Des terroristes à la retraite
film sorti en 1985 / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Des terroristes à la retraite est un documentaire français de Mosco Boucault coproduit et diffusé par Antenne 2[1] en 1985, porté par le témoignage de Mélinée Manouchian, veuve de Missak Manouchian. Cette dernière y accuse un héros de la Résistance, Boris Holban, d'être responsable de l'arrestation de son mari, ce qui déclenche une polémique sur le rôle des FTP-MOI de l'Affiche rouge, en pointe dans la résistance armée à l'Occupation allemande. Aucune source documentaire ni aucun autre témoin n'étaie cette accusation et Boris Holban dément, en expliquant qu'il était basé depuis trois mois dans une autre région et un autre secteur de la Résistance.
Réalisation | Mosco Boucault |
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Scénario | Mosco Boucault |
Sociétés de production |
Antenne 2 La Cécilia Top n°1 Zek Productions de Films |
Pays de production | France |
Genre | Documentaire |
Durée | 84 minutes |
Sortie | 1985 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Un « jury d'honneur », désigné par la Haute Autorité de l'audiovisuel, juge le documentaire « diffamatoire » et « tendancieux », conseillant de ne pas le diffuser. Les historiens ont aussi jugé les accusations fantaisistes et dès les années suivantes blanchi Boris Holban en retrouvant les archives de l'enquête de police et dénonçant dans ce documentaire « une grille idéologique et complotiste »[2].
Le documentaire a cependant été diffusé tel quel. Le Parti communiste français (PCF), dirigé par Georges Marchais, lui-même accusé d'avoir travaillé en Allemagne pendant la guerre, demande que la diffusion soit annulée ou un droit de réponse sous forme de débat après le film, ce qu'il obtient après des semaines de polémique. Le parti est alors isolé, au sein d'une gauche quasi-certaine de perdre les législatives de mars 1986, les sondages lui prédisant une nouvelle chute après celle des européennes de juin 1984 qui a causé son éviction du gouvernement le 19 juillet 1984.
Appelée « affaire Manouchian » par la presse, du fait des accusations portées par sa veuve, cette controverse contribue à effacer les noms des autres combattants de ce qui était encore le groupe Manouchian-Boczov-Rayman et l'affiche rouge, dont sept sur dix étaient Juifs et visés par une campagne de propagande antisémite du gouvernement de Vichy et des Nazis. Quelques mois plus tard, le film est contesté par la sortie du livre Les commandos de l'Affiche rouge : la vérité historique sur la première section de l'Armée secrète publié par l'un des combattants FTP-MOI, Arsène Tchakarian, en 1986[3].