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diocèse catholique en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le diocèse de Bayonne (en latin : dioecesis Baionensis ; en basque : Baionako elizbarrutia) est un diocèse de l'Église catholique en France. C'est un des diocèses historiques du Pays basque : à la veille de la Révolution française, il couvrait le Labourd et une partie de la Basse-Navarre. Depuis 1822, il couvre le département des Basses-Pyrénées devenu, en 1969, celui des Pyrénées-Atlantiques. Depuis 1909, l'évêque diocésain de Bayonne (Episcopus Baionensis) joint, à son titre, ceux d'évêque de Lescar (Episcopus Lascurrensis) et d'Oloron (Episcopus Olorensis). Depuis 2002, le diocèse est suffragant de l'archidiocèse de Bordeaux. Depuis 2008, Marc Aillet en est l'évêque.
Diocèse de Bayonne (- Lescar et Oloron) (la) Dioecesis Baionensis (- Lascurrensis et Oloronensis) | ||
La cathédrale Sainte-Marie de Bayonne. | ||
Informations générales | ||
---|---|---|
Pays | France | |
Église | catholique | |
Rite liturgique | romain | |
Type de juridiction | diocèse suffragant | |
Province ecclésiastique | Bordeaux | |
Siège | Bayonne | |
Diocèses suffragants | aucun | |
Conférence des évêques | Conférence des évêques de France | |
Titulaire actuel | Marc Aillet, depuis 2008 |
|
Langue(s) liturgique(s) | français basque |
|
Calendrier | grégorien | |
Statistiques | ||
Paroisses | 70 | |
Prêtres | 297 | |
Religieux | 89 | |
Religieuses | 358 | |
Territoire | Pyrénées-Atlantiques | |
Superficie | 7 712 km2 | |
Population totale | 697 000 (2022) | |
Population catholique | 597 000 | |
Pourcentage de catholiques | 85,7 % | |
Site web | site du diocèse | |
Localisation du diocèse | ||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
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Le siège épiscopal de Bayonne, peut-être érigé au Ve siècle, semble exister au VIe siècle[réf. nécessaire]. Mais le premier évêque de Bayonne connu est un certain Sedulius, au milieu du IXe siècle.
À partir du IXe siècle, l'évêque de Bayonne est suffragant de l'archevêque d'Auch, Auch succédant alors à Eauze comme siège archiépiscopal de la province (à l'origine, la province romaine de Novempopulanie, à cette époque, le duché de Vasconie). Les autres diocèses de cette région sont le diocèse de Lescar (appelée Beneharnum jusqu'au IXe siècle), le diocèse d'Oloron et le diocèse de Dax.
Au XIe siècle, le diocèse de Bayonne est réuni à celui de Dax[réf. nécessaire], mais ils sont de nouveau séparés à partir de la seconde moitié du XIIe siècle.
En octobre 1790, au début de la Révolution française, il est supprimé par la Constitution civile du clergé, ainsi que les ceux de Lescar et d'Oloron.
Bayonne comptait plusieurs établissements d'ordres religieux :
Dans le diocèse se trouvaient également d'autres abbayes :
À la veille de la Révolution française, le diocèse de Bayonne confinait : au nord et à l'est, avec celui de Dax ; au sud-est, avec celui d'Oloron ; et, au sud avec celui de Pampelune.
Il comprenait : Ahaxe, Ahetze, Aincille, Ainhoa, Ainhice, Alciette, Aldudes, Anglet, Anhaux, Arbonne, Arcangues, Armendarits, Arnéguy, Ascain, Ascarat, Ayherre, Banca, Bardos, Bascassan, Bayonne, Béhorléguy, Biarritz, Bidarray, Bidart, Biriatou, Briscous, Bassussarry, Bonloc, Bussunarits, Bustince, Çaro, Cambo-les-Bains, Ciboure, Espelette, Estérençuby, Gamarthe, Guéthary, Guiche, Halsou, Hasparren, Hélette, Hendaye, Iholdy, Iriberry, Irissarry, Irouléguy, Ispoure, Isturits, Itxassou, Jatxou, Jaxu, La Bastide-Clairence, Lacarre, Lahonce, Larressore, Lasse, Lecumberry, Louhossoa, Macaye, Méharin, Mendionde, Mendive, Mongelos, Mouguerre, Ossès, Saint-Esteben, Saint-Étienne-de-Baïgorry, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Jean-le-Vieux, Saint-Jean-Pied-de-Port, Saint-Martin-d'Arberoue, Saint-Martin-d'Arrossa, Saint-Michel, Saint-Pée-sur-Nivelle, Saint-Pierre-d'Irube, Sare, Sarrasquette, Souraïde, Suhescun, Uhart-Cize, Urcuit, Urepel, Urrugne, Urt, Ustaritz et Villefranque.
Boucau et deux quartiers de Bayonne, Saint-Esprit et Saint-Étienne-d'Arrive Labourd, faisaient partie du diocèse de Dax.
Lors de la création des départements, le diocèse de Bayonne est compris dans le département des Basses-Pyrénées. Celui-ci comprend, en outre, le diocèse de Lescar, à l'exception de quelques paroisses[2], le diocèse d'Oloron ainsi que quelques paroisses des diocèses d'Aire[3], de Dax[4] et de Tarbes[5].
