Dits et écrits de Michel Foucault (1994), un recueil posthume des différentes préfaces, conférences, entretiens et autres textes non regroupés du philosophe mais publiés de son vivant[16]. Daniel Defert a également été l'éditeur de la première année des cours de Foucault au Collège de France, Leçons sur la volonté de savoir, et participé à la publication des Œuvres de Michel Foucault dans l'édition de La Pléiade en 2015[17].
Daniel Defert meurt à Paris le , à l'âge de 85 ans[18],[5], et est inhumé au cimetière de Montillot (Yonne)[19].
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