Le siège épiscopal de Bayonne est rétabli en 1801 et son premier évêque est Joseph-Jacques Loison. Le diocèse de Bayonne couvre alors les trois départements des Landes, des Basses-Pyrénées et des Hautes-Pyrénées.
En 1822, les sièges épiscopaux d'Aire et de Tarbes sont rétablis : le premier pour le département des Landes ; le second pour celui des Hautes-Pyrénées. Depuis, le diocèse de Bayonne ne couvre plus que le département des Basses-Pyrénées qui devient, en 1969, celui des Pyrénées-Atlantiques.
Une partie de ce diocèse a la particularité d'offrir une liturgie en langue basque.
Les paroisses du diocèse ont été entièrement refondues au début du XXIe siècle, passant de 523 en 2001 à 89 en 2002 et regroupant plusieurs anciennes paroisses. Aujourd'hui, elles sont au nombre de 69. Le nombre de prêtres a été divisé par deux depuis 1970, passant de 861 à 402 en 2012. Mais c'est surtout le nombre de religieuses qui s'est effondré, passant de 1 816 en 1970 à 471 en 2012. Ces chiffres n'englobent cependant pas la participation de plus en plus importante des laïcs à diverses œuvres sociales ou caritatives.
Marc Aillet a rouvert le séminaire de Bayonne en 2011 dans de nouveaux locaux. Il forme désormais (en 2016) une trentaine de séminaristes au cours d'un cursus de six ans. C'est le seul séminaire situé entre Toulouse et Bordeaux, le séminaire de Bordeaux ayant fermé en 2019. Il met l'accent sur la culture basco-béarnaise du diocèse, indispensable à la formation des futurs prêtres appelés à servir dans la région[6]. En juin 2019, le diocèse de Bayonne enregistre trois ordinations sacerdotales[7], alors que ni celui de Bordeaux, ni celui de Toulouse n'en connaissent cette année-là.
À l'occasion des révélations faites par Libération et Wikileaks le sur les écoutes par la NSA de trois présidents français[8], le diocèse de Bayonne rebondit avec humour sur l'occasion pour communiquer autour du secret de la confession[9].
Le diocèse de Marc Aillet fait l'objet d'une « visite fraternelle », à l'initiative du Saint-Siège début juin 2024[10]. Cette visite vise à identifier d'éventuels problèmes de gouvernance, à la suite de critiques qui mettent en cause l'évêque. L'un des points soulevés est la gestion du dossier de l'Alliance des cœurs-unis par Marc Aillet. Elle est confiée à Antoine Hérouard, archevêque de Dijon, qui indique ne pas être là « pour dire ce qu’il faut penser de l’Alliance [mais] comprendre comment l’évêque s’est situé par rapport à cette question »[11],[12]. « Des médias ont rapidement rappelé le lien entre Mgr Marc Aillet et l’Alliance des cœurs unis », ce que l'intéressé rejette en invoquant que « cette visite n’a rien à voir avec ce sujet, qui n’a pas de lien avec le diocèse ». Antoine Hérouard indique que « ce n’est pas l’objet de cette visite [mais qu'] en revanche, si ce sujet a un impact sur la gouvernance du diocèse, [il s]’y intéressera »[13]. À France Bleu, il déclare : « que cette association fait l'objet de critiques, il s'agit de savoir s'il n'y a pas de dérives sectaires et est-ce que (sic) dans l'accompagnement de cette association l'évêque se situe bien. »[14] La vice-présidente de l'UNADFI dit suivre de près cette visite fraternelle afin d'obtenir une réponse de la hiérarchie catholique sur l'Alliance des cœurs unis qui inquiète l'association anti-sectes. Pour elle « le fait que les fidèles ou anciens fidèles aient peur de nous parler, c’est déjà un très mauvais signe. »[15].
L'affaire Jean-François Sarramagnan est une affaire judiciaire de mœurs mettant en cause Jean-François Sarramagnan, un prêtre du diocèse de Bayonne, condamné, en septembre 2018, à six mois de prison avec sursis pour attentat à la pudeur sur un mineur de moins de 15 ans.
Par ailleurs, à la suite de la publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (CIASE), le 5 octobre 2021, Jean-Marc Sauvé a annoncé qu'un diocèse et une congrégation religieuse avaient refusé l'accès à leurs archives aux historiens de la CIASE[17]. Mediapart révélera la semaine suivante qu'il s'agissait du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron et de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X[18].
En janvier 2024, Gilles Bonnin, ancien prêtre de Lescar, est condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis probatoire, pour l'agression sexuelle de deux enfants entre 2000 et 2008[19],[20].
À la suite des plaintes d’anciens élèves de l'institution Notre-Dame de Bétharram pour des faits de violence et des agressions sexuelles dans les années 1980, Marc Aillet, évêque du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron, indique en février 2024 être « terriblement choqué » par ces révélations[21].
Les communautés nouvelles sont dynamiques dans le diocèse, comme la communauté des Béatitudes, la communauté Palavra Viva (à Bayonne), la Famille missionnaire de Notre-Dame qui possède une maison à Biarritz. La communauté Saint-Martin anime la paroisse de Biarritz.[réf. nécessaire]
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